Katsuki était tranquillement dans sa chambre d'hôtel. Son corps était lourd, et ses yeux se fermaient mais son cerveau lui restait bien éveillé. Il retournait et retournait sa vie dans tous les sens. Rien n'allait à ses yeux. Il fit une liste des choses importantes dans sa vie :

- Il était le Héros N•1 au Japon
- Deku avait arrêté sa carrière après être tombé enceint de Todoroki
- Il était le père d'une paire d'adorables jumeaux
- A cause de ses conneries de jeunesses il ne connaissait les jumeaux que depuis une semaine
- Il avait aussi son neveu comme fils adoptif
- Une femme
- Il aimait le même homme depuis qu'il avait 15 ans
- Mais il a préféré l'abandonner par deux fois plutôt que d'admettre qu'il était gay.

Sa vie était vraiment mauvaise, il était nul pour faire les bons choix. Il passa une main dans ses cheveux en soupirant. Il savait que quand il rentrerait à Tokyo, plus rien ne serait pareille. Il comptait parler de toute cette vie qu'il avait toujours caché à sa femme, et par la même occasion la quitter et assumer son homosexualité.

Mais au moins il aurait sa famille près de lui. Il allait se lever et se mettre en boxer pour dormir quand quelqu'un toqua à sa porte. Il râla, jurant de tuer celui qui le dérangeait, alors qu'il allait ouvrir. Il ne s'attendait certainement pas trouver l'hôtel d'accueil de l'hôtel avec derrière elle ses fils. La femme semblait septique et le regarda avec un regard désolé avant de s'exprimer.

«- Désolé du dérangement à une heure aussi tardive, mais ces deux enfants disent qu'ils vous connaissent, est-ce vrai monsieur ?

- Oui ! Vous pouvez disposer, je vais m'occuper d'eux .»

Les petits semblaient nerveux, et le héros les fit rentrer et leurs servi un verre d'eau. Quand il reporta son regard sur eux, les jumeaux se jettent dans ses bras, pleurant à chaudes larmes, et inquiétant Katsuki. Il les porta et se cala sur le lit de la chambre d'hôtel, ses fils toujours dans les bras. Kazuma semblait essayer de parler mais il pleurait trop. Au bout de quelques minutes ce fut Takuma qui se calma et parla.

«- On est désolé de te déranger si tard mais on ne savait pas quoi faire. Je sais que tu es notre papa mais que tu nous aimes pas donc tu nous as laissé ...

- Qui vous a dit ça ? »

Le cendré était quelque peu choqué. Les enfants savaient qu'il était leurs père, il ne s'y attendait pas mais devait bien avouer que cela l'enchantait. C'est certainement pour ça que les petits pleuraient. Il ne s'attendait absolument pas à la réponse de Kazuma, et cette dernière lui glaça le sang.

«- C'est méchant monsieur qui utilise son quirk sur papa, et qui le frappe. Il faut que tu aide papa, il va se faire tuer par le méchant monsieur.

- Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ?

- y'a un méchant homme avec papa, et quand on est partit de la maison, il le frappait. S'il te plaît tu es notre papa aussi, tu dois nous aider.

- Écoutez moi bien, je veux que vous restiez ici, dans la chambre d'hôtel pendant que je vais voir comment aider votre père. »

Pour les rassurer, le blond les câlina et les borda, les laissant dans le lit de la chambre d'hôtel. Il leur demanda leurs adresse juste avant de les coucher. Il ferma les volets et la fenêtre, ainsi que la porte à clef avant de partir. Il se sentait coupable de laisser ses enfants, mais surtout les jumeaux savaient qu'il était leurs père et l'explosif ne pouvait s'empêcher de se poser des questions.

Katsuki soupira avant d'enfourcher sa moto, il activa son GPS, et roula, faisant abstraction des limitations de vitesses pour arriver chez Eijirou plus vite. Quand il se gara devant la maison, il remarqua qu'aucuns bruit ne se faisaient entendre de dehors et que seules les lumières de l'étages étaient allumées. Il s'avança jusqu'à la porte, et ouvrit de façon assez discrète. Heureusement pour lui, les petits l'avaient laissé ouverte.

La maison était semble-t-il silencieuse. Toujours aussi silencieusement, il monta à l'étage. La seule chose qu'il y découvrit fut Kirishima, à genoux sur le carrelage de sa salle de bain, à essayer d'essuyer des taches de sang alors qu'une multitude de larmes coulaient sur ses joues.

