«- Les deux gamins qui sont descendus, ce sont mes enfants ?

- Non Bakugou. 

- Pourtant ils sont mon portrait craché et l'âge coïncidence.

- Tu es bien leurs père biologique, tout comme moi, mais je t'interdit de dire qu'ils sont tes enfants. C'est moi qui les ai éduqué, qui me suis sacrifier pour qu'ils ne manquent de rien. C'est moi qui suis à leurs côtés chaque jour. Donc non ce ne sont pas tes enfants. »

Kirishima avait haussé le ton à la fin de sa tirade. Les deux anciens amants étaient assis dans le jardin du couple rock and roll. Les deux hommes se faisaient façe, une tasse de café pour bakugou, et de thé pour Eijirou, à la main. Le rouge était emmitouflé dans une couverture de laine, et avait les joues rougies par le froid, mais il préférait rester à l'extérieur pour parler, ayant peur que les enfants ne surprennent la discussion.

«- Tu dis ça mais c'est toi qui m'a empêché de les voir ! C'est toi qui est parti comme un voleur ! Qui te dis que je n'avais pas envie de partager leurs vies ? »

Le héros explosif s'était relevé et le toisait méchamment, il n'avait jamais été patient, alors le fait que l'ancien héros américain le prenne de haut, et lui fasse des reproches, l'excédaient. Le rouge eut alors un rire sans joie et amère qui le fit frissonner. Le blond reposa réellement son regard sur le père de ses enfants et y découvrit un visage sans expressions.

«- C'est toi Bakugou. C'est toi qui m'as dis que tu ne voulais rien avoir à faire avec eux. »

La réalité le frappa de pleins fouet. Il se souvenait des paroles prononcées 8 ans en arrière et de sa méchanceté. Automatiquement il regretta ses dires et se mit à genoux devant Red Riot qui ne lui accorda pas un regard. Voulant se faire remarquer, il attrapa doucement l'une des mains du rouge.

«- Je suis désolé Eijirou, j'étais con et j'avais peur pour ma réputation.

- Ne m'appelles pas par mon prénom ...

- D'accord. Mais s'il te plaît je voudrais partager leurs vi...»

Le cendré se fit couper par une puissante gifle. Son regard surprit rencontra celui pleins de larmes de son ancien amant. En effet Kirishima était en colère mais aussi triste. Combien de fois avait-il rêvé de l'entendre dire ça ? Combien de fois avait-il voulu qu'il revienne dans sa vie ? Mais il savait que venant de Bakugou Katsuki, c'était des paroles en l'air. Alors il répondit sur le ton le plus froid et méchant qu'il avait en stock à ce moment.

«- Ne t'avises même pas de finir cette phrase. Tu peux être tout sauf un père Bakugou. Tu peux être une figure autoritaire, méchante, violente, grossière, mais certainement pas une figure paternelle. Tu dis que tu avais peur pour ta réputation mais ce n'est qu'un mensonge, la seule chose que tu as toujours voulu de moi, c'est que je te serve de poupée gonflable pour tes envies.

- Non ... je ne pensais pas à ça...

- Mais merde Bakugou regardes la putain de réalité en face, tu es sortie avec moi, tu as été ma première fois, mon première amour, puis pour éviter que les gens savent que tu aimais les hommes, tu m'as lâché et a retourné notre classe contre moi a telle point que j'ai du déménager. Ensuite quand je suis revenue tu m'as mis enceint avant de me laisser en m'interdisant de dire qu'ils étaient de toi. Et tu espères que je vais te laisser rentrer dans leurs vies ? Désolé mais c'est bon, tu es rien d'autre qu'une destruction pour les autres.

- Je t'interdis de dire ça, je peux rendre des gens heureux.

- Ah bon ? Je me demande bien ce que penserait Ochaco de tout ça, parce que j'ai remarqué les bleus sur son corps à la télé, et je ne suis pas le seul à spéculer. »

Sur cette dernière phrase, le rouquin rentra dans la maison sans même un regard pour lui. Il avait bien changé en huit ans, c'est comme si il était une personne complètement différente, plus dure et consciente des réalités de la vie. Ce constat donna encore plus envie à Bakugo de se rapprocher de lui et des enfants.

