Chapitre 1
Rating : R18
Note : Suite des aventures de notre ami Travis Paragon et de son illustre Inconnu. Les soirées continuent et Travis tombera-t-il à nouveau sous le charme de Beau-Regard ? Je bosse le chapitre 3 et j'avoue que l'histoire prend un tournant auquel je ne m'attendais pas :p
Bonne lecture !!
oOo
CHAPITRE 01
Travis était retourné à sa petite vie de noble mais il n'avait pas oublié l'homme ni son regard bleu. Il s'était même masturbé de nombreuses fois en pensant à lui. Bien sûr, il avait essayé de découvrir son identité mais Bérangère de Louvet ne divulguait jamais la liste de ses invités. Jamais. Alors Travis surveillait les gens dans chacun de ses déplacements. A la cour du roi Karl. Au manoir du comte de Pavanne. Au château du Duc de Chateuil, son père. Rien.
Deux semaines sans son mystérieux inconnu. Ses amants de passage qui avaient tous les yeux bleus, l'avaient déçu. Il avait connu l'extase avec Beau-Regard – oui, il lui avait donné un surnom à défaut d'avoir le vrai. Il mettait à présent la barre haute pour les hommes venant dans son lit. Le dernier était d'ailleurs une totale déception. Bel homme, le regard sauvage, les mots justes et... un total désastre une fois dans sa chambre : bavard, trop bavard, nombriliste, avec un membre de taille ridicule que Travis avait même douté pouvoir sentir une fois en lui, et d'une maladresse... Il l'avait viré sans plus de politesse.
Il était allongé sur le canapé dans la bibliothèque, les jambes sur l'accoudoir. Il soupira pour la énième fois et s'attira les foudres de son frère aîné et héritier du domaine.
« Si tu ne sais pas te taire, tu peux disposer !
- Tu es cruel avec moi, mon frère ! geignit Travis. Je me remets d'une déception.
- Quoi ? Encore ? Lequel des derniers hommes venus te tirer n'était pas à la hauteur ? »
Travis se redressa sur ses coudes et fixa Samuel d'une expression outrée.
« Oh ne prends pas cet air avec moi, s'emporta l'héritier. Je vois bien les hommes quitter ta chambre sans aucune discrétion. Et heureusement pour toi que les murs sont épais sinon tout le château saurait quand tu es dévasté par un orgasme !
- Me traiterais-tu de putain ? gronda son cadet.
- Jamais. »
Le sourire que lui offrit Samuel sonnait faux et moqueur en prime. Travis se leva et se précipita vers lui pour l'attraper par le col. Ils se ressemblaient beaucoup physiquement avec leurs cheveux roux et leurs yeux verts mais son frère faisait presque une tête de plus que lui avec une apparence beaucoup plus noble, soignée et respectable que lui.
« Ce n'est pas parce que je préfère les hommes et profite de leur présence que je ne suis pas aussi important que toi !
- Même si tu préférais les chèvres, je te parlerai de la même façon, Travis, répondit sèchement Samuel en lui attrapant les mains pour le faire détacher.
- Va te faire foutre !
- C'est plutôt ta spécialité ! »
Travis bloqua sa respiration comme un gosse qui fait un caprice.
« Et voilà, c'est reparti, marmonna Samuel en se pinçant l'arête du nez. Je te prendrai au sérieux quand tu arrêteras d'agir comme un gamin capricieux !
- Je t'emmerde !
- Grandis un peu, arrête de batifoler et peut-être que Père, les autres et moi-même te verrons comme un adulte responsable. »
Samuel coupa court à la conversation en attrapant un livre. Travis frappa dans la lourde table en chêne, ne retenant même pas le gémissement à la douleur qui irradia dans son pied. Il sortit de la bibliothèque, de mauvaise humeur, et engueula ce pauvre Ernest, le majordome, venu lui apporter un pli.
« Monsieur...
- Quoi ? Toi aussi, tu viens te moquer ?
- Une lettre... pour vous, annonça le domestique. De la part de madame de Louvet.