Le père de famille avait l'air si seul et fragile à cet instant, frottant le sol de ses mains abîmées. Ses cheveux étaient complètement décoiffés, et réunis en une petite queue de cheval, mais ce qui choqua le blond était les traces de coups qu'il avait partout sur son corps.

Bakugou frappa à la porte entre-ouverte, et entra dans la pièce d'eau. En entendant le bruit, le rouge avait sursauté. Il s'attendait à voir un de ses enfants, et il était content qu'ils aient dormi pendant toute la scène. C'est pour cette raison que quand il releva la tête, il abordait un grand sourire, ne voulant pas effrayer un de ses bouts de choux. Quand il aperçu son ex amant, il ne put retenir ses larmes, et elles recommencèrent à couler.

Inquiet, le héros se mit accroupi devant Kirishima, voulant vérifier si il allait bien. Il ne s'attendait pas à ce que l'homme en face de lui se jette dans ses bras, mais il le réceptionna et lui caressa les cheveux. Actuellement rien n'était plus important que de rassurer le trésor brisé qu'il avait entre ses bras.

Eijirou pleura longtemps, la tête cachée dans son cou, et lui lui caressant simplement les cheveux et lui embrassant le front. Au bout d'un moment, le blond prit la tête de son ex amant entre ses paumes et le regarda dans les yeux.

«- Ça va aller Eiji'. Je suis là maintenant, mais tu dois me dire qui t'a fait ça ? C'est ton petit-ami ?

- Je ... Je .... »

Kirishima n'arrivait pas à parler. Il venait enfin de relâcher la pression, après des années de douleurs. Voir Bakugou le rassurait, et des qu'il avait vu l'homme s'accroupir en face de lui, et le prendre si tendrement dans ses bras, il était retombé amoureux. Il fini enfin par se calmer, et hocha la tête aux dires du blond.

« - Il est partit pour la soirée. Il a dit qu'il avait un truc à faire, et il a utilisé son alter sur moi ... même si je veux prendre mes enfants et partir avant qu'il revienne, je ne peux pas. Mon corps m'oblige à rester dans cette maison, et m'oblige à ne pas m'approcher des téléphones. Je ne savais pas que Shinso était comme ça.... je suis désolé Katsuki.

- Écoute pour l'instant le plus important, c'est que tu viennes avec moi. Les petits nous attendent dans ma chambre d'hôtel.

- Quoi ? Comment ça ?!

- C'est eux qui sont venu m'avertir que tu n'allais pas bien. Ils ont aussi entendu que j'étais leurs père. »

Eijirou hocha la tête, il était heureux que ses enfants soient sain et sauf. De cette façon, Bakugou pouvait partir et le laisser ici, les enfants allaient bien, c'est tout se qui comptait à ses yeux. Il allait demander au blond d'aller prendre soin d'eux, mais il fut coupé quand il sentit ce même blond le soulever comme une princesse.

«- Qu'est-ce que tu fais Bakugou ?

- J'oblige ton corps à quitter cette maison. »

Tout en parlant, il avait redescendu les escaliers, et franchit la porte d'entrée. Il la referma avec une main, mais au moment où il la passa, Eijirou fit une mauvaise grimace, preuve de sa douleur. L'explosif le déposa sur sa moto, pour qu'il reste assis, et le regarda soucieux. Son ex amant semblait souffrir le martyr. Une seule idée lui vint en tête pour le distraire. Il prit une grande inspiration et posa ses lèvres sur celles du rouge dans un doux baiser. Sa distraction marcha car quand il se recula, le père de famille était relaxé.

Les deux hommes hochèrent la tête, et le blond monta sur sa moto alors que le rouge se mettait en bonne position. Ils arrivèrent à l'hôtel assez rapidement, et montèrent. Quant ils entrèrent dans la chambre, les petits étaient déjà endormis, et Eijirou eut un doux sourire, étant rassuré.

À cet vision, le cœur du cendré fondit, et il embrassa de nouveau l'ancien héros de pierre, qui a sa grande surprise lui répondit. Ils se sourirent, les paroles n'ayant pas lieu d'être, et partirent se coucher. Kirishima a côté de Kazuma, et bakugou aux côtés de Takuma. Les deux pères nouèrent leurs mains ensemble, encerclant leurs petits de façon protective.