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Mine



Angel se rongeait les ongles. Elle était arrivée devant la porte de l'hôpital et attendait Yunho. Les médecins lui avaient donné une semaine pour réfléchir avant l'IVG. Elle pensait pourtant que sa décision était ferme. Elle n'allait pas garder un enfant qui n'avait pas été mûrement décidé par les deux parents. C'était hors de question.
Pourtant, depuis une semaine, ses sens étaient exacerbés. Elle croisait régulièrement des futures mamans, le ventre rond, et Angel se projetait à aller au bout de cette grossesse. Elle en rêvait la nuit. Tout tournait autour de ce bébé. Elle s'imaginait même le sentir bouger quand elle se concentrait. Elle savait que c'était tout à fait impossible, pas à ce stade de la grossesse.

Elle marchait nerveusement de long en large devant la porte d'entrée, quand elle vit Yunho s'approcher. Il avait quitté son enseignement de Taekwondo un peu plus tôt, laissant la responsabilité des enfants à un stagiaire qui était venu. Il arriva et la serra dans ses bras pour la réconforter.
Il ne lui avait évidemment jamais parlé de ce qui s'était passé une semaine plus tôt, quand Jaejoong était venu lui rendre visite. Il avait tenté de rappeler son ami mais ce dernier n'avait plus jamais répondu à ses appels. Et plus les jours passaient, plus le cœur de Yunho s'émiettait. Jaejoong avait-il vraiment fait un trait sur lui ?

Trop de problèmes se bousculèrent dans sa tête. Il devait régler les choses, les unes après les autres. Et en premier lieu, accompagner Angel dans cette épreuve qui était énorme. Il en avait conscience. Mais à l'idée que tout serait fini, une fois sorti de l'hôpital, il pourrait réfléchir plus posément à la suite. Peut-être avouer à sa copine qu'il avait des sentiments très profonds pour elle, mais plus de l'ordre de l'amical que de l'amour. Lui dire qu'il avait toujours été amoureux de Jaejoong.

— Comment ça va ? Demanda-t-il maladroitement.

Angel ne répondit pas, mais ses yeux se remplirent de larmes. Comment ça pouvait aller ? Bien sûr que ça n'allait pas. Yunho resserra plus fort son étreinte et se sentit misérable. Comment pouvait-il penser à la quitter alors qu'elle était dans cet état-là ? Il ne voulait pas lui faire de mal. Elle ne méritait pas ça. Pas du tout. Il caressa ses longs cheveux blonds soyeux. Il ne savait pas quoi dire, et Angel ne semblait pas bouger pour entrer à l'hôpital. Il attendit de longues, très longues minutes.

— On n'y va pas, finit-elle par déclarer.

Yunho se prit cette phrase comme une claque dans la figure.

— Comment ça ?

— Je le garde. Pardon, Yun. Je suis désolée. Mais je le garde. Je ne t'obligerai à rien, mais je peux pas m'y résoudre.

Les jambes de Yunho flanchèrent, il se retint au mur. Angel voulait garder le bébé. Et que pouvait-il dire ? Elle lui en avait parlé bien en amont et il avait répondu qu'il se plierait à sa volonté à elle. Pourtant, sa tête lui tournait, et il croyait perdre connaissance.

— Je... je...

Angel savait qu'il n'était pas prêt à recevoir une telle annonce, mais elle n'avait pas su comment faire autrement. Jusqu'à la veille, elle s'était persuadée que l'interruption de grossesse restait la meilleure chose à faire dans sa situation. Elle baissa la tête, les larmes roulèrent au sol et mouillèrent ses petites chaussures en toile.

— Pardon, Yun. Vraiment. Je peux pas faire autrement. Je te promets que je te demanderai rien. Je me débrouillerai. Même si tu veux partir, même si tu veux me quitter à cause de ça. Je comprendrai, je...

— ARRÊTE DE DIRE N'IMPORTE QUOI !

Angel fut surprise et se blottit dans ses bras. Elle se sentit soulagée. Yunho avait réagi spontanément. Il avait dit qu'il ne l'abandonnerait pas. Du moins, c'est ainsi qu'elle avait interprété les paroles de son copain.

— On rentre ? Finit-elle par proposer.

