Chapitre 36
🦊 Corey 🦊
Il est un peu plus de deux heures du matin quand je me lève pour aller aux toilettes. Lilo s'amuse beaucoup en appuyant sur ma vessie. Dans ces moments-là, je le déteste. On est le sept décembre ce qui veut dire qu'il devrait bientôt pointer le bout de son nez. J'ai tellement hâte mais en même temps, j'ai très peur. J'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. Ou que l'accouchement se passe très mal. Ou encore qu'Aeson ne veuille plus de moi une fois son fils né. Corey, arrête avec ces pensées négatives ! Je souffle et sors des toilettes. Je marche un peu quand je sens mon bas de pyjamas s'humidifier. Ça me réveille d'un coup et je regarde vers le bas. Putain de merde ! Je suis en train de perdre les eaux !
Je me précite, tant bien que mal, vers la chambre où dort mon alpha. Je vais de son côté et le secoue délicatement pour que son réveille ne soit pas trop brusque. Malheureusement, ça ne fonctionne pas... Je souffle bruyamment et le secoue plus fort. Il grogne avant d'ouvrir les yeux. Quand il me voit, il se redresse assez rapidement. Il s'étire un peu avant que nos regards ne se croisent.
– Chaton ? Pourquoi tu me réveilles à deux heures vingt du matin ?
– J'ai perdu les eaux.
– Ce n'est rien. On verra ça demain. Allez viens te... ATTENDS QUOI ?! PUTAIN DE MERDE !!! IL FAUT ALLER À L'HÔPITAL !!!!
– Aeson ! Arrête de crier comme ça !
– Je... Euh...
Il se lève en vitesse, s'habille et m'aide à me changer. J'avoue que je fais le mec sûr de lui alors que j'ai hyper mal et que je suis en panique total. Mais si je le montre à mon âme sœur, il va encore plus devenir fou. Aeson prend le sac de maternité et m'aide à descendre les escaliers. Une fois en bas, on se diriger vers la sortie. On monte dans la voiture et Aeson conduit. Je prends de grandes inspirations pour essayer de calmer cette douleur.
– Il arrive avec une semaine d'avance. Intervient Aeson.
– Le médecin avait dit que c'était possible que j'accouche un peu avant le terme mais que ce n'était pas alarmant. C'est normal chez les omégas mâles.
– Euh... Ça va toi ?
– J'ai mal et j'ai un peu peur mais ça va. On arrive assez tôt donc j'aurais droit à la péridurale.
– Tes contractions sont rapprochées ?
– Oui mais pas assez pour que j'accouche maintenant.
– D'accord.
Le reste du trajet se fait dans le calme. Ce qui est bien, c'est que le temps de trajet n'est pas très long. Il n'y a pas grand monde sur la route à cette heure et heureusement. Une fois sur place, Aeson se gare et sort de la voiture pour venir m'aider. On entre dans l'hôpital et mon alpha indique, à la femme de l'accueil, que j'ai perdu les eaux. On me prend rapidement en charge. Je suis, pour le moment, dans une chambre. Une sage-femme est venue me voir pour m'examiner. Elle a dit que ce n'était pas le bon moment mais que ça ne devrait plus tarder.
– Ça va ?
– Pour la quinzième fois, oui ça va. J'ai la péridurale donc la douleur est moins intense.
– Si ça ne va pas, tu me le dis.
– Oui, ne t'en fais pas.
Il est encore plus stressé que moi. Je ne pensais pas cela possible. Je pensais que j'allais péter un plomb mais apparemment, c'est un peu le sens contraire. Il tourne en rond dans la chambre ce qui est un peu stressant.
– Chéri, tu peux arrêter de tourner en rond. Ça me stresse.
– Pardon chaton.
Je lui souris et il vient m'embrasser tendrement. La sage-femme revient et nous informe que c'est le moment d'y aller. Aeson envoie un message à nos familles pour les informer qu'on est à l'hôpital et sur le point d'avoir notre fils. Il est encore tôt alors ça m'étonnerait que quelqu'un soit là rapidement. On me prépare pour l'accouchement tandis que quelqu'un d'autre équipe Aeson. Une fois que tout est bon, nous entrons en salle d'accouchement. J'ai tellement hâte de tenir mon fils dans mes bras.
