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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐

★ 𝐌𝐮𝐬𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐫𝐞𝐜𝐨𝐦𝐦𝐚𝐧𝐝é𝐞 : Яд de Erika Lundmoen ★

❝ Le silence avant l'impact ❞

𝐀 𝐍 𝐀 𝐒 𝐓 𝐀 𝐒 𝐈 𝐀 𝐓 𝐒 𝐕 𝐄 𝐓 𝐊 𝐎 𝐕 𝐀

Cela fait deux jours que je n'ai pas revu Radhan. Deux jours à éviter son regard, sa présence, comme une lâche. Je n'ai pas d'explication. Je me dis que j'avais mieux à faire, que d'autres affaires demandaient mon attention. Pourtant, chaque fois que je pense à retourner à son appartement, une part de moi recule, hésite.

Lors de ma dernière visite, quelque chose a dérapé. Pas de la manière habituelle, où tout est calculé et sous contrôle, mais dans cette petite pièce sombre, alors qu'il dormait, il m'a échappé. Ce cauchemar qu'il faisait... je l'ai vu, je l'ai ressenti presque. La douleur dans ses traits. Ce poids qu'il porte et qu'il pense dissimuler derrière ses sourires arrogants et ses provocations constantes.

Je savais pourquoi il souffrait. Parce que mon frère et moi avons porté les mêmes chaînes. L'abandon. La colère. La violence. Tout cela, c'est comme un miroir que je ne voulais pas regarder. Mais au moment où il s'est réveillé, où nos regards se sont croisés dans cette lumière tamisée... tout s'est brisé. La rage froide que je ressentais pour lui s'est changée en peine. 

Et puis, il m'a attaquée.

Sa main autour de mon cou, ses doigts serrant ma gorge. Je ne pouvais presque plus respirer. Mais ce n'est pas cela qui m'a troublée. C'était son regard. Ce mélange de haine et de confusion, comme si lui-même ne comprenait pas ce qu'il faisait, ni pourquoi il ne pouvait s'arrêter. J'aurais pu me défendre, mais je n'ai pas bougé. Pas un geste. Et lorsque Rome et Phyllis ont ouvert la porte pour voir ce qu'il se passait, je leur ai ordonné de ne pas intervenir. Pourquoi ? Peut-être parce qu'une part de moi voulait comprendre.

Je n'ai pas d'explication pour cela. Et depuis, je l'évite.

Mais aujourd'hui, pas le choix de le voir. C'est le tournoi.

Je suis assise dans la salle à manger, la lumière du soleil filtrant à travers les grandes baies vitrées. Mon assiette est à moitié pleine, mais je picore distraitement, écoutant d'une oreille les rires de Levi et Kian. Ils se disputent à propos de quelque chose d'insignifiant, comme d'habitude. Alexei, lui, ne fait aucun bruit, à ma gauche. Il joue distraitement avec son couteau, son regard fixé sur un point invisible devant lui.

— Tu manges comme un oiseau, Ana, lance Levi avec un sourire en coin, brisant ma rêverie.

Je l'ignore, poussant ma fourchette dans ma salade avec lenteur. Kian, lui, renchérit en riant :

— Faut croire qu'elle a pas digéré son dernier tête-à-tête avec Radhan.

Je lève les yeux vers lui, lui lançant un regard glacial. Cela suffit à le faire taire, mais pas à effacer son sourire.

— Parlons plutôt de ce qui importe vraiment, je dis d'un ton sec, détournant la conversation. Des nouvelles pour la cargaison de cocaïne volée ?

Kian cesse de sourire immédiatement, s'enfonçant dans sa chaise. Levi pousse un soupir et repose son verre de whisky sur la table.

— Un témoin a parlé, dit-il enfin. Il a vu un symbole sur la voiture qui a intercepté notre transfert. On ne voulait pas t'en parler avant d'en savoir plus...

Je plisse les yeux, intriguée.

— Quel symbole ?

— Un phénix.

Je m'arrête de mâcher, reposant ma fourchette doucement.

—Un phénix ? je répète, cherchant dans ma mémoire. Aucun gang ne porte ce symbole. Pas dans cette ville, ni ailleurs ?