Yunho prit la main d'Angel comme un automate et fit la marche jusqu'à la maison sans un mot. Il avait pensé que les choses allaient se simplifier, qu'il pourrait gentiment éconduire cette douce femme et lui avouer son homosexualité, mais les choses avaient tourné autrement. Impossible maintenant de faire marche arrière, alors il se mura dans le silence. C'était plus simple. Ne rien dire. Attendre. Enfouir. Enterrer. Passer à autre chose.

Il sentait la chaleur des doigts d'Angel entre les siens. Et il pensait à Jaejoong. Jaejoong qui avait à nouveau disparu, comme une habitude. Alors, ne serait-ce pas mieux de tout oublier et de rester auprès d'Angel et du bébé. C'était aussi le sien après tout. Cette idée lui semblait étrange. Il allait être papa.

Angel n'habitait pas encore avec lui, même si elle passait une grande partie de son temps chez lui. Cela allait changer maintenant. Y aurait-il assez de place dans le petit appartement du garçon ? Est-ce que son salaire serait suffisant ? Non, bien sûr que non. Il devait trouver un deuxième travail, un appartement plus grand. Peut-être même abandonner le scooter pour passer son permis de conduire et acheter une voiture. Devenir... responsable. Mener une vie que ses parents auraient voulu qu'il mène.

Il se remit à penser à ses parents. Cela faisait plusieurs années qu'ils avaient coupé les ponts, quand Yunho avait déclaré vouloir être prof de Taekwondo, plutôt que de poursuivre des études méritoires comme ingénieur, avocat ou médecin. Leur seul fils, sur qui ils avaient tout parié, avec une carrière brillante, s'était mis en tête d'être un petit prof d'arts martiaux, dans une salle miteuse pour des gosses dont les parents trimaient pour survivre. Une fois sur deux, ils ne pouvaient pas payer les cours, et Yunho leur souriait en répondant simplement que ce n'était pas grave. Alors forcément, il ne vivait pas richement, mais il s'en fichait. Sauf qu'il n'était pas à la hauteur des espérances de ses parents. De ça aussi, il s'en fichait. Il avait préféré ne plus aller les voir pour subir leurs remontrances, et continuer à mener sa vie. Qu'en serait-il à présent ? Pourrait-il revenir la tête haute ? Annoncer qu'il va se marier et avoir un enfant ? Puisque c'était bien la suite logique qui se profilait. Faire une croix sur Jaejoong, ne pas abandonner Angel et leur enfant, se ranger. Il soupira. Il se résigna. La vie n'était pas forcément une partie plaisir. Absolument pas.

Jaejoong passait ses soirées à la salle de boxe, à frapper dans un punching-ball. Il voulait retrouver la force qu'il avait perdu pendant ses années d'enfermement. Un bonnet vissé sur la tête, il arborait sur son torse, un tatouage qu'il venait de se faire. "Deferto Neminem" calligraphié sur son pectoral gauche. "N'accuse aucun homme". Il avait fait de cette citation d'Hamlet, son mantra. Il frappa d'autant plus fort qu'il repensa à sa vie gâchée. Il ne voulait plus penser à Yunho, mais pourtant, il n'y avait que lui dans sa tête. Trois mois étaient passés. Trois longs mois depuis le moment où il s'était décidé à sortir complètement de la vie de celui qu'il aimait. Il  avait fini par bloquer les appels qu'il recevait. Il allait être papa. C'était lui qui le lui avait dit. Et malgré tout, il l'avait embrassé. Et il le rappelait. Jaejoong se dit qu'il devait faire preuve de maturité et que c'était de sa responsabilité d'arrêter une histoire qui n'avait pas encore commencé entre eux. Il s'était fait violence, et cela lui faisait encore mal. Alors il tapait, tapait encore plus fort dans ce punching-ball.

Il n'avait pas encore trouvé de travail. Son casier judiciaire le poursuivait. Il avait travaillé deux semaines dans une petite épicerie, pas très loin de chez lui. Mais quand la patronne apprit qu'il avait été en prison, elle prit peur et le vira sur le champ. Il avait beau dire qu'il avait purgé sa peine et qu'il n'y avait rien à craindre, Elle n'avait rien voulu entendre. Il parcourait les petites annonces, en déposait aussi. Homme à tout faire, ménage, petite bricolage, tonte de pelouse. Sa mère avait ri. On ne tond pas la pelouse en plein hiver. Effectivement, ça ne donnait rien.

