🦊 Corey 🦊

Aujourd'hui, Malia doit venir. Je ne sais vraiment pas quoi penser d'elle. Quand je l'ai vu à l'agence, j'avais l'impression qu'elle voulait qu'une chose : Aeson. J'ai ce sentiment qu'elle est amoureuse de lui. C'est pour cela que je vais l'analyser quand elle sera là. Je vais faire attention à ses moindres paroles et gestes. Je sais que mon alpha n'ira pas vers elle. Qu'il ne me trompera jamais mais cette fille ne m'inspire pas. Quand on parle du loup, la voilà qui sonne. Mon alpha va ouvrir. Il revient avec Malia qui me dit bonjour. Ils partent s'installer dans le salon. Je vais en cuisine pour prendre le plateau où se trouve le café, les tasses et quelques biscuits. Je m'assois, ensuite, près d'Aeson. Ce qui n'a pas l'air de plaire à Malia.

– Ça va Aeson ? Demande-t-elle avec une voix sensuelle.

– Super et toi ?

– Ça va aussi. Tu es avec Corey depuis combien de temps ?

– Un peu plus de dix mois.

– Dix mois ?! Et tu l'as marqué et il est enceint ?! Tu ne trouves pas que c'est trop tôt ?

De quoi je me mêle connasse ? Il fait ce qu'il veut. Tu n'es rien pour lui dire ce genre de chose. Tu n'as pas donné de nouvelles depuis des années et tu reviens comme une fleur. Calme ta joie !

– On est âmes sœurs. On finira notre vie ensemble. Alors oui, pour certains, ce n'est pas le cas mais ça reste extrêmement rare. C'est encore plus rare que de trouver son âme sœur. Alors non Malia, ce n'est pas du tout trop tôt.

– Hum... Tu me le dirais s'il t'a forcé à le marqué ou s'il t'avait fait ce bébé dans le dos ?

– Qu'est-ce que tu cherches à me faire dire ? Tu crois vraiment que Corey est ce genre de personne ? Ce bébé, on le voulait tous les deux. Pour la marque, ça fait longtemps que j'en ai envie mais j'attendais que Corey soit prêt. Tout était voulu.

– Pardon mais j'ai vu beaucoup d'omégas qui ont fait des gosses dans le dos de leur partenaire.

– Je veux bien l'entendre mais sache que Corey est loin d'être comme cela.

– Excuse-moi.

Bien fait pour toi ! Au moins, il t'a remise à ta place ! Après ce petit incident, ils commencent à parler de leur enfance. Ils rient ensemble et Malia drague clairement mon alpha. Elle lui pose la main sur la cuisse, heureusement qu'Aeson ne se laisse pas faire. Elle joue, sans cesse, avec ses cheveux, rit comme une truie et opte pour une voix sensuelle. Franchement, je ne saurais pas me retenir, je lui foutrais ma main dans la gueule. Environ une heure s'écoule avant qu'elle ne parte enfin de la maison. Quand la porte se referme, je soupire de soulagement. Je me laisse tomber sur le canapé et Aeson vient s'assoir à mes côtés.

– Qu'est-ce qu'il ne va pas ?

– Malia te drague. Je suis sûr qu'elle est amoureuse de toi. Et ça, depuis bien longtemps.

– Mais non, elle n'est pas amoureuse.

– Ah oui ? Alors pourquoi elle posait souvent sa main sur ta cuisse ? Pourquoi elle prenait une voix sensuelle ? Pourquoi elle me lançait des regards noirs ? Pourquoi ça l'a fait autant chier que je sois marqué et enceint ?

– Je... Je ne sais pas.

– Elle est amoureuse de toi Aeson.

– Elle a toujours été comme ça avec moi.

– Elle faisait la même chose avec Ciro ? Ou encore Ruben ?

– Non. Ce n'était qu'avec moi. Elle était proche d'autres types mais elle ne fait pas ça.

– Dans ce cas, réfléchis à ce que je viens de dire.

– Tu as sans doute raison. Mais en aucun cas c'est réciproque. Ça ne l'a jamais été. Je l'ai toujours vu comme une simple amie.

– Je le sais, ne t'en fais pas. Mais j'avoue que je suis jaloux.

– Et j'adore quand tu l'es.

