Depuis le début de ces péripéties, nous ne faisions que nous concentrer sur le point de vue de nos protagonistes tentant l'impossible, de leurs amis essayant de les ramener, d'un être brisé cherchant à être aimé.

Mais sommes-nous déjà passés de l'autre côté du champ de bataille ? Le côté où le prince de la négativité règne en maître, entouré de larbins plus ou moins dévoués aux tâches sordides et cruelles qu'il leur confie. Le côté où Mary y a passé sa captivité, torturée entre les mains de ces crapules, qui lui racontaient chaque jour des horreurs sur ce qui arriverait à son ami, et plus encore. Le côté où Fallen avait cru trouvé une nouvelle famille dont elle avait profité un certain temps au prix de son intégrité et qui malgré tout en fût rayée.

Le côté où Nightmare attendait, assis nonchalamment sur sa chaise, nos héros pour leur bataille finale.

Le tentaculaire ne semblait ni angoissé ni en colère ni même inquiet. Il semblait surtout attendre patiemment. Comme un patron attendrait les candidats pour un nouve emploi pour tous les recaler de la plus humiliante des manières. Comme un client attendrait son plat pour le jeter à la face du chef. C'était ce genre de patience, le genre indiquant qu'il se réglerait de la suite.

Ses pensées vagabondaient de suite en suite depuis le début de cette histoire. Comme élément déclencheur, le vol de la fiole et l'enlèvement de Mary. L'idée de base était juste d'emmener la fiole de sorte à occuper les Star Sanses pour pouvoir saccager un univers ou deux. Mais en voyant débarquer ces deux humains semblant venir d'ailleurs, une germe pourrie d'idée sembla fleurir dans le crâne du prince de la négativité. La rapt de son amie eut l'effet désiré sur le pauvre humain. Le forcer à devenir plus fort, à pousser sa rage et son désespoir au point qu'il serait capable de tuer pour elle.

La tuer devant lui et s'enfuir avec l'âme avait attiser ses sentiments en lui dont se délectait le roi cauchemardesque. Il voulait voir jusqu'où ces émotions et sentiments pourraient aller. Ce plan ne pouvait que bien se dérouler après sa fuite du carnage au Pjs Daycare. Puis il s'est rendu compte que ce fuyard avait réussit à la reprendre. Tant pis, cela repoussera l'inévitable. Il a dû mettre sur le terrain une récemment arrivée pour aller la récupérer et peut-être mettre un peu de bazar, pourquoi pas.

En l'évoquant, Nightmare s'arrêta dessus. Quel gâchis de temps il a utilisé pour tenter la former pour qu'au final elle ne soit que bonne à jeter. Il se souvient encore de la première fois qu'il la vu. Elle était facile à repérer, autant de sentiments négatifs venant d'un univers relativement neutre voire positif. Elle fut sa porte d'accès. Quand il avait vu son visage pleins de larmes, il n'avait put s'empêcher de glousser. Les créatures perdent vraiment leur temps à pleurer pour tout et pour rien. Néanmoins, il savait qu'il pourrait tirer quelque chose de tout ce désespoir que ressent cette pauvre âme en perdition.

Jouer sur les mots, prendre un ton professionnel pour faire mine que son interlocuteur en valait le coup, promettre quelque chose de mieux. Telle était ses méthodes pour gagner du monde à sa cause. Mais il voyait qu'elle désirait tout autre chose. Un foyer aimant. Une famille qui l'aimerait et ne l'oublierait pas. Elle promettait qu'elle serait irréprochable et qu'elle ne se plaindrait jamais, qu'elle se contenterait de tout tant qu'on l'aimerait et qu'on ne la laisserait pas seule.

«Je ne veux plus être seule.»

À l'entente de ses mots, un rictus mauvais émergeait déjà sur son visage. Voilà son moyen de pression.

Après l'avoir amené dans son repère et l'avoir présenté aux "membres de sa famille", il avait pris son subordonnée à part dans son bureau. À peine la porte refermée que le tueur s'exclamait déjà :

- Boss, pourquoi avoir rapporté une humaine ou qu'importe est cette chose !

Le rictus déjà présent sur son visage squelettique s'agrandissait de plus belle.

- Un nouveau jouet pour vous, voilà ce que c'est.