En sortant de la salle, ce soir-là, il passa devant le café dans lequel il avait l'habitude de prendre un macchiato. L'établissement était fermé, il soupira. Une feuille était accrochée sur la porte en verre. "Recherche serveur. Nous contacter."

— Oh !

Jaejoong était surpris et entrevoyait une possibilité de travailler dans un établissement, avec un revenu stable et sûr. Il se dit qu'il reviendrait dès le lendemain pour se proposer. Ce qu'il fit.

Il fut reçu par le patron qu'il connaissait de vu. Accepté sans même avoir d'expérience, il devait commencer le soir même. Jaejoong eut juste le temps de rentrer annoncer la bonne nouvelle à sa maman, et passer un vêtement confortable.

En arrivant sur son lieu de travail, il comprit pourquoi il avait été si vite embauché. L'autre serveur était en train de rendre son tablier. Une crise venait certainement de passer, et Jaejoong capta quelques mots. Salaire bas, travail d'esclave, surexploitation. Le patron gueulait qu'il n'avait qu'à se casser aussi, si ça lui chantait, qu'il retrouverait des salariés bien mieux que lui. Jaejoong grinça des dents. Rapidement, il prit son poste et accomplit les tâches qu'on lui ordonnait sans trop redire quoique ce soit.

Les semaines passèrent. La salle de sport la journée, le café le soir. L'ambiance mauvaise, mais le sourire aux lèvres pour servir les clients, Jaejoong était toujours à son poste, se disant qu'après tout, ce boulot lui donnait au moins de quoi aider sa mère et sa pauvre retraite. C'était devenu sa seule motivation. Il ne regardait personne, ne voulait être avec personne. Pas d'amis, pas de sortie. A quoi bon. Il ne buvait même pas d'alcool.

Ce soir-là, il était rentré un peu plus tôt que prévu. Le froid pinçant et glaçant de l'hiver était à son comble. Il était emmitouflé dans sa grosse doudoune, son bonnet rabattu jusque sur ses sourcils, son col sur sa bouche, il courut pour attraper le bus qui était à l'arrêt.

En entrant chez lui, il trouva sa mère pelotonner dans une grosse couverture devant un drama historique. Le train-train, presque la routine. Elle s'étonnait presque chaque soir de voir son garçon rentrer chez elle. Mais il lui avait tellement manqué, qu'elle n'avait pas vraiment envie que Jaejoong prenne son propre appartement.

— A quoi bon, de toutes façons, lui avait rétorqué ce dernier quand elle avait abordé ce sujet de conversation. On n'est pas bien tous les deux ? Je te dérange.

Elle avait secoué la tête. Bien sûr que non, il ne la dérangeait pas. Elle avait plutôt la crainte que s'il était autant casanier, c'est parce qu'il vivait avec sa mère. Il avait rigolé, et elle s'était émerveillée de son sourire lumineux. Pourtant, elle n'était pas idiote. Elle voyait bien au fond de ses yeux, une lueur de tristesse. Quelque chose qui n'avait pas guéri.

Il s'approcha d'elle, et comme à son habitude, lui embrassa le front.

— Je te ramène le thé chaud ? Demanda-t-il.

— Je veux bien, s'il te plaît.

Rien n'avait jamais changé. La même routine, le même accueil, les mêmes gestes. Jaejoong s'assit en tailleur près de sa mère après avoir ramené le thé qu'elle servit.

Ils s'endormirent, comme toutes les nuits, l'un à côté de l'autre sur les matelas en mousse du salon. Mais cette nuit-là, le jeune homme eut un pressentiment, et se réveilla en sursaut.

— Maman ?

Il étendit son bras et ne trouva pas le corps endormi de sa mère près de lui. Il mit quelques secondes à réaliser l'absence de la vieille femme.

— Maman ! Appela-t-il plus fort.

Un bruit de toux résonna de la salle de bain. Il se leva, et colla son oreille à la porte en bois de la petite pièce.