Il était resté dans le jardin sans rien dire quand Kaminari vient le rejoindre. Ce dernier posa une main sur son épaule, et lui accorda un sourire.

«- Ça va ? Ça fait une demi-heure que tu restes là à regarder dans le vide.

- Il a changé...

- On à tous changé Bakugou, mais lui il était seul à affronter la vie. Tu devrais rentrer Ochaco va s'inquiéter.

- Je peux le voir une dernière fois avant ?

- Je ne sais pas, à vrai dire il est partit dormir des qu'il est rentré.

- S'il te plaît Denki. »

L'électrique fut surprit par la dernière phrase du blond, et il se demanda à quel point la conversation que les anciens amants avaient eut l'avait touché. Il hocha doucement la tête et guida le héros à la chambre d'amis. Ce dernier y entra dans la plus grande discrétion, les années en tant que super héros l'ayant habitué à être furtif.

Le spectacle qui s'offrait à lui était sublime. Kirishima était allongé sur le côté, et il avait un bras protecteur au dessus du corps de ses enfants. Les petits étaient recroquevillés l'un contre l'autre, et juste comme ça on pouvait ressentir la complicité de ces jumeaux. Le cendré se rapprocha et s'essaya sur le bord du lit, caressant doucement les cheveux des petits.

Il était tellement prit dans son geste affectueux, et dans l'imagination de ce qu'aurait put être sa vie avec eux, qu'il ne remarqua l'un des petits bouger et se l'élever doucement. En effet Takuma le regardait avec des yeux semi-ensommeillés, semi-heureux.

«- Vous êtes le monsieur de tout à l'heure ? »

Katsuki sursauta avant d'hocher la tête.

«- Tu devrais te rendormir petit.

- Je m'appelle Takuma d'abord, pas « petit » il y a que les faibles pour être petit ! »

L'adulte retint un petit ricanement, ce gamin était son portrait craché aussi bien mentalement que physiquement, la seule différence résidait dans ses dents, aussi pointues que celles d'un requin. Il fut étonné quand le petit vint se réfugier dans ses bras. Par automatisme, il resserra son étreinte sur son corps en un geste affectueux, profitant de ce premier et certainement dernier moment familial.

«- Je suis désolé d'avoir mentis monsieur Ground Zéro, moi et mon frère on sait que vous êtes un héros, mais papa a toujours l'air triste quand il vous voit à la télé donc on a fait comme si on vous regardait et connaissait pas.

- C'est pas grave, ça arrive. Mais il ne faut pas laisser ton papa triste.»

Le petit sembla réfléchir quelques secondes avant de relever un regard pleins de malice sur lui. Bakugou s'attendait au pire mais il ne dit rien, patientant pour entendre la réponse de son fils. Il n'avait jamais été patient, mais devant cet enfant au grands yeux rouge, il aurait été capable de miracle pour qu'il soit heureux. Il aurait été capable de se sacrifier pour que les trois personnes dans cette pièce soit heureuses enfaite.

«- Vous devriez vous marier avec mon papa ! Vous savez c'est dur pour lui de nous élever tout seul, et puis notre deuxième père on le connaît pas. Alors vous pouvez devenir notre deuxième papa, et rester avec nous pour toujours !»

Katsuki lui fit un sourire avant de le recoucher, lui promettant qu'il y penserait. Mais qu'en attendant qu'il revienne il devait prendre soin de son père et de son frère. Quand la porte fut refermé, Kirishima ouvrit les yeux, il s'était réveillé en sentant son fils se relever, et en constatant que l'explosif était dans la pièce, il l'avait observé discrètement. Un sourire naquit sur ses lèvres. Le blond avait bien changé en huit ans, et même si ça n'arriverait pas, le rouge se surprit à imaginer un avenir à ses côtés. Néanmoins il décida d'abréger son séjour à Tokyo et de rentrer à Esuha le lendemain.