HEAVEN
Bonjour tout le monde ! Comment ça va en ce temps de confinement ? Personnellement, je le vis plutôt bien ahah^^.
Comme d'habitude, n'hésitez pas à laisser une trace de votre lecture par le biais d'un vote ou d'un commentaire^^
À bientôt !!
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Ton odeur me rend ivre ma douce, ivre de ta chair et de ton sang
Ne te cache pas de moi, je sais que tu es là
Je te sens, je sens ta peur, ta terreur
Toi me sens-tu ?
Je ne te veux que du bien après tout, seulement du bien, je te le promet...
Mais ma tendre, si tu ne te montres pas je leur ferai mal
Tu le sais pourtant, que je n'ai aucun scrupule.
Tu me connais...
Je vais leur faire mal, très mal...
Alors viens à moi,
Avant que je ne vienne à toi
* * * * * *
C'est une brise de vent glacial me fouettant violemment le visage qui me sort de mon sommeil.
Légèrement étourdis et encore groggy de fatigue, je cherche à tâtons l'interrupteur de ma lampe de chevet. Clic. La lumière blanche fuse dans la pièce et je dois me faire violence pour ne pas replonger dans mes draps.
Mes poils se hérissent et la chair de poule recouvre mes bras nus lorsque je m'extirpe de ma couette.
J'enfile mes pieds dans mes chaussons. Si je ne ferme pas cette fenêtre, je vais attraper le plus gros rhume du siècle !
Le loquet du volet ne voulant pas sagement se refermer, je dois forcer à l'aide de mes deux mains pour que celui-ci se close dans un bruit sec. Digne d'une vieille maison !
Avec mon ouïe de louve, j'ai l'impression d'avoir fait un bruit monstre alors qu'en vérité, je ne pense pas que mon voisin de chambre -si t'en est que j'en ai un- m'ait entendu. D'ailleurs, même si c'était le cas, si la tornade qui se déploie dehors, ainsi que le boucan que fait le vent s'abattant sur la vitre ne l'ont pas réveillé, ce n'est pas un pauvre bruit de fond qui va le faire !
Retournant me blottir dans mes draps, je dépose ma tête sur un coussin. Bon dieu, oui, un coussin !
Peut être cela peut-il sembler ingrat, étant donné que j'ai eu la chance d'avoir un sommier ainsi qu'un matelas et non simplement un draps posé à même le plancher, que je me plaigne ainsi, mais que le seigneur en soit témoin, ce que c'est bon de me reposer sur cette surface moelleuse, soyeuse et... Enfin vous avez compris, inutile de m'épancher d'avantage. Et puis ces draps, ils sentent si délicieusement bon ! Comme-ci on les avaient lavé avec de l'essence de rose...
Je coince la couette entre mes cuisses, m'enroulant dedans comme un serpent autour de sa proie. Bien au chaud, je ferme les yeux en ronronnant de bonheur, accueillant avec plaisir le repos dont j'ai tant besoin.
Oubliant qu'avant que je ne m'endorme la fenêtre était verrouillée...
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TOC TOC TOC
Quelqu'un toque à la porte. Trois coups discrets mais secs puis encore deux suivant. Toc Toc
Je jette un rapide coup d'œil à l'horloge murale en face de mon lit. Bien que la lune encore haute dans le ciel m'indique que l'aube est encore loin, je m'assure qu'on vient bel et bien, de me réveiller en plein milieu de la nuit. Je remarque tout de même que la tempête dehors s'est calmée. Même Madame Annie ne m'avait jamais fait ce coup là. Autant en rire qu'en pleurer comme on dit.
Un troisième coup plus brutal résonne lorsque l'individu derrière la porte se rend compte après plusieurs secondes de flottement, que je n'ouvrirais pas.
TOC
Mon pouls s'emballe brutalement comme un cheval lancé au triple galop. Que peut on bien me vouloir à une pareille ? Je n'en ai peut être pas l'air mais un rien fait tambouriner mon coeur comme un marteau-piqueur.
- Veuillez ouvrir cette porte, je vous pris. J'ai à vous parler.
Tout de suite cela a plus de sens ! En effet, c'est bien connu qu'une discussion abordée en plein milieu de la nuit sera plus productive... D'autant plus que j'ai passé ma soirée à admirer mes orteils comme s'ils étaient la septième merveilles du monde. Ça aurait été franchement inconvenant de me déranger à ce moment là !
Je me tâte, dormir ou prendre le risque de me mettre à dos l'aimable individu derrière cette porte ?