— Maman, tu es là ? Tout va bien ?

Elle ne répondait pas, mais toussait de plus en plus fort comme si elle allait s'étouffer. Jaejoong s'affola.

— Je vais rentrer, maman ! La prévint-il en actionnant la poignée.

La porte s'ouvrit sur le coup, et il retrouva sa mère assise, le dos appuyé au rebord de la baignoire, avec un mouchoir rempli de sang dans sa main.

— MAMAN !!

Il avait crié et s'était précipité sur elle. Elle se mit à nouveau à tousser à ce moment-là, et cracha encore du sang. Affolé, Jaejoong appela une ambulance.

Aux urgences, les médecins retrouvèrent le dossier de cette femme. Les bras de Jaejoong lui en tombèrent. Sa mère était gravement malade depuis plusieurs mois, mais elle avait caché à son fils son cancer du larynx. Il tremblait. De froid. De peur. De tristesse. Il sortit en titubant de l'hôpital, après s'être assuré que sa mère serait soignée, et se réfugia dans le premier bar encore ouvert à cette heure.

Pour la première fois de sa vie, il commanda un verre d'alcool très fort, qu'il but cul sec. Persuadé que ce qu'ils disaient dans les dramas était vrai : l'alcool fait oublier les soucis. Mais, à priori un seul verre ne suffisait pas, alors il prit une bouteille. Puis une suivante, et une troisième. Sa tête lui faisait mal, terriblement mal. Il croisa les bras sur la table et posa sa tête dessus. Ses problèmes étaient toujours là. Yunho qui devenait papa. Sa maman gravement malade. Son boulot de merde. Quelle vie !


Dans la chambre éclairée par seulement la lumière de la pleine lune, Angel n'arrivait pas à dormir. Elle regardait le visage de son homme qui était assoupi et semblait avoir rejoint Morphée profondément, elle l'enviait. Pour elle, les nuits étaient devenues synonyme de cauchemars. Chercher le sommeil pendant des heures, lutter pour réussir à dormir et se débarrasser des inquiétudes et appréhensions de l'avenir. Soudain, elle sursauta.

Quelqu'un appelait Yunho sur son téléphone et la sonnerie faisait un bruit strident. Il était deux heures du matin. Qui pouvait bien appeler à cette heure-ci ? Elle attrapa le téléphone de son copain et vit un numéro non enregistré dans le répertoire. Elle hésita à répondre, mais elle se douta que Yunho n'aurait pas apprécié et elle prit la décision de le réveiller doucement.

— Yun... Yun...

Il grommela et se tourna dos à elle.

— Yun, ton téléphone sonne en continu depuis tout à l'heure, c'est peut-être urgent ?

Il ouvrit à moitié son œil.

— Hein ? Grogna-t-il complètement ensommeillé.

Elle lui tendit son téléphone qui continuait sa mélodie lancinante. Il l'attrapa sans regarder l'écran, décrocha et posa le téléphone sur son oreille.

— Désolée de vous déranger, murmura une voix féminine au bout du fil. Il y a quelqu'un à notre bar. Il a beaucoup bu, et il a l'air de dormir. Mais nous devons fermer... Vous êtes le premier numéro que nous avons trouvé dans son répertoire.

Yunho se redressa en se frottant la tête. Qui cela pouvait être ? Changmin ? Yoochun ? Ce n'était certainement pas Junsu, c'était bien le plus sage des trois. Il soupira et regarda Angel en répondant à la serveuse à l'autre bout.

— Envoyez-moi l'adresse par texto, j'arrive.

Il raccrocha et s'habilla à la va-vite. Il attrapa les clés du scooter d'Angel dans les clés.

— Je te l'emprunte, j'en ai pas pour longtemps. Je reviens vite, rendors-toi.

La jeune fille se coucha en pensant que son petit copain était bien gentil. Peut-être même un peu trop serviable. Elle sourit, et finit par s'endormir.