— C'est bien ça le problème, répond Levi, croisant les bras. C'est une nouvelle organisation. Quelqu'un qu'on n'a jamais vu venir.

Alexei bouge à côté de moi. Son visage reste impassible, mais ses mains commencent à signer rapidement, exprimant ce que sa voix ne peut pas.

— Putain, j'aime pas ce qui se prépare.

Je fixe mon frère, hochant légèrement la tête. Moi non plus, je n'aime pas ça. Une nouvelle organisation qui se permet de s'attaquer à nous ? C'est un message, un défi. Ils ont dû savoir qui ils volaient. Il n'y a pas de place pour les coïncidences dans ce monde.

Un silence tendu s'installe autour de la table, jusqu'à ce que Levi brise la tension d'un rire nerveux.

— Un phénix, franchement... qui fait ça ? Qui voudrait renaître ? 

Je ne réponds pas. Mon esprit est déjà ailleurs, anticipant les prochains mouvements à faire. D'abord, le tournoi ce soir. Ensuite, il faudra creuser, trouver des réponses. Mais en effet, qui voudrait renaître... pour l'instant, je n'ai personne en tête.

Alexei tape doucement sa main sur la table pour attirer mon attention. Il signe lentement, cette fois, son expression grave.

— Ce n'est pas qu'une cargaison, Ana. Ils testent nos limites.

Je sais qu'il a raison. Ils veulent voir jusqu'où on peut aller, mais ils ne savent pas à qui ils ont affaire. Pas encore.

𝐑 𝐀 𝐃 𝐇 𝐀 𝐍 𝐊 𝐇 𝐀 𝐓 𝐑 𝐈

La lumière est froide, blanche et crue dans ce vestiaire exigu. L'odeur âcre de la sueur, mélangée au vieux cuir des sacs de frappe dans le coin, me colle aux narines. Je suis seul dans ma bulle, ou presque. Ryker est dehors, sans doute en train de parier sur moi ou de s'assurer que tout est prêt. Trois types, des hommes de main d'Anastasia, se tiennent à l'entrée, silencieux, plantés comme des statues. Mon souffle est calme, régulier. Je m'échauffe, torse nu, laissant mes muscles rouler sous ma peau, mon corps tendu et prêt à frapper.

Je sens la sueur perler sur mon dos, glissant le long de ma colonne comme une vague de chaleur. Je pivote sur mes appuis, frappant l'air d'un crochet vif, avant de rouler les épaules pour détendre mes bras. Mes pensées sont ailleurs, flottant dans une zone obscure de ma mémoire.

Deux jours... Cela fait deux jours que je n'ai pas revu Anastasia. Deux jours où elle a délégué les visites à Georgia ou Levi, et où l'air semble chargé d'une tension qu'aucun de nous n'ose nommer. Je revois son visage dans la pénombre, ses yeux vairons qui m'ont transpercé cette nuit-là, alors que je serrais ma main autour de sa gorge.

Elle aurait pu m'arrêter, mais elle ne l'a pas fait. Ce n'est qu'au moment où ses hommes sont intervenus que j'ai rompu cet instant... Et pourtant, son regard me hantait encore. Troublée. Oui, c'était le mot. Autant qu'elle m'avait troublé.

Je pousse un soupir et saisis la bouteille d'eau à mes pieds. Ma main est ferme, mais mon esprit vacille. Dans moins de dix minutes, je monte dans la cage pour ouvrir le tournoi. Ryker m'a dit que mon premier adversaire n'était pas un monstre. Pas un problème mais ici, il n'y a pas de place pour la faiblesse, même si je fais mine de ne pas m'en inquiéter.

Je penche la bouteille, laissant l'eau fraîche glisser dans ma gorge, alors qu'un filet coule par inadvertance le long de ma peau brûlante. Un bruit. Le cliquetis précis de talons aiguilles résonne derrière moi.

Je me retourne lentement, la bouteille encore en main, et mon regard tombe sur elle. Anastasia.