- La vieille Bérangère ? Donnes-moi ça, vite ! »
Il arracha l'enveloppe des mains du vieil homme et l'ouvrit sans ménagement. Un large sourire se dessina sur ses lèvres et il courut presque jusqu'à ses appartements. La soirée n'aurait lieu que demain soir. Bérangère prévenait souvent ses invités au dernier moment même si, de son côté, tout s'organisait depuis une bonne semaine.
Il relut le thème. « Le soleil et la lune » et l'obligation de porter un masque. Cela amenait de nombreuses interprétations et de nombreuses images obscènes émergèrent dans l'esprit de Travis. Un sourire ourla ses lèvres : il serait un Soleil. Avec sa chevelure rousse, il ne pouvait décemment pas être une Lune. Il serait l'élément brûlant, rempli de passion.
Il se tapota la lèvre de l'index avec une mine réfléchie. Quelle tenue prendre ? Certes, il ne la porterait pas longtemps mais qu'est-ce qui pourrait s'accorder au mieux avec l'astre chaud ? Un éclair illumina son regard et il attrapa sa veste.
« Hé ho, quelqu'un ? appela-t-il d'une voix autoritaire. »
De suite un domestique apparut de nulle part et s'inclina devant le fils du duc.
« Monsieur ?
- Fais mander la calèche, je pars en ville. Le costumier. Rue Rivoli. »
Travis tapa dans ses mains et mit sa veste. Le serviteur s'empressa de courir trouver le cocher afin que la voiture soit prête dès que le jeune homme arrive à l'entrée de la demeure. Il allait se trouver un masque lumineux, symbolisant l'astre solaire. Son homme allait tomber dans ses filets.
oOo
Travis glissa le bout de ses doigts sur le dos musculeux d'un homme en train de ravager une femme aux formes rondes. Leurs regards se croisèrent alors que chacun portait un masque. Travis sourit et continua d'évoluer entre les corps enchevêtrés.
Il portait une toge en soie fine tenue à la taille par une ceinture tressée de fils d'or. A ses bras et ses poignets se trouvaient des bracelets dorés. De minces chaînes habillées ses chevilles. Avec son masque symbolisant le Soleil et ses cheveux roux, il ressemblait à un de ces dieux grecs. Un Apollon déambulant en ces lieux. Les hommes le touchèrent, frôlèrent sa peau, la léchèrent. Il leur offrit des baisers chauds, brûlants, des caresses furent partagés mais rien de plus. Aucun accouplement bestial.
Il aperçut de loin la douairière, portant la Lune comme masque avec ses perles et ses dentelles savamment lacées pour mettre en valeur sa lourde mais harmonieuse poitrine. Deux hommes l'honoraient, le premier pénétrant son intimité et le second, dans son dos, caressant son corps bien en chair. Le tableau était hypnotique mais Travis détourna les yeux à la recherche de son dieu du Sexe. Avec un « s » majuscule.
Son regard s'illumina de désir quand il le vit. Majestueux sur son trône recouvert d'un tissu doré. L'homme portait une tenue presque identique à la sienne, une toge, des bracelets et un masque solaire. Il semblait massif, puissant tel Zeus descendu sur Terre. Un frisson de désir traversa le corps du jeune homme.
Il prit un air charmeur et s'avança lentement jusqu'à lui, se déhanchant sensuellement. Il glissa sa main sur sa peau et remonta, lentement, de son ventre à ses lèvres pour lécher ses doigts, sucer son index. Le type ne le quittait pas du regard et un sourire entendu ourla ses lèvres, entre amusement et intérêt. Travis arriva à sa hauteur et sourit.
« Je te cherchai, souffla-t-il d'une voix lourde de désir.
- Ah oui ?
- Hum hum. »
Travis vint prendre place sur les cuisses solides de l'homme. Ses mains se posèrent sur son torse et le caressa à travers le tissu.
« Je n'ai pas arrêté de rêver de toi et de... nos ébats. »
Il avait dit cela, penché à son oreille. Il mordilla le lobe et frémit d'envie.
« Oh ? Magnifique et indécent, souffla l'homme de sa voix grave teintée d'un accent de l'Est.