Yunho n'avait pas mis de gants, et sur le scooter, avec le froid, il regretta instantanément. Le bar était à l'autre bout de la ville. Il était persuadé qu'il allait retrouver Changmin ou Yoochun, complètement rond. Quand il entra dans l'établissement et que la serveuse lui pointa la personne blonde avachie sur le comptoir, son cœur fit un bond. Ce n'était évidemment aucun de ses trois amis, mais Jaejoong. Il s'immobilisa quelques secondes avant d'aller vers son ami, remercier la serveuse et tenter de le réveiller. Il l'attrapa par le bras, et le soutint pour sortir difficilement de l'endroit. Jaejoong eut un sursaut et se réveilla dans les bras de Yunho.

— Qu'est-ce qui se passe ? Grogna-t-il la bouche pâteuse avec un mal de crâne à s'exploser la tête contre les murs.

— T'es saoule, je te ramène chez toi.

Jaejoong plissa ses yeux pour tenter de remettre ses idées au clair sans succès.

— Yunho ?

Yunho ne répondit pas et lui tendit le deuxième casque de scooter. Jaejoong observa l'objet avec un certain dégoût.

— Je peux pas entrer ma tête là-dedans, murmura-t-il, imagine qu'elle explose à l'intérieur, y aura du sang partout. Tu sais comment c'est dur à nettoyer le sang ? Non, tu sais pas, toi. Le sang, pour le nettoyer, c'est très chiant, ça part pas facilement, et...

— Tais-toi et mets le casque. Donne-moi ton adresse que je te ramène chez toi. Dépêche-toi.

Jaejoong avait fini par obéir et Yunho s'était arrêté devant chez lui, un pied au sol, attendant que le jeune homme descende du scooter. Après de longues secondes immobile, Yunho se retourna.

— Tu ne descends pas ?

Le blond ne répondit pas. Yunho poussa un grand soupire, descendit de l'engin et tendit sa main à Jaejoong.

— Tu es encore saoule ?

L'autre haussa les épaules. Puis il prit la main de son camarade.

— Pourquoi tu es venu ?

— Parce que la serveuse m'a appelé. Elle a trouvé mon numéro dans ton téléphone. A priori, je suis le dernier numéro que tu as composé.

Jaejoong rougit. Il l'avait effectivement numéroté sans jamais l'appeler. Juste par nostalgie. Juste pour voir le prénom de Yunho s'afficher sur son téléphone.

— Tu pourras rentrer seul, ou je t'accompagne ? Demanda Yunho.

Mais Jaejoong fit deux pas avant de vomir sur le trottoir. Son ami se précipita vers lui, pour le soutenir. Il le laissa finir de rejeter tout cet alcool, et lui demanda ses clés. Yunho pénétra dans le petit appartement, suivit par Jaejoong qui se remettait.

— Tu veux boire quelque chose ? Proposa-t-il. Maintenant que t'es là ?

Yunho hésita, il voulait lui poser mille questions. Il lui en voulait.

— Non, répondit-il finalement. Il est très tard.

— D'a...d'accord, capitula Jaejoong qui enleva ses chaussures et sa veste en réajustant la couette sur le matelas toujours au sol.

Il s'attendait à ce que Yunho s'en aille. Il ne savait pas non plus comment se comporter avec lui. Il savait qu'il avait été rude, et qu'il s'y était très mal pris. Il se coucha. Yunho ne bougea toujours pas.

— Comment... Comment va ta petite amie ? Murmura-t-il.

Le joli brun l'observa, de loin. Pris entre son désir de le rejoindre et celui de lui faire sentir sa colère.

— Pourquoi tu ne répondais pas à mes appels ?

La voix de Yunho était empreinte de tristesse.

— Tu as ta vie, maintenant Yunho. Tu vas être papa. Tu as une femme. Et, je ne voulais pas être de trop.

Ils se regardèrent un long moment en silence. C'était donc pour cette raison que Jaejoong l'avait ignoré. Pour qu'il puisse faire sa vie sans penser au passé. Il se rapprocha de lui, et s'assit sur le matelas. Il n'y avait rien à dire. Il rassembla ses genoux contre sa poitrine et les prit dans ses bras. Jaejoong se redressa et s'assit près de lui.

— Pardon, Yun, j'aurais pas dû m'y prendre comme ça.

— Mais tu pensais quand même à moi, n'est-ce pas ? Sinon, comment expliques-tu que mon numéro était le dernier composé ? Tu m'as jamais appelé.

Jaejoong sourit.

— Oui. C'est vrai.