Je laisse échapper un rire avant qu'il ne se tourne vers moi. Il prend mon visage entre ses mains avant de venir poser ses lèvres sur les miennes. Le baiser est tendre. Il me fait, doucement, basculer sur le canapé. Il se positionne au-dessus de moi. Je sens ses mains se balader sous mon t-shirt. Je gémis tout en me cambrant. Nos bassins se rencontrent. Je sens qu'il est déjà très excité. J'ai remarqué qu'il ne suffisait d'un rien pour qu'il soit dans cet état. J'avoue que c'est très flatteur. Je lui retire son t-shirt tandis qu'il commence à me retirer mon short. Malheureusement, la sonnerie retentit. Aeson grogne avant de dire.

– Si c'est encore Ian, je lui en colle une ! Il a déjà fait le coup plusieurs fois. À croire qu'il ne veut pas que je te touche.

– Arrête tes conneries et pousse-toi pour que j'aille ouvrir.

Il m'embrasse avant de se relever. Il grogne et je ris. Je remets bien mes vêtements et vais ouvrir. Je vois qu'il s'agit de ma mère. Ce n'est pas aujourd'hui qu'Aeson en collera une à mon frère. Ma mère me prend dans ses bras avant que je ne le fasse entrer. On se dirige vers le salon. Je vois Aeson qui planque son érection sous un coussin. Je lâche un petit rire discret. Ma mère va dire bonjour à mon alpha et s'assoit à ses côtés. Je vais dans la cuisine préparer un thé pour ma mère. Je m'installer, ensuite, près d'eux.

– Je vais vous laisser discuter. Informe mon alpha.

Il se lève avant de partir vers les escaliers. Je vois ma mère avoir un sourire en coin. Je crois qu'il nous a grillé. Tant pis.

– Je vous ai interrompu à ce que je vois.

– Ne commence pas.

– Quoi ? Je sais très bien ce que vous faites. Le bébé n'est pas arrivé par magie.

– Bref, tu es pourquoi tu es venu ?

– Je suis là pour te demander d'aller à la maison de temps en temps. Ian ira aussi. Ton père nous a organisé un petit voyage en France. On part lundi pour un mois.

– Oh c'est génial ça ! J'irai voir la maison alors. Je me mettrai d'accord avec Ian pour voir quand lui il ira et quand j'irai. Vous allez faire quoi en France ?

– Merci Corey. On va faire Annecy, Nice, Cannes, Biarritz, Bordeaux, Brest, Lille pour finir à Paris. On va rester trois ou quatre jours dans chaque ville.

– Ça va être génial. Je suis content que vous passiez du temps à voyager.

– Moi aussi en plus ça faisait longtemps. Enfin, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas fait de voyage qui ne soit pas professionnel.

– Vous m'enverrez des photos, je veux voir.

– T'inquiète, c'est prévu. Ça se passe bien le travail ?

– Oui, c'est nickel. Mais je crois qu'Aeson va me forcer à prendre mon congé maternité bientôt.

– Pourquoi ?

– Le médecin a dit que je devais rester tranquille, ne pas trop travailler pour ne pas m'épuiser. Je le sens que je suis fatigué mais j'aime ce que je fais alors je n'ai pas envie d'arrêter tout de suite. Mais comme Aeson voit tout, il va bientôt m'en parler je pense.

– Je sais que tu aimes ce que tu fais mais le médecin a raison. Le mieux c'est que tu restes tranquille. Que tu sois à la maison, bien installé et ne rien faire. En plus, il fait beau, tu peux te mettre sur la terrasse.

– Je sais. Je vais voir pour arrêter bientôt. Je pense terminer un projet et je prends mon congé.

– Il te reste beaucoup de trucs à faire ? Demande-t-il.

– Non, je devrais avoir fini dans deux ou trois jours.

– Ça va alors. Bon, je vais te laisser. Je dois continuer mes valises. On part quand même après demain.

– Pas de problème. Bonnes vacances.

– Merci Corey.

On se lève et je prends ma mère dans mes bras. Au même moment, Aeson arrive. Il salue ma mère avant qu'il ne parte. La porte à peine fermée, Aeson vient m'embrasser avec passion. Je crois qu'il ne s'est pas trop calmé.

– On en est resté où ?

– Je ne sais plus. Rafraichis ma mémoire.

