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Chapitre 3

Rating : R18

Note : Merci pour tous vos gentils commentaires. J'espère que vous apprécierez ce nouveau chapitre où Nicolas s'incruste de plus en plus...

Bonne lecture !

oOo

CHAPITRE 03

Travis soupira en ouvrant les yeux. Sa tête lui faisait mal comme si tout un troupeau courait dedans et son corps était douloureux et ankylosé. Pourtant, il souriait. Il frémit quand une main remonta le long de son dos jusqu'à sa nuque et il tourna la tête pour observer Nicolas, la tête calée sur sa main, accoudé sur le lit.

« Salut.

- Bonjour, beauté ! »

Le jeune homme s'approcha, tendit la tête et lui vola un baiser avant de se laisser retomber sur le matelas.

« Tu m'as épuisé, se plaignit-il avec jeu.

- Nuance : je t'ai honoré toute la nuit.

- Hum... aussi. »

Un rire passa ses lèvres alors que Nicolas venait mordre le haut de son oreille.

« Et je pourrai le faire encore tout le jour mais mes affaires m'appellent. Ce soir peut-être ?

- Tu veux qu'on se revoit ?

- Oui. J'en ai très envie, avoua le marchand. Je ne reste qu'une semaine ici et j'aimerai distraire mes nuits en ta présence. »

Travis se retourna et l'observa longuement. Il glissa une main sur la chemise de son amant, ce dernier était levé depuis longtemps et s'était déjà habillé. Il tira légèrement sur l'encolure pour le pencher vers lui et échanger un langoureux baiser.

« Si tu me combles davantage, c'est envisageable ! sourit-il avec malice.

- Oh plus encore.

- Alors j'accepte. »

Ils scellèrent leur accord par un nouveau baiser. Travis le relâcha et Nicolas se remit debout en réajustant sa chemise.

« Un marchand comme toi, qui parcourt le monde et rencontre les nobles de tous les pays, doit entendre beaucoup de choses, non ? »

Nicolas se figea à la demande et regarda avec curiosité son amant. Ce dernier s'était rallongé sur le ventre, un drap dévoilant en partie ses fesses encore rougies par la nuit torride. Les grands yeux verts du roux étaient posés sur lui, brillant de mille feux. Quel délice ! pensa-t-il avec lubricité.

« En effet, avoua-t-il en attrapant un lien pour nouer ses cheveux en un catogan. Les cancans de cour t'intéressent ?

- Cela dépend desquels mais oui.

- Et quelle cour en particulier ?

- Hum... Braska, Liet... »

Travis fit un vague signe de la main, comme entendu. Nicolas fronça légèrement les sourcils et s'approcha du lit, s'agenouillant devant pour caresser le visage du garçon.

« Coucherais-tu avec moi pour ce genre d'informations ? »

La voix était basse, soudainement dangereuse. Travis se raidit, frémissant non plus de plaisir mais d'appréhension.

« N-Non. »

Nicolas le regarda longuement avant de secouer la tête et de rire. Il lissa moustache et bouc.

« De toute façon, on fait tous ça ! dit-il avec bonne humeur. Je le fais alors pourquoi pas toi ? »

Travis vit rouge et se redressa vivement, grimaçant et gémissant à son postérieur endolori. Il frappa l'épaule de son amant avec une moue colérique.

« Va te faire foutre !

- C'est plutôt pour toi, joli cœur.

- Je t'emmerde. »

Nicolas éclata de rire et attrapa son jeune camarade, le pressa contre lui et l'embrassa sauvagement. Travis ne fut pas long à rendre les armes et soupira d'aise. Ses mains s'accrochèrent à sa nuque et il s'ouvrit au baiser, laissant la langue du marchand envahir sa bouche avec faim.

« Oh merde... j'ai encore envie de toi ! rit Nicolas en l'allongeant sur le matelas tout en s'installant entre ses cuisses.

