PDV Oralie

Allongé sur le dos à même le sol de ma cellule, je demeure les yeux clos me concentrant sur ma respiration qui se faisait par moment hésitante. Le moindre petit geste me fait subir une douleur épouvantable. Je ne sais depuis combien de jours je suis ici. Dans tous les cas, cela fait un long moment qu'ils ne sont pas venus me voir. Pour me donner à boire ou à manger ou encore pour me torturer. J'entends des pas. En parlant du loup, les revoilà. J'entends la lourde porte s'ouvrir.

- Debout ! ordonne une voix que je ne connais pas.

Je ne bouge pas d'un pouce restant inerte.

- Debout ! S'écrit-il en me donnant un violent coup de pied qui me fait crier de douleur. Je me redresse chancelante. Il me pousse, je manque de chuter.

- Avance !

Deux invisibles m'empoignent par les épaules et m'entraînent dans un couloir. La lumière, bien que faible, m'éblouit, cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas vu. Un million de questions se bousculent dans ma tête mais je demeure silencieuse. Ils n'aiment pas les questions et mon but est quand même de rester en vie. On passe dans une sorte de couloir recouvert d'ossements, l'odeur me donne des hauts de cœur. Où m'emmènent-ils ? Chaque pas est pour moi est une aiguille qui s'enfonce dans ma chair. Pas une petite aiguille.

Je manque de m'écrouler à plusieurs reprises. On passe à travers une sorte de mur déguisé avant de continuer dans un couloir beaucoup plus étroit. Un autre invisible apparaît et ouvre une lourde porte, les deux invisibles me poussent, je m'écroule au sol. Ils referment la porte.

Je me redresse avec difficulté. Une cellule, beaucoup plus petite, beaucoup plus froide. Il y a une chaise et une table au beau milieu.

Je me redresse et d'un pas chancelant je m'avance vers cette dernière. La porte s'ouvrit avec fracas, je reconnais alors Fintan. Que me veut-il encore ? Il est suivi d'un elfe blond. Et deux autres femmes avec leurs capuches, m'empêchent de les voir. Mais ces dernières s'approchent de moi et m'obligent à m'asseoir sur la chaise m'attachant de nouveau. Fintan eut un grand sourire et ordonna à son homme de main quelque chose. Ce dernier vient se placer derrière moi.

- Nous allons voir si vous allez résister à une autre forme de torture. Gethen ?

- Avec plaisir.

Je sens ses doigts glacés sur mes tempes. Je suis saisie de peur. Il est télépathe. Je renforce ma barrière mentale. Je sens sa présence dans ma tête, je le sens forcer mon esprit. Il tient bon et n'abandonne pas. Après de longues minutes, il parvient à ses fins, trop épuisée j'ai abandonné. Je cache alors les souvenirs importants, notamment ceux concernant ma fille et le cygne noir.

Je le sens fouiller mon esprit c'est douloureux, je n'ai aucune force pour le protéger entièrement. Des images me parviennent alors.

Je me retrouve comme absorbé par mon propre esprit. Tout autour de moi brûle, un feu ardent et violent. Les murs s'affaissent autour de moi.

- Oralie ! Oralie, où es tu mon amour ? hurle une voix.

- Kenric, Kenric ! Je suis ici ! m'écriais- je.

Je le vois, là au milieu des flammes, blessé. Horrifier je m'approche de lui.

- Kenric !

- N'avance pas plus Oralie !

Mon corps s'immobilise alors.

- Va t-en ! m'ordonne-t-il.

- Non ! Non ! Je ne peux pas te laisser ici !

Le plafond émet un craquement bruyant. Je le vois alors commencé à s'effondrer ce dernier.

- Kenric ! Je t'en prie !

Les flammes deviennent davantage virulentes. Mes poumons me font mal. Kenric disparut dans les flammes. J'hurle de douleur. La réalité revient lorsque Gethen rompt son contact. Mon souffle est haletant, j'ai mal, mon cœur bat si vite que ce dernier pourrait sortir de ma poitrine. Je tremble, les larmes inondent mes joues, je baisse la tête.

- L'amour vous portera toujours préjudice, votre majesté. Dit Fintan en riant.

- Vous êtes des monstres. murmurais-je.

Je sais que cette image était fausse. Mais elle passe en boucle dans mon esprit. Le pyrokinésiste s'approche de moi et vient caresser ma joue.

- Je sais. dit-il en me frappant. La gifle est violente, mais je ne te permet pas de dire cela.