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~14~

(Alex)

La camionnette s’éloigne. Je n’aurais eu aucune difficulté à le convaincre de passer le reste de l’après-midi ensemble. Mais qu’est-ce que cela nous aurait donné de plus ?  Un peu plus de frustration ? Valéry est plus ou moins d’accord. Disons qu'il accepte mes angoisses. Il a toujours vécu caché. Seul l’espace cosy autour de Vincent et Jérôme lui permet d’être lui. Je ne pense pas que j’arriverais à m’en satisfaire. S’il devient mon petit-ami, il n’est pas question que l’on se cache. Sans s’ exhiber, je veux être libre de lui tenir la main ou la taille si je le désire. 

— Ah, te voilà ! s’exclame Jérôme lorsque je passe la porte. Valéry n’avait pas le temps de s’arrêter ?

— Non. Il allait faire des livraisons. Je suis impressionné par son organisation, mais j’ai peur qu’à force il ne se tue à la tâche !

— Nous essayons de l’aider régulièrement mais c’est très ponctuel. La solution idéale serait d’embaucher quelqu'un mais les candidats sont très loin de faire la queue.

— Nous en avons discuté tout à l’heure. Une idée a germé. Tu as quelques minutes à m’accorder ?

— Bien entendu. Nous sommes si heureux, Vincent et moi, que vous vous entendiez bien. J’allais me préparer un chocolat pour accompagner le quatre- quart…

— As-tu pour projet de m’engraisser ? ricané-je.

— Tu ne sembles être ni gros ni maigre. En vérité, je ne fais presque plus de desserts. Vincent est plus fan d’aliments salés…

— Donc, profitant de ma gourmandise légendaire, tu t’es mis aux fourneaux. L’idée est bonne mais ne te lâche pas trop, d'accord ?

— Que veux-tu dire ?

— Je n’ai pas oublié tes fabuleux goûters ni à quel point ils me réconfortaient. Elle ne savait pas faire ce genre de choses.

—Est-ce qu'il t'arrive de regretter d’avoir coupé les ponts ?

— Si je disais non, me croirais-tu ? Il me serait plus facile de la considérer aussi coupable que les deux autres. Seulement je n'y arrive pas encore complètement. Mon psy m’aide à travailler là-dessus.

Les bras de Jérôme tentent de m’envelopper mais très vite, avec un rire un peu rauque, il finit par se blottir contre moi.

— Vous et vos satanées grandes carcasses, bougonne-t-il.

— Allez, ne râle pas. Je suis persuadé que tu adores te glisser dans les bras de Vincent.

— Bien entendu. Et il adore aussi quand je le fais. J’espère qu'un jour…

Moi aussi, Jérôme j'espère, pensé- je. Il aurait été si facile de lui confier la vérité, de lui parler de mes doutes.

— Explique -moi cette idée maintenant, dit-il après avoir posé les tasses à café et les gâteaux sur la table.

— En ce qui concerne le ramassage et la préparation des livraisons, Valéry s’ en sort même si je trouve que c’est un boulot de titan pour un homme seul. La perte de temps se concentre dans la livraison sur différents endroits. Impossible de supprimer celles des plus gros clients comme Francesca. Mais pour tous les autres, il y aurait peut-être un moyen. Valéry gère les commandes par téléphone. Ne dis rien, je sais que le réseau ici est plus que aléatoire.

— Le réseau n’est pas le seul responsable, la population vieillissante ne facilite pas l'utilisation de l’informatique. Nous avons le projet de mettre des cours en place au foyer.

— Ce sera déjà une bonne chose. Mon idée est basée sur une réalité qui fonctionne. Je l’utilise moi même sur Bordeaux. Afin de ne pas perdre de temps sans sacrifier mon alimentation, je récupère ma commande faite sur Internet ou par téléphone, dans un lieu de dépôt.

L’attention de Jérôme est complète, je peux presque voir les rouages de son cerveau tourner.

— Le foyer est sur le chemin de Valéry, commente-t-il. Nous disposons de la place nécessaire et les horaires d’ouverture sont larges. Rien à préparer ou presque puisqu'il s’agit de récupérer. Seuls demeurent  deux soucis : le paiement et une présence.

— Le lieu ne te poserait pas de problèmes ?

— Bien sûr que non. Mon objectif premier était de créer un lieu ouvert à tous, plutôt au centre du village. Je ne voulais surtout pas que cela empiète sur les autres commerces. Je suis engagé sur des projets qui sont déjà construits…

— Stop, Jérôme. Ne commence pas à te reprocher quoi que ce soit. C’est une ébauche d’idée pour le moment. Évidemment que Valéry et moi  avons pensé à ici. T’en parler est surtout un moyen de nous rassurer sur sa viabilité.

— J'aime ton implication. Ai-je une chance de te voir un peu plus dans les prochains jours ?

Je n'arrive pas à réprimer une grimace et évidemment, il la remarque.

— Tu n'as pas trouvé le temps pour me le dire ? dit-il et je ne peux pas manquer la déception dans sa voix.

— Si. Maintenant. Je dois rentrer à Bordeaux avant lundi. Deux projets plutôt costauds m'attendent. Plutôt que d'essayer de me détendre avec l'autre et sa clique, j'aurai été plus avisé de venir ici. Tu connais mon défaut, Jérôme. Quand je suis plongé dans le boulot, j'oublie tout. Je peux te jurer de faire en sorte de venir plus souvent, une fois que je suis plongé dans un truc, je débranche tout le reste sans même en être conscient.

— Je sais bien. Profitons des jours qu'il reste alors.

Jérôme est resté à la maison, il a toujours détesté les départs. J’ai proposé d’appeler un taxi pour éviter de déranger Vincent mais je me suis pris une claque derrière la tête par celui-ci.

— Même si Jérôme n’aime pas, moi cela ne me gêne en rien. Et puis, je m’arrête en chemin récupérer un truc pour Valéry. Il était très énervé ce matin du contretemps qui l’empêchait de venir.

Et subitement je me sens mieux. Il voulait être là.




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