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Chapitre 2

Rating : R18

Note : Merci à tous de me suivre ! Et surtout de suivre Travis et sa vie trépidante. Nous rencontrons un nouveau personnage dans ce second chapitre. Personnage qui aura sans aucun doute sa propre chronique quand cette dernière sera écrite. 

Bonne lecture !

oOo

CHAPITRE 02

Travis était hors de lui. La soirée avait été mauvaise.

Beau-Regard ne l'avait même pas regardé. Ou alors il n'avait pas pris gare mais toute l'attention de son bel amant avait été pour un jeune homme au teint blanc et aux cheveux d'un blond sale. Pire encore, cette pale copie avait eu droit à une punition que Travis aurait adoré... Cela avait énervé plus encore le rouquin, qui n'avait pas pris plaisir quand bien même on l'avait monté avec rudesse.

Il s'était pourtant paré de ses plus beaux atours sur le thème « Perle rare ». Il s'était seulement vêtu d'un sous-vêtement blanc, un string qui mettait en valeur ses fesses, et d'un long collier de perles, savamment entrelacé, qui allait de blanc à rosé nacré et qui se mariait à la perfection avec sa peau. Le tout complétait d'un magnifique masque blanc, épuré. Mais rien. Et quand Beau-Regard avait baisé le blondinet, quand Travis l'avait vu glisser son membre dans ce cul plat, le jeune Paragon avait senti la rage monter en lui. La trahison aussi et la tristesse. Beau-Regard ne devait s'occuper que de lui. Lui prodiguer ses caresses, ses punitions, ses baisers. Tout devait être pour lui. Il avait été... blessé et la douleur avait serré son torse. Il était parti sans même un au revoir à la Douairière, bien trop occupée avec un jeune minet.

Et ce matin, il grimpait l'escalier, quatre par quatre, pour retourner dans ses appartements. Il se stoppa aux trois-quarts en apercevant Samuel. Ce dernier était debout, les sourcils froncés, une expression inquiète sur le visage. Son frère aîné tourna les yeux vers lui, replia et rangea avec empressement une lettre.

« Oh, bonjour, Travis, l'appela-t-il en essayant de paraître enjoué.

- Qu'est-ce qu'il y a ? »

Le cadet monta les dernières marches avec la même expression d'inquiétude. Sa colère sembla s'être envolée. Il se porta à la hauteur de son frère et fit un signe de la tête pour désigner le pli caché dans son veston.

« Rien te concernant.

- Hein ? s'exclama le plus jeune. Comment peux-tu me dire ça alors que tu tires une tête de six pieds de long ! »

Samuel fronça les sourcils, mécontent. Il attrapa son frère par le bras et le tira à l'écart, sous une alcôve juste à côté. Travis se rebiffa et tira pour se dégager. Il resta planté devant son aîné, les mains sur les hanches. Il attendait.

« Le comte d'Orsac a été victime d'une attaque, souffla Samuel avant de lever la main pour faire signe à son frère de se taire. Cela n'a pas été rendu public et heureusement pour nous, sinon les gens en...

- Attaquer ? Mais pourquoi ?

- Nous n'en savons rien pour le moment. »

Travis regarda son frère avec inquiétude. Le comte d'Orsac était un des membres du conseil du roi Karl. Ce n'était sans doute qu'un règlement de compte privé – le comte n'était-il pas en inimitié avec beaucoup de monde à cause de ses mœurs volatiles tout comme son épouse ? – mais le noble était fortement opposé à l'aide aux partisans du prince Dimitri de Liet, le royaume voisin aux prises à des affrontements. La menace pouvait venir de partout et nulle part à la fois. Il vit Samuel froncer à nouveau les sourcils. Sans doute pensait-il la même chose que son jeune frère.

« Liet ou privé ?

- Je ne sais pas, indiqua Sam avec nervosité. Je dois rejoindre Père à la capitale et...

- Laisse-moi venir avec toi, réclama Travis.

- Non.

- Pourquoi donc ? Je suis tout à fait capable de suivre ce genre d'affaires.