- J'ai envie de toi, je veux te sentir en moi, commença Travis en venant l'embrasser tout en ondulant contre lui. Que tu me combles et me ravages. »
Un lourd soupir passa ses lèvres. Il devenait fou rien qu'en sa présence. Et son corps répondit favorablement, son membre – moins généreux que cet amant – se dressa sous le tissu, le tendant dans une bosse bien distincte.
« Et moi, je veux te voir dévasté, souffla l'homme. Voir le plaisir déformer tes traits.
- Nous sommes sur la même longueur d'onde, en ce cas !
- Oui. Mais ce sera cet homme qui te baisera. »
Son amant désigna un homme, à quelques pas du trône, bien bâti, à la peau sombre comme la nuit. Il portait des chaînes et des bracelets en argent et un masque Lune. Travis suivit des yeux le mouvement, surpris.
« Je veux te voir soumis à cet homme, murmura l'inconnu à son oreille d'une voix chaude.
- Quelle idée saugrenue, s'amusa Travis. »
Il frémit en sentant son amant lui mordiller l'oreille alors qu'il avait les yeux rivés sur le noir. Ce dernier lui rendit son regard et un sourire dévoila ses dents blanches. Il fit jouer ses muscles et la lumière le rendit délicieusement excitant.
« Entendu, annonça Travis en se levant mais il fut arrêté par la main de son inconnu.
- Mais attention, tu ne devras pas jouir sans mon autorisation.
- Pardon ?
- Si tu jouis avant que je te le dise... tu seras puni.
- Pu... ni ?
- Oui, devant tous ces gens. Je te corrigerai. »
Un frisson remonta à nouveau dans le corps de Travis. Excitation et curiosité mêlée. Il embrassa une nouvelle fois son amant et se dirigea vers le noir. Il posa sa main sur le torse musclé et sourit. Sa peau blanche sur la peau noire, imberbe, était un parfait contraste. Il caressa la chair et frémit en sentant les muscles dessous.
Il releva la tête et plongea ses yeux verts dans le brun sombre du type. Travis se mit sur la pointe des pieds et l'embrassa. Il glissa ses mains autour de la nuque solide et lui murmura des mots indécents.
« Baise-moi ! »
Un sourire se dessina sur les lèvres du gars et il sembla à Travis que son amant chercher l'accord de l'inconnu. Le noir se détacha de lui pour attraper un petit pot sur la table haute derrière lui et revint. Il tendit la main, attrapa le menton de Travis et le poussa en arrière. Le garçon manqua de se faire mal mais il sourit, la surprise le quittant rapidement.
« A quatre pattes, grogna l'homme d'une voix rauque avec un fort accent. »
Travis s'exécuta. Il attrapa un large coussin pour poser ses genoux dessus et se glissa avec sensualité sur ses mains, le visage face à l'inconnu. Il campa sur ses membres avec un sourire. Il montrerait à son délicieux amant qu'il pourrait tenir. Même si la punition l'intriguait.
Il tressaillit quand l'homme remonta sa toge, bien au-dessus de ses fesses, pour l'exposer et gémit quand il sentit un doigt caresser son intimité. La sensation était froide et une odeur de menthe poivrée envahit son espace. Puis il fut pénétré par la phalange. Il trembla légèrement mais resta en place. On bougea en lui jusqu'à ce qu'il se détende un peu et qu'un vide le laissa pantelant.
De nouveau, il ressentit ce froid alors que son corps commençait à brûler. Cette fois, deux doigts furent en lui et il se cambra pour les accueillir toujours plus loin. Son souffle était court, son cœur battait fort et des frissons se glissèrent sur sa peau. Il gémit et lâcha un petit cri quand le noir frôla sa prostate. Travis s'ébroua et quémanda un « encore » indécent. L'homme derrière lui s'exécuta et le jeune homme se mit à bouger, ses hanches cherchant plus de friction.
« Mmh... ah... là, oui ! »
Il haletait et se mordait la lèvre du bas. Son membre déjà tendu commençait à se faire plus dur encore et gouttait un peu. Le tissu le dérangeait, il aurait préféré être complètement nu, offert à la vue de son homme.