Les premiers jours, elle restée cloîtrée dans sa chambre, saluant poliment tous ceux qui passaient à proximité, ce à quoi ils répondaient par un grognement ou un regard, ou parfois une insulte ou un petit surnom. Grisette... C'est drôle. Il n'avait jamais entendu quelqu'un l'appeler par son surnom sauf ce matin quand Killer était revenu, ayant fait son rapport et déclarant que "Grisette" avait déposé sa démission.

Démission... Il pensait lui avoir retiré cette idée de la tête après cette nuit-là. Emmenée devant le théâtre d'une vie qui continuait sans elle, une vie qu'elle pouvait arrêter par son ordre. Après cela, elle était devenue une vraie machine à tuer obéissante, qui exécutait sans discussion la moindre mission sans poser de questions. Evidemment, il est arrivé qu'elle revienne bredouille de quelques unes, mais... Il ne put s'empêcher de rire. Ces punitions étaient ses préférées. L'entendre hurler à pleins poumons l'amusait et il fut presque déçu de la voir réussir ses tâches par peur de revivre ceci. Vraiment dommage, son désespoir était exquis...

Et enfin, on en arrive à maintenant. Fallen disparue, l'âme vagabondant au loin... Tant de complications pour juste amener ténèbres et désespoir. Désespoir. Voilà un mot répété tout le long de ce chapitre. Un mot et un sentiment qui plane juste au dessus de nous. Un marécage puant dont on ne voit pas la sortie, où on pateauge jusqu'à l'épuisement, puis qu'on se laisse couler et avaler par les abysses sombres et gluantes. Ce désespoir là. C'était ça, ce qu'il voulait leur offrir.

Il se leva enfin, faisant craquer ses articulations. Traînant ses longues appendices sur le sol, il descendait bas, encore plus bas, toujours plus bas. Dans les cachots les plus sombres et inhospitaliers du château. Puis il arriva devant. Un coffre aux parures et écritures dorés, enchainé par des chaînes noires et maintenues ensemble par un cadenas. De la lumière émanait doucement et faiblement du contenu. Il semblait vibrer, respirer doucement, comme un être somnolent.

Voilà donc ce que ces humains veulent venir chercher. La clé de leur aventure qui marquera la fin de cette épopée. Le prince du désespoir ne put s'empêcher d'éprouver un certain sentiments à leur égard. De la fausse compassion face à leur désir si grand de liberté ? De la pitié face à leurs efforts vains ? On ne sait pas vraiment. Peut-être un mélange des deux, peut-être aucun, peut-être autre chose.

L'antagoniste tentaculaire finit par lâcher un profond soupir, et finit par laisser traîner lentement ses longues et gluantes appendices. Elles s'approchaient lentement du couvercle, entourant les sombres chaînes, les serrant de plus en plus fort. Assez pour pouvoir rompre un bras humain. On pouvait presque croire que le coffre retenait son souffle, qu'une palinte pouvait s'échapper dune l'ouverture et se muer soudainement en un véritable chant morbide de douleur insoutenable qui pouvait rendre fou.

On croirait presque que Nightmare était en train de lui tordre et lui briser le bras.

Les chaînes finirent par céder à la douleur. Elle reprit son souffle lentement, encore sonnée. Elle n'osait plus bouger de peur qu'il recommence. De la sueur perlait sur son front, ses pupilles se réduisaient à des minuscules ronds, ses cernes étaient marquées plus que jamais et...

Pardonnez-moi, je m'égare.

Les chaînes finirent par céder à la force. Elles tombèrent, elles et le cadenas. L'un des tentacules se glissa dans la fente entre le couvercle et le coffre, et l'extrémité disparut, loin.

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1259 mots

Hey !

Comment ça, je n'ai posté aucun signe de vie depuis des mois !? Pas du tout, ça doit faire....

*regarde son calendrier*

....

D'accord, j'ai une très bonne raison pour mon absence !

すごい !

Oui, j'apprends le japonais, première raison ! UwU

Ensuite, je teavaille que plusieurs oc et illustrations ainsi que sur d'autres réseaux.

Et enfin, parce que brevet et que je n'ai pas souvent l'inspiration pour écrire !

De plus, je suis en train de travailler sur une autre fanfic basé sur

❄Mary❄️

Après avoir vu qu'elle avait fait un let's play sur Hogwart Legacy !

J'essaie d'être plus actif.ve !

On se voit au prochain chapitre !

Bye !