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Sortir avec Kanato Sakamaki, c'est...

⚠️ALERTE YANDERE ! ALERTE PSYCHOPATHE !⚠️

⚠️ ATTENTION, CE "CHAPITRE" CONTIENT DE LA VIOLENCE, DE L'ABUS MENTAL ET PSYCHOLOGIQUE ⚠️

⚠️ ÂMES SENSIBLES, PASSEZ VOTRE CHEMIN !⚠️

Je n'ai pas l'habitude d'écrire sur ce terrain-là, mais j'espère que ça vous plaira. J'espère aussi avoir retranscrit au moins un peu la véritable personnalité de Kanato.

Bonne lecture !

AVANT LA RELATION :

_La mort t'avait toujours entourée. Ton père tenait une entreprise de pompes funèbres et ta mère était la gardienne d'un cimetière pour animaux de compagnie. Je vous laisse imaginer l'ambiance à la maison !

_Si je vous fais le point sur ça, c'est principalement parce que c'est à cause des activités de tes parents que tu n'avais aucun ami au lycée. Tout le monde disait que tu portais malheur ou un truc dans le genre, ton petit surnom donné par tes camarades était "Shinigami-san". Très sympathique, n'est-ce pas ?

_Bref, tu étais toujours tout(e) seul(e) et on ne t'adressait jamais la parole. On ne t'approchait même pas. Et c'est bien dommage ! Tu étais réellement quelqu'un de gentil(le) Pour tout dire, l'ironie de l'histoire, c'est que tu es entouré(e) par la mort, mais tu es une flipette dans l'âme. La morbide, l'horreur, le surnaturel, tu en avais une peur bleue !

_D'ailleurs ta plus grande phobie était celle des poupées de porcelaine ou de cire ainsi que les jouets anciens. Tu en avais tellement peur que tu te mettais à pleurer toutes les larmes de ton corps quand tu en apercevais !

_Et justement, un jouet ancien, tu avais le déplaisir d'en côtoyer un tout le temps en cours. Il s'agissait de l'ours en peluche de ton camarade de classe, Kanato Sakamaki. Les ours en peluche étaient les objets qui te faisaient le moins peur, cependant, ils te procuraient un énorme sentiment de malaise (à cause de leurs regards fixes).

_Tu ne comprenais absolument pas comment les professeurs pouvaient laisser cette "chose" être amenée dans l'établissement ! Mais apparemment, Kanato Sakamaki était un jeune homme avec de très gros problèmes d'angoisse ou un truc dans le genre et son ours en peluche étaient la seule chose qui arrivait à le faire tenir tranquille.

_Bon... Tu pouvais essayer de comprendre que si c'était le seul moyen pour que ton camarade se sente bien, tu n'allais pas lui hurler dessus pour qu'il laisse son doudou chez lui; néanmoins, ça n'empêchait pas ta phobie de surgir à tout moment à cause de lui.

_D'ailleurs, de ton point de vue, le garçon aux cheveux violets était une étrangeté à lui tout seul. Tu n'avais pas pu t'empêcher de remarquer qu'il agissait vraiment comme un enfant. Un enfant tout droit sortit d'un film d'horreur.

_Pâle comme un cachet d'aspirine, des cernes noirâtres aussi gros que des valises sous les yeux, une voix douce comme du miel et un regard aussi glacial que l'Antarctique, Kanato Sakamaki te filait des frissons glacés dans tout le corps. Le fait qu'il discute tout le temps avec son "Teddy" n'arrangeait rien au tableau.

_Un jour, votre professeur principale vous avait donné un exercice à faire...en duo. Naturellement, tous tes camarades ont fait leur possible pour ne pas se retrouver avec toi, et comme par hasard, la seule personne encore disponible était Kanato. Lui non plus on ne voulait pas collaborer avec lui parce que apparemment, il était soit trop colérique, soit ne foutait rien de l'exercice et laissait son partenaire d'études faire tout le boulot à sa place.

_Youpi, avais-tu pensé ! (Ahah, ironie). C'est sans grande joie aucune que tu as rejoint le jeune homme aux cheveux violets à son bureau.
Tu t'es installé avec tes affaires et l'exercice.

_Kanato t'a superbement ignoré, continuant à la place sa conversation "passionnante" avec "Teddy". Bon... Visiblement, tu allais te taper tout le travail tout(e) seul(e). Ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si tu en avais l'habitude... (Ironie, le retour !).

_Pendant une bonne heure, tu t'exerças sur la feuille de papier tandis que ton coéquipier continuait de faire comme si tu étais une plante en pot. Cependant, ça n'allait pas pouvoir durer.

_Vous deviez écrire tous les deux votre propre conclusion. Chacun la sienne et expliqué "pourquoi ?". Tu ne pouvais décidément pas faire ça à la place de ton camarade, votre professeur s'en rendrait compte et tu ne voulais pas te choper une mauvaise note.

_"Hum... Excuse-moi, K-Kanato..." L'avais-tu appelée. Ton voisin de table ne fut pas ravi d'avoir été interrompu dans un tel moment de complicité avec sa peluche, il te lança en toute réponse un regard assassin.

_Bordel, il te donnait envie de t'enfuir de la classe en courant...maiss malgré tout, tu ne te démontas pas ! Tu lui expliquas le plus patiemment du monde qu'il était (cette fois) obligé de participer à l'exercice. Tu voulus tellement te montrer gentil(le) que tu lui expliquas en résumé très simple le contenu du feuillet.

_Kanato te regarda une nouvelle fois de ses orbes glacés et de mauvaise grâce, délaissa "Teddy" pour attraper un stylo-plume afin d'en finir au plus vite. De ton côté, tu le regardais faire, le dos trempé de sueur froide.

_Lorsqu'il eût terminé, le jeune homme aux cheveux violets te tendit la feuille et retourna à sa peluche. Tu lui lanças un petit et très timide "Merci..." avant d'aller déposer votre travail sur le bureau du professeur et retourner enfin à ta place ! Entre-temps, tu as remarqué que Kanato avait une écriture très élégante.

_Heureusement que votre duo n'était que pour cette fois ! N'est-ce pas... ?

_Le lendemain, cours de sport. Vous faites du tennis, 1 VS 1. Devine avec qui ont tu été mis ?

_Dans le mille Kanatoto !

_Comme d'habitude, il n'a pas l'air ravi d'être là, d'être obligé de faire ça et encore plus si c'est pour laisser son précieux ours en peluche sans surveillance dans un endroit "dégoûtant". Du coup, lorsque c'est à lui de servir, il y met toute sa mauvaise humeur !