« Déshabille-moi ! supplia-t-il. »
Il y eut un moment d'hésitation mais le noir défit d'une main la ceinture qui tomba sous Travis et tira le tissu par-dessus la tête du rouquin pour dévêtir le garçon. Et ce dernier poussa un soupir de soulagement, levant les mains pour se débarrasser de la tenue. Malgré la soie, il avait la sensation d'étouffer. Les doigts n'avaient pas cessé de le torturer et il serra les mains contre le parterre de coussins.
« Bai-Baise-moi, ordonna-t-il d'une voix rauque de désir. »
Son corps n'en pouvait plus de ne sentir que des doigts en lui. Il voulait plus. Plus gros. Plus imposant. Ça ne serait pas l'inconnu mais ce dernier le regarderait. Il lui avait interdit de jouir sans son autorisation. Il tiendrait bon.
Une main lourde se posa sur sa nuque et fit ployer sa tête. Il inspira profondément alors que le membre noir le pénétrait.
« AH ! Oui... viens. Viens vite ! Tout entier... »
Sa voix était chaude et haletante. Le pieu de chair se frayait un chemin en lui, écartant ses parois avec une pointe de douleur. C'était trop lent. Sa tête lui tournait.
« Bon dieu ! gronda-t-il. »
Il essaya de bouger les hanches pour enfoncer la verge plus vite en lui mais la main sur sa nuque et celle sur sa hanche le bloquaient avec poigne. Il gémit de frustration et de colère. Son regard se voila alors qu'il se posait sur son inconnu. Un sourire amusé ourlait les lèvres de ce dernier tandis qu'il croisait les jambes et glissait ses doigts sous son menton. Il arborait un air satisfait.
Puis d'un coup, Travis hoqueta, les yeux écarquillés et le corps tremblant. Le noir venait de le pénétrer d'un coup de rein puissant, s'enfouissant au plus profond de son intimité. Il baissa la tête, haletant vivement. L'homme le dominait et venait de percuter sa prostate. Le plaisir était remonté dans le corps du jeune avec violence.
La main glissa sur sa peau, de sa nuque à sa hanche, et se figea. Travis sentit alors les deux le tenir et frémit. Ce fut à nouveau le vide en lui mais bien vite rempli dans un coup de rein brusque.
« AH ! »
Le jeune noble se tendit, tremblant. Il serra les poings et inspira lourdement. Derrière lui, son amant à la peau sombre se mit à bouger. Un rythme dur et brutal. Son membre butait à chaque mouvement sur sa prostate, envoyant des flash de plaisir dans tout le corps pâle. Travis ne savait plus vraiment où il était et, ses yeux, pour le maintenir dans la réalité, restaient fixés sur son inconnu.
« Mmmph... oui... oui... »
Il devenait de plus en plus indécent. De plus en plus bruyant. Ses muscles des bras et des jambes étaient tendus pour tenir la position et commençaient à le faire souffrir.
« Mmmh... plus dur... »
Il en voulait plus. Il sentait le plaisir ravager son corps, glisser de son bas-ventre à son corps entier par vague. Ses yeux se voilèrent de désir mais ils restèrent plongés dans les yeux bleus de son amant inconnu. Ses mots lui revinrent à l'esprit : « Ne jouis pas sans mon autorisation ». Et Travis essaya de contrôler son corps. Il devait tenir bon, même quand la hampe dure martyrisait son point sensible.
Il manqua de se répandre quand la main sombre s'empara de son sexe douloureux. Il s'était contracté si fort qu'il avait eu l'impression d'engloutir la queue en lui. D'ailleurs l'homme avait poussé un grognement. Le rythme ralentit et il poussa un soupir de soulagement. C'était juste ce qu'il fallait pour qu'il se reprenne. Les mains noires flattèrent ses hanches et Travis creusa son dos dans un gémissement indécent.
Il lâcha un cri d'indignation quand il lui claqua une des fesses mais il ne put répliquer que le rythme reprit. Ses fesses vinrent à la rencontre du membre dur. Son corps se remit à trembler et il essaya de respirer pour ne pas se répandre. Surtout quand les doigts noirs vinrent caresser et jouer avec ses bourses.