- Travis, Père et moi nous occupons de cela, répondit avec lassitude Samuel. Je n'aurai même pas dû t'en parler... »

Le jeune frère se tendit, raide de colère.

« Vous me prenez tous pour un incapable et aucun de vous ne me laisse faire mes preuves ! »

Samuel posa sa main sur l'épaule de son cadet et soupira.

« L'affaire est grave, petit frère.

- Et donc ?

- Et tu n'es pas le plus apte à nous aider, lui indiqua son frère. Tu es encore trop jeune.

- Je n'ai que six ans de moins que toi ! gronda-t-il avec virulence. »

Samuel soupira à nouveau et secoua la tête.

« Travis, Père ne souhaite pas te mêler à ces affaires-là alors sois sage et écoute-le. Pour une fois, écoute-le, je t'en conjure. »

L'air grave de son aîné fit hésiter Travis. Il sentit la colère gronder à nouveau en lui. Il en avait assez d'être mis de côté par son frère et son père. Il était le fils cadet de Leighton Paragon, Duc de Chateuil, pas un de ces petits nobliaux de province ! Il s'arracha à la main de Samuel et tourna les talons pour retourner dans ses appartements en bougonnant et criant vivement. Il ne vit pas le regard fatigué que adressa son frère. Ce dernier se faisait du souci pour son benjamin et il ne savait plus comment faire pour l'aider à grandir.

Une fois dans sa chambre, il attrapa le premier objet qui lui passa sous la main et le jeta vivement contre le mur. Le pauvre vase éclata en mille morceaux dans un bruit fracassant. Travis haleta et cria, les mains serrées contre ses cuisses.

Il s'approcha finalement de son bureau et regarda les différents courriers pliés et rangés proprement. Pourquoi ne lui faisaient-ils pas plus confiance que cela ? Il avait ses entrées dans les meilleurs cercles du pays. Peut-être pas ceux de la politique où il n'entendait pas grand chose mais il nageait dans les sphères privées et pouvait récolter des informations. Il pouvait lui arriver d'entendre des choses en laissant traîner ses oreilles lors de soirées mondaines ou plus intimes. Oui, les hommes et femmes de pouvoir se montraient souvent bavards dans ses moments-là. N'avait-il pas entendu parler de la tentative de meurtre sur le comte de Pavanne par son lointain cousin alors que Travis était en train de lui prodiguer quelques gâteries ? Bon, le procédé n'était sans doute pas le plus honorable mais à la guerre comme à la guerre !

Un large sourire se dessina sur ses lèvres à cette pensée. Oh ! Il allait aider son père et son frère dans leurs affaires en restant attentif. Il approcherait les nobles de pouvoir lors des soirées. Et pourquoi ne pas poser de questions à son amant inconnu ? N'avait-il pas un accent de l'Est ? Liet ou peut-être Braska ?

« Quelle merveilleuse idée ! »

Il tapa dans ses mains avec satisfaction. Il enquêterait dans son coin et regrouperait les informations avant de les présenter avec fierté à ses deux détracteurs. Là, ils ne pourraient rien dire et devraient se contenter de le féliciter.

Et la première occasion se présenta la semaine suivante quand il reçut une lettre de Bérangère. La Douairière organisait une nouvelle soirée. Il y en avait décidément beaucoup ces derniers temps et toutes étaient masquées. Cela semblait plaire aux convives qui jouaient avec plaisir sur les costumes et masques. Ils se connaissaient tous mais le fait de cacher leurs visages amenait plus de piquant aux ébats.

Il n'avait pas bien compris le thème du soir. « Le cavalier ». Était-ce un jeu de mots avec le fait qu'un homme montait son partenaire ? Et puis il y avait ce mystérieux jeton frappé du numéro « 26 ». À quoi servait-il ? Tout cela l'excitait et l'intriguait comme à chaque fois depuis presque un mois.

Il se mordit le bout des doigts alors que la calèche approchait du patio. Son laqué ouvrit la porte et il prit une inspiration avant de frémir au froid qui lui piqua le visage. Il leva les yeux sur l'immense demeure et sourit. Il allait écouter et espionner tout en prenant son plaisir.