_Et tu manques de te faire trouer l'épaule avec la balle tant il y avait mis de la force ! Punaise, le choc te fait tomber à la renverse et la douleur est instantanée !

_Le professeur accourt vers toi pour t'aider à te relever, il t'examine au passage. Pronostic de l'ambulance qui est arrivée quelques minutes plus tard ? L'os de ta clavicule gauche est fracturé avec celui de ton épaule et tu as plusieurs bleus internes.

_Tes parents ont été en joie lorsqu'ils sont partis te récupérer à l'hôpital avec une partie de ton corps couvert de bandages et le bras en écharpe...

_Le jour suivant, tu reviens en classe. Personne n'ose t'approcher pour te demander comment tu allais, néanmoins, on t'avait laissé sur ton pupitre une carte te souhaitant un bon rétablissement signé par toute la classe. C'était déjà ça et assez sympa. Le reste de la première heure se passe tranquillement, tout du moins, tu t'en convaincs.

_Tu sens qu'on t'observe à la dérobée mais quand tu tournes la tête pour voir d'où ça provient, tu ne croises le regard de personnes. Étrange.... Tu devais te faire des idées...

_La sonnerie retentit et tu pars à ton casier pour y récupérer des affaires. Quand tu l'ouvres, l'horreur totale et tu hurles de terreur !

_Tu trembles de tout ton corps et les larmes viennent par milliers sur tes joues devenues d'une pâleur cadavérique ! Dans ton casier, assise gracieusement sur une partie de tes cahiers, une poupée de porcelaine sans yeux tenant un cupcake rempli de moisissures et d'asticots vivants. Le plus effrayant, c'est que la poupée est ta copie conforme, même tes bandages y étaient représentés !

_Ton hurlement interpelle des élèves et un surveillant qui accourt vers toi ! Lorsque le surveillant arrive à ta hauteur, il est frappé par l'odeur infecte du gâteau qui lui donne la nausée, puis par la poupée ! Lui aussi fait un sursaut terrible à la découverte de ce "cadeau", mais il réagit vite. Il prend son talkie walkie et appelle un collègue pour qu'il vienne jeté un coup d'œil pendant qu'il t'amène à l'infirmerie.

_Tu es toujours sous le choc ! Et tandis que tu es accompagné ailleurs de ce terrifiant spectacle, tu aperçois un visage bien connu de toi dans la foule. Kanato est là, il serre fort "Teddy" contre lui, mais surtout... Il sourit de manière si grande et si joyeuse que tes larmes repartent de plus belle ! Tu n'en as aucune preuve, mais au fond de toi, tu es certain(e) qu'il a un rôle dans cette histoire !

_De plus, Kanato Sakamaki ne souriait qu'en de très rares occasions. Lorsque quelqu'un souffrait, pleurait, avait peur ou quand il y avait une deuxième tournée de dessert à la cantine.

_En résumé, là tu étais terrifié(e) et ça avait l'air de rendre ton camarade plus heureux que jamais !

_Tu restas un moment à l'infirmerie. On t'avait posé quelques questions sur ta découverte et servit un chocolat chaud. Les professeurs étaient bien décidés à attraper l'auteur de cette blague de très mauvais goût ! Malheureusement, tu savais que leur enquête n'allait aboutir à rien. Tu l'avais constatée toi-même à plusieurs reprises.

_Le corps professoral faisait son possible, des suspects étaient questionnés, bizarrement, Kanato Sakamaki en faisait souvent partie mais faute de preuves le reliant directement à l'affaire, il était laissé sans avoir été inquiété. Kanato était toujours relié de près ou de loin à ce genre d'événement. Quelqu'un avait retrouvé une poupée vaudoue dans son sac, un jour ; Kanato était présent et semblait aux anges. Un autre jour, un nouveau professeur ayant réprimandé le garçon pour avoir emmené sa peluche en classe avait été retrouvé aux pieds d'un escalier, habillé d'un ensemble de robes victoriennes d'époque avec les deux jambes brisées. Mais ce n'était pas le pire.
Une fois, un élève qui avait bousculé le jeune homme aux cheveux violets sans le faire exprès et qui avait fait tomber "Teddy" parterre s'était retrouvé quelques jours plus tard en hôpital psychiatrique. Une autre fois, une fille qui avait été connue pour lui avoir fait des avances avaient changé d'établissement la semaine suivant sa déclaration et on a plus jamais entendu parler d'elle.

_Pour ta part, tu ignorais ce que tu avais bien pu lui faire mais une chose était sûre, Kanato Sakamaki t'avait dans son collimateur et ça ne te plaisait absolument pas !

_La nuit passe et vers 5h45 du matin, tu as la permission de retourner chez toi. Tu en fus à la fois soulagé(e) et avais aussi la peur au ventre !

_Cette soirée au lycée fut épouvantable car après la découverte de la poupée, tu étais resté(e) à l'infirmerie et avais dormi un peu. À ton réveil, quelqu'un avait apporté d'autres de tes affaires et... Une lettre pas rassurante pour un sou !

_Cette mystérieuse lettre t'avait glacé le sang ! Le papier utilisé avait l'air cher et très ancien, mais le plus marquant était l'encre qu'on avait utilisée ; du sang. L'écriture était élégante et le texte parlait principalement du fait que tu avais de la "chance" de côtoyer d'aussi proche la mort, que ça devait être grisant de vivre juste derrière un cimetière !
Avais-tu aimé son cadeau ? L'auteur en tout cas l'avait trouvé parfait ! Il disait aussi que jusqu'ici, il n'avait jamais fait attention à toi mais ensuite, dès qu'il avait aperçu ton visage il a su qu'il t'aimait tout de suite ! Il te trouvait d'ailleurs aussi beau/belle qu'une poupée et aimerait bien que tu fasses partie de sa collection.

_La panique s'était emparée de toi à la minute où tu avais lu l'entièreté du contenu ! Ce malade savait où tu habitais ?! Devais-tu en parler à tes parents ? Prévenir la police ?

_Te posant toutes ces questions alors que tu étais justement en train de traverser le cimetière pour animaux de compagnie se trouvant juste avant ta maison, tu eus un léger sursaut en voyant une chose toute noire passer à tire-d'aile au-dessus de ta tête. La petite créature repassa et tu constatas que ce n'était qu'une chauve-souris. Tu te détendis un peu, et marchas plus vite afin de rentrer le plus rapidement chez toi !

_Avec toute cette histoire, tu étais à bout de nerfs !