« Nnnnooonn. »
Il gémissait comme une pauvre chose alors que son corps n'était plus que plaisir et tremblements. Sa respiration se fit plus courte, son cœur se mit à battre plus vite. Son corps se balançait d'avant en arrière dans un rythme effréné, en contre-temps avec celui du noir. La friction et les coups en lui se faisaient toujours plus brutaux et Travis pleurait. Il avait envie. Envie de jouir. Envie de sentir ce plaisir exploser en lui dans de délicieux frissons.
« Noon... pas... pas maintenant... pas... »
Son regard brouillé se planta dans celui de l'inconnu dont le sourire était plus que satisfait et affamé. Travis serra les dents. Les gémissements restaient coincés dans sa gorge alors qu'il était ravagé avec bestialité par ce barbare noir. Puis tout devint blanc. Son corps se tendit. Et il jouit. Incapable de tenir plus longtemps. Le plaisir remonta dans tout son être, dans un sanglot. Il ne sentit rien d'autres tandis qu'il s'écroulait dans les coussins. Son brutal amant se retira de lui, dur comme la pierre et se caressa pour se répandre à côté du jeune homme. Le noble ne faisait même plus attention à lui, il n'était plus qu'un corps mou et traversé de frissons délicieux.
Il n'arrivait même plus à bouger. Il aurait voulu que l'inconnu le prenne contre lui dans de délicieuses caresses. Comme cette nuit là, juste avant qu'il ne s'endorme. Il gémit quand des bras puissants le levèrent et il sentit la chaleur d'un corps contre lui. Il ouvrit les yeux et papillonna pour découvrir Beau-Regard devant lui. Un sourire idiot glissa sur ses lèvres.
« J'ai envie de toi ! souffla-t-il d'une voix molle.
- Tu es un vilain garçon.
- Je sais.
- Et tu vas être puni.
- Hm ?
- Tu as joui sans mon accord. »
Travis cligna des yeux tandis que l'homme lui caressait le visage. Il hoqueta de surprise, se réveillant presque de suite, quand son amant le bouscula. Il se retrouva allongé, le ventre sur les cuisses légèrement écartées de Beau-Regard.
« Qu'est-ce que... ? »
Un rire répondit à sa demie-question et il tourna la tête, les sourcils froncés. Beau-Regard lui offrit un beau sourire et lui remit la tête en place.
« Détends-toi et ne crispe pas trop les fesses.
- Pour-Pourquaaah ? »
Travis n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une main claqua ses fesses, sur la partie molle. La douleur irradia dans son postérieur déjà malmené, faisant trembler encore plus son corps sensible par le plaisir encore présent dans ses veines.
« Ttttt on ne dit mot, mon beau. »
Travis tourna la tête et lui dédia un regard oscillant entre outré et amusé, entre stupeur et désir. Il ne savait pas trop ce qu'il devait ressentir. Après tout, personne ne l'avait jamais fessé. Encore moins dans le cadre sexuel. Beau-Regard lui attrapa l'arrière du crâne et le remit en place.
Le jeune homme posa les avant-bras sur les cuisses de l'homme et serra les poings quand une nouvelle claque s'abattit sur lui. Il poussa à nouveau un petit cri. La main tapait avec une force maîtrisée et laissait une trace rosée sur la chair sensible.
Travis baissa la tête et ferma les yeux. Il sentait le regard des autres invités sur lui. La honte le prit mais en même temps, il avait déjà vu ce genre de pratiques chez la Douairière. Il frémit et gémit quand la main caressa sa peau devenue plus sensible encore. Beau-Regard se montra doux avec cette partie de son corps et glissa même ses doigts entre la raie pour venir titiller son intimité.
« Nnnh... »
Il se laissa aller, occultant les regards sur lui.
« Ah ! »
A nouveau, la douleur afflua sous la main experte. Il creusa son dos, remonta légèrement les fesses et se perdit dans les sensations. C'était excitant, douloureux, plaisant, douloureux. Le plaisir et la douleur envahissaient son corps chacun leur tour, les deux en même temps. Il sentit même son membre reprendre forme contre les cuisses de son amant. Ce dernier n'était pas en reste et Travis le sentit près de son ventre, sous le tissu de la toge.
