Pilule - Saez
Je me lève et je prend des pilules pour dormir
Je prends le métro dans la meute je rêve de partir
Dans des pays où il fait chaud à l'autre bout du monde
Loin de ce boulot qui me tue et qui creuse ma tombe.
Une nouvelle journée commence dans ce pays qui me déprime et me rend triste, je me lève pour faire comme tout le monde, pour me rendre au travail, pour voir mon connard de patron, pour gagner comme je peux ma vie malgré moi, comme tout le monde.
Je me lève et je prends des pilules pour dormir
Les jours se ressemblent et putain que c'est triste à mourir
Quand on a rien pour soi que les chèques de fin d'mois
La télé, le canapé et le crédit à payer
Je vais les rues, je vais les lieux où on ne m'attend pas.
Je crois bien que la vie n'est qu'un putain d'éternel recommencement, je fais tous les jours la même chose comme si j'avais Aizheimer. Peut-être que ce mois-ci j'aurais le droit à une prime ? Mais qu'est ce que je raconte moi... Je vais encore être sous-payé et puis c'est tout.
Ceux que je croise au fond des yeux, non me voient ne pas
Je parle à des gens qui comme n'ont l'air de rien
Des esclaves en muselière qui n'en pense pas moins
Je fais le mort, je fais le fier, je fais celui qui existe.
Ouais, me plaindre c'est ce que je préfère faire. C'est ce que je sais faire de mieux d'ailleurs. Je ne suis pas seul à penser qu'on se fout de notre gueule quand même ? Je sais bien que personne n'ose l'ouvrir, je le vois bien. Mais est-ce qu'un jour quelqu'un va oser ? J'espère.
Mais dans l'ombre du miroir je ne vois que du triste
Parano dans les rues putain je parle seul
Toxico au pognon je vais droit au cercueil
En or s'il vous plaît je voudrais qu'on m'inhume
Mais j'ai les moyens que de la fosse commune
Un jour c'est vrai je vais finir par me trouver un flingue.
Nous sommes tous fous et tristes. Qu'on le veuille ou non, nous sommes tous cinglés, comment des gens peuvent-ils supporter autant de choses sans ne jamais rien dire ? J'essaye de trouver des gens qui comme moi se rendent compte des choses mais j'ai bien l'impression qu'ils sont tous aveugles. Faut-il le crier au mégaphone dans l'assemblée pour qu'ils réagissent ?
Et je descendrai dans la rue, si tu bouges je déglingue
Ils me mettront au fond du trou une balle dans la tête
Mais putain ça sera pas pire que mon putain de quotidien.
Après tout ceux qui nous mettent plus bas que terre essayent peut-être simplement de nous aider ? Je suis persuadé que l'enfer est plus accueillant que ce putain de pays. Là-bas on ne travaille pas plus pour gagner moins et les politiques n'essayent pas d'appauvrir encore plus les fonctionnaires, ouvriers et toutes ces personnes qu'ici on considère comme des abrutis ? Après tout... Pourquoi pas ?
J'ai des amis, j'ai des amours mais je connais pas leur nom
On surfer tous au gré des toiles sûr qu'on est pris dedans
Sûr qu'on est rien, que rien, que du vide, que du vent
Sûr qu'on est rien, rien que des morts, que des morts-vivants
Je rêve d'un jour de rencontrer les filles de Miami
Et les stations s'enchaînent, moi je sors à Vitry.
Nous rêvons tous de réussite, gloire et bonheur. Mais au lieu de nous perdre dans nos pensées vespérales, on ne devrait pas plutôt prouver à tous ces gens que nous sommes autre chose que des idiots qui obéissent aux règles qu'on leur impose ? Trouvons le ce putain de bonheur après lequel nous courrons depuis des années !
Dans les couloirs du métro je crache sur les murs
Mais la nation me guette
Je suis un homme mort coincé entre quatre murs
Je suis, je suis, je suis un homme moderne
Je me cogne la tête et j'essaie de m'enfuir
Mais les miradors guettent, mais les miradors guettent
Je sais qu'ils me regardent en haut, du haut des satellites.
