Chapitre 33
Isalis: Je vois... Je suis désolé, je sais pas trop quoi te dire... :/
Moi: Tkt c'est rien, fallait juste que je t'explique.
Isalis: Je sais... Dès que je rentre, je te fais un grooooooos câlin, promis ! :)
Moi: Merci... ♡
Je souris derrière mon écran, avant de me sécher les yeux. Je suis content de lui avoir parlé, même si c'était très bref et seulement par message. Ça fait huit jours que ma sœur reste cloîtrée dans sa chambre, et ne sort que pour manger. J'ai essayé de discuter avec elle, mais c'est impossible. Elle préfère rester seule...
En plus de ça, ma mère a de nouveau fait une crise. Ça fait trois jours que ça dure, et malgré les médicaments, ça ne passe pas. Pourtant, on a même augmenté la dose. Ce sont vraiment les pires vacances de ma vie.
Mon téléphone vibre, et je pouffe en voyant la photo que m'a envoyé mon meilleur ami, et la tonne de cœurs qui l'accompagnent. Il me fait un bisou, virtuellement.
Je regarde sa photo pendant un moment, puis pose mon téléphone en soupirant. Il est déjà quatorze heures, il serait temps que je descende faire à manger.
- Lilou, je m'écrie, on va manger !
Comme d'habitude, elle ne me répond pas, donc je descends préparer le repas. Une fois que tout est prêt, je le lui dis, puis me mets à manger. Une fois que j'ai fini et que je remonte dans ma chambre, je l'entends descendre, en lâchant un "pédé" en passant devant ma chambre.
Je soupire, et sursaute en entendant mon téléphone sonner.
- Matthieu !, s'exclame mon petit ami, quand je décroche.
- Oui ?
- Tu veux venir avec moi à la piscine ?, me propose-t-il, je me suis dis que ça pourrait te changer les idées...
- Pourquoi pas.
- Tu veux qu'on vienne te chercher quand on a fini manger ?
- D'accord.
Il me dit plusieurs qu'il m'aime, avant de raccrocher. Il n'a pas tort, ça va me changer les idées. Et j'en ai clairement besoin. Je n'aurais pas pensé dire ça un jour, mais heureusement que les vacances sont bientôt finies... Avec les devoirs que je vais avoir, j'aurais sans doute moins de temps pour penser à tout ça.
Ou alors, je vais juste faire une overdose et ça va me pousser à bout. À voir.
Je descends dans la chambre de ma mère, pour lui dire que je vais sortir avec Enzo, mais elle est en train de dormir. Déjà qu'avec la dose habituelle, elle était fatiguée... Là, quand j'ai appelé le médecin, il m'a dit de presque doubler la dose. J'espère vraiment que ça va passer.
Je décide de lui écrire un mot, pour ne pas qu'elle s'inquiète à son réveil, et je remonte. Je donne quelques coups contre la porte de Lilou, mais évidemment, elle n'ouvre pas.
- Je vais aller à la piscine avec Enzo... Tu veux venir avec nous ?, je lui propose, avant de reprendre, ça pourrait te faire du bien...
- Vas l'enculer si ça te fait plaisir, mais dégage, me répond-elle.
- Lilou...
- J'aime pas les pédés, alors dégage !, répète-t-elle plus fort.
Je me mords la lèvre inférieure et retourne dans ma chambre, en me forçant à ne pas pleurer. Ça va aller. Elle est juste chamboulée par tout ce qui lui arrive. Ça va finir par lui passer, et tout ira mieux.
Au bout d'un quart d'heure, j'entends quelqu'un sonner à la porte, alors je me dépêche d'aller ouvrir.
- Coucou Matthy, me dit Enzo, alors que je me jette dans ses bras, ça va un peu mieux ou pas ?
- Pas trop...
Il fait la moue, et me serre fort contre lui.
- Je n'ai pas fait mon sac, je lui dis au bout d'un moment, je reviens.
Je m'en vais préparer mes affaires, et une fois que c'est fait, je monte dans la voiture de Jules. Il y a une femme sur le siège passager, et elle se présente comme étant Maeva, la petite amie du frère d'Enzo.
- Ça te gêne pas qu'on y aille tous les quatre ?, s'inquiète Enzo.
- Non non.
- Sinon tu me le dis hein, et ils iront autre part.
