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Chapitre 2 - La vision (Partie 1)

Y a-t-il un problème ?  répéta Merioni dans sa tête, devant son silence.

Les yeux du maître la transperçaient, alors que ses jambes tremblaient encore. Puis Flore se souvint où elle se trouvait et l'enjeu en cours.

Son futur statut de maître kiriahni !

Elle se secoua et bénit les exercices de relaxation qui l'avaient tant ennuyée pendant sa formation. Quand elle s'efforça d'appliquer celui de la respiration profonde, les battements de son cœur s'apaisèrent. Elle revint à ces images, mais celles-ci s'estompaient déjà. Avait-elle rêvé cet instant si bref ? Comme ceux du matin ?

Certainement, causé par la tension, analysa-t-elle. Rien de grave.

Non, tout va bien, se hâta-t-elle de répondre ensuite. Mon énergie a baissé quelques secondes.

Merioni la scrutait toujours, semblant douter de ses paroles. La princesse se réjouit de l'existence des Principes, dont une des lois interdisait de s'immiscer dans les pensées d'autrui. Elle ignora à dessein le regard inquisiteur et récupéra à temps le contact entre les membres du Cercle, qui avait un peu diminué sans pour autant se rompre.

Flore acheva le travail dans la durée impartie : toutes les perles et sphères, deux fois plus grosses que les premières, étaient rangées sur la table. Lorsqu'elle déconnecta les kiriahnis, ils la félicitèrent. La princesse fut rassurée de constater qu'aucun d'eux n'avait remarqué sa défaillance. Elle s'inclina à son tour, satisfaite de leur collaboration.

Merioni se leva et s'approcha des membres du Cercle. Il jeta un coup d'œil appuyé à Flore avant de s'exprimer, le visage impassible.

— L'examen est terminé. Reposez-vous, je rejoins l'uriahmi.

Après les avoir salués, une main sur le cœur, il les quitta. Lui, au contraire des kiriahnis, avait été témoin de ses gestes à chaque seconde. Rapporterait-il l'incident ? Si oui, mettrait-il en jeu son résultat ? Elle grimaça. Se morfondre ne l'aiderait pas. Elle chassa ses idées sombres et prit congé du Cercle.

Dès son retour chez elle, la princesse se dirigea vers la salle de bain. Une douche en forme de cascade se déversait dans le bassin ovale en pierre de couleur mauve striée d'arabesques beiges. Elle avait activé le système tandis qu'elle remontait l'allée de son pavillon, perdu au milieu du parc boisé à l'arrière de l'uriah.

Elle commanda les baies qui recouvraient le mur et le toit par la pensée, ordre accompagné d'un geste de la main. Flore sourit au jeu d'ombres que créait la lumière à travers la végétation. Celles-ci se déployaient au fur et à mesure de l'ouverture des vitres.

Elle ôta rapidement ses habits. Un soupir d'aise lui échappa lorsqu'elle se coula dans l'eau chaude bouillonnante des sources naturelles, trésor caché au sein des entrailles d'Aurora. Malgré son esprit en ébullition, elle s'interdit de revivre l'épreuve et laissa son regard, que la vapeur troublait, errer sur les arbres de son jardin. Sous le charme de la mélodie d'un oiseau dans les branches au-dessus de sa tête, elle huma l'odeur acidulée des fleurs de l'oracia et celle suave du plumeris.

Les chaînes de l'angoisse sur son cœur s'envolèrent.

Quand la princesse ouvrit les yeux, le contact de l'eau, si agréable plus tôt, la fit frissonner. Elle réalisa qu'elle avait dû dormir un bon moment, bercée par ce havre de paix. Heureusement, la pierre ne glissait pas, ce qui évitait la noyade aux baigneurs négligents !

Mais il était temps de sortir de son bain. Une fois à l'extérieur, son peignoir en soie l'enveloppa de douceur après qu'il eut lévité depuis sa chaise. Elle dégagea ensuite ses cheveux, qui cascadèrent jusqu'à ses hanches.

Alors qu'elle se dirigeait vers sa chambre, le léger toucher mental de Sojeyn l'atteignit. Elle l'accepta avec un soupir.

Flore ? Enfin ! Je m'inquiétais. Je tente de communiquer avec toi depuis une heure.

J'ai besoin de repos, on se parle demain matin.

Sans attendre de réponse, elle coupa en grimaçant : sa réaction devait surprendre son frère, tant ils aimaient échanger leurs impressions sur les événements. Toutefois il la connaissait trop bien, et elle ne résisterait pas à son interrogatoire.