Un frisson le traversa tandis qu'il mettait pied à terre et qu'un domestique s'approchait de lui avec un parapluie pour le protéger de la neige qui tombait légèrement. Ses bottes d'équitation écrasaient la poudreuse sous ses pas dans un crissement délicat. Il avait pris soin de bien choisir sa tenue : une chemise blanche à jabot, coupée à la taille et dépassant légèrement sous une veste brocardée. Cette dernière était courte à l'avant, dessinant parfaitement sa taille, et longue à l'arrière. Elle laissait voir son sous-vêtement – un simple string – mais cachait son postérieur mis à nu par le peu de tissu. Il portait une paire de bottes en cuir souple, hautes – mais pas autant que les cuissardes – et noires. Son masque était simple, juste rehaussé de quelques plumes et d'une broche en émeraude. Il gardait cela précieusement couvert sous un manteau long à cause du froid de l'hiver mais, une fois arrivée dans le salon chauffé, on le lui retira.

Certains regards se posèrent sur lui avec avidité et déjà quelques hommes s'approchaient. Il sourit, frémit en sentant une main caresser sa croupe. Il se retrouva entre deux corps moins habillés que lui. Le premier glissait déjà ses lèvres dans son cou et l'autre le pelotait avec délice. Il leur adressa à chacun un sourire satisfait avant de fuir leur contact avec jeu.

Travis déambula dans la grande pièce et sourit à chacun. Il reconnut quelques têtes et en fut encore plus ravi mais son regard fut accroché par un étrange rideau au centre de la pièce. Il semblait caché quelque chose et cela attisa la curiosité du jeune homme. Quatre hommes à la peau d'ébène entouraient l'endroit tels des gardes et personne n'osait approcher.

« Intrigué ? souffla un homme.

- Totalement, sourit Travis avant de tressaillir à la main qui s'aventura sous la veste pour caresser ses fesses. Qu'y a-t-il en dessous ?

- Je n'en sais rien, notre hôtesse veut garder le secret ! »

L'homme – que Travis reconnut comme étant Nicolas de Maark, un Itien, célèbre marchand de tissus précieux, à cause de la broche avec les armoiries bien reconnaissables qu'il portait sur le revers de sa chemise – se pencha sur lui pour l'embrasser sous l'oreille avant de lécher et mordiller le lobe. Un frisson délicieux s'empara du corps du jeune homme.

« Tu es magnifique. »

Travis sourit et inclina légèrement la tête sur le côté alors que son amant potentiel se déplaçait dans son dos. Les baisers se firent plus nombreux sur sa gorge et sa nuque, à la naissance de ses cheveux coiffés en catogan.

« Je suis très exigeant, souffla Travis en posant ses mains sur celles de Nicolas.

- Une beauté telle que toi a tous les droits de l'être ! »

Un rire clair passa les lèvres de Travis qui amena lentement leurs mains liées entre ses cuisses. Nicolas avait de longs doigts et ils pincèrent son sexe à travers le tissu avant de le frotter pour l'exciter. Travis inspira longuement et ferma les yeux, se laissant aller contre lui, alors que son membre se réveillait bien rapidement. Il sentit celui du marchand, dur et droit contre ses fesses et une bouffée de chaleur s'insinua lentement en lui. Il pensa à Beau-Regard et un nouvel éclat de rire passa ses lèvres. Sans doute allait-il le voir et être jaloux ? L'idée lui plaisait énormément.

« Profitons un peu avant que la surprise ne soit révélée, murmura l'homme à l'oreille de Travis. »

Ce dernier sourit et laissa le brun le traînait jusqu'à un sofa recouvert d'un tissu doux et rouge. Le jeune Paragon observa Nicolas assis, les jambes écartées et une main entre pour se caresser. Malgré le masque bleu, blanc et or, Travis pouvait sentir le regard noisette sur lui, brillant de désir. Ses cheveux bruns étaient parfaitement coiffés, gominés à souhait pour les maintenir en arrière dans une coupe correcte. Sa peau était sombre. Pas autant que celles des quatre esclaves, non, elle avait plutôt la couleur du café avec une légère touche de lait.