Beau-Regard alternait claques plus ou moins fortes, caresses et pénétrations d'une phalange. Et à Travis de s'avouer qu'il adorait ça. Ça le rendait fou et il sentait son corps répondre plus que favorablement à ce traitement. Il tremblait, se tendait, creusait le dos et gémissait. Le traitement mettait son corps à fleur de peau. Son postérieur le chauffait délicieusement et chaque nouvelle claque amenait plus de sensations.
Les doigts en lui se faisaient plus nombreux et plus présents à chaque moment de douceur entre deux fessées. Jusqu'à ce qu'il sente son amant le redresser et l'asseoir sur ses cuisses. Travis se retrouva son dos contre le torse musclé. Il haletait de plaisir et frémit à la caresse du tissu contre ses fesses douloureusement sensibles.
« S'il te plaît ! »
Il avait envie qu'il la lui mette, profondément. Il la sentait, chaude et dure, coincée par le tissu, contre son postérieur. Il se frotta contre et gémit à la sensation des fibres contre ses fesses rouges. Il resserra les cuisses comme il le put autour de celles de son amant.
« Qu'est-ce que tu veux, ma beauté ? souffla la voix chaude contre son oreille.
- Je te veux, murmura Travis. En moi, tout au fond...
- Relève-toi un peu ! »
Travis s'exécuta et se redressa un peu. Autour d'eux, les gens reprenaient leurs activités mais certains gardaient les yeux rivés sur le couple, beaucoup auraient eu envie de se joindre à eux. De toucher le corps tremblant du rouquin au masque solaire.
« Tu la sens ? »
Travis avala difficilement. Les mains de Beau-Regard étaient sur lui, sur son torse, sur ses tétons, sur sa gorge, sur ses cuisses. Partout. Et les lèvres mordillaient la peau fine de sa gorge, juste là, juste où ça le rendait fou. Mais il répondit quand même alors qu'il sentait le membre de son amant contre son intimité, dévoilé sous le tissu repoussé. Il prit appuie de ses mains sur les genoux de l'homme.
« Oui.
- Alors vas-y. Montre-moi.
- Oui. »
La réponse avait été soufflée comme un soulagement. Il mit la tête en arrière et se laissa couler sur la hampe dressée. Elle passa facilement vu la séance avec l'autre homme et ce, malgré qu'elle soit plus imposante. Cela ne l'empêcha pas de gémir de contentement une fois entièrement assis. Un long frisson remonta dans son corps et il sourit, comblé et heureux.
« Ça te plaît ? demanda l'homme d'une voix plus rauque à cause du désir.
- Hmm... oui. J'aime te sentir comme ça.
- Alors bouge, ma beauté, mon petit soleil ! »
Il tressaillit aux mains posées sur ses hanches et sourit avant de commencer à bouger, à remonter sur le pieu de chair et de s'empaler dessus dans un geste brusque. Il gémit, serrant les genoux qu'il tenait.
« Mmmph ! »
C'était si bon. Encore plus que tout à l'heure alors que le rythme n'était pas aussi fort. Il se pencha en avant, soutenu par les mains sur les hanches, et prit une inspiration avant d'accélérer. Il se fit indécent alors qu'il s'empalait plus vivement sur le membre dur. A chaque fois qu'il s'asseyait, il sentait ses fesses le faire souffrir mais c'était pour mieux ressentir le plaisir glisser dans ses veines.
« Je te veux... si fort ! souffla-t-il. »
L'homme vint lui attraper les mains après avoir caressé ses cuisses et le fit se pencher plus en avant tout en tenant ses bras en arrière. Travis prit un peu mieux appuie sur le fauteuil et, tremblant de désir, s'activa à s'en faire mal aux muscles. Il creusa son dos, serra les mains de son amant et se laissa aller à la fièvre qui prit son corps. Il sentit le membre dur taper en lui brusquement et il gémit de plaisir mêlé à la douleur. La position n'était pas idéale et il s'essoufflait plus qu'il ne prenait son pied.
