Cher Émilien,

Tu parles beaucoup alors à mon tour de le faire. Sauf que je préfère l'écrit.

Beaucoup de personnes te disent sûrement que tu discutes trop. Je te répondrai que c'est une partie de toi et de ton charme. C'est la personne que tu es donc ne laisse personne te changer pour son bon plaisir. Quoi qu'en disent les autres, moi je t'apprécie pour ton côté bavard. Sans ce dernier, je n'aurais peut-être jamais perdu mon côté introverti. Grâce à ta conviction et ton envie de dialoguer avec moi, je me suis ouvert. Alors merci.

Je ne sais pas si tu es collable sur un sujet. A chaque fois que l'on a discuté, tu connaissais toutes les œuvres que j'abordais, tu pouvais même me citer des extraits ou des répliques. Dans un autre groupe, on t'aurait qualifié de geek alors, je te le dis, sois fier de l'être.

"Alors le geek, tu sors un peu prendre le soleil, se moque une fille. Fait attention, ta peau n'est pas habituée aux rayons du soleil, tu risques de cramer comme un disque dur."

Emilien serre les poings mais ne répond rien.

"Il faut que je te parle en binaire pour que tu comprennes ce que je te raconte ? continue-t-elle. Ou alors la lumière bleue a détruit le peu de neurones que tu avais encore.

-Tu veux vraiment qu'on parle de neurones ? intervient Louis. Non parce que je crois que les tiens sont restés avec ton cerveau, dans le ventre de ta mère.

-Oh mon dieu, j'ai peur, raille-t-elle. Louis va me faire la morale. Tu veux quoi espèce de tapette ?

-Je ne te permets pas, dit Louis en serrant les dents.

-Tu as perdu ta langue le geek ? Non parce que d'habitude tu es plus bavard que ça."

L'harceleuse continue son petit manège comme elle l'a toujours fait depuis leurs années collège.

"Tu n'as rien à faire d'autre ? rétorque Louis. Parce que nous insulter n'est pas la chose la plus intelligente que tu aies faites. C'est le bouton sur ton nez qui te perturbe ? Ou alors le fait que ta poitrine ait décidé de s'en aller avec ta dignité ? Maintenant, tu te la fermes et tu dégages."

Elle hausse les épaules en grognant et s'en va sans répondre. Emilien se tourne vers Louis et le remercie.

"Il n'y a pas de quoi. tu m'as sauvé plus d'une fois d'embrouilles alors je te dois bien ça."

Ne t'arrête jamais de parler. Ta voix est ta force face à n'importe quelle situation.

Pour te le rappeler, j'ai recueilli tes phrases cultes à l'aide de tes amis et de ce que tu m'as dit. J'espère que ça te plaira et que tu t'y retrouveras.

Joyeux Noël Emilien.

Valentin

Tandis que je vous offre l'avant dernière lettre, j'ai fini de rédiger le dernier chapitre hier soir.

Beaucoup d'émotions me titillent mais sinon je m'apprête à passer une bonne journée.

Et vous ?

À drmain et bon jeudi