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C1 - Le vol du soir (3/3)

Le bourg se situait à l'entrée d'une vallée, que fermait un cirque. Un lac paressait à proximité de ce dernier, de la forêt et des champs se disputaient le reste du terrain.

Le soleil avait bien baissé lorsqu'ils atteignirent leur cible, mais elle avait assez de temps pour profiter du paysage. Les secousses liées aux différents thermiques sur leur trajet diminuaient peu à peu. Mieux, Adonis ne s'était pas trompé : une restitution de plaine s'installait. Il suffisait de voler dans cette zone afin de maintenir sa hauteur dans ce cocon, qui disparaîtrait au crépuscule.

Sous ses chaussures, elle découvrait des maisons en pierre et ardoise, que des jardinières fleuries rendaient pimpantes. Des fontaines agrémentaient de-ci de-là les rues pavées. Des habitants s'immobilisaient, certainement pour les observer, et repartaient ensuite à leurs occupations.

Les falaises au fond du cirque ajoutaient leur contribution. La lumière du soleil couchant les habillait d'un dégradé du jaune au rouge, telle une toile de cinéma. Litsi avait le privilège d'assister depuis la meilleure place.

Cependant, la réalité la rappela à l'ordre. Ou plutôt ses jambes. Des fourmis se manifestaient, signe que retourner sur le fameux « plancher des vaches » de Dorei s'imposait après trois heures de vol. Elle tira sur les suspentes extérieures de son aile. La voile se rabattit à chaque extrémité, et ses bouts battirent au vent à l'instar d'un drapeau. Les petites oreilles. De quoi descendre. En théorie. Car son variomètre marquait le point mort. La solution : accentuer la taille des oreilles au détriment de la conduite.

Tant pis, je n'ai pas le choix.

Heureusement, une prairie à cinq cents mètres du bourg, côté vallée, la recevrait sans souci. Elle prit sa direction avant d'exercer plus de pression. Adonis l'avait aperçue. Il se rapprochait afin d'atterrir au même endroit après elle. Quant aux habitants, quatre ou cinq empruntaient le sentier qui menait au terrain. Le comité d'accueil. Elle espérait qu'il serait chaleureux.

Il ne brandit pas encore de fourches.

Elle chassa les pensées négatives de son esprit. Si les parapentistes ne détruisaient pas une culture, ils ne craignaient rien. Au contraire, les jeunes accouraient. Ils proposaient de les ramener en voiture et posaient plein de questions.

Litsi agita ses jambes. Celles-ci devraient fonctionner parfaitement quand ses pieds toucheraient la terre ferme. Hormis ses doigts douloureux avec le cisaillement des suspentes, tout se passait pour le mieux.

Jusqu'au moment où un bruit de déchirure rompit le silence. Court. Inquiétant.

C'était quoi ça ? J'ai pas vu d'oiseau dans les parages.

Un second, sec, heurta ses tympans.

On me tire dessus ?

Avec succès ! Elle tombait. Ce mot accéléra son rythme cardiaque, lui provoqua une suée froide.

Calme-toi, tu descends juste plus vite. Tout n'est pas perdu.

Première chose : redonner de la surface à sa voile en la libérant. Aussitôt dit, aussitôt fait, et la vitesse de chute diminua. Elle s'en sortirait, à condition que le comité d'accueil ne poursuive pas sa vindicte. Aurait-elle parlé à tort à son sujet ? Un regard derrière elle. Les habitants marchaient sans la menacer d'une arme, sans attitude agressive. Étaient-ce vraiment eux ?

On me canarde plus, non plus.

— Litsi, attention, tu t'approches trop près des arbres ! l'alerta soudain Adonis au talkie-walkie.

Exact. Des hêtres bordaient la prairie. Même si elle réussissait à passer au-dessus, ils perturberaient les courants d'air.

Prépare-toi au pire.

Quel que fût ce « pire », elle s'interdit de l'envisager. Il n'empêcha pas sa bouche de se dessécher et ses mains de devenir plus moites. À l'instant où elle survolait les cimes, son aile se froissa dans un horrible crissement.

Litsi se mit en boule avec l'espoir d'atténuer ainsi l'accident.

Elle chuta, les paupières fermées.

Chuta, le cœur affolé.

Chuta.

Je vais finir en crêpe au sang !

Le choc avec des branches la détrompa. Elle s'enfonçait dans un hêtre. Fouetté, frappé, son corps roulait en tous sens... à ne plus distinguer le bas du haut. Pendant plusieurs secondes. Les suivantes la remirent droite d'un coup : ses suspentes s'étaient accrochées à l'arbre et la pointe de ses chaussures frôlait le sentier.

Un miracle !

Il lui arracha une grimace de douleur. Son genou gauche n'avait pas aimé cette fin de parapente. Toutefois, elle parvenait à le bouger.

Entorse ? Un moindre mal.

Une joie particulière brûla dans ses veines, elle en aurait dansé. Avec Elliot ! Rien ne déridait le visage à la peau sombre du chef de la police des vampires, même pas les gros yeux de son compagnon Salim.

Au lieu de rêvasser, détache-toi. Si quelqu'un n'appréciait pas ton vol, il ou elle pourrait encore s'en prendre à toi.

Un seau glacé refroidit son enthousiasme. Le danger n'était pas écarté... ni pour son binôme.

— Me... tronome, Adonis ! j'ai failli l'oublier.

Sa main partit à la recherche du talkie-walkie. En vain. Le haut de son harnais s'était détendu, et l'appareil se trouvait hors de portée.

J'ai plus qu'à me détacher.

Elle força sur les suspentes afin de poser ses pieds au sol, ce qui préserverait son genou. Grave erreur. Un vacarme dans l'arbre retentit. Des feuilles volèrent et des branches l'assaillaient. L'une d'elles percuta son casque avec violence.

Le manteau des ténèbres l'emporta.

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