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~5~

(Valéry)

Tu es vraiment stupide, dis-je à mon reflet que j’ai sérieusement envie de claquer. Je vais me faire massacrer par Jérôme et Vincent quand je vais débarquer tout à l’heure, l’arcade ouverte. J’ai bien pensé inventer un mensonge mais d’une, je suis très nul pour ce genre de chose, de deux Vincent est capable de me faire la gueule très longtemps quand il le découvrira. 

Donc, ma décision est irrévocable. J'assume le fait d’avoir, une fois encore, fait l’énorme bêtise d’aller dans une boîte seul. Je passerais évidemment sur l’info que dans cette boîte, un bon samaritain m’a évité de me faire massacrer. Je tairais aussi le fait qu'il m’a reconduit chez moi par peur que j’ai un malaise au volant. Dernière info capitale que j’adorerais leur dire à tous les deux : j’ai embrassé ce mec, comme l’idiot que je suis. Et que pour finir, j’ai réussi l'exploit de le faire fuir.

Constat tout aussi affligeant : je finirai ma vie seul.

En attendant, même si je n’ai pas fermé l'œil de la nuit, la vie continue.

Après avoir chargé ma camionnette, je prends la direction du gîte. Francesca est absente pour la journée, il n’y a donc aucune chance d’éviter Vincent. À peine garé,  il sort. Dès qu'il m’aperçoit, son visage se ferme. La présence de Félix ne me sauvera pas, cela retardera juste le moment de la discussion. Malgré tous mes efforts, vider le coffre ne nous a pas pris beaucoup de temps. Habituellement, nous discutons, nous nous chamaillons dans une ambiance bon enfant. Le regard noir et le silence de Vincent finissent même par faire fuir Félix. La main de Vincent s’abat sur mon épaule. Aucune douleur, il me montre juste que son exaspération est à son comble. 

—Rejoins- moi à la cascade et tu n’as pas intérêt à te défiler, gronde-t-il.

Je file déposer les papiers en cuisine où Félix me glisse un sourire compatissant. Même le lieu du rendez-vous est loin d'être anodin. Je ne compte plus le nombre de fois où j'y suis allé rejoindre Vincent justement. Cet endroit nous a permis bien des fois de nous libérer de nos colères, de nos frustrations. Nos cris, nos pleurs mais aussi nos rires ont résonné dans ce coin de verdure. Je vais en prendre plein mon grade.

Je m'attendais à le voir faire des aller-retours devant l'eau, peut-être même y jeter des cailloux ou des morceaux de bois. Ce que je découvre est encore plus effrayant. Mon meilleur ami est assis au bord de l'eau. Le fait qu'il ne tempête pas me montre à quel point il est déçu.

—Je sais que tu es en colère. Je n'ai pas tenu ma promesse. 

—Je m'en fous de ta promesse, Valéry. Je sais à quel point c'est difficile. Je ne veux pas me retrouver un jour à devoir t'identifier ! Tu crois que parce que je suis en couple, je ne me tracasse plus de ce qui se passe dans ta vie ? 

Seul mon silence lui répond. Il a peur pour moi, je le sais. Lui n'a jamais été attaqué. Sa stature de militaire y a peut-être été pour quelque chose. Ou les lieux plus sécurisés qu'il choisissait. 

— C'était au Paradisio ? 

— Non. Tu ne connais pas, je pense. Le Magestic. 

— En effet, je ne connais pas. Pourtant avec les jeunes qui passent au foyer, on entend pas mal de noms. 

— C'est à presque trois quart d’heure de route, cela m'étonnerait qu'ils aillent si loin, tes jeunes ! Bêtement j’ai cru que dans une boîte pour hétéros, je ne risquerais rien. En plus d’être homo, je suis con. 

— L’as-tu signalé au videur ? Les reconnaîtrais-tu ? 

— Signaler quoi ? Je suis resté au bar plus de trois heures et j’ai décidé de rentrer dormir. Je n’ai rien vu venir…

— Personne n’est intervenu ? Nous allons nous déplacer pour discuter avec le patron. Il y a des lois, Valéry. Les parkings doivent être  sécurisés, tonne-t-il le visage fermé. 

Pas question qu'il aille faire du grabuge là-bas. Mon bon samaritain pourrait être emmerdé. 

— Laisse tomber, Vincent. Je n’irais plus. Ni là, ni ailleurs. Prendre un abonnement Internet me coutera moins cher. 

— Et donc tu as roulé avec l’arcade ouverte ?

Ne jamais sous-estimer Vincent. Il a dû repérer un truc dans mon regard, dans ma façon d’agir. Cet homme me connait sur le bout des ongles. 

— Non, laché-je dans un long soupir. Quelqu'un m’a ramené.

— Avec ta voiture, complète-t-il. Réfléchis-tu parfois, Valéry  ? Ce mec aurait pu être plus dangereux que celui qui t'a agressé ! 

— J'y ai pensé, figure-toi ! Il a surgit de je ne sais où en hurlant et mitraillant tout le monde avec son portable ! Tu crois qu'il aurait agi ainsi s'il était complice ? 

— J'avoue que c'est inédit, ironise-t-il. Et donc il t'a raccompagné chez toi ? 

— Oui. Et après un café, il est parti. Fin de l'histoire. 

— En effet. A la hauteur de la soirée, conclut- il. Allez, en attendant Jérôme va regarder ton arcade. Et puis, il va adorer que tu  lui racontes tes aventures. 

— C'est obligatoire ? 

— Non. Ne préfères-tu pas qu'il en rigole ? dit-il avec un sourire sadique.

Ah il pouvait rire, je le méritais. Moi, de cette soirée, je conservais dans un coin de mon esprit de belles images. Je les garderais précieusement pour moi.

Vincent ouvre la marche, plein d’énergie. Je le suis avec un peu moins d’entrain. De la cuisine, j’entends Jérôme qui discute. Je me permets un léger sourire, les remontrances vont devoir attendre.

— Nous sommes là,  précise-t-il comme si nous n’avions rien entendu. 

Vincent me montre la porte et me fait signe de le précéder, hilare. A peine entré, je stoppe. Juste à côté de Jérôme qui me fait les gros yeux, se trouve mon bon samaritain ! 







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