_Cinq minutes plus tard, tu étais enfin chez toi ! Tu sentis la tension dans tout ton corps s'envoler mais pas pour longtemps. Ton père devait déjà être parti au travail, quant à ta mère, à cette heure-ci devait encore dormir comme une souche grâce aux somnifères qu'elle prenait avant de se coucher. Elle n'allait pas se réveiller avant au moins deux heures, tu étais donc techniquement seul(e). Tu fermas toutes les entrées de la maison ainsi que les fenêtres à double tour, tu en fis de même avec la porte de ta chambre quand tu entras dans celle-ci.

_Depuis la fenêtre de ta chambre, au deuxième étage, tu avais une vue imprenable du cimetière... Tu y étais habitué car tu as toujours vécu dans cette maison, mais... Il n'empêche que parfois c'est très dérangeant. Surtout les nuits d'orage où tu avais l'impression d'entendre tous ces pauvres animaux hurler leur douleur d'avoir perdu la vie.

_Bref, tu changeas tes bandages, te mis en pyjama et n'ayant pas du tout envie de redescendre au rez-de-chaussée en te sachant tout(e) seul(e), tu piochas dans ta réserve secrète de paquets de bonbons, Chips, gâteaux et cannette de soda caché sous ton lit. Ce n'était peut-être pas un repas très équilibré, mais au moins il faisait son job de te remplir l'estomac avant d'aller te coucher ! Tu t'endormis par la suite avec plus ou moins de difficulté tandis que les premières lueurs du jour commençaient à pointer le bout de leurs nez. Dès ton réveil, tu parleras de ta situation alarmante à tes parents et vous verrez ensemble ce qui était bon de faire !

_Tu te réveillas vers environ 13h14. Malgré ces sept heures de sommeil, tu ne te sentais pas du tout reposé(e), tes rêves avaient été peuplés de visions terrifiantes que tu n'arriverais pas à effacer de ton esprit de sitôt. En soupirant comme si tu portais tout le poids du monde sur tes épaules, tu sortis du lit dans l'optique d'aller saluer tes parents mais... En allant dans le salon ou la cuisine, tu ne croisas personne.

_Tu vérifias d'abord s'ils n'avaient pas laissé un mot à ton attention ou qu'ils ne t'avaient pas laissé de message sur ton portable. C'était étrange. Normalement, ton père rentrait toujours à cette heure-ci pour déjeuner tous ensemble avant de retourner au travail ; de plus, lorsqu'il avait un empêchement, il téléphonait toujours mais là, ce n'était pas du tout le cas. Quant à ta mère, elle devait être levée depuis longtemps pour ensuite faire son petit tour au cimetière.

_Un léger sentiment d'inquiétude te noua le ventre, mais tu essayas de ne pas avoir de conclusions inquiétantes tout de suite. Peut-être que ta mère était dans sa chambre...?

_Tu te dirigeas vers la chambre de tes parents, trouvant la porte fermée. Tu toquas. Pas de réponse.

_Tu retentas ta chance. Toujours rien.

_Une espèce de présentement angoissant t'envahit tout le corps. En dépit du fait que l'on ne t'ait pas donné l'autorisation pour entrer dans la chambre, tu le fis quand même pour être sûr(e) !

_Ta mère était là, allongée sur le lit paisiblement. Cette vision te rassura ! Ouf, elle avait juste trop dosé ses somnifères hier soir et avait juste oublié de se réveiller !

_Te détendant, affichant même un petit sourire soulagé, tu t'approchas d'elle pour la sortir du sommeil. "Maman, réveille-toi" avais-tu soufflé en la secouant avec délicatesse.

_Mais elle n'a pas réagi.

_"Maman... ? Réveille-toi, s'il te plaît...". Toujours aucune réaction...

_"Maman, allé, ce n'est pas drôle !". Tu la secouas beaucoup moins gentiment dans l'espoir qu'elle se réveille d'un coup, qu'elle te crie dessus même, s'il le fallait ! Mais rien !

_Ton cœur sauta de ta poitrine pour descendre dans tes pieds ! Tu fis le nécessaire pour t'assurer qu'elle respirait toujours, que son cœur marchait toujours, mais c'était inutile ! Les mains tremblantes tu appelais les urgences, leur expliquant que ta mère ne bougeait plus, qu'elle ne respirait plus !
Tu expliquas que tu avais tenté de lui faire un massage cardiaque malgré ta blessure à l'épaule que tu avais aggravée avec tes gestes brusques et l'infirmier au bout du fil te demanda d'arrêter le massage pour éviter d'empirer ta blessure et de te concentrer plutôt sur le bouche-à-bouche jusqu'à ce que les secours arrivent !

_Et c'est ce que tu as fait. Ton visage ressemblait à une vieille courge rabougrie tellement tu pleurais et que tu étais rouge ! Tu ordonnais à ta mère de ne pas te quitter, de s'accrocher si elle tenait un tant soit peu à ton père et à toi !

_L'ambulance est arrivée ; lorsque vous êtes arrivés à l'Hôpital, les médecins t'avaient fait faire quelques examens pour vérifier l'état de ton épaule et de ta clavicule Tu avais malencontreusement empiré les choses, tu devais à présent porter une attelle deux mois de plus. Lorsqu'ils eurent fini, tu as essayé de recontacter ton père mais il refusait de décrocher son portable !

_14h15. Les médecins viennent t'annoncer le décès de ta mère et ton père reste injoignable. Tu reste un peu à l'entrée de l'hôpital, complètement déboussolé(e)... Les larmes ne cessent de débarquer les unes après les autres sur ton visage. Au bout de deux heures de plus, le personnel de l'hôpital te demande si tu as même un moyen de rentrer chez toi.

_Pour information, tu es toujours en pyjama et tu as l'air d'un(e) vrai(e) fou/folle avec tes cheveux partant dans tous les sens et tes pieds nus. Tu racontes à l'infirmier qui t'a abordé que tu n'as aucun moyen de rentrer chez toi, tu n'as même pas d'argent pour faire venir un taxi et que tu n'as aucune nouvelle de ton père ! Tu es mort(e) de trouille, ton cœur est en mille morceaux et tu te sens complètement vulnérable !

_L'infirmier, très gentil, te sourit, te ramène à l'intérieur de l'hôpital, te paye un chocolat chaud au distributeur, puis te promet qu'il va tout faire pour se renseigner pour ton père.

_Cette marque de gentillesse te fait du bien, mais pas assez pour que tu arrêtes de pleurer ou que tu réussisses à esquisser un sourire, cependant. Dix minutes défilent, mais tu as l'impression que cela dure des siècles.

_Finalement, l'infirmier revient vers toi au bout d'un temps incalculable, la mine déconfite. Tu redoutes ce qu'il va t'annoncer...