Il lui attrapa le bras.

— On peut mettre ça sur le compte de l'alcool, juste pour ce soir ? Questionna Jaejoong.

— De quoi, tu parles ?

Le blond l'attrapa par la nuque et l'embrassa sensuellement. Yunho frissonna. Il en voulait encore. Ce genre de baiser qui faisait monter en lui une envie d'encore plus, de partage, de tendresse. Ces baisers qu'il ne connaissait que très peu. Seulement ceux échangés avec Jaejoong. Il soupira d'aise dans ce baiser et spontanément Yunho se mit à caresser la hanche de son pair.

— Si tu continues comme ça, Yun, je ne sais pas si je vais pouvoir me retenir...

Yunho eut une rapide pensée pour Angel, mais le désir fut trop fort et le moment trop bon pour s'encombrer de pensées. Cette fois, ce fut lui qui donna le baiser. Doucement, en faisant basculer Jaejoong, couché sur son matelas, il s'était lové dans ses bras. Ils s'embrassèrent longtemps. Très longtemps. Pour retrouver des sensations jamais égalées. Les larmes roulèrent le long des joues de Jaejoong qui se sentait à la fois heureux et coupable de ce qui se faisait. Les souffles devenaient courts, et le désir réchauffait leurs cœurs et leurs corps. Ils savaient l'un comme l'autre que la suite était inévitable.

— Je t'aime, murmura Jaejoong dans un souffle.

Yunho ferma les yeux. Il crevait d'envie de répondre que lui aussi, mais il n'y arrivait pas. Les mots ne passèrent pas ses lèvres. Et pourtant, son cœur hurlait son amour pour cet homme, son désir, son envie de tout plaquer pour être avec lui.

Les doigts fins du blond se baladèrent parmi les épis bruns de Yunho, il savoura le soyeux de ses cheveux. Si seulement il pouvait faire ça indéfiniment. Mais en le regardant, il le savait : cet homme n'était pas à lui. Pourtant, ce soir-là, il voulait le posséder. Même une petite heure. C'était suffisant. Il le voulait pour lui. Rien qu'à lui.

Avec tact, Yunho retira le pull et le t-shirt de Jaejoong. Ses yeux se posèrent sur le tatouage.

— Oh ? Fit-il étonné, en retraçant la calligraphie de ses doigts.

En frôlant de si près le mamelon de cet homme, l'excitation monta en flèche autant pour l'un que pour l'autre. Pris d'une impulsion qu'il ne put expliquer, Yunho posa sa bouche sur le petit bout de chair rosé. Un imperceptible gémissement sortit de la bouche de Jaejoong qui continuait à caresser les cheveux de son partenaire.

Les sensations se démultiplièrent quand Yunho s'amusa à mordiller doucement cette partie si sensible. Les ongles de Jaejoong s'enfoncèrent avec délicatesse dans le cou de son ami.

— Encore, gémit-il.

La danse commença sûrement à ce moment-là. Leurs entrejambes, l'une contre l'autre, s'écrasant mutuellement, faisant ressentir à chacun leur érection grossissante. La chaleur incroyable qu'ils dégageaient, les déshabillements qui laissaient apparaître leurs deux corps nus, les petits bruissements de leur étreinte qui augmentaient leurs tumescences respectives.

— Tu... Tu es sûr ? Demanda soudainement Yunho, pris de panique. J'ai vraiment envie de toi, Jae, mais j'ai peur.

— Que je parte encore une fois ?

Yunho hocha la tête. Jaejoong lui caressa les joues avant de l'embrasser furtivement sur ses lèvres.

— Est-ce que toi, tu es sûr de ce que tu es en train de faire ? Tu ne vas pas regretter ? Lui demanda-t-il en guise de réponse.

— Bien sûr que je vais regretter, bien sûr que je vais culpabiliser... Mais... Jae... Je... je...

Les mots ne sortaient pas. C'était trop compliqué. Trop lourd. Trop dur. Comme pour le torturer d'avantage, Jaejoong attendait qu'il finisse sa phrase. Comme rien ne venait il dit simplement :

— D'accord. Faisons l'amour et réfléchissons plus tard, hum ?