« Approche, ma beauté ! l'invita le marchand d'un mouvement de main. »

Travis minauda légèrement et s'avança avant de grimper sur les cuisses de l'Itien. Il donna un léger coup sur l'arrière de sa veste, installant le tissu correctement afin d'éviter les plis. Il posa les mains sur le torse de son futur amant avant de les descendre sous la chemise pour caresser le ventre plat et musclé.

« Hum, tu t'entretiens !

- Il le faut, mon travail l'oblige. »

Il défit alors le lacet du pantalon, délivra la longue verge en érection du marchand. Ce dernier leva légèrement les hanches afin de l'aider à descendre le vêtement plus bas.

Calé dans les moelleux coussins, Nicolas l'attrapa par les hanches et le flatta avec délice. Il sourit aux doigts qui s'enroulaient autour de son membre et le dressaient plus franchement. Il se laissa glisser sur les coussins pour s'allonger et agrippa les fesses du garçon.

« Approche donc ! »

Travis haussa un sourcil de surprise mais fit ce qu'on lui dit. Il avança lentement sur les genoux. Nicolas l'installa de façon à pouvoir mordiller son sexe à travers le tissu. Ses mains attrapèrent l'élastique du sous-vêtement et le descendirent plus bas. Le marchand sourit vivement, appréciant la chair droite et tendue à sa portée.

« Je vais adorer te sucer, s'amusa Nicolas. »

Il releva les yeux pour croiser ceux brillants de Travis. Le jeune homme posa une main sur le montant du sofa et l'autre dans les cheveux bruns. Il ferma les yeux et se mordit la lèvre quand la langue de Nicolas titilla ses bourses. Il frissonna à l'étrange caresse de sa moustache et de son bouc. Il avait déjà eu des amants moustachus mais elle était plutôt discrète, légère. Là, Nicolas la portait épaisse et étalée sur les côtés. A la mode itienne...

« Aaah... »

Nicolas venait de faire glisser ses dents sur la peau sensible de ses boules avant de les entourer de ses lèvres pour les aspirer. Puis il les relâcha et tira la langue pour suivre la veine le long du sexe. Des halètements lui répondirent et il leva un peu plus la tête, attrapa le membre pour le diriger jusqu'à sa bouche grande ouverte. Il taquina avec délice le bout sensible tout en branlant la base. Il sourit quand Travis resserra ses doigts dans ses cheveux bruns. Le marchand finit par lentement gober la tige, frottant sa langue contre la chair sensible.

« Hmm... oui... »

La voix de Travis était basse et chaude et Nicolas se sentit devenir plus dur encore. Il lâcha les fesses du garçon pour farfouiller au pied du sofa. Il savait qu'il y aurait un petit pot avec un onguent spécial pour le sexe. La Douairière en faisait installer partout. Partout. Même dans des recoins impossibles. Et Nicolas sourit, la bouche pleine, quand il trouva ce qu'il cherchait. Il ouvrit d'une main le petit pot et glissa ses doigts dedans. Tout en détendant davantage sa bouche que Travis baisa avec fougue, il massa l'intimité du garçon et finit par le pénétrer d'un doigt.

« Ouuuh...

Travis ferma les yeux, crispa la main dans les cheveux sombres et sur le dossier du sofa et inspira longuement.

« Merde..., gémit-il alors que Nicolas glissait à présent deux doigts huileux. Vas-y... plus loin ! »

Un rire se répercuta sur son sexe et il se crispa. Dieu que Nicolas était doué avec sa bouche. Il geignit quand ce dernier se retira d'autour de lui pour taquiner ses bourses pleines.

« S'il te plaît...

- Doucement mon beau sinon tu vas te vider sur moi ! rit le marchand alors que Travis frotta sa verge contre son visage.

- Merde... baise-moi ! »

La supplique avait été soufflée dans un murmure et Travis roulait des hanches pour mieux sentir les doigts en lui. Décidément, le marchand était doué et il en oublia son bel amant au regard si clair. Un cri outré passa la bouche du rouquin quand Nicolas retira ses doigts mais mordilla ses boules, manquant de le faire se répandre.