Elle est là, dans l'encadrement de la porte, enveloppée dans une énorme veste de fourrure noire qui contraste avec ses cheveux sombres et relâchés, tombant en cascade autour de son visage. Elle me fixe, et son regard descend presque imperceptiblement, suivant la trajectoire de l'eau qui ruisselle sur mon torse, traçant des lignes quasiment invisibles sur ma peau.

Je ne bouge pas, la bouteille toujours à la main, figé par cette tension étrange qui semble remplir l'air entre nous. Il y a dans son regard une dureté qui ne masque pas complètement une étincelle... d'humanité ? D'intérêt ? Je n'en sais rien, mais ça me trouble.

— Je suppose que tu es prêt, murmure-t-elle finalement, sa voix douce mais teintée de provocation.

Je pose la bouteille sur le banc sans répondre. Nos regards restent accrochés, incapables de se détacher. Je vois ses lèvres s'entrouvrir légèrement, comme si elle allait dire quelque chose, mais Ryker fait irruption à ce moment précis, brisant l'instant.

— C'est l'heure, grogne-t-il, en balayant la pièce du regard. Bouge-toi, le public est déjà chaud bouillant.

Je tourne la tête vers Ryker, puis de nouveau vers Anastasia. Elle n'a pas bougé d'un pouce, mais une lueur amusée danse dans ses yeux.

— Tu n'as pas d'autre choix que de gagner ce tournoi, lance-t-elle, une pointe d'ironie dans la voix.

Je ricane doucement, un rire moqueur, et je me rapproche. Je passe à côté d'elle, si près que mon épaule frôle le tissu doux de sa veste, mais je ne la regarde pas. Pas une seconde. Elle n'aura pas ce pouvoir sur moi. Pas maintenant.

— Tu verras bien, je lâche en murmurant presque, avant de sortir.

Ryker me suit, accompagné des trois types qui veillent sur moi. Le couloir que nous empruntons est étroit et sombre, éclairé par des néons qui grésillent, projetant des ombres tremblantes sur les murs. Je sens l'énergie monter, le bruit sourd des cris et des acclamations qui résonnent à travers les cloisons.

Et puis, on y arrive.

La salle est gigantesque. Un chaos organisé. Des projecteurs balaient la foule, éclairant des visages hurlants, des bras levés, des billets qui changent de main. Au centre, trône une cage rouge imposante, ses barres métalliques brillant sous la lumière crue. Le sol est usé, marqué par les combats passés, et le public autour est une mer d'individus, certains masqués, d'autres non.

Mon nom est scandé par quelques groupes, un mélange de curieux et de parieurs. Je marche droit, mon corps tendu comme une corde prête à rompre, et mes poings se serrent alors que je capte les regards de ceux qui essaient de m'intimider. Certains, masqués, tentent de me bousculer, mais les hommes d'Anastasia réagissent vite, écartant les provocateurs d'un simple geste sec.

Quand je m'approche de la cage, mon adversaire est déjà là. Je le vois, debout, s'étirant nonchalamment. Il est plus petit que moi, plus mince aussi. Ryker avait raison : il n'a pas l'air terrifiant. Mais je sais que ce genre d'apparence peut être trompeuse. Les plus dangereux ne sont pas toujours ceux qui en imposent physiquement.

Je monte dans la cage, les acclamations de la foule explosant autour de moi. Mes pieds touchent le sol métallique, froid sous la plante de mes pieds nus, et je croise le regard de mon adversaire. Un frisson parcourt ma colonne vertébrale. Il sourit.

Je ne sourcille pas. C'est mon monde maintenant. La violence, la sueur, et cette cage qui me renferme sur moi-même. Je serre les poings, prêt à mordre. Que le combat commence.

La cage se referme derrière moi dans un claquement sec, comme un couperet. Le bruit de la foule explose dans mes oreilles, une marée de hurlements indistincts mêlés au tintement métallique des paris qui continuent de s'échanger. Mes yeux restent fixés sur mon adversaire. Il sourit toujours, un sourire insolent, presque sûr de lui. Son corps est tendu, ses épaules légèrement voûtées en une posture de prédateur prêt à bondir. Pourtant, je ne bouge pas, mes poings serrés le long de mes cuisses.