Yunho embrassa alors presque violement le jeune homme devant lui, et saisit entre ses doigts, la verge de son partenaire. Il ne voulait pas penser. Jaejoong avait raison. Qu'ils fassent l'amour, ils auraient le temps après de prendre les décisions qu'il faut. Sous le soupirement d'aise du blond, il sourit et se mit à le caresser comme il avait l'habitude de le faire seul. Son sexe était doux comme du velour, et chaque fois que sa main rencontrait son gland dénué du prépuce, il ressentait le plaisir de Jaejoong, et continuait son geste de plus belle. L'envie de le prendre en bouche, de le goûter, l'obsédait. Il murmura :

— Je veux te sucer.

Jaejoong sourit et caressa les épaules de Yunho en lui donnant une petite impulsion vers le bas, pour qu'il se sente libre d'y aller. Mais ce dernier prenait son temps. Bien qu'il fut très curieux et désireux d'avoir en bouche le membre de son partenaire, il voulait goûter le moindre centimètre de sa peau. Ses mamelons, son ventre, ses cuisses. Il voulait s'imprégner de cette odeur qui le rendait fou de désir. Il voulait ne perdre aucune miette. Il branlait toujours le blond en continuant à découvrir de sa bouche, le reste du corps de celui qu'il aimait. Il n'avait jamais été aussi désireux et gourmand pendant ses rapports sexuels avec Angel. Sa propre verge était gonflée de sang, à tel point qu'il se demandait comment cela se faisait-il qu'elle n'explosait pas.

Enfin il posa ses lèvres sur le gland de son amant. Jaejoong trembla de désir. Il était déjà tellement émoustillé par les caresses, qu'il avait peur de jouir une fois que Yunho le prendrait en bouche. Ses mains attrapèrent ses cheveux bruns et Yunho sentit que c'était le bon moment pour goûter entièrement ce sexe qui n'appelait qu'à être soulagé dans la chaleur délicieuse de sa bouche. C'était la première fois, pour lui, qu'il faisait une fellation. Il en avait reçu, et savait ce qui était bon, mais il avait toujours été curieux de cette sensation. Si aux premiers abords, il avait trouvé cela assez étonnant, très rapidement, en entendant les plaintes lascives de Jaejoong, son plaisir s'était décuplé. Les mouvements de va-et-vient le long du membre durci donnaient à Yunho également plus de plaisir. Et il se perdait dans l'envie d'enfoncer encore cette queue délicieuse jusqu'au fond de sa gorge. Jaejoong se cambra et lâcha un "Oh putain !" qui ravit le brun. Il redoubla d'effort.

— Yun ! Yun ! Arrête ! Maugréa le blond entre ses dents. Je vais jouir, bordel...

Mais Yunho fit la sourde oreille. Bizarrement, il se dit que ça ne le dérangerait pas. Il n'avait aucune idée s'il allait ou non apprécier le goût du sperme de son ami, mais il s'en fichait. Il aspirait encore plus fort comme pour lui ordonner d'éjaculer. Mais Jaejoong le retira de lui en l'attrapant par les joues et le ramena près de son visage avant de lui rouler une pelle comme jamais il n'avait donné. On pouvait sentir dans son baiser, l'amour pur qu'il vouait à ce garçon.

— Moi... moi aussi... Moi aussi, je veux te donner du plaisir, bégaya-t-il à peine remis de ses émotions.

— Tu n'as pas idée à quel point tu m'en donnes quand tu es comme ça...