- Je croyais... je croyais que tu devais aller travailler, soupira Travis en lissant la queue de cheval. »

Le marchand avait la tête dans son cou et l'embrassait chaudement tandis que ses mains caressaient la peau pale.

« Oui... mais tu me rends fou, joli cœur.

- Travis...

- Tu me rends fou, Travis ! »

Nicolas reprit les lèvres du garçon pour un baiser dur et autoritaire. Il ne leur fallut pas bien longtemps pour se retrouver exciter. Nicolas le prépara sommairement avant d'ouvrir le lacet de son pantalon. D'une main, il attrapa son sexe et il s'enfonça en lui dans un mouvement vigoureux.

Cela ne dura pas longtemps, à peine quelques minutes. Les coups de reins du marchand avaient été puissants et durs et Travis s'était abandonné à sa bestialité, lui griffant le dos à travers le tissu. Ils avaient joui si vite que cela leur avait fait tourner la tête.

Repus et soufflant fort, ils étaient allongés sur le dos, fixant le plafond tout en avalant de longues goulées d'air. Travis tremblait et riait à la fois.

« Ça s'appelle tirer son coup, ça ! murmura le marchand en tournant la tête.

- Oui. Et tu fais ça très bien. »

Le roux se redressa sur ses bras fébriles et se pencha sur lui pour l'embrasser, lissant les cheveux désordonnés malgré la gomine.

« Je veux te voir ce soir, souffla-t-il. Nous dînerons dans mes appartements puis nous baiserons comme des bêtes.

- Beau programme.

- Hum. Et nous parlerons aussi, je t'écouterai raconter les cancans de cour.

- Tu ne perds pas le Nord ! »

Travis lui offrit un grand sourire et le marchand se mit à rire avant de se redresser. Il se leva du lit, se rhabilla correctement et se recoiffa. Il dit à son jeune amant de profiter de la chambre et des services associés autant qu'il le souhaitait avant de se pencher pour l'embrasser.

« Je t'envoie une voiture pour ce soir, souffla Travis contre ses lèvres.

- J'ai hâte. »

Un dernier baiser et le marchand quitta la suite avec nonchalance.

Travis se laissa couler dans le lit et éclata de rire. Nicolas serait un puissant allié dans son entreprise. Allié et amant. C'était joindre l'utile à l'agréable et cette idée lui plaisait.

oOo

Il était rentré un peu avant le repas du midi. Il avait longuement profité des services de l'auberge, prenant même un bain chaud aux huiles douces et épicées. L'auberge avait fait mander une voiture pour ce jeune noble et Travis rentra au château, le regard dans le vague.

Il entra avec le sourire dans la maison familiale, deux domestiques vinrent à sa rencontre. Il avait conservé son long manteau pour le protéger du froid mais ne le leur confia pas.

« Monsieur désire-t-il déjeuner ?

- Ah ! Bonne idée, Ernest. »

Travis lui sourit et lui demanda d'apporter le repas dans ses appartements. Samuel était parti avec leur père pour la capitale donc manger seul dans la grande salle serait complètement déprimant.

Il entra dans ses appartements et trouva Quentin, son valet de chambre, occupé à ranger les affaires de son maître. Le jeune garçon était âgé d'à peine seize ans et il servait Travis depuis sept ans. Le noble l'appréciait pour sa discrétion.

« Ah ! Quentin, viens ici.

- Monsieur ? »

Le domestique s'approcha. Il était plus petit que son maître, avec des cheveux blonds sombres, des taches de rousseur par millier – comme disait Travis – qui parsemaient son visage rond. Ce dernier portait encore les marques de l'enfance et ne tarderait pas à prendre des traits plus durs et virils. Il avait de grands yeux bleus bordaient de cils blonds, une bouche fine adorable. S'il était plus âgé, Travis l'aurait sans doute mis dans son lit mais le fils Paragon n'était pas de ceux à s'amuser avec des enfants – même si lui avait connu son premier amant à quatorze ans.