Il sourit avant de fermer la porte à clé, me porter et de nous emmener dans notre chambre. Je ris avant d'atterrir sur notre matelas. Je n'ai le temps de rien dire que mes vêtements sont déjà au sol. Rapide le gars. Après nos ébats plus que réjouissants, je me sens très fatigué.

– Chaton ?

– Hum ?

– Je sais que tu n'es pas trop pour mais j'aimerais bien que tu prennes ton congé maternité bientôt.

– J'en ai parlé avec ma mère et il est du même avis que toi. Je pense que tu as raison. Je suis très fatigué en ce moment. Tu veux bien me laisser deux ou trois jours ? Je termine mon projet et j'arrête.

– Ça me va. Et puis on ne sera pas bloqués puisqu'on a engagé Kelsey.

– Je ne savais pas.

– Ça vient seulement de se faire. Elle travaillera exclusivement avec Kira et un peu Ciro. Toi, tu restes avec moi et tu travailleras, également, un peu avec Ciro.

– Parfait.

– Par contre, je dois rendre visite à Kira pour un truc en rapport avec l'agence. Ça ira ?

– Oui, ne t'en fais pas. Je vais dormir de toute façon.

– D'accord et au moindre problème...

– Je sais, je t'appelle.

– À tout à l'heure alors. Je n'en ai pas pour longtemps, deux heures grand max.

– Ça me va. À tout à l'heure.

Il me sourit avant de m'embrasser chastement, de se rhabiller et de partir. J'attends d'entendre la porte d'entrée se refermer avant de fermer les yeux pour dormir. Je me réveille à cause du bébé. Je crois que monsieur ne veut pas que je dorme. Je regarde l'heure et vois que ça fait que vingt minutes que j'ai fermé les yeux. Je souffle et essaie de me rendormir mais au bout de cinquante minutes, je n'en peux plus.

– Pourquoi tu ne veux pas que je dorme ? Je suis fatigué moi... Je t'aime mais en ce moment, tu m'énerves... Allez bébé, laisse-moi dormir.

Malheureusement, il ne se calme pas. Je commence à pleurer car rien n'y fait. Je veux vraiment dormir. Je n'en peux plus. À chaque fois que son père n'est pas là, il se met à gigoter. Quand je suis réveillé, ça va mais quand j'ai envie de dormir, c'est impossible que je ferme l'œil. Sachant qu'il ne se calmera pas jusqu'à ce qu'Aeson ne revienne, je décide de l'appeler, toujours en pleurs.

– Chaton ? Ça ne va pas ? Pourquoi tu pleures ?

– Je... Je suis fatigué mais le bébé ne veut pas me laisser dormir... Je n'en peux plus...

– J'arrive.

Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'Aeson raccroche. Je souffle et attends patiemment son retour. Il arrive environ quinze minutes plus tard. Il vient directement s'assoir à mes côtés. Je suis allongé et le regarde avec, toujours, les larmes qui coulent. Il se déplace de façon à être en face de mon ventre. Il pose sa main dessus et le caresse tendrement.

– Hey bébé, tu sais que ce n'est pas gentil ce que tu fais ? Je sais que tu as besoin de ma présence pour te sentir plus en sécurité mais là, tu fais du mal à maman. Il a besoin de dormir mais tu ne l'aides pas. Il faut être très gentil avec maman. Chaton ? Pourquoi tu pleures ? Il a arrêté ses coups pourtant.

– C'est la première fois que tu m'appelles maman.

– Oh... Je l'ai dit naturellement. Ça te gêne ? Tu ne veux plus qu'on t'appelle ainsi ?

– Non, au contraire.

– D'accord. Maintenant, allonge-toi bien et dors. Je reste près de toi. Je vais chercher mon ordinateur et en profiter pour avancer sur quelques dossiers.

– Merci Aeson.

– C'est normal chaton.

Il me sourit avant de venir m'embrasser chastement. Il sort de la chambre tandis que je m'installe confortablement afin de dormir. Aeson revient quelques minutes plus tard. Il s'installe, assis, à mes côtés et allume son ordinateur. Il pose sa main gauche sur mon ventre et je finis par m'endormir. Grâce à Aeson, bébé ne bouge pas. Il donne juste de petits coups pour manifester sa présence mais il reste très calme. Et heureusement car j'ai besoin de beaucoup de sommeil. Merci beaucoup Aeson.