Qu'y a t'il de mieux pour moi au lycée ? Le sport. J'aime les mardi matin rien que pour ça surtout quand c'est du basket. Je me lève donc de bonne humeur et part directement m'habiller. Je regarde l'heure et je constate que j'ai encore vingt minutes devant moi avant que le relou ne vienne. Je descends déjeuner et salue ma mère au passage qui a aussi l'air de bonne humeur. Je remonte encore une fois à la salle de bain pour me brosser les dents et me donner un léger coup de peigne dans mes cheveux noir en pétard. Une fois près, je descends une nouvelle fois en bas et j'enfile mes chaussures. Pas besoin de veste étant donné la chaleur. Je prends mon sac de sport et mon sac de cours et je pars pour de bon de la maison.

En sortant je croise encore ses yeux couleur océan.

- Salut.

Il replace son sac sur ses épaules avant de me répondre.

- Bonjour

Je m'approche de lui pour faire le chemin.

- Ça va ? Dis-je en le regardant.

- Oui... Et toi ?

- Ouep tranquille

Je pars devant et il me suit tête baissé. Faudra que je lui demande un jour si sa tête est si lourde que ça.

On fait dix bonne minute de marche avant d'arriver au lycée. Comme d'habitude il y a beaucoup de monde autour du l'établissement ce qui fait légèrement paniquer le relou. Je rigole intérieurement parce que je sais très bien que cette fois-ci il ne pourra pas s'accrocher à ma manche comme je suis en t-shirt. Oui je l'ai fait exprès.

On part directement à la salle de sport. Je marche assez vite mais je sens quelque chose tirer sur mon sac, je me retourne et regarde Hugo qui tiens la lanière de mon sac. Il me regarde d'un air innocent et je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire. Quand c'est pas les manches c'est les lanières. Il est malin ce gosse mais très collant.

- Yo Ethan et Hugo !

Je souris à Paul qui s'avance vers nous alors que l'on vient d'arriver à la salle. Hugo lui fait seulement un signe de tête en regardant ses pieds.

- Salut Paolo ça va ?

- Ouais ! J'suis chaud pour le basket la ! Dit-il en sautillant sur place.

Je rigole et le prof nous fait déjà rentrer. Alors que l'on se dirige vers le vestiaire Hugo s'arrête devant la porte. Je le regarde perplexe.

- Un problème ?

Il relève la tête pour me regarder et je vois dans son regard de l'inquiétude.

- Tu...Tu restera avec moi hein..?

Il joue avec ses doigts et détourne le regard sur un troue dans le mur.

- Bah oui pourquoi ?

- Je... Non pour être sûr...

- Ok

Je pars devant et rejoins Paul et d'autres garçons de la classe. Hugo rentre à son tour et il pose son sac sur un banc. Cette fois il se tient un peu plus loin de moi. Je suppose qu'il a peur des gars.

La moitié des garçons sont déjà changé sauf un, et cela ne m'étonne même pas que ce soit le relou. Il a déjà enfilé son jogging mais il met trois plombes pour changer de haut. Je l'attends agacé sur le banc et souffle.

- Dépêche toi Hugo on va être en retard !

- Oui pardon...

Il se retourne pour se mettre dos à moi et il enlève son haut et enfile l'autre à vitesse grand V.

Mais cela ne m'a pas empêché de remarquer des cicatrices ainsi que des brûlures dans son dos. Je reste bouche bée et écarquille les yeux. C'est quoi de ce bordel ? Je me sens d'un coup mal à l'aise. Il s'avance vers moi alors que je le regarde toujours aussi choqué.

- C'est bon on y va..?

Je me lève et m'approche de lui.

- Hugo c'est quoi ce tu as dans le d-

Je me fais couper par le prof qui entre dans le vestiaire.

- Vous deux au lieu de discuter dépêchez vous de rejoindre les autres !

On aquiesce tout les deux sans broncher et on part rejoindre le reste de classe qui est assise par terre pour entendre les explications du prof. Pour une fois je n'écoute rien du tout alors que d'habitude ça m'intéresse toujours comme c'est du sport, mais je n'arrive pas à me sortir cette image de ma tête. Toute ces cicatrices et ces brûlures qu'est ce qu'elles peuvent bien représenter dans sa vie ? Je suppose de la souffrance. Mais surtout comment elles sont arrivées la ?

Tout le monde se relèvent alors j'en déduis que c'est l'heure de jouer. Pour les garçons on doit faire deux équipes et comme toujours je suis le chef d'une. Je prends sans hésiter Hugo, il est hors de question que je le laisse aller avec l'équipe de Maxence. Et de toute façon je ne peux pas le laisser seul.

Ça fait deux heures que l'on joue. Hugo à était remplaçant pendant au moins quatre matchs sur six et ça n'a pas l'air de l'avoir dérangé. Il n'a pas eu beaucoup la balle mais bon, c'est pas comme si il avait cherché à l'avoir. De plus il n'a fait que me coller et j'ai bien failli le faire tomber au moins 5 fois.

On retourne tous au vestiaire en sueur. Certains gars ne se changent pas et partent directement. Il ne reste presque plus personne dans le vestiaire et Hugo est encore le dernier à se changer. Il enfile d'abord son jeans lentement puis il arrive à son haut. Je le regard avec intention, j'observe plus particulièrement son dos. Nous sommes à présent seul. Il le retire et enfile l'autre. J'ai encore eu le temps de voir ses horribles marques. Je m'approche de lui et il le remarque puisqu'il recule d'un pas jusqu'à être collé contre le mur. Il lâche son haut de sport et me regarde avec ses grands yeux bleu.

-Qu...Quoi..?

Il devient rouge et baisse la tête pour regarder ses pieds.

- Hugo c'est quoi ce que tu as dans le dos ?

Il écarquille les yeux et joue avec ses doigts. Il ne répond pas.

- Répond moi ! C'est quoi toute ces cicatrices et brûlures ?!

Il commence à avoir les larmes aux yeux.

- Je...Je ne voulais pas que tu vois ça...

- En même temps tu t'es mis dos à moi alors c'était obligé que je remarque.

Il ne dit rien et essaye de ce dégager mais je l'en empêche.

- Attend...? Dit moi que c'est que dans ton dos quand même...

- Je...Oui, on ferait mieux d'y aller maintenant...

Sans qu'il s'y attende je soulève son t-shirt et je me stop nettement choqué une nouvelle fois de ce que je viens de découvrir. D'énormes bleu recouvre la moitié de son ventre ce qui signifie que ce qui lui est arrivé sur le ventre est assez récent.

- Hugo...

Je rabaisse son haut et relève sa tête pour qu'il me regarde. Son visage est inondé de larmes. Et cette vue me fend le cœur.

- Hugo, parle moi. Je veux t'aider.

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