« Je reçois un ami ce soir alors veille à ce que les draps soient propres, le ménage fait et que tout soit en ordre, veux-tu !

- Oui, monsieur.

- Ah ! Et rajoute quelques huiles pour donner une odeur douce et épicée.

- Bien. Autre chose, monsieur ? »

Travis tourna les yeux vers lui. Il sourit en regardant le garçon. Quentin était loyal et discret, appliqué et consciencieux, et il taisait toutes les aventures de son maître. Le noble lui fit signe d'approcher et lui murmura doucement.

« Mon invité est une personne importante, souligna-t-il en se penchant vers lui. Et je veux que tu me fasses faire un double de la clef du chemin des bois. Et tu demanderas à Henri d'envoyer une voiture à l'auberge des Deux étoiles, pour dix-neuf heures.

- Maître ?

- Allons, allons, c'est important. Pour Nicolas de Maark.

- Entendu. »

Travis lui tapota l'épaule et le laissa vaquer à ses tâches alors qu'Ernest arrivait avec une desserte. Un domestique installa la table et le majordome lui fit poser le repas. Travis s'approcha et s'assit. Il huma avec plaisir le festin. Après la soirée et la matinée, son corps avait besoin de refaire ses forces aussi mangea-t-il avec faim jusqu'à ne plus rien laisser.

Ernest fit desservir la table et une tasse de café se matérialisa dans les mains de Travis sans qu'il n'ait à attendre. Il s'installa dans son petit salon pour le siroter et s'allongea sur le canapé, un livre à la main. Son esprit n'était pas vraiment à la lecture, il réfléchissait à ce qu'il pourrait apprendre de Nicolas.

Il ne se rendit pas compte qu'il s'était endormi avant de se faire réveiller par le bruit des volets que l'on ferme. Il se redressa en sursaut et se frotta les yeux. Quentin s'approcha de lui avec un pli.

« Un cavalier est venu l'apporter tout à l'heure. »

Travis l'attrapa et l'ouvrit avec curiosité. Il découvrit avec surprise une nouvelle invitation de la Douairière. C'était pour demain soir. Le thème serait « La bonne fortune » et Travis fronça les sourcils, sans idée. Il joua avec le jeton frappé du numéro « 8 » avant de hausser les épaules. Il se leva pour déposer la missive sur son bureau. Il demanderait à Nicolas s'il était invité. Pourquoi ne pas y aller ensemble ? De toute façon, Beau-Regard ne s'occupait pas de lui...

« Quentin ! Ma tenue pour ce soir.

- Oui, monsieur. »

Le jeune homme s'approcha du lit de son maître et attrapa les vêtements. Ce soir, Travis porterait quelque chose de simple mais les tissus seraient riches et élégants. Quentin l'aida à s'habiller et à se coiffer. C'est quand il finissait de nouer un lien de cuir dans ses cheveux qu'on frappa à sa porte.

« Monsieur de Maark, annonça Ernest avant de se décaler pour faire entrer le marchand.

- Si j'avais su où je venais, je me serais mis sur mon trente-et-un ! sourit Nicolas en s'approchant.

- Ah ah. C'est vrai que je ne t'avais rien dit. »

Le bel homme s'approcha de Travis tandis qu'Ernest refermait la porte pour aller chercher le repas. Les deux amants échangèrent un baiser et le plus jeune frémit.

« Alors monsieur le Duc, que fait-on ? souffla Nicolas à son oreille.

- Je ne suis que son fils, le reprit Travis en frissonnant.

- Pour ce soir, non. Alors ?

- Mangeons et après... nous trouverons bien une occupation ! »

Travis lissa la longue écharpe de son amant avant de tirer légèrement dessus pour la retirer. Le tissu était riche mais épais et chaud. Il s'affrontèrent du regard, un sourire ourlant le coin de leurs lèvres. Ils étaient compatibles sur bien des domaines.