Les deux adultes le regarde d'un air surpris, ce qui me fait sourire.
- Non, je répète, ça ne me gêne pas.
Il me sourit, et pose sa tête sur mon épaule. Il aime bien s'asseoir sur le siège du milieu, pour être à côté de moi.
On passe le trajet à écouter de la musique, tandis que les deux Jules et sa copine discutent entre-eux. Quand on arrive à la piscine, Enzo attrape ma main et me tire jusqu'aux vestiaires pendant que son frère nous paye l'entrée.
- C'est pas grave s'il paye pour moi ?
- Mais non, me répond-il en haussant les épaules, oh, regarde, une cabine est libre !
On entre et on se change, puis une fois en maillot, on dépose nos affaires dans un casier. J'attache la clef à ma cheville, parce que si je la donne à Enzo, on ne la retrouvera jamais. Je suis sûr qu'il la perdrait.
- On va dans le bassin ?, me demande Enzo avec des étoiles dans les yeux.
Je hoche la tête en souriant, et il sautille sur place avant de foncer dans la piscine. Il se jette dedans, avant de se relever d'un coup en lâchant un "AaAaAah" pas très viril.
- Ça va ?, je lui demande, en le rejoignant.
- C'est froid !, râle-t-il.
- Bof, ça va.
- Mais non, c'est froid !
- Fais gaffe, je le préviens, ça va rétrécir ta bite.
Il ouvre grand les yeux, ce qui me fait rire. J'aime bien lui faire peur comme ça, je trouve ça marrant. Ses réactions sont drôles.
Jules et sa copine nous rejoignent, et se plaignent aussi de la température de l'eau. Décidément, quelle famille de frileux...
- Matthy, me murmure Enzo, viens, on attaque Jules !
Avant même que je ne puisse lui répondre, il se met à arroser son frère en riant.
- Arrête ça !, râle son frère. Tu vas voir quand je serais dans l'eau...
Enzo lui tire la langue, puis commence à paniquer en voyant son frère rentrer dans l'eau et avancer vers nous.
- Aaaaah !
Mon petit ami se cache derrière moi, mais Jules continue de me foncer dessus, ce qui me fait paniquer aussi.
- Non non non, je m'exclame, pas moi !
Jules me soulève comme si je n'étais rien d'autre qu'un vulgaire sac de patates, et il me jette à l'eau. Je bois la tasse, et manque de mourir noyer, ce qui a l'air de tous les amuser.
- Espèce de..., je râle, en me jetant sur mon petit ami.
Je lui enfonce la tête sous l'eau pour le noyer, ce qui me vaut un grand sourire de la part de son frère.
- Bravo, me dit celui-ci, il le mérite !
Enzo ressort la tête de l'eau et fait la moue, en me regardant méchamment. Enfin, il essaye, mais sa tête reste toute mignonne.
- Je t'avais rien fait moi !, marmonne-t-il.
- C'est de ta faute s'il m'a noyé, je lui réponds, en haussant les épaules.
Une fois qu'on a tous fini de faire les gamins, on se détend en discutant tranquillement tout en profitant de l'eau. On discute beaucoup avec Maeva, la copine de Jules, parce que Enzo non plus n'en avait jamais entendu parler.
- C'est tout récent, entre nous, nous explique-t-elle.
- Depuis combien de temps vous vous connaissez ?, lui demande Enzo.
- Depuis quelques jours, lui répond son frère.
- Ah oui, vous avez été rapide !
- On n'a pas attendu trente ans non plus, j'interviens. On s'est mis ensemble plutôt vite, si tu te souviens bien.
- On a attendu plus que quelques jours quand même, on a attendu plusieurs semaines !
- Moui, c'est vrai.
On discute encore un petit moment, avant de nous remettre à jouer ensemble. Maeva préfère aller se détendre dans le jacuzzi, tandis qu'on s'amuse à faire des courses, entre garçons. Mais Jules gagne quasiment tout le temps... Ça en devient agaçant.
- Tu triches !, on râle, avec Enzo.
- Pas du tout ! Je suis juste fort, se la pète-t-il.
- Tu parles..., je marmonne. On le noie ?, je propose.
Mon petit copain acquiesce en hochant la tête, et on s'approche de lui en même temps. Mais malheureusement... Il nous coule avant même qu'on ne puisse faire quoique ce soit.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro