Je me réveille le lendemain assez tard pendant la journée. Je baille et je tombe sur Draco qui fait mon époussetage sur mes tablettes. Je lui lance mon oreiller par la tête et il daigne se retourner vers moi.

- Déjà réveillé, toi? me dit-il ironiquement en relevant un sourcil.

- Tu peux bien parler... dis-je quand il vient s'asseoir vers moi avec mon oreiller. Qu'est-ce tu fais encore ici si j'ai dormi pendant tout ce temps?

Il soupire lentement, puis il pose sa main sur la mienne avant de me dire:

- Ton médecin est revenu ce matin avec un psychologue. Il refuse de partir avant de t'avoir parlé.

Je baisse la tête vers mes couvertures et je sens la main de mon meilleur ami se resserrer sur la mienne. Je ne veux pas le voir. Encore moins s'il est accompagné d'un psychologue! Je n'ai pas besoin d'un psychologue! Je lance alors mon oreiller en poussant un cri de rage. J'entends Draco soupirer et il se rapproche de moi.

- Va falloir que tu acceptes de lui parler, un jour, Harry... me dit-il avec des petits yeux inquiets.

- Il peut aller se faire voir! grognais-je en croisant les bras. Je ne sortirai pas d'ici avant qu'il ne soit parti!

- Harry...

- Non, n'essaie même pas! Qu'il monte s'il veut, mais je ne lèverai certainement pas pour aller lui ouvrir!

Je me recouche dans mes couvertures et me cache dessous. Je ne me forcerai certainement pas pour aller lui ouvrir, croyez-moi!

- Tu veux avoir quelque chose pour déjeuner au moins? me demande la voix de mon blond.

- Un verre de lait, répondis-je quand même.

- Avec un sandwich, au moins?

- Jambon-fromage.

- Sors de là, je te ramène ça.

Il vient embrasser ma tête toujours sous la couverture avant que je ne l'entende partir de ma chambre. Je soupire en repoussant la couverture. Puis je prend la manette de ma télé et l'allume pour regarder les dessins animés. Je m'écrase dans mes oreillers et je soupire en regardant l'écran. Soudain, quelques coups sont frappés à ma porte et je referme ma télé en me calant un peu plus dans mes oreillers. Les coups reprennent et une voix m'appelle.

- Harry, je sais que tu es réveillé. Ouvre-moi s'il te plaît.

C'est mon médecin, je reconnais sa voix. Je ne dis rien, espérant que faire le mort pourrait le faire fuir. Je m'empresse de me cacher sous mes couvertures quand il tourne la poignée pour ouvrir la porte.

- Harry... reprend sa voix. Tu me laisse entrer?

- FOUTEZ LE CAMP DE MA CHAMBRE! hurlais-je en me saisissant d'un soulier pour lui lancer violemment à la figure.

Malheureusement pour moi, il a le réflexe de refermer la porte pour éviter le coup. Mais il revient à la charge en réapparaissant. Je le fusille du regard quand il referme la porte et qu'il s'approche de moi.

- Je peux? me demande-t-il en pointant le matelas.

- Allez vous faire foutre, grognais-je en me reculant plus loin.

- Je vais prendre ça pour un oui.

Et il s'installe sur mon lit sans rien ajouter. Il regarde ce qui se trouve dans ma chambre avant de me dire que j'avais une très belle décoration. Je le regarde méchamment quand il me sourit.

- Pourquoi êtes-vous ici? lui demandais-je avant de lui adresser un coup de pied quand il essaie de me toucher l'épaule.

Il se frotte la cuisse en soupirant profondément. Mais il se rapproche tout de même de moi. Si j'avais été un chat, ça ferait longtemps que j'aurais commencé à gronder et siffler dans sa direction. Mais je ne fais rien d'autre que le regarder de mon regard le plus meurtrier. Mon médecin joue avec ses mains pendant quelques instants avant de me dire lentement:

- Pardonne-moi si tout ce que je t'ai dit t'as fait croire à de mauvaises nouvelles, mon petit. Ce n'était pas mon intention.

Je ne dis rien, me contentant de poser ma tête sur mes genoux. S'il compte m'avoir comme ça, eh bien c'est raté! Il me regarde et je le fixe en retour sans rien ajouter. Ce petit jeux dure quelques secondes, puis il me dit:

- Tu as un très mauvais caractère, tu le savais ça?