– À la prochaine contraction, vous poussez.
J'hoche la tête et prends la main de mon futur mari. Il me lance des regards d'encouragement avant de m'embrasser. Une contraction arrive et je pousse de toutes mes forces. Putain de merde c'est compliqué ! J'ai l'impression que rien ne s'est passé.
Après de longues minutes à batailler, les premiers cris de notre enfant se font entendre. Je regarde Aeson qui a les larmes aux yeux. La sage-femme demande s'il veut couper le cordon, ce qu'il accepte volontiers. Elle dépose, ensuite, Lilo sur mon torse. Il est magnifique même s'il est tout sale.
– Il va s'appeler comment ce petit bonhomme ?
– Lilo. Lilo Capps. Dis-je.
– C'est un joli prénom.
– Merci, on l'aime beaucoup.
– Je vais juste devoir vous le reprendre pour qu'il passe plus d'examens. Une infirmière vous le ramènera dans votre chambre.
– D'accord.
J'embrasse le front de mon bébé et laisse la sage-femme me le prendre. Je le regarde s'éloigner tandis que les médecins en terminent avec moi. Une fois que tout est bon, on me dirige vers ma chambre où je peux prendre une douche. Heureusement car je me sens tellement sale. Aeson m'aide car je suis assez fatigué. Il m'aide, ensuite, à m'installer dans mon lit. Il m'a pris un de ses sweats en guise de pyjama. De base, j'avais pris des t-shirts à lui mais il les a remplacés. Pour lui, je serais plus confortable avec ses sweats. Ce qui n'est pas totalement faux.
– Ça n'a rien à voir avec les accouchements qu'on voit dans les films ou séries.
– Sérieusement Aeson, tu crois vraiment que le bébé né tout beau tout propre ? Que le papa n'a aucune émotion ? Qu'on pousse pour faire sortir le bébé et puis c'est fini ? Que toutes les femmes hurlent à la mort ? Bon, je te l'accorde, crier fait quand même du bien mais certaines femmes ne crient pas. Et même si elles crient, elles n'hurlent pas comme des hystériques.
– Je sais très bien que le bébé né pas tout propre, tu me prends pour qui ? Je ne pensais juste pas qu'on était aussi bien accompagné par la sage-femme et les infirmières.
– Je vois où tu veux en venir.
– C'est quand qu'il nous l'emmène ? S'impatiente Aeson.
– Bientôt. Il faut qu'ils le nettoient bien, l'habille et lui fasse des examens. Ça prend du temps.
– Hum.
Aeson regarde son portable pour voir s'il a des messages. Apparemment, ses parents arrivent dans une heure, soit six heures du matin. Personne d'autre n'a répondu mais ça ne devrait plus tarder. Une infirmière arrive avec un berceau où se trouve notre fils. Elle le pose près de moi et nous informe qu'elle reviendra plus tard pour nous montrer comment changer sa couche et lui donner à manger. Je pourrais l'allaiter mais je n'en ai pas envie. Apparemment, ça fait un peu mal. Mon amoureux prend notre fils dans ses bras et vient s'installer à côté de moi, dans le lit. Il y a largement assez de place pour nous deux.
– Il est vraiment magnifique.
– On a bien fait ça. Merci chaton.
– Merci pour quoi ?
– Pour m'avoir offert le plus beau cadeau du monde. J'avais perdu espoir de te trouver et de fonder ma propre famille. Mais je t'ai enfin trouvé. Ça fait plus d'un an que tu me comble de bonheur. La seule chose qui me manque, c'est que tu portes mon nom. Mais c'est pour bientôt. Je t'aime tellement chaton.
– Ça me touche ce que tu dis. Je ne pensais pas non plus te rencontrer mais tu as débarqué dans la maison de mes parents et là, au fond de moi, j'ai senti que tout aller bien se passer. Que ma vie allait changer pour devenir meilleur même si mon cerveau ne voulait pas l'admettre. Merci à toi de m'avoir sauvé. Sans toi, je ne serai pas là aujourd'hui. Je t'aime à en mourir Aeson.