« Lai-Laisse-moi te faire face ! demanda-t-il. »
Il venait de se stopper, le membre dur enfoui profondément en lui. Il ramena les bras de son amant devant lui, autour de son torse alors qu'il s'appuyait contre le sien. Ses cuisses le faisaient affreusement souffrir.
« S'il te plaît... je ne tiens plus... »
Il pencha la tête sur le côté alors que l'homme embrassait son cou.
« Ce soir, tu es décidément un vilain garçon.
- Hum. »
Son corps frémit au souffle chaud sur sa peau.
« Je te donne cette permission, murmura son amant à son oreille. »
Il gémit de contentement à cette réponse et, tremblant comme une feuille e reposant les pieds sur le sol, il se tourna. Il revint s'asseoir sur les cuisses fermes et solides de Beau-Regard et l'enlaça pour venir chercher ses lèvres. Le baiser qu'ils échangèrent devint bien vite brûlant. Leurs langues s'affrontèrent dans un combat pour la domination mais Travis céda. Les mains de son homme se posèrent sur son cul douloureux et il se tendit.
« Allons ! »
Il se redressa légèrement et attrapa le membre viril pour le glisser contre son intimité. Puis il s'assit dessus, de tout son long dans un gémissement indécent, la tête rejetée en arrière, les bras enroulés autour du cou de son amant.
« C'est si bon... de te sentir en moi ! »
Travis glissa ses pieds sur le fauteuil et, gardant une main sur la nuque de l'homme et l'autre posée entre les cuisses de ce dernier sur le bois, il commença à bouger. Ses muscles étaient toujours douloureux à cause de ses ébats précédents, de la fessée et des efforts de la position d'avant. Qu'importe, il était mieux placé et ses mouvements se firent plus durs, plus rapides. La tête toujours en arrière, il haletait.
« AH ! »
Beau-Regard l'avait attrapé par les hanches et lui donna le rythme. Et c'était bon. Son corps se recouvrit de sueur, il tremblait de la tête aux pieds, des pieds à la tête. Son amant se pencha sur lui et lécha sa peau, la mordilla, la suça.
« Nnhh... plus... fort... »
Et le corps de Travis sembla répondre à sa propre demande. Dieu que ses cuisses le brûlaient. Il avait l'impression qu'on allait les lui arracher mais il ne ralentit pas le rythme. Pas même quand la large main de son compagnon se posa sur sa queue pour le branler sans douceur.
« Ouiiiii... »
Le gémissement mourut entre ses lèvres tandis qu'il jouissait lamentablement malgré le plaisir qui coula dans ses veines. Il lui sembla ressentir davantage la chair en lui, comme s'il l'avait avalé. Ses hanches continuèrent leur mouvement jusqu'à sentir son homme exploser. Travis manqua tomber en arrière mais se rattrapa à temps. Il vint se blottir contre Beau-Regard, glissant son visage dans son cou. L'homme sentait bon le sexe, le mâle et le musc. Le premier donna une odeur piquante aux deux autres. Ses doigts lissèrent les cheveux noirs qui sortaient de la queue de cheval.
« Allons ailleurs, souffla Beau-Regard. »
Travis se lova davantage contre lui, comme un chat, un sourire radieux aux lèvres malgré la fatigue. Il sentit son amant se retirer de lui et le prendre dans ses bras forts mais il ne suivit pas vraiment où il le conduisait. Il n'entendit même pas les murmures sur leur passage.
Il ne se souvint pas non plus du reste de la nuit sauf qu'au matin, son corps était douloureux et marqué. Il était seul dans le lit aux draps noirs froissés et déchirés. Nul doute que son amant avait ravagé son corps dans des étreintes brutales et délicieuses. Sa peau était encore sensible au toucher et il resta encore une longue heure allongé à fixer le plafond, un sourire heureux sur les lèvres.
Il adorait cet homme. Il voulait le revoir. Il voulait à nouveau sentir son corps contre le sien, son membre en lui, son souffle caressait sa peau. Tout.
« Tout... »
A suivre...
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