_"Je suis navré, Mr/Mme (Nom de famille)... Votre père a été retrouvé accidenté dans sa voiture ce matin et il... Ses blessures étaient trop importantes. Il n'a pas survécu, toutes mes condoléances...". C'est le coup de grâce ! Tu ne peux pas en supporter plus et tu t'évanouis dans la seconde précédant cette annonce !

_C'était un cauchemar ! Un horrible cauchemar !

_Une semaine s'est écoulée, tu n'es plus que l'ombre de toi-même. Tu n'as plus personne, tu es seul(e). Tu n'as pas de famille proche qui pourrait vouloir de toi, tes grands-parents maternels étaient morts depuis au moins sept ans et ton père avait été en très mauvaise relation avec ton grand-père paternel (ta grand-mère était morte lorsque ton père était petit). D'ailleurs tu ne savais même pas où il était, s'il était vivant et même s'il voulait te connaître ; tu n'avais jamais vu cet homme de toute ta vie. Tes parents étaient également tous deux enfants uniques, comme toi. Youpi...

_Tu avais enterré tes parents il y a tout juste trois jours, tu as été la/le seul(e) à les pleurer ou presque. Il y avait bien un collègue ou deux à ton père ainsi qu'un voisin que tu avais toujours soupçonné avoir eu une aventure avec ta mère. Mais c'était tout. Et au lycée, malgré la présence d'encore une foutue carte de "condoléances", aucun de tes camarades n'avait eu le courage de venir t'adresser la parole aux mépris de superstition ou rumeurs idiotes !

_Tu n'étais plus qu'une coquille à moitié vide. La seule chose que tu arrivais encore à ressentir était une immense douleur, de la tristesse et de la colère. Ces seuls sentiments manœuvraient ta vie, désormais.

_Par ailleurs, les messages et cadeaux inquiétants continuaient toujours de t'être livré. Tu les acceptais avec grande lassitude et avec un léger pincement d'agacement.

_Tes soupçons avaient été fondés et confirmés, Kanato Sakamaki en était bien l'auteur. À chaque fois que tu découvrais une nouvelle "surprise" dans ton casier, le jeune homme aux cheveux violets était là pour admirer ta réaction et semblait trépigner de bonheur quand tu manipulais son cadeau pour le regarder puis le ranger dans ton sac. Et au fil de ses lettres, il s'était mis à te surnommer "Doll".

_Seulement une fois, c'est allé trop loin. Tu avais reçu cette fois-ci deux moules mortuaires fais avec le visage de tes parents avec un petit mot expliquant "C'était moi ! Je t'aime Doll" ! Tu ignorais comment il avait réussi ce tour de force mais Kanato avait dépassé les limites de ce que tu pouvais supporter ! Tu pouvais accepter des poupées à ton effigie te représentant malheureux(se), suicidé(e), ou à l'agonie mais il n'avait pas le droit de jouer avec la mémoire de tes parents ! Encore plus quand il avouait être à l'origine de leurs morts !

_Le coeur rempli de haine et de rage, tu es venu le chercher alors qu'il discutait justement avec l'un de ses frères (le lunetteux avec un air de balai coincé dans le ***) puis tu lui as décoché la plus belle droite de sa vie ! Kanato était à terre et n'en revenait absolument pas, quant à son frère (tu ne savais pas comment il s'appelait et tu t'en foutais puissance 3000) il était resté là, les bras balant et les yeux exorbités !

_Par la suite, tu as hurlé tellement fort sur Kanato Sakamaki et lui a craché tellement de pas très jolies choses au visage que ça à ameuter une bonne partie de l'étage qui est venu assisté à ce spectacle presque aussi rare qu'une éclipse lunaire !

_Kanato était en pleurs en se tenant la joue meurtrie d'une main et "Teddy" dans l'autre, comme un enfant qui s'était pris la raclée du siècle par sa mère. Finalement, tu as crié à ton camarade un très puissant "JE TE DÉTESTE, KANATO SAKAMAKI ET JE NE T'AIMERAIS JAMAIS ! JAMAIS, TU ENTEND ?! JAMAIS !".

_Puis tu t'es enfui de l'établissement dans l'optique d'aller tout raconter à la police !

_Seulement... Tu n'arrivas jamais au commissariat. 


DES "DÉBUTS" DIFFICILES ?:

_Tu ouvris les yeux en sentant un marteau-piqueur au fond de ton crâne. Il faisait sombre et tu étais allongé(e) sur un matelas très peu confortable car tu sentais les ressorts qui te lacéraient le dos.

_Tu tournas la tête dans un sens puis dans l'autre pour avoir un aperçu global de ta situation. Cette simple manœuvre te donna la nausée et te fit tourner la tête !

_Même si c'était vraiment dégueu, tu ravalas le vomi que tu étais sur le point de lâché ! Tu tentas de te relevé. Tu étais pieds et poings liés à chaque extrémité du lit dans lequel tu étais par des chaînes ! Seul ton bras plâtré n'était pas attaché car inutilisable.

_Ton cœur commença progressivement à accélérer. Tes yeux, maintenant un peu mieux habitué à l'obscurité ambiante, pouvaient dès à présent constater de l'impressionnante collection de poupées alignées sur les murs, les meubles et même... À même pas un mettre de toi !

_Ta phobie fit son apparition en un instant ! Mais par toutes les divinités de cette planète, qu'est-ce qu'il se passait ?! Il y a même pas quelques minutes avant tu étais en route pour le commissariat !

_Tu tiras sur tes liens, sans succès !

_Une porte s'ouvrit brusquement, faisant apparaître une lumière vivace provenant d'un couloir et... Kanato se trouvait dans l'encadrement, serrant son "Teddy" fortement dans ses bras. Quand le jeune homme te vit réveiller(e), un immense sourire s'empara de ses lèvres ! Ton camarade semblait à présent surexcité.

_"Doll, tu as enfin fini de rêver ! Tu dors depuis cinq jours. Tu aimes ta nouvelle chambre ? Je l'ai aménagée spécialement pour toi, elle est juste à côté de la mienne ! Je suis si heureux que tu vis avec nous au manoir maintenant ! Mais je n'oublie pas le coup que tu m'a donné... Je te punirais en conséquence plus tard.". Durant sa tirade complètement folle, Kanato s'était avancé vers toi et s'exerçait à présent à te caresser les cheveux puis à te les tiré brusquement, t'arrachant par la même occasion des petits cris de douleur et des larmes aux yeux ! Son ton était passé de doux à aussi froid qu'un blizzard en un instant.

