Chapitre 27
- On est bientôt arrivé ?
- Pas encore, soupire Jules en levant les yeux au ciel. Je préférerais qu'il regarde la route, mais bon.
- C'est long...
- Enzo, sérieux, t'as plus quatre ans ! Arrête de forcer comme ça !
- Mais... Je suis juste pressé d'arriver...
Mon petit ami fait la moue, et croise les bras, ce qui me faire rire. Qu'est-ce qu'a dit Jules, déjà ? Qu'il n'avait pas quatre ans ? Des fois, j'en doute.
- Aller, lui dit son frère, boude pas...
Enzo tourne la tête vers la vitre, pour éviter de lui répondre, ce qui accentue mon fou rire. C'est vraiment un gamin. D'ailleurs, ils finissent tous les deux par rigoler avec moi.
- Du coup, je commence, une fois qu'on s'est un peu calmé, on est bientôt arrivé...?
- Vous êtes insupportables ! Si vous arrêtez, je vous dis ce qu'on va faire en arrivant.
- Oh oui ! On va faire quoi ?
- On va faire une balade en bateau.
Mon copain se retourne vers moi et me fait un grand sourire. Il en a presque les yeux qui pétillent. J'avoue que je n'ai jamais fais de bateau... J'espère que ça ne risque rien. Avec la chance que j'ai, notre bateau va couler et on va mourir noyé.
- Ça va être trop bien..., marmonne mon copain, avant de se tourner vers son grand frère, c'est toi qui va le conduire ?
- Moi ? Mais t'es fou ! Il faut un permis pour ça, je te signale.
- Ah bon ?
- Bah oui. Tout le monde ne peut pas conduire un bateau.
- Je savais pas...
- Moi non plus, j'interviens.
On passe la fin du trajet sans parler, en se trémoussant simplement en rythme avec la musique.
*
- Mais c'est hyper grand !, je m'exclame, quand on entre dans le parc.
Il y a un énorme lac devant nous, et une forêt tout autour. Mais c'est super joli. Ça change du petit point d'eau de notre ville. Comparé à ce que j'ai devant les yeux, ce n'est qu'une petite mare ridicule.
- Alors, dit Jules en dépliant une carte, on est à l'emplacement quarante-sept... C'est de l'autre côté du lac. Vous prenez les sacs ?
- On va devoir marcher tout ça ?, je m'étonne, parce que je ne crois pas que...
- Ne t'inquiète pas, me coupe mon petit ami en me prenant mon sac des mains et en le posant par terre, je vais te porter. Jules, toi, tu portes nos sacs.
- Quoi ?!, s'écrie ce dernier, mais...
- Merci !, on lui répond en chœur.
Je saute sur le dos de Enzo, qui grimace. C'est vrai que je suis un peu lourd... Je ne devrais peut-être pas lui sauter dessus comme ça, où il va finir handicapé. Au moins, on serait assortis.
- On te suit, dit mon copain à son frère.
Jules acquiesce d'un hochement de tête et ouvre la voie une fois qu'il a récupéré nos sacs, pendant que je joue avec les cheveux de mon amoureux. Ça fait un petit moment qu'il ne les a pas coupé, alors ils commencent à devenir longs. J'adore lui faire des espèces de petits palmiers. C'est marrant, et puis je trouve que ça le rend encore plus adorable. Ridiculement adorable.
- Tu t'es lavé les cheveux ?, je lui demande.
- Oui, hier... Pourquoi ?
- Chamallows ?
- Non, me dit-il en pouffant, cette fois mon shampoing est à la barpapa.
- C'est presque la même odeur, aussi, je râle.
- Bof...
- Chut, j'ai dis que si.
Il rigole, avant de caresser doucement mes jambes avec ses mains. Je resserre mon emprise autour de sa taille, et pose ma tête sur son épaule. Je suis trop bien sur lui, il est vraiment confortable.
- Zozo...
- Oui ?
- Tu sais...
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Bah... En fait...
- Matthieu, dis moi ce qu'il y a ou je te mords l'oreille.
Je rigole, mais il tourne la tête et fait claquer ses dents, ce qui me fait sursauter. J'ai vraiment cru qu'il allait me mordre.
- Mais t'es fou !, je m'exclame, ce qui le fait rire, en plus, j'allais te dire un truc gentil... Pour la peine, je me tais !
- Oh non ! Tu voulais me dire quoi ?
Je ne réponds pas, et il fait la moue en baissant la tête.
- Vous pouvez vous dépêcher un peu, râle Jules, j'aimerais bien qu'on arrive rapidement... Comme ça, on pourra s'amuser un peu !
Enzo accélère un peu le pas, mais ça ne doit pas être facile de marcher rapidement tout en m'ayant sur le dos. Je ne suis pas gros, mais je ne suis pas un poid plume non plus.
- Tu veux que je descende ?
- Grrr.
Je rigole face à son grognement, tout comme Jules, qui s'arrête de marcher.
- On a qu'à alterner, nous propose-t-il, tu montes sur Enzo puis sur moi.
- Euh...
- Non, nous coupe Enzo, c'est mon copain, donc c'est moi qui le porte.
Mon petit ami secoue la tête et se remet à marcher, tandis que mon visage se fend d'un énorme sourire.
- Je disais juste ça pour te soulager, hein, lui explique son frère.
- Je sais, mais ça ne me gêne pas de porter mon amoureux, t'inquiète pas.
On continue notre chemin pendant un petit moment, avant que Jules ne pose nos sacs par terre.
- Et voilà, s'exclame-t-il, c'est là !
Je regarde autour de nous. C'est vrai que le coin est plutôt joli. On est juste au bord du lac, et il y a une petite table située juste entre deux tentes. Je suppose que c'est là qu'on va dormir.
- J'en prends une et vous prenez l'autre, je suppose ?
- Oui !, on répond en chœur.
- C'est ce que je pensais ! Mettez vos affaires dedans, et on peut aller se balader un peu si vous voulez. On a encore une demi-heure avant la sortie en bateau.
- Personne ne risque de nous les voler ?, je m'étonne.
- Mais non, t'inquiète pas.
Il me fait un clin d'œil, puis va déposer nos affaires dans nos tentes. Je ne vois pas pourquoi il nous a demandé de le faire, puisqu'il s'en occupe lui-même. Mon petit ami me pose par terre, et je dépose un baiser sur sa joue avant d'attraper sa main.
- On va regarder les environs ?, me propose-t-il.
- D'accord !
- Eh, attendez moi !, s'exclame Jules en ressortant de la tente.
Il vient vers nous, et on se balade pendant un petit moment dans la forêt. On avance à un rythme assez lent, ce qui me permet de marcher. Comme ça, Enzo n'a pas besoin de me porter. Même s'il n'arrête pas de dire que ça ne le gêne pas, j'ai peur qu'il finisse par se lasser.
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