Mais c'était certainement très mal connaître Jaejoong que de vouloir lui tenir tête. Il se redressa et bascula Yunho sur le matelas, face contre matelas. Il avait tout le loisir, à présent, de scruter son dos, le creux de ses reins, et ses fesses rebondies. Le tout comme une œuvre d'art sculptée par des mains expertes. Il caressa du bout de son doigt la colonne vertébrale depuis la nuque jusqu'à la naissance de ses fesses. Sa peau ambrée si douce réveilla en lui des fantasmes qu'il n'aurait jamais soupçonnés. Il recommença son geste de haut en bas, en descendant toujours plus bas sur ses fesses. Encore plus bas. Il prenait plaisir à voir Yunho frémir sous ses doigts. Il évitait l'anus de son partenaire pour l'exciter d'avantage, mais continuait à caresser juste à côté. Il écoutait attentivement ses "hum" sensuels. Puis, avec délicatesse, il déposa un peu de salive à l'entrée qu'il avait titillée longuement. Yunho se cambra sous l'effet mouillé et froid contre son orifice. Jaejoong profita de ce mouvement pour entrer délicatement son doigt. Cela arracha un cri mignon et plein d'excitation de son amant. Il en était ravi et caressa l'intérieur pour le stimuler d'avantage. Il n'aurait jamais imaginé, un jour, prendre autant de plaisir à cette caresse. Yunho avait le visage rougit de plaisir et se sentit bien. Il serrait les draps entre ses poings, il en voulait encore, encore. Jaejoong n'avait pas arrêté de le doigter, mais il l'avait légérement basculé sur le côté pour pouvoir regarder son érection. On aurait dit qu'elle le narguait, alors il décida que lui aussi avant le droit de goûter.

Toujours ce doigt qui caressait l'antre du plaisir de Yunho, la bouche de Jaejoong fonça sur le membre en érection de son amoureux. Une plainte déchira le silence de la nuit. Yunho était au bout de son désir et de son excitation. Ce que Jaejoong lui faisait, personne ne le lui avait fait connaître cela auparavant. C'était quelque chose qui avait un goût sucré et irréel. Lui aussi se sentait proche de la jouissance. Jaejoong fît quelques aller-retour avec sa bouche sur le sexe droit et dur de son partenaire, puis de lui-même, stoppa tout. Peut-être un peu de crainte, de peur. Ou trop d'excitation. Il se remit face à Yunho et le regarda dans les yeux, le cœur battant.

— Tu... tu veux me...

Il ne finit pas sa phrase, ne sachant pas comment lui demander. Yunho sourit.

— Tu veux que ce soit moi qui...

L'autre haussa les épaules. Pourquoi pas. Lui aussi voulait connaître les sensations de la pénétration anale. Yunho avait peur de mal comprendre. Il redemanda :

— Jaejoong, dis-le moi. Tu veux bien que je t'encule ?

Le blond ne s'attendant pas à une telle question, fut pris d'un fou-rire. Puis lâcha entre deux spasmes de rire :

— Oh oui, Yun... Prends-moi, s'il te plaît.

Yunho caressa la joue de son ami et posa un baiser sur son front. Puis doucement, il le fit se coucher sur le ventre. Il regarda le corps opalin de cet homme, et l'excitation exacerbée par les caresses qu'il venait de recevoir lui donnait encore plus envie d'entrer et de posséder Jaejoong. Il se doutait que c'était la première fois pour lui, et il avait peur de lui faire mal. Alors, longtemps, il caressa son entrée pour le préparer en douceur. Il savait s'y prendre. Ce n'était pas plus différent d'avec sa copine. Il se mordit la lèvre, il ne voulait pas penser à elle, alors qu'il était enfin avec l'homme qu'il aimait. Quand le corps de Jaejoong tremblait à n'en plus pouvoir, qu'il poussait des petits "Prends-moi, pitié, vas-y...." Yunho se positionna enfin. Il rassembla les jambes de son partenaire pour le mettre à quatre pattes, et écarta ses fesses d'une main. Il lâcha un filet de salive et y frotta sa queue. Puis, fermant les yeux, il pénétra doucement cet orifice encore vierge. Jaejoong poussa un râle de douleur et de plaisir. Tout était mêlé. Il mordit les couvertures, et en même temps ressentait un tel plaisir qu'il en voulait plus. Il le lui dit. Yunho alla encore plus loin, mais avec douceur. L'antre de cet homme était si serré que c'en était presque douloureux pour lui aussi, mais à la fois tellement excitant. Rapidement, le plaisir les envahit tellement tous les deux, que la douleur disparût pour laisser place aux vagues d'orgasme et de jouissance qui arrivèrent pour l'un comme pour l'autre, bien plus vite qu'ils ne l'auraient souhaité. Ce fut si puissant, et presque inattendu, que leurs cris mêlés à leurs liquides leur donnèrent envie de rire.

Epuisés, mais heureux, ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre, toujours nus, souriant, émus, reconnaissants. 

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