_Et ce fut ainsi pendant des heures, peut-être des jours durant. Tu avais complétement perdu la notion du temps. Kanato alternait entre gentilles attentions, mots doux murmurés d'une voix de miel à soudain étranglements partiels, légères entailles faites à l'aide des ongles et insultes rabaissantes.

_Entre cela et le laps de temps, tu n'avais pas été libéré(e) de tes chaînes, tes muscles commençaient dangereusement à se raidir. Kanato te nourrissait quand il trouvait le temps ou quand il s'en souvenait. Parfois ça t'arrivait de ne rien avaler pendant deux jours entiers !
Il te tenait au courant des dernières nouvelles du monde extérieur ; la police était à ta recherche, des agents avaient même été envoyés pour fouiller au manoir, mais ton camarade avait tout fait pour qu'ils ne trouvent jamais ta cachette.

_Sinon... Tu commençais gravement à sentir le fennec et Kanato t'obligeait à faire tes besoins dans un seau. Tu avais gardé les mêmes vêtements du jour où tu avais été kidnappé(e), c'est-à-dire ton uniforme en plus de tes sous-vêtements. Tu ne supportais plus de te sentir macérer dans ta crasse corporelle et ta sueur... Tu avais plusieurs fois supplié le jeune homme aux cheveux violets de te laisser prendre une douche ou même te laisser faire une rapide toilette au gant ! Pas grand-chose !

_Mais il refusait. D'après lui, tu n'auras pas le droit de te laver tant que tu n'auras pas commencé à l'aimer et à lui obéir au doigt et à l'oeil pour que tu n'aies pas l'envie de t'enfuir. Après cette conversation, il t'a laissé seul(e) dans cette chambre durant trois jours.

_Et durant ces trois jours, un plan s'est mis en place dans ta cervelle. Ah, il voulait que tu l'aimes ? Eh bien tu allais lui faire miroiter ce souhait impossible !

_Kanato revient après ces trois jours en apportant un plateau-repas. Évidemment, il ne te détache pas pour que tu puisses te servir, mais il te nourrit lui-même en apportant tout ce qu'il a préparé à ta bouche à l'aide d'une cuillère. C'est alors que tu mets ton plan à exécution.

_D'abord, tu le remercies pour avoir pris le temps de te donner à manger (alors que normalement, tu ne lui adresses pas un mot durant le nourrissage), puis gentiment, lentement, tu lui demandes pourquoi il t'aime.

_Kanato semble surpris et un peu méfiant de ton soudain intérêt pour lui. Néanmoins, il répond à ta question avec une expression assez sereine lui étant peu coutumier. "Ce que j'ai aimé en premier chez toi, c'est ta voix. Les autres ont une voix si agaçante, ça me donne envie de les réduire en petits morceaux ! La tienne au contraire est très apaisante et mignonne. D'ailleurs, tout est mignon chez toi, tu ressembles à une si jolie poupée. Tu es habitué(e) à la mort aussi, donc si je tue des gens pour te protéger je sais que tu le comprendras ! Tes parents, par exemple, ils n'auraient jamais voulu que je sois avec toi, ils t'auraient éloigné de moi ! Mais surtout... Avec l'expression que tu as quand tu as peur ou est malheureux(se) te fais paraître comme la plus belle créature ayant foulé cette terre ! Je te veux rien qu'à moi (Prénom) et j'obtiens toujours ce que je veux !" La fin de la tirade de Kanato n'avait aucun sens ! Tu ravalas les sanglots que tu sentais monter au fond de ta gorge avec beaucoup de mal. Tu devais gagner sa confiance, même si ses paroles risquaient de te faire souffrir à petit feu !

_Ce jeu continua ainsi jusqu'à la fin du mois. Au début, vous discutiez des derniers événements, où en était l'enquête à ton sujet, etc., etc... Puis les conversations passèrent à des sujets plus légers, presque banals. Tu devais donner l'illusion que toute cette histoire finissait par ne plus t'affecter petit à petit. Tu commençais réellement à gagner la confiance de Kanato qui paraissait si heureux que vous vous rapprochiez ! Maintenant, il venait te voir tous les soirs, il restait parfois pendant des heures. Il te racontait son enfance avec ses frères et sa mère, ses passe-temps et son goût pour le sucré mais sa complète incompétence en cuisine.

_Il a même fini par t'avouer qu'il était un vampire. Bon... en prenant cette nouvelle révélation en compte, tes chances de t'en sortir vivant(e) finissaient de plus en plus réduites en poussière alors qu'elles étaient déjà si peu nombreuses...

_Un autre jour passa et cette fois, tu lui demandas s'il t'était possible de prendre une douche (Oui, là tu ne sentais plus le fennec mais le rat mort de deux semaines dans un égout). Kanato pesa le pour et le contre... Puis il décida que c'était une demande raisonnable après tout ce temps. Il ne supportait plus lui-même ton odeur, de plus, à cause de ta crasse il se refusait à dormir avec toi ou à te prendre dans ses bras.

_Quand tu le vis détaché tes chaînes, c'était comme si tu voyais la plus belle chose au monde ! Mais tu ne pus t'en réjouir car tes muscles étaient atrophiés et tu ressemblais plus à une poupée de chiffon qu'à autre chose. Kanato t'en fit la réflexion en riant, d'ailleurs. Il trouvait la comparaison terriblement amusante !

_Il fit appel à un serviteur pour te porter jusqu'à la salle de bain personnelle du vampire puis deux servantes te déshabillèrent avant de t'installer dans l'eau. Dès que tu entras dans le bassin, l'eau devint noire/grise, c'était une vision horrible ! Le moindre mouvement que te faisait faire les serviteurs de Kanato pour te laver t'arrachaient des grimaces de souffrance, mais tu serrais les dents pour que le jeune homme aux cheveux violets n'entende rien depuis derrière la porte de la salle de bain. Ont dû remplir la baignoire au moins quatre fois pour changer l'eau afin de te nettoyer correctement.

_Tu n'étais pas vraiment gêné(e) que ces personnes te voient nu(e), tu n'étais plus à une humiliation près et de toute façon, tu aurais été bien incapable de te nettoyer tout(e) seul(e). En jetant un regard dans le grand miroir à pied de la pièce, tu eus envie de pousser un cri scandalisé ! Tu étais hideux(se) à voir ! Ta forme était plus squelettique qu'humaine, ton apparence n'avait plus rien à voir avec la personne vigoureuse et en pleine santé que tu étais. Tu avais perdu énormément de poids, des cernes noirâtres étaient apparus sous tes yeux et tes cheveux ressemblaient à un animal mort qu'on aurait collé sur ton crâne à l'aide colle forte. Tes lèvres étaient sèches et craquelées par endroits et tes sourcils s'étaient rejoints. Et apparemment, tu étais sur le point de te lancer dans une carrière de grizzly en vue de l'état de tes jambes, tes aisselles et... Le un peu plus bas.