L'arbitre, un homme massif aux traits sévères, lève une main au-dessus de nous, et un silence étrange s'installe dans la salle, presque électrique.

— COMBAT ! hurle-t-il en abaissant son bras, et la clameur reprend, plus forte encore.

Mon adversaire ne perd pas une seconde. Il se projette vers moi avec une vitesse surprenante, son bras droit déjà armé pour un crochet rapide. Son poing fend l'air, un sifflement court, mais je le vois venir. Mon corps réagit avant même que mon esprit ne le décide. Je pivote sur mes appuis, esquivant son coup avec une facilité presque désarmante.

Et là, quelque chose en moi éclate. Une rage froide, brutale.

Je contre-attaque immédiatement, ma main droite se resserrant en un poing qui fend l'air comme une masse. Mon mouvement est instinctif, précis, et je sens toute la force de mon corps se concentrer dans cet unique coup. Mon poing s'écrase contre sa mâchoire dans un craquement sinistre.

Le choc est brutal, instantané. Son corps se plie en arrière, ses jambes vacillent, et il s'écroule sur le sol de la cage. Une masse inerte. Un KO terrifiant.

Je reste figé un instant, le souffle court. Le silence s'installe, étouffant, comme si personne ne comprenait ce qui venait de se passer. Puis, la réalité frappe la foule. Une vague de cris assourdissants s'abat sur moi. Les spectateurs hurlent mon nom, applaudissent, tapent des pieds. La cage résonne du chaos ambiant.

Je baisse les yeux. Mon adversaire est allongé sur le dos, immobile, son visage déformé par la violence de l'impact. Il respire encore, à peine, mais il ne se relèvera pas. Sous lui, le sol métallique porte encore les traces brunâtres du sang séché des précédents combats. Mon poing tremble légèrement, pas de douleur, juste l'adrénaline qui parcourt mes veines.

Le combat est fini. Une seule frappe. Une absurdité.

Je lève les yeux, légèrement hébété. Les cris de la foule montent encore, une cacophonie brutale qui fait vibrer les murs de la salle. Je sens une main ferme agripper mon bras, et l'homme qui m'a arbitré s'approche pour le lever bien haut.

— Radhan ! hurle-t-il, amplifiant encore l'euphorie de la foule.

Je tourne lentement la tête, cherchant à comprendre l'ampleur de ce qui vient de se passer. Les visages dans le public sont flous, distordus par l'éclairage clignotant des projecteurs. Des ombres masquées, des regards avides.

Et puis, je les vois.

Deux silhouettes immobiles au fond de la salle, partiellement dissimulées dans l'ombre. Mon souffle se bloque. Aspen et Zion.

Leurs visages sont clairs dans ma tête, bien trop clairs. Ils ne bougent pas, ne crient pas. Ils se contentent de m'observer, silencieux. Leurs regards percent la distance comme des flèches, me figent sur place malgré le vacarme autour de moi.

— Radhan !

L'arbitre secoue mon bras, me ramenant à la réalité. Je cligne des yeux, comme si je sortais d'un rêve. Je baisse les yeux vers lui, mais mon instinct me pousse à vérifier une dernière fois. Je tourne la tête vers l'endroit où ils étaient.

Il n'y a plus rien.

Le coin de la salle est désert, les ombres épaisses et immobiles. Mon cœur s'emballe. Une hallucination ? Un jeu de mon esprit fatigué ? Ou mieux, la vérité ? Et s'ils étaient là pour me sortir de cette merde ?

Je secoue la tête et serre les dents, refusant de laisser la confusion me dominer. Aspen et Zion ne pourront pas me sauver de cette prison, j'en suis pleinement conscient. Ryker et les hommes d'Anastasia m'attendent à l'extérieur de la cage.

Je sais que ce n'est que le début, mais mon esprit reste hanté par ces visages familiers que je pense ne jamais revoir.

Aïe aïe aïe... il est trop fort mon chouchou 🤭

Que pensez-vous de ce chapitre ? De cette fameuse nouvelle organisation du Phénix ? Et selon vous, Radhan a-t-il fait une hallucination ? 🙂‍↕️

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