Inutile de l'alarmer avec des images insensées. Une bonne nuit de sommeil effacera tout cela.


Flore courut à perdre haleine tandis qu'autour d'elle, des silhouettes ensanglantées apparaissaient ou s'évanouissaient. Un rideau de volutes âcres devant une porte l'arrêta. Son corps effrayé voulait fuir cet enfer, pourtant elle le força à avancer. L'instant d'après, elle se déplaça au cœur de la pièce où le couple blessé gisait au sol et la terrible ombre le menaçait avec son arme. Le désespoir la submergea, un hurlement glaça son sang.

Tremblante de peur, la respiration saccadée, la kiriahni posa la main sur sa gorge douloureuse alors que la fumée lacérait ses poumons. Elle étouffait. Par la pensée, elle ouvrit la fenêtre avant d'aspirer l'air telle une assoiffée.

Le brouillard dans sa tête se déchira : le feu avait disparu. Un coup d'œil sur les murs vert d'eau, et la princesse comprit qu'elle n'avait pas quitté sa chambre.

Encore ce cauchemar ! Ce cri était le mien, il m'a réveillée.

Elle se leva, frissonnante, et se dirigea vers la baie vitrée de son salon. Calme en apparence, le tumulte régnait dans son esprit. Que signifiait ce rêve ? Si Flore avait reconnu la salle de réception du palais ; hélas, des brumes opaques s'étendaient sur le reste de ses souvenirs. Elle chercha à se remémorer les détails, mais ils coulaient entre ses doigts. Désorientée, elle soupira. Une boule continuait à obstruer sa gorge.

Des gouttes sans vigueur s'étalaient sur la vitre. Elles captivèrent la princesse, qui sortit et offrit son visage aux nuages. Leurs larmes effaceraient les dernières bribes de ses hallucinations, même si elle savait combien ce geste demeurait vain. Néanmoins, elle retourna se coucher sans s'y attarder.


Le soleil rose nacré brillait au milieu d'un ciel limpide à son réveil. Quand elle ouvrit la fenêtre, les fragrances du jardin s'engouffrèrent, chassant les horreurs de la nuit. Avec un plaisir enfantin, Flore s'étira trop contente d'avoir dormi d'une traite, avant de froncer le nez et la bouche en guise de grimace.

Toute cette histoire n'était qu'un vulgaire cauchemar. Concentrons-nous sur l'essentiel du jour : le résultat de mon épreuve.

Lorsqu'elle s'assit, un voile noir flotta devant ses yeux. Se rappelant qu'elle n'avait pas assez mangé pour compenser sa perte d'énergie, la princesse s'installa en tailleur et téléporta un plateau, composé de fruits secs et de galettes salées, qu'un serviteur avait préparé la veille.

Tandis qu'elle savourait chaque bouchée de son repas frugal, la porte de sa chambre attira son regard. Elle s'effaça devant une silhouette familière.

— Sojeyn ? Que fais-tu ici ?

— Bonjour, Flore, répondit-il avec un sourire chaleureux. Comment vas-tu ?

— Très bien ! En pleine forme. J'ai hâte d'entendre la décision de l'uriahmi.

Sans lui demander la permission, il chipa plusieurs fruits d'un mouvement vif, puis se cala dans le fauteuil en tissu écru à son chevet, sur lequel reposait une couverture violine. D'un air moqueur, il ignora son grognement et dégusta sa pêche.

Arrête de me tourmenter !  lança-t-elle par contact mental.

Il prit une attitude d'innocent, les paumes tournées vers le ciel, avant de s'exclamer :

— Tu as réussi haut la main ! Je te félicite.

— Vraiment ? J'avais des doutes.

— Totalement inutile, tes perles et sphères sont parfaites. D'ailleurs, à ma demande, Ixli a accepté d'en réserver une pour mon diadème. Une autre est attribuée au tien, Maître Kiriahni.

Émue par la requête de son frère, Flore marqua une pause et s'inclina. Les prunelles de Sojeyn, comme les cheveux, plus mauves reflétaient son plaisir quand il lui rendit son salut. Elle reprit leur discussion :

— Tu n'as pas répondu à ma question. Pourquoi es-tu ici ? Tu n'es pas venu dans ma chambre juste pour m'annoncer mon succès !


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Glossaire

- Oracia : Agrume entre orange et citron, pas trop acidulé.

- Plumeris : Arbre au léger feuillage, avec des boules laineuses orangées, possédant de longs filaments. Le plus proche sur Terre : mimosa.

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