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𝐕𝐈𝐈𝐈

Charlie se morfondait depuis maintenant une semaine à l'hôpital. Les infirmiers et médecins étaient tous très gentils, mais elle avait très envie de quitter ce service et de retourner en cours.

— Ton état s'est vraiment amélioré, dit Eva en souriant. Tu pourras rentrer chez toi dès demain.

La jeune fille soupira de soulagement. Elle avait eu peur de devoir rester encore longtemps ici.

Deux jours plus tard, elle se rendit au lycée. Emy lui avait envoyé les quelques leçons qu'elle avait manqué, et l'air frais lui picotant le visage l'accueillit tandis qu'elle franchissait le portail en compagnie de son amie.

— Est-ce que Scott va bien ? demanda-t-elle.

— Je n'en sais rien, répondit la rousse, décontenancée. Ça t'intéresse tant que ça ?

Charlie haussa les épaules et lui expliqua qu'elle avait décidé de l'aider à se sortir de cette situation, ce qui fit rire Emy.

— Quoi ? s'exclama la brune, sur la défensive.

— Écoute, j'étais en primaire et au collège avec lui. Et il n'est pas du genre à accepter l'aide de n'importe qui, crois-moi.

Charlie soupira.

— C'est important pour moi, je ne sais pas pourquoi...

— Tu es amoureuse ? la taquina son amie.

— Non ! Tu es folle ? Il me déteste ! Et moi aussi, d'ailleurs. C'est juste que je ne tolère pas le harcèlement, rien de plus.

La journée de cours se termina très rapidement, cependant, Charlie n'avait pas envie d'aller s'ennuyer à la villa. Elle décida donc de faire un tour à la plage en écoutant de la musique ; activité qui lui déplut bien vite lorsqu'elle aperçut Jack et Mary dans une nouvelle démonstration d'affection publique. L'adolescente marcha alors au hasard dans les rues, raclant le sol de ses baskets éraflées. Alors qu'elle baissait le son de son téléphone, elle entendit un cri et un bruit sourd, ponctués de rires à gorges déployés.

— C'est ici qu'habite le clochard, dit une voix.

— Défonce la porte ! scanda une autre.

La jeune fille comprit qu'il s'agissait de Will, et elle avait aussi reconnu Jack, qui avait dû laisser Mary avec ses amies, à moins qu'elle ne soit avec eux. Charlie était à présent dans le quartier pauvre de la ville, et se trouvait devant des immeubles désaffectés. Elle entendait les pleurs d'un bébé à travers une fenêtre, ce qui lui fendit le cœur.

Un mauvais pressentiment lui tordit le ventre, et elle s'accroupit derrière le mur qui la séparait des garçons, pour écouter la suite de leur conversation, sans oser jeter un coup d'œil.

Elle entendit à nouveau le bruit de tout à l'heure, et risqua un regard vers eux. Jack venait de donner un coup de poing à une porte d'entrée.

— Je suis sûr qu'il nous entend, s'exclama Will en buvant une gorgée de soda dans la cannette qu'il avait à la main.

— Il est trop stupide pour se montrer, railla Jack.

Un autre coup, plus violent cette fois, fut lancé contre la porte, ce qui fit céder le battant.

— On monte ?

— Bof, ce ne sera pas très drôle... Viens, on va boire un coup, suggéra l'adolescent.

Quand ils furent partis, Charlie prit quelques secondes pour reprendre son souffle, avant d'entrer dans le bâtiment et de chercher un nom sur l'interphone, pour voir si son intuition était bonne.

Elle fit courir ses doigts sur les boutons avant de trouver ce qu'elle cherchait.

Anderson. Bâtiment A, premier étage, appartement C.

Alors la jeune fille prit son courage à deux mains et gravit les escaliers en bois, avant d'arriver devant la porte de Scott.

Elle toqua à la porte et entendit des bruits de pas. Le jeune homme devait regarder à travers le judas, craignant l'identité de ce visiteur inattendu. Elle entendit un soupir, puis un déclic, et la porte s'ouvrit.

— Qu'est ce que tu fais là ?

— Désolée, je suis venue te p-parler.

L'adolescente se rendit compte qu'elle perdait systématiquement tous ses moyens dès qu'elle se trouvait face à lui.