Ils nous laisseront pas faire, ça tombe bien nous non plus. Ils sont certes plus malins mais moins nombreux. D'ailleurs une question me traverse l'esprit... Faut-il être un enculé pour faire de la politique ou on devient un enculé en faisant de la politique ?
Dans mes rêves d'Amérique moi je tente de fuir
Le lendemain qui m'attend ? Le couteau
Le couteau dans l'dos
Je sais bien au fond de moi-même qu'ils veulent me faire la peau.
L'avenir fait peur, presque aussi peur que le présent et presque autant que le passé. Comment être serein quand le passé nous a trompé, que le présent nous tourmente et que l'avenir nous épouvante ?
Trois jours dans le métro, moi je suis le troupeau
Direction l'abattoir
À quatre pattes, sur le dos
Ils me mettront comme ils ont mis mes parents et les tiens
Pour qu'un putain d'actionnaire nage avec les dauphins.
Ils n'hésitent pas à nous réduire en cendres pour arriver à leur fin... Alors pourquoi pas nous ? Entre eux et la rue il n'y a plus que les CRS. Il faut qu'on se réveille.
L'héroïne de mes nuits, des acides dans les chewing-gum
Des cachets pour maman, des antidépresseurs
Du Viagra pour les vieux et des calmants pour les enfants
Notre société est tellement bien faite, nous naissons, grandissons et vieillissons avec des idées préconçues. Je dis merde aux idées préconçues. Je dis merde à tout ça.
Neuroleptiques toujours sûr qu'on cherche le jour
Où nous verrons lumière dans tant de contre-jours
Société c'est perdu, nos amours sous tranquillisant
Qui sommeillent dans les coeurs des métros de perdants
Dis quand viendra le jour où nous retrouverons flamme?
Ici tout est fini paris n'est plus Paris
L'authenticité n'a plus sa place non plus dans ce monde... Mais alors qu'est ce qu'il nous reste hein ? Posons-nous les bonnes questions.
Chez les gauchistes dans la droiture chez les anars de mon pays
Y a que les télés qui s'allument
Et les filles qui disent oui
Satellite extasie
Somnifère sur mon esprit
Est-ce que je verrai un jour les filles de Miami ?
Temps modernes à la mine je cherche qui je suis
Pour un coup de soleil faudra payer le prix
Dans ce monde de cinglé pouvons-nous encore croire en nos rêves ? Je ne sais pas, je ne sais plus.
Je ne sais pas non qui je suis, un jeune révolté ? Un abruti parmi tant d'autre ? Un rêveur un peu stupide ? Un français qui croit encore au réveil citoyen ?
Les pornos et les joints non ne me font plus rien
Moi je crache mon venin à la face du destin
Les stations de métro sont mon unique route
Sous l'acide des pluies passer entre les gouttes
Alors la nuit je traîne comme un loup dans la plaine
Qui pourra remplacer le poison dans la veine ?
En attendant d'avoir des réponses à mes questions je vis au jour de le jour. Et je ne suis pas seul. Je profite de ma jeunesse en attendant qu'un jour ce pays se réveille. Qui osera faire le premier pas ?
Et je cherche aux étoiles
À qui donner mon corps
Dans les boîtes à cochons
Je baise sur les dancefloors
Dans les boîtes à cochons
Je baise
Sur les dancefloors
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Heey ! 😁 Voilà un nouveau "livre" dans lequel je posterai soit des histoires en rapport avec une chanson ou des trucs qui n'ont pas de nom en rapport avec des chansons... Super hein ? Là par exemple c'était plus un truc sans nom. Vous voyez ce que je veux dire ? Super.
J'espère que ce premier post vous a plu ! N'hésitez pas à me proposer des chansons/musiques pour les prochains post, avec ou sans paroles, anglais ou français (mais pas allemand pcq faut pas déconner non plus) j'suis pas trop compliquée et si ça peut me permettre de découvrir des artistes je dis oui ! 😝
Pour ce qui est de la chanson je n'ai pas mis de lien car ce ne sont que des lives qu'on peut trouver sur YouTube... Et Saez est un artiste incroyable mais il vaut mieux écouter ses chansons enregistrées en studio. C'est un conseil parmi tant d'autres mais quand même. Meh.
Je vous dis à treeees bientôt, restez géniaux ! 😘
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