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~11~

(Valéry)

Mon espoir s’est concrétisé en croisant Alex ce matin. L'entendre se proposer de façon si naturelle  suite à la défection de Vincent m’a fait plaisir.  La crainte que Vincent ne remarque ma joie m’a poussé à me moquer d’Alex. C'était bon enfant et vu sa réaction immédiate, je suis rassuré.

Dès qu'il entre dans l’habitacle, je la sens. La même odeur qui m’a suivi hier et ce matin.

— C’est gentil de ta part de te proposer. Tu as peut-être trouvé que j'étais un sale moqueur avec Vincent mais celui-ci est très examinateur…

— Tu penses qu'il pourrait avoir des doutes ?

— Tu as pu repérer hier que nous sommes tous les trois assez complices. Nous nous connaissons bien. Plaisanter d’entrée de jeu avec toi aurait pu surprendre Vincent et lui mettre la puce à l’oreille.

—Tes mots sous-entendent qu'il s’est passé un truc...

— C’est le cas, non ? répliqué -je. Ne fais pas cette tête, Alex.  Nous nous sommes embrassés, et ce serait particulièrement malhonnête de prétendre que cela ne nous a pas plu. Lorsque je t’ai proposé d’apprendre à nous connaître, tu n’avais pas l’air de t'y opposer !

— C’est toujours le cas. Je ne t'ai pas menti, mes relations amicales sont rares. Je ne suis pas non plus un adepte des réseaux sociaux en dehors des quelques sites pro qui sont quasi incontournables pour mon métier.

Son ton n’est pas du tout agressif, il ne ment pas. Mon intuition était plutôt bonne, je ne l’imaginais pas surfer sur le net durant ses temps libres.

— Et à quoi occupes- tu tes loisirs, alors ?

— La question qui va dévoiler en un instant mon image de très grand pantouflard, plaisante-t-il. Comme je te l’ai dit, ils sont très peu nombreux. Quand je suis plongé dans mon boulot, j’oublie tout. Mon appartement devient un champ de bataille où s’ entassent fringues à laver ou à ranger et vaisselle sale.

—Tu as eu un aperçu du mien, l’autre nuit, grimacé-je. Il est donc inutile que je prenne un air outragé. J’ai la même capacité à me laisser submerger par les tâches ménagères. Ne tergiverse pas, s’il te plait. A quoi occupes- tu ton temps ?

— Et si tu essayais de deviner ? propose-t-il, joueur.  Oui, voyons si tu peux arriver un peu à  me cerner.

Un léger coup d'œil vers lui me confirme ce que j’ai ressenti au ton de sa voix. il s’ amuse. 

—Tu me proposes une sorte de défi ? Je  le relève avec plaisir. Voyons voir, dis-je en l’examinant comme je peux vu l’étroitesse du lieu. Même si ton corps est plutôt musclé, j'ai du mal à te voir pratiquer de la musculation. Piscine ? Non. Peut-être est-ce juste dû à la marche, tout simplement. Je t’imagine plus pratiquer une activité  intellectuelle ou artistique. Lecture autre que tes dossiers peut-être ? Dessin ou  peinture ? Ton visage reste inexpressif, est-ce que je fais fausse route ?

—Tu ferais bien de regarder la route avant de nous envoyer dans le fossé, commente-t-il en se moquant de moi.  Pour le sport, tu as raison ce n’est pas trop mon truc. La marche et un peu de natation de façon plus ou moins régulière suffisent amplement. Je lis par curiosité et plutôt en format papier pour me couper de l’informatique. Tu n’es pas très loin de la réponse.  À toi maintenant, à quoi occupes-tu ton temps libre ?

— Mais c'est lamentable !  Non seulement tu ne me donnes  aucun indice mais en plus tu me retournes ma question, dis-je boudeur.

Son éclat de rire remplit l'habitacle et je le suis de bon cœur tout en me garant dans la cour. Ses yeux brillent de bonheur et comme l’autre nuit, la même envie m’étreint.

—Pardonne moi, mais ta tête de petit garçon boudeur était hilarante, continue-t-il.

Je ne peux m’empêcher de lui tirer la langue. Bravo Valéry, tu régresses à grands pas. Je sors de la voiture et il me suit dans la cour. Mon  manque de pratique relationnelle ne me facilite pas la vie. Heureusement, en fréquentant Jérôme,  je suis régulièrement confronté à son humour. Celui d’Alex est assez semblable et, si je ne réagis pas comme à l'instant, j’arriverai à le contrer, j’en suis persuadé.

—Te rappelles-tu de la raison de ta présence ce matin ? lancé-je, narquois.

— Oserais-tu profiter de la situation ? réplique-t-il immédiatement comme je l'espérais. Ce serait honteux de ta part.

A peine a-t-il prononcé ces mots que ses joues se teintent d'une légère couche rosée. Mon petit sourire finit le travail, elles virent au rouge. Mon but n’est pas de le mettre mal à l’aise, bien au contraire. Si je ne suivais que mon instinct, je franchirais la maigre distance entre nous et je l'embrasserais à pleine bouche. Goulûment. Mais mon but n’est pas de le faire fuir, bien au contraire.

— Que vas-tu imaginer ? Il était question de donner un coup de main et c’est toujours d’actualité. Tu as déjà coupé du bois ?

A mon tour de rire. Sa bouche ouverte en un O parfait est assez expressive mais très vite, il se reprend et me fait un doigt d’honneur.

—Un point partout, dis-je en lui offrant un clin d'œil. Rien de bien plus compliqué que l’autre soir. Je pèse, tu ranges dans les cageots. Et pour info, Vincent ne coupe pas le bois non plus.

— Et toi ?

—Si je veux me chauffer, je n'ai pas grand choix. Et puis, je le fais depuis très longtemps.

— Es-tu parti d'ici à un moment de ta vie ?

—Non. Il y a eu une période de ma vie, pas si lointaine où ta question m’aurait vexé. Parce qu’elle accompagnait régulièrement un regard méprisant sur ce que j'étais. Mes parents ne m’ont jamais obligé à travailler dans le secteur agricole. J’ai passé les diplômes nécessaires au lycée professionnel ou par correspondance lorsque c’était possible. Le Valéry adolescent était plutôt du genre asocial sans vraiment en déterminer la raison.

— Un rapport avec ton homosexualité ?

— Je ne pense pas, non. C'est un sujet dont on ne parlait pas à la maison. De la sexualité en général. Lorsque j'ai compris, très vite, que regarder les mecs m'intéressait beaucoup plus que les filles, il ne m'a pas semblé utile de le crier sur les toits. Je vivais et travaillais ici.

—Tu faisais déjà comme maintenant pour rencontrer du monde ?

—Pas trop le choix de faire autrement.

—Tu recevais un salaire, tu aurais pu louer un truc plutôt que rester chez tes parents.

—J'ai eu ce “quelque chose''. Une année entière. Et puis ma mère est décédée brusquement. La distance entre l’exploitation et mon domicile n'était pas très énorme mais mon père était seul et désemparé. Cette exploitation me convenait, nous avions l'habitude de travailler ensemble. Pourquoi payer un loyer ? 





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