J'étais stupéfaite.

Je m'attendais absolument pas à retrouver autant de personne dans mon salon. Comment Soul pouvait oser inviter autant de personne pendant mon absence ?

Ma première réaction fut donc d'envoyer un regard noir à mon partenaire de combat. Alors c'était comme ça qu'il passait sous temps, pendant que moi je me torturai l'esprit ? Franchement, j'étais déçue.

Evidemment, il n'aura aucun problème pour changer partenaire. Grand bien pour lui !

Ils me regardaient tous avec appréhension, comprenant certainement que je n'étais pas d'humeur joyeuse. De toute évidence, c'était à moi d'engager la conversation :

« Je vois qu'on s'amuse bien ici... murmurai-je.

- Maka, on s'amusait je te jure ! commença Soul.

- C'est ça, et moi je suis la folie incarnée. » répliquai-je en chercher mon assiette des yeux.

Une fois repéré, je la pris et m'installa sans plus de cérémonie sur le canapé.

« Mais continuer je vous prie. Ne faites pas attention moi. » dis-je avec une voix de reproche.

Et cette mascarade continua jusqu'à minuit pour mon plus grand malheur. L'atmosphère était indéniablement lourde, et même en me réfugiant dans ma chambre, j'entendais encore les faux rire et leurs paroles remplient de gêne.

Je n'avais plus envie de rester dans cet appartement, je me sentais pas à ma place. En fait, je n'avais plus l'impression d'avoir de place depuis que j'avais compris que je ne serai plus la Master de Soul.

J'ouvris un tiroir pour sortir mes boules quies habituellement utilisés pendant les examens. J'étais décidée à me coucher, mais en même temps, la peur de me transformer m'empoigna le cœur. Je ne devais pas dormir. Pas temps qu'il y ait du monde dans mon salon.

Je me relevai vivement, et saisit un manuel dans ma bibliothèque et commença à faire des exercices. Hors de question d'être emportée par les bras de Morphée. Je ne devais pas céder.

Le manque de sommeil n'était pas une bonne chose pour la personne model que je m'efforçai à incarner. Je le sais. Mais je voulais encore moins voir la déception dans les yeux de mes « amis ». Ce serait la pire de situation. Je ne le supporterai pas.

Une heure passa. Puis deux. Et encore une troisième.

J'étais inconsciente du temps qui passa, et j'ignorais complètement si oui ou non, tout le monde était parti. J'étais absorbée par mes calculs, par les innombrables évènements historiques à retenir, par les différents types d'arme et de Meister.

Quelle genre d'arme étais-je ? Une faux, mais encore ? Je ne m'étais jamais transformée entièrement, et rien qu'imaginer la sensation de me faire « manipuler » me donnait la nausée. Ma vie, mes pouvoirs, être... Tout allait reposer entre les mains d'un ou d'une inconnue. Comment pouvais-je m'y résoudre ?

Un filet de lumière traversa ma chambre, m'indiquant que j'avais beaucoup trop veillé. Mais tant pis. C'était pour le mieux.

Je me levai péniblement, luttant contre les terribles tremblements qui se répandaient le long de mon corps.

J'allais passer une journée entière de cours dans cet état,  je le savais.

Sortant de ma chambre, je me rendis dans le salon où le calme régnait.  J'étais encore capable d'imaginer mes amis attablés,  faisant un bouquant pas possible. Mais ils avaient rangé,  alors je ne leur en voulais pas. Pas trop.

Et puis je n'avais pas faim. Je n'avais pas faim, alors je pris des pilules de vitamine, que je laissai dans un verre, avant de me rendre à la salle de bain pour le debarbouiller.

Les yeux soulignés de cernes noirs, je regrettais de ne pas pouvoir cacher ces marques avec des lunettes de vues.

Je devrais m'en acheter. Des fausses lunettes, je veux dire.

C'est seulement au bout d'une dizaine de minute que je fis émmersion de la salle de bain, le coeur au bord des lèvres, et que je me retrouvais face à Soul.

Ses cheveux complètement relâchés, il me regardait assez sévèrement.  Je mis du temps à comprendre ce qu'il lui prenait,  à me fixer ainsi. Mais des dès que je vis mon verre de vitamine entre ses doigts, je compris.

《 Tu ne prends que ça  ? 》me demanda-t-il sur un ton de reproche.

Je lui arrachais mon bien pour boir la boisson légèrement pétillante d'une traite.

《 Absolument. 》 affirmais-je en abattant finalement le verre sur la table. 《 J'y vais. 》rajoutai-je, agacer. Bon sang, de quoi il se mêlait celui-là ?

De nouveau à l'extérieur, loin des regards que me lançaient Soul, je me sentait à nouveau délivrer, mon lourd secret plombant mon coeur pétrifié.

Il fallait pourtant que je fasse avec. Que je me ressaisisse : une longue journée m'attendait. Je me dirigea donc vers l'école Shibusen, prête à mon rendez-vous avec le maître Shinigami. J'avais cette sensation dans la poitrine. Cette sensation que mon âme était empoigné par de puissante mains, et qu'on essayait de la broyer.

Une sensation qui me poursuit depuis que je dois changer de partenaire, je dirai. Mais cela dois être purement psychologique. Alors je mets mes pitoyable faiblesse de côté, et je montais les marches qui me menèrent à l'établissement.  

Avançant dans les couloirs sans jeter aucun coup d'œil autour de moi, je poursuivais ma route. Je me savais observer, mais à quoi bon y faire attention ? J'étais venue dans le seul but de voir le Dieu de la mort.

Alors d'un pas assuré, j'arriva devant son bureau, poussai la porte que j'avais rarement passé sans être accompagné par Soul, et disparu derrière cette ouverture, ignorant ce que j'allais y apprendre.

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Eeet voilà après une abusive longue attente.

Un jour, je finirai cette fic. Je le jure. dhfjsdhgjksdh.

Théoriquement, il me reste que 2 ou 3 chapitres. 

Voili voilou ! Carillon pour l'attente ! 

A peluche !