Le majordome frappa à la porte et l'ouvrit avant de laisser la place aux deux chariots.

« Magrets de canard, annonça-t-il en laissant deux domestiques posés les plats couverts sur la sable. Suivis d'un rôti de bœuf avec sa sauce aux morilles accompagné de légumes de saison. Et en dessert, une marquise au chocolat. Des fruits frais sont également à votre disposition. »

Travis hocha la tête pour le remercier et les congédier. Il fit quelques pas en arrière après avoir posé l'écharpe de Nicolas sur son bureau.

« Mangeons avant que cela ne refroidisse. »

Le marchand rit avec bonne humeur et s'avança sous le regard appréciateur de Travis. Si lui portait une simple chemise à jabot et un pantalon serré, Nicolas portait une ample chemise ouverte sur le devant, laissant ainsi apparaître ses clavicules saillantes. Son pantalon était légèrement bouffant, à la mode itienne, et serré sur les chevilles. Une veste longue aux couleurs chaudes et une paire de chaussures fermées terminaient la tenue. Un accoutrement typique de la principauté du Sud.

Ils s'installèrent et mangèrent sans se quitter des yeux. Ils ne parlèrent pas beaucoup, se contentant de s'aguicher dans des œillades brûlantes. Leurs chaussures remontèrent le long de leurs mollets puis ce fut pied nu. Ils se chauffaient mutuellement, sans réellement faire attention au délicieux repas. Aussi, une fois la marquise engloutie, se jetèrent-ils l'un sur l'autre comme deux affamés.

Nicolas poussa le jeune homme jusqu'au lit plus loin dans la chambre mais le chemin fut parsemé d'embûches. De baisers aux morsures, de mains caressantes à baladeuses, ils ne décollèrent pas l'un de l'autre. Ou juste pour retirer leurs vêtements. Et après des préliminaires rapides et délirants, Travis se retrouva bien vite à pattes sur le lit, tenant fermement le montant en bois au point que ses phalanges soient blanchies tant il serrait. Derrière lui, Nicolas l'avait attrapé par les hanches et le besognait avec force. Le pénétrant brutalement de son long pénis.

« Ouh... ouh... ouuuh... Nicolas... »

Travis releva la tête pour respirer mais c'était si difficile. Il peinait à reprendre son souffle sous les assauts vigoureux de son amant mais c'était si bon de le sentir en lui. Il aimait cette sensation de plénitude, d'urgence alors que les vingt centimètres de son partenaire allait et venait en lui. Ça durait depuis de longues minutes et les sensations oscillaient entre douleur et plaisir.

« Ouh... oui... oui... »

Nicolas calma le rythme et relâcha ses muscles tendus. Il s'étira au maximum tout en plongeant en lui plus lentement. Un sourire ourla les lèvres du marchand et il glissa sa main sur la nuque dénudée de Travis.

« Tu es une vraie merveille, souffla-t-il en le massant.

- Je t'en prie, ne t'arrête pas ! supplia le roux en frémissant aux caresses.

- L'étalon a juste besoin de se relaxer ses muscles deux secondes. »

Ils rirent en reprenant leur souffle. Les coups de reins étaient plus profonds, lents, une délicieuse torture. Cela n'empêchait pas Travis de gémir. Il lâcha un cri quand son amant toucha enfin en lui.

« L-Là... là, c'est bon !

- Comme ça ? »

Nicolas garda l'angle et donna un coup sec.

« AH ! Oui... oui, comme ça... »

Travis avait de nouveau baissé la tête et il se cramponna au bois. La sueur recouvrait son corps et des gouttes perlaient sur son visage. C'était du sexe torride, comme il aimait.

« Ahahahah... »

Il se remit à gémir comme une douce litanie alors que son amant reprenait son rythme brutal. L'homme tapait pratiquement à chaque coup en lui, lui envoyant des vagues de plaisir remonter dans le corps.