Résigné, le garçon lui répondit :

— Ok, pas longtemps alors... Entre.

Charlie ferma derrière elle puis rejoint Scott dans le salon ; il l'invita à s'assoir sur une vieille chaise en bois, en face de lui.

— Tes parents ne sont pas là ? s'étonna-t-elle.

— Je vis seul, répliqua froidement le brun en passant une main dans ses cheveux. Mon père m'a abandonné quand j'étais petit, et ma mère travaille à Orlando. Elle n'est jamais ici.

— Je... Je suis désolée, je ne savais pas...

— Pas grave, dit-il d'un ton bourru en changeant de position, mal à l'aise. De quoi tu voulais me parler ?

— Je sais que tu ne m'aimes pas, expliqua alors Charlie. Je l'ai même très bien compris, et je suis surprise que tu m'aies ouvert, mais... Ce que te fait subir Jack, tu ne le mérites pas.

Scott ouvrit la bouche. Elle s'empressa de poursuivre :

— Ne me dis pas que je n'en sais rien, que je ne te connais pas, tout ça, d'accord ? Laisse moi continuer, je sais que j'ai raison... J'ai envie de t'aider. Mais vraiment. Je ne te demandes pas que l'on devienne amis, ni quoi que ce soit de ce genre, j'aimerais juste que tu acceptes mon aide. La vie ne sourit pas à tout le monde, j'en suis consciente, mais elle mérite d'être vécue...

— Ce que j'ai dit, l'interrompit l'adolescent, je ne le pensais pas. Je ne te déteste pas, tu ne me répugne pas, j'étais... En colère, mais c'était pas de ta faute. Pardon.

Prise au dépourvu, la jeune fille murmura un "pas grave" à peine audible, mais elle devina qu'il l'avait entendu.

Elle baissa la tête vers la moquette crasseuse, mais la releva aussitôt quand elle entendit un reniflement, et constata, bouleversée, que Scott sanglotait.

Voir ainsi un garçon de sa taille et de ce caractère dur et froid pleurer lui fit mal. Elle se leva et lui tapota maladroitement l'épaule. Il écarquilla les yeux, se rappela de la présence de Charlie et essaya de se calmer, mais ses larmes redoublèrent d'intensité.

— Qu'est ce q-qui se p-passe ?

— Je suis désolé... Je ne voulais pas, c'est juste... Merci, je... bredouilla Scott.

— Je ne suis pas venue là pour te juger, ok ? Ne t'empêche pas de pleurer, il faut extorisier...

— Jack... Tu sais, on... On ne peut rien faire...

— Bien sûr que si, et on va faire quelque chose, je te le promets.

« Comment j'ai bien pu le détester ? »

— Merci, murmura Scott. Merci.

— J'organise une fête demain, chez moi, dit brusquement Charlie, sans savoir pourquoi, car c'était complètement faux. Tu veux venir ? C'est de seize à vingt heures.

— Euh... Ok, répondit le jeune homme, pris au dépourvu. Enfin, ça dépend, il y aura qui ?

— Emy, toi et moi. Un petit comité, une petite soirée, rien d'incroyable, sans mes cousins, ma mère, mon frère et mon oncle... Juste entre nous, tu vois ?

— D'accord...

— Cool. À demain, dans ce cas.

— À demain, Charlie.

L'adolescente eut un sourire en entendant son prénom, puis quitta le petit appartement. Elle avait réussi à gagner la confiance de Scott, ce n'était qu'un pas de plus dans la lutte contre son harcèlement.

•••
Hey tout le monde !
Comment allez-vous ?

Dans ce chapitre, on découvre une nouvelle facette de la personnalité de Scott : il a un côté garçon fragile et brisé... Qu'en avez-vous pensé ?

Et le chapitre en général, il vous a plu ?

Pensez-vous que Charlie a bien fait de donner sa chance à Scott ?

Quelle va être la réaction de sa mère face à l'annonce de cette soirée, à votre avis ?

En tout cas, attendez vous à un rapprochement dans le chapitre 9 jeudi prochain...;)

Je suis vraiment contente, Sorry avance bien !

Kiss,
Luciole

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