Travis sentit son amant se dégager de dessous lui mais il n'eut pas le temps de se rebeller qu'une main le poussa brusquement, face contre le sofa. Il poussa un cri de surprise et frémit quand Nicolas lui redressa les hanches, remontant les pans de sa veste sur ses fesses. Il attrapa les coussins sous lui et les serra fort à la puissante poussée en lui. Un long râle, douloureux et excitant à la fois, passa sa bouche tandis que le marchand le remplissait de toute sa longueur,

« Nnnh... oui... c'est bon !

- Putain, j'adore l'hospitalité latvienne, gronda son amant une fois complètement en lui. T'as un petit cul serré.

- Ta gueule, gronda Travis en haletant. Baise-moi juste. »

Nicolas se mit à rire avant de donner les premiers coups de reins. Travis se cambra davantage, donnant un meilleur angle à la pénétration et le marchand sourit voracement. Qu'il était bon ce Latvien et le pilonnait lui faisait voir des étoiles dans les yeux.

Travis se fit bruyant et vulgaire, alternant des « Plus fort » et des « Ooh merde oui là ! » indécents. Et quand, enfin, Nicolas trouva sa prostate, le jeune roux ne tint plus. Il se redressa sur ses bras, campa fermement sur ses genoux et envoya ses fesses contre le pieux de chair.

« Oh vas-y... vas-y...

- Oh ma beauté !

- Ah... ah... ah... ah... »

Travis se sentait secouer de partout. Il crispa la main sur le tissu rouge sous lui alors qu'il se balançait d'avant en arrière, en rythme avec Nicolas. Soudain, les lumières baissèrent dans la salle et on entendit un bruit de roulement de tambour. Le marchand ralentit le rythme pour voir ce qu'il se passait.

« Nooon, gémit le jeune Paragon. T'arrête pas.

- Doucement, mon beau ! Le spectacle va commencer.

- Je... m'en... fous ! »

Un rire grave répondit à sa phrase et un souffle chaud caressa sa joue puis son oreille.

« On se dépêche alors !

- S'il te plaît. »

Les deux mains empoignèrent ses fesses et le rythme reprit. Plus fortement. Plus durement et Travis serra les dents. Il glissa une main entre ses cuisses pour se branler alors que tout son corps était secoué par les coups de reins brutaux de Nicolas.

« Oh... oh je... oh Nic-Nicolas, plus fort ! »

Le marchand eut un moment de surprise avant de sourire plus vivement. Il donna tout ce qu'il put, pilonnant le roux avec force jusqu'à ce qu'un cri sorte de la bouche de ce dernier tandis qu'il jouissait sur le sofa. Le brun lâcha un grondement avant d'exploser dans l'intimité chaude et étroite. Si serrée par l'orgasme. Il donna quelques coups chaotiques, prolongeant la sensation avant de se retirer. Il s'assit nonchalamment sur le canapé, le pantalon encore ouvert sur sa verge redevenue molle, et claqua le cul de Travis avec jeu.

« Bonté du ciel, tu es merveilleux ! »

Travis rit, secoué de spasmes alors que l'orgasme ne voulait pas le quitter. Il reprit un souffle plus calme alors que Bérangère s'approchait du grand rideau noir.

Après avoir refermé son pantalon, Nicolas le nettoya sommairement avec un mouchoir en soie qu'il jeta négligemment. Il replaça le sous-vêtement correctement, glissa la ficelle entre les fesses de son jeune amant et le tira contre lui pour qu'ils s'approchent. Ils découvrirent des coussins installés en cercle autour de la surprise – Travis n'avait même pas fait attention tellement il prenait son pied – et un immense lustre couvert de bougies avait été placé au-dessus pour l'éclairer.

« Mes amis, mes chers invités ! commença la Douairière de manière théâtrale. J'espère que vous vous amusez bien. »

Des murmures d'approbation parcoururent l'assemblée alors que Travis et Nicolas s'installaient l'un près de l'autre sur les coussins. Le marchand glissa une série de baisers et de morsures dans le cou pale du jeune noble. Ce dernier rit, appréciant l'attention et surtout la caresse des poils de sa moustache sur sa peau.