Le roux n'arrivait plus à articuler de sons audibles et intelligents. Son sexe était tendu entre ses cuisses, dur et fuyant. D'une main tremblante, il s'empoigna et s'astiqua. Ça allait venir. Ça venait...

« Nicolas, encore un peu...

- Hmpf...

- Nicolas, ça vient...

- Je sais, encore, encore un coup.

- Ni... co... las... »

Le prénom mourut dans un cri plus fort que les autres, dans un sanglot à peine étouffé alors que Travis éjaculait en longs jets brûlants sur les draps propres. Soulagement. Il écrasa son visage contre le bois froid et continua de gémir. Nicolas venait d'exploser en lui, souillant son intimité, mais il continuait encore de bouger, chaotiquement. Juste pour se vider entièrement. Juste pour prolonger le délice de ce plaisir.

D'un coup, Travis se sentit vide. Un frisson à la perte de la chaleur fit trembler son corps. Le marchand venait de se retirer pour tomber, les bras en croix, dans le lit moelleux. Essoufflé, le brun tendit la main pour caresser la nuque de son jeune amant. Un rire étouffé passa ses lèvres et il roula sur le côté pour se coller à Travis qui venait de s'allonger sur le ventre. Le marchand plaqua un baiser sur la nuque du roux puis un autre sur le haut de son dos.

« J'ai envie de vin ! souffla-t-il, repus.

- La cruche est sur la table. Sers m'en un aussi, demanda le noble. »

Nicolas éclata de rire avant de se lever du lit et il marcha, nu, jusqu'à la table où le repas traînait encore. Il se servit une coupe et la vida d'une traite. Il jeta un œil sur le corps alangui de son amant et apprécia la vue. Il avait eu beaucoup d'amants – homme ou femme – mais peu avait l'endurance de ce garçon. Une bête de compétition ! Cette pensée le fit rire. Il secoua la tête et attrapa le second verre. Il ramena cruche et gobelets près du lit et les servit. Il se rallongea, dos contre les coussins et but une gorgée après avoir donné la sienne à Travis.

Ce dernier attrapa sa coupe et la vida lentement dans un soupir satisfait. Il glissa une main dans ses cheveux mouillés et les lissa vers l'arrière. Reposant le verre sur la table de chevet, il se leva sans un mot et s'approcha de la bassine qu'il remplit d'eau fraîche. Il attrapa un linge et, montrant son dos et ses fesses à son amant. Il se nettoya les cuisses, remontant jusqu'à la raie de ses lunes.

« Tu es magnifique, souffla Nicolas depuis le lit.

- Je sais. »

Avec un sourire coquin, Travis tourna légèrement la tête en arrière tandis qu'il faisait glisser le tissu sur sa peau, se lavant des fluides. Une fois fait, il reposa le linge dans l'eau et il s'avança vers la table. Il prit la panière avec les grappes de raisins puis retourna dans le lit. Il s'allongea sur le flanc, gobant un grain rouge avec délice.

« Alors comment est-ce, Liet ? »

Un éclat de rire lui répondit et Nicolas se pencha pour l'embrasser. Le baiser avant le goût du vin et Travis sourit contre les lèvres gorgées de son amant. La langue taquine s'engouffra dans sa bouche pour venir jouer avec la sienne dans un ballet.

« Tu ne perds pas le Nord, murmura Nicolas avant de se réinstaller, sa coupe à la main. Liet est... un pays froid et je ne parle pas que du climat surtout à cette période de l'année.

- J'ai entendu dire qu'il y avait des tensions.

- Hum. Le prince et son oncle, le jeune et le vieux, une histoire classique pour un royaume, continua Nicolas en haussant les épaules. Le vieux roi Pavel est mort et il a légué sa couronne à son frère cadet, Grigori.

- Mais... et son fils ? s'étonna Travis.