_Comment allais-tu séduire et amadouer Kanato pour qu'il te libère si tu étais comme ça ?!

_Malgré ta nouvelle propreté, tu eus peur qu'on te laisse dans cet état, mais une servante t'informa que "Maître Kanato veut que vous soyez de nouveau présentable, il a prévu une surprise pour Mme/Mr...". C'est ainsi qu'on s'occupa de ton petit problème de fourrure, te coupa les cheveux pour ensuite leur faire un soin, épila tes sourcils et te maquilla un peu (histoire de couvrir la misère). On t'offrit également de nouveau vêtement, très élégant d'ailleurs. Il y avait de la dentelle, de la finesse et c'était parfaitement ajuster à ta nouvelle morphologie.

_Tu te regardes une nouvelle fois dans le miroir. Ton amaigrissement fait toujours peine à voir mais tu as l'air cent fois mieux maintenant que tu sens la rose et le propre ! Tes cheveux avaient dû être coupés court car trop abîmé et il fut difficile de te brosser les dents. Celles-ci étaient devenues légèrement jaunes à cause du manque d'entretien et du tartre. Il fut compliqué également de faire partir le goût et l'odeur de ton haleine de chacal ; ta bouche était propre mais tu avais toujours le sentiment d'empester dès que tu ouvrais la bouche.

_Bref, un peu plus sortable qu'il y a deux heures, un serviteur fit venir une chaise roulante afin de pouvoir te déplacer partout au manoir. Tes jambes étaient devenues inutilisables et très douloureuses, il te sera compliqué de réapprendre à marcher correctement ! On te fit rouler jusqu'à une salle où t'attendais Kanato. Cela ressemblait plus à une salle de bal qu'à une salle à manger.

_C'était immense. La table qui siégeait au milieu de la pièce était ridiculement longue et massive, agrémentée d'un superbe service à thé, une nappe immaculée, un énorme vase rempli de roses blanches et rouges et une ribambelle de pâtisseries. Assis sur les sièges des convives, une dizaine de peluches d'animaux ; seules les places d'honneur restaient inoccupées et étaient au nombre de trois.

_Une place pour Teddy, une autre pour Kanato et la dernière où il manquait le siège t'était destinée. Le vampire aux cheveux violets semblait fier de sa petite surprise, il t'avait trouvé assez "sage" pour recevoir une récompense. De toute façon, à part ramper misérablement, tu étais incapable de faire autre chose pour t'enfuir, et ça... Kanato l'avait parfaitement compris.

_Tu fus installé(e) à ta place d'honneur, Kanato en fit de même pour lui et Teddy. Ensuite, ont servis du thé à tout le monde (oui, même aux peluches...) ainsi que quelques pâtisseries.

_De ton côté, tu n'osais rien toucher sans son aval de peur de contrarier le vampire et qu'il te rattache pour de longs jours dans ce lit. Kanato fit tinter sa petite cuillère en argent contre sa tasse, comme pour faire une annonce, puis il se leva. Les peluches, semblant pourtant tout à fait normales, se tournèrent vers le jeune homme afin d'écouter attentivement son discours.

_Cette petite scène te paralysa entièrement. Vivantes ! ELLES ÉTAIENT VIVANTES !!

_Si tu ne pus hurler à ce moment-là, c'est parce que ta voix refusait de sortir du fond de ta gorge pour produire un son ! Tu tournas un regard mortifié vers "Teddy". Lui, à son contraire de ses homologues, te fixait attentivement... Il était les yeux de Kanato pendant que celui-ci avait le regard fixé sur "l'assemblée".

_Tu te sentis trembler au plus profond de ton être, cependant, il ne fallait pas que tu le laisses paraître ! Si tu montrais de la faiblesse, Kanato s'enfouirait encore plus dans l'idée de te garder captif(ve) ! Tu te reconcentras sur ton camarade et son discours, faisant mine que tu y étais grandement réceptif(ve).

_Le vampire parla sérieusement, un grand sourire fou ornant ses lèvres. Il raconta aux "invités" toute sa joie de t'avoir enfin à ses côtés, son bonheur de savoir que tu allais rester au manoir pour toujours. Puis il s'est réassis en donnant l'autorisation à tout le monde de se servir.

_Tu jetas un petit regard de côté vers le vampire, le laissant se servir avant toi. Remarquant que tu attendais peut-être l'autorisation, Kanato prit un air à la fois ravi et satisfait, puis avec sa cuillère, coupa un petit morceau de gâteau dans ton assiette et l'apporta à tes lèvres. Tu pris ce qu'il te donnait avec timidité.

_Ce fut un feu d'artifice à la seconde même où la crème pâtissière et le chocolat rentrèrent en contact avec tes papilles ! Une véritable bouchée de paradis ! Tu avais oublié à quel point la nourriture pouvait être bonne (les plats que te servait généralement Kanato étaient tous très fades et tu t'y étais tellement habitué(e) que ton sens du goût était devenu totalement biaisé). Sans t'en rendre compte, des larmes d'extase coulèrent en cascade sur tes joues.

_"C'est bon, n'est-ce pas, Doll ?" Fit Kanato avec un sourire moqueur. Tu ne pus que hocher la tête pour dire oui; Kanato éclata d'un rire narquois. "Profites-en, alors. Je ne suis pas aussi gentil d'habitude !" puis il t'a laissé "profiter" comme il le disait si bien de ce rare moment de douceur sous les regards scrutateurs de ses peluches. D'ailleurs, celles-ci buvaient et mangeaient avec voracité alors qu'elles ne pouvaient pas ouvrir la "gueule", ce qu'il faisait qu'elles envoyaient du thé brûlant et du gâteau partout tout en se salissant vulgairement. Pour un peu, et ça devenait un genre de bataille de nourriture !

_La "Tea Party" dura ainsi durant de longues minutes où Kanato se goinfrait proprement, où tu mangeais et buvais tout ce qu'il te passait sous la main le plus discrètement possible car tu étais certain(es) que tu n'y aurais plus droit avant longtemps. Cependant, la "fête" fut interrompue par un "invité" de dernière minute. Tu ne le connaissais absolument pas mais tu étais sûr(e) qu'il devait s'agir de l'un des frères du jeune homme aux cheveux violets ; celui-ci était grand, ses habits étaient légèrement déchirés, sa chevelure était argentée avec quelques nuances de rosé et son regard rouge sang paraissait colérique.