Mon beau brun me sourit avant de poser ses lèvres sur les miennes. Je souris dans le baiser mais on est interrompu par l'infirmière qui revient. Elle nous montre tout ce qu'on a à savoir et nous laisse en famille. Je garde Lilo dans mes bras et Aeson vient, une nouvelle fois, s'installer sur le lit. La porte finit par s'ouvrir sur nos familles au complet. Ma mère se précipite vers nous pour pouvoir mieux observer son petit-fils.
– Putain de merde, il est magnifique.
– Greg, ton langage ! Mais tu as raison, il est sublime.
– Vous avez fait un bébé somptueux. Intervient Amanda.
Tout le monde complimente notre bébé et ils le prennent, chacun leur tour, dans leurs bras. Ruben pleure de joie et me prend dans ses bras tout en nous félicitant. Il me lâche, après de longues minutes et repart près de Ciro, qui vient l'entourer à l'aide d'un de ses bras.. Aeson récupère notre bébé et prend la parole.
– On aimerait profiter que vous soyez tous présents pour vous annoncer qui on a choisi comme parrain et marraine. Kira, veux-tu être la marraine de notre bébé ?
– Avec plaisir. J'en suis très honorée. Merci beaucoup.
– Et donc, Ian, veux-tu être le parrain de ton neveu ? Demandé-je.
– Sérieusement ?
– Sérieusement.
– J'accepte avec joie. Ça me fait vraiment plaisir. Merci pour ce cadeau.
– C'est normal.
Je souris à mon frère et il vient me faire un câlin. Tout le monde fait des photos avec le bébé. La sage-femme, qui est venue me rendre visite, s'improvise même photographe pour nous prendre tous en photo. La première photo de famille de Lilo. Je compte faire un album photo de tous les moments importants de sa vie. Évidemment, je le ferai aussi pour mes futurs autres enfants. Je veux garder plein de souvenirs.
– Ils sont où Nina et Liam ? Demandé-je.
– Ils sont chez mes parents. Répond Ciro.
– On a préféré les laisser chez eux pour que Liam reste au calme. Et puis, je suis sûr que s'il braille, Lilo va faire de-même.
– C'est fort probable.
– Tu n'es pas trop fatigué ? Interroge ma mère.
– Je commence un peu à fatiguer mais ça va.
– On va vous laisser dans ce cas. On repassera ce soir.
– Nous aussi on va partir. Intervient Héros.
Tout le monde me sourit avant de dire au revoir au bébé et de partir. Je me retrouve donc avec mon fils et mon futur mari. Aeson me sourit avant de venir poser délicatement ses lèvres sur les miennes. Je réponds au baiser. On se sépare à cause du manque d'air. Mon alpha prend le bébé pour le poser dans son berceau.
– Repose-toi, tu en as besoin. Tu as fait un effort inconsidérable.
– Tu restes ici ?
– Je ne vous quitte pas.
– Merci.
– C'est normal. J'ai vu avec Ciro pour prendre mon congé paternité.
– Tu es en congé quand ?
– Dès maintenant. Je reste, sûr, trois mois avec vous.
– Trois mois ?!
– Quand on est dirigeant de sa propre entreprise, on fait un peu ce que l'on veut. Et si toi, tu as envie de rester encore plus longtemps à la maison, il n'y aura pas de problème.
– Merci. On verra bien comment on fait. Et puis, faudra faire garder le petit.
– Je t'avoue que je n'ai pas envie de le confier à une nourrice.
– Moi non plus mais tu veux faire comment ?
– Il y a de la place pour lui au bureau. On peut lui aménager un lit et c'est assez calme donc il ne sera pas dérangé.
– Tu ne crois pas que ça sera mal vu par tes clients ? Demandé-je.
– Je m'en moque. J'ai envie d'avoir mon fils à mes côtés, j'ai bien le droit.
– Je suis totalement d'accord. Et au moins, on pourra s'occuper de lui.
– Exactement. Mais ça n'empêchera pas que mes parents le prennent. Ils vont vouloir s'occuper de lui.
– Les miens, c'est la même chose.
On rit tous les deux avant qu'il ne m'embrasse. Je m'allonge pour pouvoir dormir un peu. La fatigue se fait ressentir. Aeson me confirme qu'il reste à mes côtés et je m'endors paisiblement en pensant à mon bébé.
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