- Deux fils, répondit Nicolas en attrapant deux grains de raisin. Dmitri et Nikita.

- Oui, Dmitri, souffla Travis en mordant dans le fruit. J'ai entendu des choses sur lui comme sa poigne de fer et aucune vision moderne pour son pays.

- En effet. Le prince Dmitri est assez.. particulier, annonça Nicolas en fronçant les sourcils. Je ne l'ai jamais rencontré mais j'ai croisé son jeune frère, Nikki. L'ombre sans charisme de son aîné. Il suit et réagit aux moindres ordres de Dmitri. Les deux auraient es mœurs un peu étranges...

- C'est à dire ?

- Ils ont une cour d'admirateurs qui s'apparenterait plus à une secte d'adorateurs, reprit le marchand en faisant glisser le second grain sur les lèvres pulpeuses de son amant. Même si Dmitri a femme et enfants, on lui prêterait de nombreuses relations extraconjugales – homme ou femme. Et son frère est clairement de notre bord mais sans saveur.

- Aurais-tu goûté ? rit Travis en avalant le grain.

- Oui. Une soirée un peu comme celle de Bérangère.

- Oh ? Et Dmitri ? Que dit-on de plus ?

- Le prince a une vision assez barbare de la politique : tout ceux qui sont contre lui sont des gens morts. Cela ressemble plus à un régime tyrannique qu'autre chose et, en plus de tout cela, ils sont pour un protectionnisme et une autarcie exacerbés.

- Rien que ça...

- Et en face, Grigori, son oncle à qui la couronne est revenue, est plutôt du genre à ouvrir son pays aux autres, à chercher la modernité. Tout son contraire. Je comprends pourquoi le vieux Pavel a souhaité voir son frère à la tête du pays ! Lui-même avait amorcé cette phase et les enfants de Grigori sont très investis envers la couronne.

- Dmitri les ferait revenir en arrière... C'est le monde a l'envers ! s'étonna Travis. Le vieux est pour l'ouverture et le développement et le jeune pour un retour au Moyen-Age...

- Tout à fait.

- Et le roi Karl est plutôt en faveur de Grigori.

- Oui comme beaucoup dans de ton pays et les autres royaumes, sourit Nicolas. Ils n'ont pas tord, cela ouvre des perspectives de commerce plus qu'intéressantes surtout que Liet est producteur de pas mal de denrées intéressantes et quelques routes également.

- Mais certains sont en faveur du prince.

- Hum. Cela engendre quelques petits conflits internes entre les différents parties, rajouta Nicolas avant de glisser un regard plissé vers son amant. Comme le comte d'Orsac... »

Travis frissonna en entendant le nom de son camarade de soirée. Il avala lentement, se rappelant les mots de Samuel. Il releva les yeux vers le marchand et soutint son regard.

« Oui. Comme le comte d'Orsac. »

Nicolas se pencha sur lui et tendit la langue pour lécher les lèvres de Travis. Ce dernier frémit et ouvrit légèrement la bouche qui fut bien vite envahie. Le baiser qu'ils échangèrent fut brûlant et laissa le plus jeune pantois.

« Et si nous reprenions ? proposa Nicolas. Nous avons du bon vin, du raisin et deux corps particulièrement compatibles ! »

Travis enroula ses bras autour du cou de son amant et éclata de rire, le tirant contre lui.

« C'est une bonne idée ! lui souffla-t-il à l'oreille avant de la mordiller. Que prévois-tu ?

- Te baiser dans toutes les positions possibles, connues et exotiques !

- Une belle promesse !

- En effet ! murmura le marchand en glissant un doigt entre ses fesses. En effet... »

Travis se tendit dans un gémissement indécent avant de soupirer. Il avait appris des choses ce soir, il allait devoir noter tout cela et le cacher. Mais pour l'heure, il se laissa toucher et monter par son bel amant. La promesse fut longue mais tenue. Pour son plus grand plaisir.

A suivre...


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