« Tu me diras ton prénom vu que tu connais le mien, souffla-t-il à son oreille. »

Le roux tourna le visage et lui lança un regard espiègle.

« Peut-être. »

Ils rirent tandis que Bérangère discourait encore. Soudain, tous les autres lustres furent éteints, ne laissant que celui au-dessus du rideau. Un homme approcha de la Douairière et se plaça à côté d'elle. Il portait un masque noir qui lui couvrait tout le haut du visage et un simple pantalon en cuir souple. Des poignets de force ornaient ses bras. Il posa les mains sur ses hanches, lui donnant un air plus... autoritaire. Le regard de Travis resta longuement sur lui, à l'étudier, et un frisson de désir courra sous sa peau alors qu'il reconnaissait Beau-Regard. La fessée lui revint à l'esprit et il retint un gémissement.

« Bel homme, n'est-ce pas ? souffla Nicolas à son oreille.

- Oui. »

Le marchand se glissa contre lui, presque dans son dos et fit courir une main sur sa cuisse, lui tirant des frissons.

« Notre petit jeu va débuter, annonça Bérangère. Chacun de vous a reçu une pièce estampillée d'un numéro. »

Travis caressa sa poche où il avait mis ladite pièce.

« Nous allons tirer au sort notre cavalier, continua Bérangère en gloussant de plaisir. »

Elle fit un signe de la main et deux domestiques firent tomber le rideau dans un bruit sourd avant de venir le ramasser. Ils dévoilèrent un étrange objet aux yeux des convives. Cela ressemblait à une selle, confortablement rembourrée, sauf que celle-ci était inclinée afin que la tête soit légèrement vers le bas. Une paire d'étriers permettait à son utilisateur d'avoir de bons appuis. La Douairière glissa les mains sur l'objet, le faisant lentement tourner afin que chacun admire l'œuvre.

« Notre ami ici présent, souffla-t-elle en posant une main sur l'épaule de Beau-Regard. S'occupera de notre cavalier. »

Un doux frisson parcourut la plupart des invités. Certains s'imaginaient déjà recevoir une punition. D'autres se sentaient un peu hésitant. Deux domestiques arrivèrent discrètement pour poser un râtelier avec divers objets.

« Si votre numéro est tiré au sort mais que vous ne souhaitez pas... jouer, reprit l'hôtesse. Ne bougez pas et ne vous inquiétez de rien. »

Elle leur adressa un sourire rassurant. Certains n'étaient pas adaptes de ce genre de traitement et n'y prenaient donc aucun plaisir.

Travis sursauta quand Nicolas se pencha à nouveau à son oreille.

« Quel numéro as-tu, mon beau ?

- Tu ne le sauras pas, répondit Travis avec jeu.

- Hum, j'aimerai tellement te voir allongé là-dessus à recevoir la fessée, gronda-t-il avec désir. Les fesses rougies par l'un de ces instruments, les yeux brillants d'excitation et de douleur mêlées.

- C'est cela qui t'excite ? s'amusa Travis avant de frémir à la main qui caressa lentement son entrejambe.

- En partie ! »

Le marchand lui vola un baiser brutal avant de se rasseoir correctement tandis qu'on amenait un sac à Bérangère pour le tirage au sort. Pendant ce temps, Beau-Regard choisissait une cravache dont il testa la souplesse en la recourbant. A côté, la musique reprit, douce et ambiante.

« Numéro 53 ! annonça l'hôtesse avec un large sourire, exhibant la pièce. Allons allons, numéro 53, viens te présenter ! »

Elle rit avec jeu et, au bout de quelques secondes, un jeune homme blond approcha avec assurance. Un large sourire ourlait ses lèvres mais son regard était malgré tout inquiet. Il s'avança vers Beau-Regard et lui caressa la joue. L'homme lui attrapa la main et serra doucement le poignet avant de se pencher à son oreille. Travis vit un frisson secouer le corps de l'élu tandis que les deux hommes échangeaient quelques mots.

Un des domestiques noirs qui entouraient le rideau s'approcha et retira la veste du blond avant de lui faire signe de s'installer. Beau-Regard fit claquer la cravache dans l'air et un murmure excité parcourut la foule. Le cavalier s'installa, gardant son sourire en saisissant les cordes devant.