«- Je ne serais pas contre une bonne baston ! »
Oh ça, je n'en doute pas ! Mais les ecchymoses et les bleus, c'est moi qui me les coltinent.
Mais peut être, partira t-il de lui même ? Après tout la patience n'est pas une vertus possédée par tout un chacun. Et en effet, sa respiration se fait plus brutal, l'impatience qui le gagne semble alourdir ses narines délicates.
- Au cas où vous n'auriez pas compris la première fois, j'ai à vous parlez. Maintenant.
Le dernier mot sonne comme un ordre et le ton qu'il emploie, presque impérieux, m'indique que l'homme est on ne peux plus déterminé.
Eh bien après tout, plus vite aurons nous discutez, plus vite je pourrais me calfeutrer dans mes draps pour retourner au pays des songes. D'autant plus que me faire un ennemi le premier jour, que dis-je, la première nuit, en ces lieux, ne fait franchement pas bonne impression. Et c'est un euphémisme car pour le moment, le mieux est de faire profil bas. Je ne sais rien de cet endroit, et je possède encore moins d'informations sur mes « sauveurs ».
J'ouvre la porte à la volée et ai un mouvement de recul à la vue de l'armoire à glace qui se trouve sur le seuil de celle-ci. Je ne suis pas une biche apeurée mais son faciès pour le moins unique, provoque des frissons désagréable le long de ma colonne vertébrale. Et pour ne rien arranger, son air méchamment irrité m'indique qu'il n'a pas aimé que je le fasse attendre.
« -Sans blague, t'es vraiment une lumière Heaven. »
-Bien. Je constate que votre lit a du vous retenir en otage contre votre gré, pour que vous mettiez si longtemps à ouvrir cette pu... cette porte.
La première réflexion qui m'effleure est que son timbre de voix mélodieux, presque féminin, ne colle absolument pas avec son physique. Cela s'apparente à un livre que je lisais à Flora, la belle et la bête il me semble, sauf qu'il faut s'imaginer que la bête possède la voix de la belle... Plutôt déconcertant, nan ? Et bien, c'est exactement ce que je ressens. La seconde fut que malgré que ce soit étonnant au premier abord, il faut bien avouer que c'est tout à fait charmant et que cela adoucit ses traits taillés à la serpe.
- Vous avez vu juste et j'en suis navrée... Ce scélérat ne voulait plus me lâcher la grappe ! dis-je sur un ton mélodramatique espérant que la blague fasse son effet et qu'il se déride.
Je crois rêver l'ébauche de sourire qui naît au coin de ses lèvres car il disparaît aussi vite que mes sécrétions quand je tire la chasse d'eau, remplacé par une bouche pincée par le mécontentement.
Bon... Ce n'était pas tout à fait la réaction que j'escomptais...
Il se redresse alors que je n'aurais cru cela possible tant il est tiré à quatre épingles, penche légèrement la tête vers moi, me regardant de haut comme si je n'était qu'une vermine des bas-fonds. J'ai l'habitude alors ça ne me touche pas plus que cela, il peut bien juger, vu sa taille, cela me passe au-dessus et de loin.
Nous nous fusillons du regard en chien de faïence. Ce type commence à m'agacer. Comme une de ses putain de mauvaises herbes récalcitrantes que je devais arracher chaque été dans le jardin de madame Annie.
- Auriez-vous l'amabilité de me laisser entrer ? raille t-il d'une voix suintante d'ironie.
Je me décale d'à peine un centimètre vers la gauche. C'est l'intention qui compte. Il me lance un sourire satisfait en me tapotant le haut de la tête comme-ci j'étais un petit chien obéissant lorsqu'il passe à côté de moi.
Il aurait pu largement passer depuis tout ce temps mais il attendait que j'abdique de moi-même. Espèce de sale petit.... Bon sang, j'en perd mon latin !
Je referme doucement la porte et me tourne vers lui alors qu'il s'installe sur la chaise du bureau comme s'il était chez lui. C'est même peut être le cas à bien y réfléchir.
- Petit un, à partir de maintenant, on se tutoie parce que je ne supporte par le vouvoiement, ça fait vieux. Petit deux, je ne vais pas passer par quatre chemins en entamant un monologue qui ne sert à rien : je suis un vampire et on m'a chargé d'être ton guide, du moins le temps que tu t'habitue à ta nouvelle vie ici. Des questions ?
Une seule. Maintenant que je sais, qu'il est résidant tout comme moi, j'apprécierais qu'il vire ses chaussures crasseuses de mon lit
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