J'ai de la difficulté à ne pas sourire en coin et j'essaie de le cacher. Mon médecin sourit en venant ébouriffer mes cheveux. Je le laisse faire.

- Pourquoi êtes-vous comme ça? osais-je demander en russe même si je sais très bien qu'il me comprend pareil.

Il me regarde avant de s'approcher un peu plus près de moi. Je le laisse faire une seconde fois, mais je reste tout de même sur mes gardes. Puis il me dit:

- J'aimerais savoir ce qui te rend comme ça. On se connaît depuis longtemps, mais j'ai toujours de la difficulté à te comprendre. Tu as de la difficulté à te faire des amis, pas vrai?

Je me contente de baisser les yeux. Je ne peux pas mentir là-dessus. Ce serait dur de lui faire croire que j'ai un paquet d'ami ici en fait.

- Ils ne me comprennent pas... dis-je en un petit murmure. Ils croient que je suis débile à cause de ma mémoire.

- Pourtant tu es bien loin de l'être. Tu es un garçon très intelligent, Harry. Tu ne le pense peut-être pas, mais tu as fait un sacré bout de chemin depuis la première fois que je t'ai vu.

Je ne répond rien encore une fois. Je suis sûr qu'il me raconte ça simplement pour m'amadouer un peu plus. Je soupire en encerclant mes genoux de mes bras.

- À te voir comme ça, on dirait que tu en veux à la Terre entière. Tu ne dois pas t'en vouloir pour cette maladie. Ce sont des choses qui arrivent. Tu veux que je te dise? Envoie-les tous se faire foutre. Tu n'es pas le seul que je voie pour ce trouble et tu es le seul qui parvient à rester à l'école dans des cours réguliers. Je suis fier de tout ce que tu as fait, Harry et tu devrais l'être tout autant.

Je secoue la tête en la reposant sur mes genoux. Un silence s'installe entre nous et je finis par me laisser retomber sur mon matelas.

- Je peux peut-être t'aider, Harry, me dit-il quand je me cache sous ma couverture. Ton comportement m'inquiète mon petit.

- Allez vous en... dis-je, las de cette conversation qui ne mène absolument à rien.

- Je vais partir, mais j'aimerais que tu me promettes quelque chose en échange.

Je repousse la couverture et le regarde.

- J'aimerais que tu acceptes de me rendre visite à mon bureau la semaine prochaine. J'ai besoin de te faire prendre des prises de sang et des radiographies. Tu peux faire ça pour moi, s'il te plaît?

Je ne répond rien et retourne sous mes couvertures. Je l'entend soupirer avant qu'il ne daigne partir en voyant que je ne dirais plus rien. J'ai déjà beaucoup trop parler, si vous voulez mon avis. Les minutes passent sans que je ne bouge de là. Puis, j'entends de nouveaux petits coups sur ma porte et je grogne.

- Harry? me demande la voix de Draco. Je peux entrer?

Je repousse la couverture pour voir la tête inquiète de mon meilleur ami. Je lui offre un petit sourire et il consent à s'approcher de moi avec mon déjeuner.

- C'est toi qui l'a fait monter? demandais-je en faisant référence à mon médecin.

- Tu m'en veux? me demande-t-il en rougissant de façon très mignonne.

- Non... Du moins, pas vraiment. Mais pourquoi?

- Tu avais besoin de lui parler, Harry. Ça n'a pas de sens que tu ne parles pas du tout à ton médecin. Il doit pouvoir être au courant de toi.

- Humm... Je lui ai promis de passer à son bureau la semaine prochaine.

- Et... Tu vas y aller?

- J'imagine que je n'ai pas vraiment le choix...

- Tu veux que je viennes avec toi?

- Tu veux?

- Tu sais bien que je ne te laisserai pas comme ça! me dit-il en me serrant contre lui. Ron a appelé, il veut savoir si on veut aller manger une crème glacée avec lui cet après-midi.

- Et...

- J'ai dis qu'on irait un peu plus tard. Tu es d'accord? Sinon je peux rappeler.

- Non... Ça va.

Je me met à sourire d'un petit sourire idiot. Puis Draco me met une petite tape sur la joue en riant.

- Fini de manger, me dit-il. Je lui ai dit qu'on le rejoindrait dans deux heures.

Je reprend alors mon repas, là où je l'ai laissé en pensant à ce grand rouquin.

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Coucou!!!

Voilà, voilà! Dites-moi ce que vous en pensez!

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