Tout le monde retint son souffle dans l'attente de la punition. Beau-Regard tourna longuement autour de sa victime, glissant le bout de la cravache sur la peau nue du blond. Ce dernier frémissait, essayant d'anticiper les mouvements de l'homme avant de se tendre dans un cri de surprise quand le cuir mordit le bas de ses fesses. Le 53 se raidit et s'ébroua avant de sourire, le regard pétillant.

« La vision te plaît ? souffla Nicolas à Travis.

- Le supplicié n'a pas beaucoup de charme, avoua le roux en s'adossant contre le marchand.

- Tu es vraiment exigeant, rit ce dernier en embrassant à nouveau la chair sensible de son cou.

- Dis-moi qu'il n'a rien de commun et je ne te croirais pas ! »

Nicolas rit doucement dans son cou et insinua une main baladeuse entre ses cuisses. Travis se laissa aller à la caresse et leva un bras en arrière pour caresser les cheveux bruns défaits de son amant. Son regard ne quittait pas Beau-Regard. Il lui sembla même que l'homme l'avait observé mais peut-être avait-il imaginé cela.

Le blond gémissait à chaque nouveau coup et les invités semblaient adorer puisque certains faisaient comme eux, voir plus encore. Travis se perdit dans les douces caresses de son amant, sentant le plaisir glissait sous sa peau comme le ressac de la mer sur la plage. Il avait les yeux mi-clos mais suivait la marche de Beau-Regard.

« Je veux passer la nuit avec toi, ma beauté !

- Ouiii, soupira Travis avec un sourire.

- Je veux te monter et te baiser toute la nuit !

- Je suis...

- Tu es exigeant. »

Il entendit le sourire dans la voix de Nicolas alors que ses hanches s'agitaient sous les caresses. Il s'aperçut alors que le blond avait quitté la selle et qu'une femme avait pris sa place, sa lourde poitrine s'écrasant contre le rembourrage d'un rouge profond. Ses cris résonnèrent alors que Beau-Regard commençait à lui infliger son traitement. Travis savait quel effet cela faisait de recevoir la fessée par cet homme. C'était excitant et douloureux. Délicieux et piquant. Et de voir le bout de la cravache effleurer la peau de cette femme... il se plut à espérer que son numéro soit tiré au sort.

Mais rien. Sur les quinze tirages au sort, jamais il ne fut sélectionné. Une partie de sa déception fut emportée par les caresses et les attentions de Nicolas. Ce dernier finit même par l'inviter dans la luxueuse auberge où il séjournait le temps de ses affaires. Ils partirent donc dans les premiers et la calèche les déposa devant l'auberge juste quand Travis jouissait dans la main du marchand.

Ce dernier le rhabilla en riant avant de le traîner discrètement jusqu'à sa chambre. Vaste et riche. Travis attrapa la coupe de vin qu'il lui tendait et la vida avec joie. Cela lui tourna la tête et il s'accrocha à l'homme avec un large sourire.

« Ravage-moi, exigea-t-il.

- Ma beauté.

- Je peux ?

- De quoi ? »

Travis glissa les doigts sur le masque qu'ils avaient oublié. Nicolas lui sourit et hocha la tête. Il laissa Travis faire et cligna légèrement des yeux quand le garçon retira l'objet. Les yeux noisettes du marchand brillaient de malice et le roux déposa un baiser sur ses lèvres. Il ferma les yeux quand Nicolas défit le lacet maintenant son masque. Le jeune homme les rouvrit et dévoila deux émeraudes.

« Comme tu es beau, souffla Nicolas en le serrant contre lui.

- Je n'ai pas l'habitude de montrer mon visage après ce genre de soirée, avoua Travis en passant ses doigts sous la chemise de son amant.

- C'est dommage pour les autres, et tant mieux pour moi ! »

Travis rejeta la tête en arrière dans un éclat de rire. Il se laissa emporter par l'homme et jeter sur le lit moelleux. Ils s'amusèrent encore un long moment, entre baises brûlantes et pauses câlines où le vin coula à flot.

A suivre...



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