_Le nouveau venu s'avança vers vous en utilisant de grandes foulées, puis il tapa du poing sur la table, brisant celle-ci en miettes à l'endroit de l'impact ! Tu eus un énorme sursaut, faisant tomber ta petite cuillère parterre !

_Kanato se leva avec fracas de sa chaise, le regard plus meurtrier que jamais ! Il se mit à hurler comme du poisson pourri sur son frère, qui apparemment s'appelait "Subaru". Tous deux eurent une dispute des plus houleuses, et ça te concernait d'après ce que tu n'avais pas le plaisir d'entendre.

_Subaru était de l'avis qu'il fallait se débarrasser de toi, tu devenais trop gênant(e) et mettais leur couverture en péril ! Kanato n'était pas de cet avis, pour lui, dans son esprit détraqué, tu lui appartenais, tu étais le "joyau" de sa collection et il était hors de question qu'il se sépare de toi ! De ton côté, si tu avais pu te cacher sous la table et qu'on oublie à jamais ton existence, ça aurait été parfait !

_Le boucan attira la venue des autres habitants du manoir, parmi eux tu reconnus le lunetteux de la dernière fois. Il n'avait pas du tout détaché l'air de coincer qui lui collait au visage. Ainsi, les quatre frères restants participèrent au débat "Tu restes/Tu restes pas".

_Les frères jumeaux de Kanato étaient de l'avis que tu restes. Tu pouvais servir à bien des choses, comme... Distributeur de soda sanguinolent ou jouet jetable.

_Subaru et le lunetteux était d'accord pour te faire disparaitre.

_Mais c'est alors qu'un grand blondinet à l'air lasse proposa quelque chose. "Sinon, on pourrait... La/le transformer en Calice, comme ça, le lien l'empêchera de parler de nous à qui que ce soit et ça évitera a l'autre geignard de nous faire une crise pendant les prochains mois...". Il eut un moment de silence, puis tous les sept se tournèrent dans ta direction pour te jauger.

_Oui. Tu souhaitais du plus profond de ton être que le sol s'ouvre en deux sous tes pieds et t'avales entièrement en son centre !

_Deux jours. Deux jours que tu sentais ton sang bouillir douloureusement dans tes veines, qu'une fièvre de cheval t'enveloppait entièrement et que ton cerveau donnait l'impression de fondre pour s'écouler de tes oreilles et de tes yeux ! Ceci, était le processus de transformation que tu subissais depuis deux jours et deux nuits !

_Tout ce que tu désirais à cet instant précis, c'était mourir ! Tu ne supportais plus toute cette douleur ! Tu souhaitais qu'on y mette fin dès aujourd'hui !

_Depuis la cellule dans laquelle ils t'avaient enfermé à la cave, les habitants du manoir t'entendaient hurler à l'agonie. Au début, tu as essayé de te fracasser la boîte crânienne contre les murs en pierre pour mettre fin à ton calvaire, mais les dénommés Subaru et Ayato t'avaient muselé(e) afin que tu ne puisses plus être capable de te relever et continué. La seule chose que tu étais capable de faire était de crier pour exprimer ta souffrance.

_Kanato t'avait prévenu, une transformation en Calice était souvent comparable à de la torture et avait 79% de chance de te causer des séquelles irréversibles pouvant te transformer en légumes. Mais ça n'avait pas l'air de gêner le jeune homme aux cheveux violets qui semblait plus curieux du résultat de cette transformation qu'autre chose.

_Le troisième jour est passé ; c'était un moment décisif. Il allait déterminer la réussite de ta transformation. Tu avais arrêté de hurler vers environ 3h - 4h du matin, signe que tu ne ressentais plus les effets de la transformation. Kanato était tout excité ! Durant ces trois jours de séparation, il avait eu interdiction de t'approcher, histoire de ne pas te perturber en vue de ta situation déjà difficile.

_Le vampire entra dans ta cellule accompagné par tous ses frères.

_Reiji et Shuu t'examinèrent attentivement, s'assurant que tu réagissais bien à leurs stimulus et répondais correctement à leurs questions. Appartement, c'était le cas même si tu semblais affaibli par ce que tu avais vécu(e).

_Ta transformation t'avait incroyablement changé(e). Bien sûr, grâce à ta nouvelle nature, tu avais retrouvé de la vigueur physique (tu n'étais plus du tout squelettique) et ta blessure à l'épaule et à la clavicule était totalement guérie. Tu étais comme neuf. Cependant, maintenant ta chevelure faisait environ 1m60, était devenue entièrement blanche comme la neige et tes iris avaient pris une couleur violette, comme les yeux de Kanato. Ton apparence était... Surnaturelle ! Il t'était impossible de passer inaperçue, maintenant.

_A présent, tu étais le Calice de Kanato. Et le lien qui t'unissaient au vampire était indestructible au point que tu deviennes complètement dépendant(e) de lui ! Tu ne pouvais pas le trahir.

_Tu ne pouvais pas (plus jamais) t'enfuir.


COMMENT EST-IL EN "COUPLE" ?:


_Le lien qui vous unit, Kanato et toi, te forçait à ressentir de "l'amour" à son égard. Tu "l'aimais" autant que tu le haïssais, et c'était de manière viscérale. De ce fait, tu te voyais forcer de te comporter avec lui comme si vous étiez en couple. Honnêtement, ça allait bientôt faire un an, jour pour jour de ta disparition, que tu étais 24H/24, 7j/7 au côté du jeune homme aux cheveux violets, et tu ne savais plus réellement si tu avais commencé à l'aimer pour de vrai ou être là marionnette de cet amour factice.

_Kanato te fait dormir avec lui dans sa chambre, tu lui sers de doudou vivant. À de rares occasions, il te laisse Teddy lorsqu'il part au lycée ; tu sais que c'est en partie pour te surveiller mais venant de lui, te laisser cette peluche si précieuse à ses yeux était une énorme preuve d'"amour".

_Kanato est très bipolaire. Un coup il va être le plus doux des garçons et puis soudainement, il va se mettre à te crier dessus en te jetant des objets à la figure ! Tu as appris à gérer ces crises mais honnêtement, au début, tu étais totalement désemparé(e) !

_Il déteste voir l'un de ses frères proches de toi ! (Après, ça dépend lequel a pu t'approcher) il hait sentir leurs odeurs sur toi ou tes vêtements. À chaque fois, tu es bon(ne) pour un long bain qu'il te fera prendre lui-même, puis il met à brûler tes vêtements pour t'en donner de nouveaux.

_Il aime quand tu as des gestes "maternelles" à son égard (il en a clairement manqué quand il était petit). Lorsque tu le prends dans tes bras pour le bercer avant de dormir, il te demande de lui dire que tu l'aimes, ce que tu fais en le lui chuchotant doucement à l'oreille.

_Malgré ses constants assauts de violence, il te traite assez "bien". En tout cas, c'est ce qu'a l'air de penser les autres habitants du manoir ! Kanato se montre très "soigneux" à ton égard.

_Il est arrivé à de rares occasions que Kanato chante pour toi. Il avait l'habitude de chanter exclusivement pour sa mère, mais comme toi aussi tu es spécial(e) à ses yeux, tu mérites bien qu'il pousse la chansonnette pour toi de temps en temps.

_Il te dit qu'il t'aime au moins deux fois par jour. Surtout quand tu lui as fait la surprise de lui cuisiner son gâteau préféré ou quand tu acceptes d'essayer une tenue assez "Lolita" qu'il aura confectionné rien que pour toi (de toute façon, tu n'as vraiment pas ton mot à dire sur le sujet). Toi aussi tu lui dis que tu l'aimes. Parfois, tu le lui dis sans vraiment en avoir envie, comme une sorte d'automatisme.

_Des fois, quand il est vraiment furieux contre toi pour une quelconque raison, il t'enferme dans la chambre où tu avais été retenu au tout début, attaché(e) au lit. Dans le meilleur des cas il te détache au bout de quatre jours, dans le pire... Tu es bon(ne) pour y rester deux semaines. Et comme tu es devenu(e) incroyablement dépendant(e) de sa présence, de ses contacts, ça en devient de la torture mentale.


MAINTENANT QUE VOUS ÊTES EN COUPLE, T-A-T-IL DÉJÀ MORDU ?:


_Étrangement, il a attendu que tu sois remis(e) de ta transformation pour le faire. Que tu sois en pleine possession de tes moyens ! Il voulait voir la panique et la peur dans tes yeux lorsqu'il allait planter ses crocs dans ta peau pour la première fois !

_Je vous laisse imaginer sa déception lorsque tu n'as même pas réagi ni cherché à te débattre. Le lien t'avait vraiment rendu docile à ce niveau-là. Ça lui avait presque fait perdre toute envie de ton sang... presque.

_Kanato n'était pas assez fou pour refuser son met préféré !

_Il s'est jeté sur toi sans plus de cérémonie et a planté ses canines dans ta chair en se fichant éperdument de la douleur qu'il pouvait te causer ! Le jeune homme aux cheveux violets t'a serré dans ses bras très fort, recherchant un contact "rassurant", comme un enfant.

_Kanato était à la fois surprise et satisfait du goût de ton sang. Il était doux, pas si sucré mais avait cette note légère de cerise qu'il raffolait ! Il n'avait jamais goûté un sang comme ça et regrettait de ne pas l'avoir découvert avant.

_Après cette première "mise en bouche", il n'a pas arrêté de s'abreuver à toi. Parfois à ton détriment, heureusement que ta nouvelle nature de Calice te permettait de guérir plus facilement et rapidement. Il lui arrivait de te prélever du sang pour les mettre dans des poches; il les utilisait ensuite pour en mettre quelques gouttes dans son thé ou un peu sur ses gâteaux.

_Un jour, curieux(se) comme tu es, tu lui as demandé ce qu'il trouvait de si goûteux dans le sang humain et comment son espèce en était venue à en boire. Kanato fut agréablement surpris de ton audace et dit "Pour le comprendre, il faut que tu goûtes, n'est-ce pas ?". Puis il a planté ses crocs dans son propre poignet, à aspirer fortement et te l'a fait boire.

_Ce n'était... Pas si mauvais. Tu ignorais si ça avait un rapport avec le fait que tu sois un Calice ou non, mais boire du sang ne te dérangeait pas vraiment (ça aurait été bien différent, un an en arrière). Tu fis part de ton ressenti à Kanato qui semblait pendu à tes lèvres !

_Le jeune vampire se sentait comme sur un nuage en apprenant que tu aimais le goût de son sang ! Il savait que tu ignorais tout des coutumes vampiriques, et donc, qu'il t'ait offert son sang n'était pas un geste à la légère. Mais ça rendait Kanato horriblement euphorique ! Il s'est promis après ça qu'il t'offrirait son sang à chaque fois qu'il en prendrait du tien !


LES PETITS À-CÔTÉS :

_L'amour que te porte Kanato est assez "pur". La seule chose "adulte" qu'il pourrait se permettre avec toi, c'est t'embrasser. Et encore, c'était vraiment très chaste et rare quand il le fait !

_Kanato t'apprend depuis quelques semaines déjà à fabriquer tes propres peluches. Ce n'est... Pas vraiment concluant. Tu es plus doué(e) en ce qui concerne la création de vêtements pour Teddy.

_Personne ne le sait, mais le vampire à une passion secrète pour l'écriture, notamment les contes de fées et les histoires d'épouvante. Il aime partager ses écrits avec toi et Teddy, quant à toi, tu en fais de même. Vous avez un style très différent mais très plaisant pour l'autre. S'il devait se l'avouer, il te dirait que tu étais plus doué(e) que lui mais Kanato est mauvais joueur, donc il ne le fera jamais.

_Tu l'as initié à Donjon et Dragon ainsi qu'à l'univers de la fantaisie médiévale. Kanato aime beaucoup, surtout quand il a le rôle du "héros" ! Il a réussi le tour de force de faire participer Shuu, Subaru et Ayato à vos parties. Entre-temps, vous faites des parties d'Uno ou de Monopoly ; ça vire assez rapidement au chaos complet !

_Kanato ne pense pas au mariage, ni aux enfants. Il te l'a dit, il te veut pour lui tout seul.

_Il serait prêt à tuer jusqu'à son propre père pour te garder avec lui et te protéger. Le seul en droit de te blesser ou te faire souffrir, c'est lui !

_Le jeune homme aux cheveux violets t'a déjà emmené voir la tombe de sa mère, il t'a même raconté que c'est "lui" qu'il l'a tuée. Ne sachant pas vraiment comment réagir devant la sépulture de cette femme que tu savais avoir été une mère horrible, tu t'es contenté de demander à Kanato ce qu'il voulait faire. Le vampire t'a demandé de prendre un bouquet de roses puis de le frapper contre la pierre tombale avec lui. Tu l'as fait avec un léger sentiment de honte, puis vous avez nettoyé vos dégâts avant de repartir.

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