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Chapitre vingt six.

[Allons jusqu'au bout de nos erreurs, sinon nous ne saurons jamais pourquoi il ne fallait pas les commettre. 
Bernard Werber.]

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Le souffle plus calme, l'esprit encore ramolli par l'endorphine et toujours nu sur le matelas, Katsuki étire ses jambes, avant de les ouvrir en grand, et étale ses bras de chaque côté de son corps. 
Adoptant la position dite de l'étoile de mer et prenant allègrement toute la place dans le lit, il sourit alors que Deku n'a pas d'autre choix que de se coucher sur lui pour ne pas finir sur le parquet. 

S'installant confortablement sur son coussin improvisé, Izuku pose sa joue sur son torse et ses mains sur ses côtes, s'autorisant au passage à fermer les yeux un instant. 
Pas qu'il soit sur le point de s'endormir, mais il se sent plutôt bien comme ça, à moitié échoué et la poitrine encore palpitante. 

Le petit instant reste silencieux quelques minutes, à peine perturbé par le bruit de leurs respirations, et Katsuki laisse ses pensées vagabonder pendant qu'il lève les yeux vers le plafond. 
La température de la pièce augmente doucement mais sûrement, alors que le soleil tape de plus en plus fort sur les carreaux de la fenêtre de la chambre. 

Les rayons viennent cogner son visage et faire transpirer un peu plus sa peau déjà bien humide de sueur. 
Pourtant, il a beau crever de chaud, la présence d'Izuku affalé sur lui ne le dérange pas. 
C'est même plutôt le contraire, s'il n'était pas venu de lui même s'installer sur lui, il serait sûrement aller le chercher. 
Juste pour le plaisir de l'avoir encore contre lui.

Pourtant, dans ses souvenirs, il a toujours trouvé ça inconfortable quand Ochaco venait se coller à lui alors qu'il faisait quarante degrés dans la piaule. 
C'est pas qu'il ne l'a pas aimé, même si ses sentiments ont changés, s'il a oublié l'effet que lui faisait son sourire par le passé, il est sûr de l'avoir aimé, à un moment. 
Mais avec Deku, c'est quand même différent. 

Au début, il n'arrivait à déterminer d'où venait cette différence. 
Il sentait que ses sentiments pour Izuku étaient à des années lumières de ceux qu'il a pu ressentir pour elle, mais il ne pouvait pas se l'expliquer. 
Mais il vient de comprendre. 

Parce qu'il n'a jamais manqué d'Ochaco comme il manque de lui, parce qu'il n'a jamais accordé autant d'importante aux variations d'effluves de son parfum, parce qu'il n'a jamais cherché à détailler chaque nuances de ses iris, et parce qu'il ne lui a jamais fait l'amour de cette façon. 
C'est là que se trouve la différence, dans la passion. 

Il a aimé Ochaco d'un amour calme et mesuré. 
Il aime Izuku d'un amour passionnel. 
Et ça change beaucoup de choses, l'air de rien. 

Son cœur bat plus vite avec lui, il devient stupide et déraisonné dès que Deku est dans les parages, il perd ses moyens quand il l'embrasse, et il en oublie même parfois de respirer. 
Et pour toutes ces raisons, il voudrait pouvoir rester là, comme ça, sans avoir à se dire qu'il faudra rentrer chez lui dans quelques heures et retrouver ses mensonges là où il les a laissés ce matin. 
Il adorerait passer ses nuits ici, s'endormir dans les bras de celui qu'il aurait le droit d'appeler "son mec", et se réveiller paisiblement à côté de lui. 

Il est bien conscient d'à quel point la situation est complexe et délicate pour Izuku, et il veut bien faire preuve de patience et de compréhension. 
Néanmoins, il n'empêche que ça ne pourra pas s'éterniser dans ces conditions, autant pour eux que par simple respect pour Ochaco. 
Aborder le sujet s'avère épineux, mais puisqu'ils ne disposent que de peu d'occasions pour en parler en face, il va falloir en parler aujourd'hui. 
Maintenant, même. 

Cela dit, il n'a sincèrement pas envie de foutre en l'air cette journée ensemble avec une dispute malvenue et un débat stérile, alors il fait l'effort d'y aller un minimum en douceur. 

D'abord, sentant Deku quelque peu léthargique et bercé par le balancement régulier de sa poitrine, il referme doucement ses bras autour de lui, promenant légèrement ses doigts le long de son dos. 
Traçant les reliefs de ses vertèbres, il chatouille sa peau en soufflant dans ses cheveux pour le ramener sur terre. 

- Deku ...

Semblant sortir péniblement de sa catalepsie, Izuku prend une longue inspiration sonore avant de se redresser légèrement pour planter son menton dans sa clavicule. 

- Hm ? 

- J'crois qu'faut qu'on parle ... pour Ochaco.  

Soupirant près de son épaule, Deku se dandine un peu sur son ventre, semblant se sentir tout à coup très inconfortable. 
Peut-être pour cacher le malaise de son visage, il plonge finalement son nez dans son cou en jargonnant contre sa peau. 

- Je m'en doutais un peu ...

Cherchant ses mots en faisant nerveusement glisser sa langue entre ses dents, Katsuki stoppe les mouvements de ses doigts dans son dos pour se concentrer complètement. 
L'atmosphère s'alourdit quelque peu, et le silence devient de plus en plus embarrassant. 
Mais maintenant qu'il a lancé le sujet, il n'est plus question de faire machine arrière. 

Alors, gardant néanmoins son regard fixé vers le plafond, sentant la respiration tiède et les lèvres d'Izuku effleurer le creux de sa gorge , il s'éclaircit la voix avant d'ouvrir officiellement la conversation. 

- On s'parle presque plus elle et moi, à part pour s'engueuler. Elle est pas folle, elle voit que j'suis pas normal en ce moment. 

Le silence pour seule réponse, il claque sa langue à son palais avant de soupirer de frustration. 
Mais, décidé à le faire réagir coute que coute, il pince doucement la peau de ses côtes en insistant sur l'inconfort de la situation. 

- J'peux pas continuer comme ça Deku, tu peux le comprendre. 

Crispé et visiblement contrarié, Izuku se redresse sur ses avant bras pour mieux capter son regard, juste avant de finalement détourner les yeux vers un coin de la pièce. 

- Je sais ... Et je comprend que ça se passe comme ça ... 

- Il faut une vraie solution. 

L'air soudain plus grave, peut-être un peu abattu, Izuku se déplace hasardeusement sur lui, changeant de position trois ou quatre fois avant de se figer, avachi sur son abdomen et la joue contre son diaphragme. 
De là, Katsuki ne voit plus les réactions de son visage, mais il les devine à travers son soupire exaspéré, alors que Deku semble ne pas savoir par où commencer. 

- Je le sais ... Mais j'arrive pas à m'y faire. J'me sens piégé quoi qu'il arrive, et je suis pas prêt à tout détruire entre elle et moi. 

- Tu sais que si tu prend pas de décision, je finirai par la prendre sans toi. 

Tournant son cou pour enfoncer son nez dans son ventre, Izuku frotte son front contre sa peau avant de marmonner dans la ligne de ses abdominaux, forçant Katsuki a froncer les sourcils pour comprendre ses paroles étouffées. 

- Ca changera pas grand chose. 

Contractant sa mâchoire, irrité par sa remarque, Katsuki plonge nerveusement ses dix doigts dans ses cheveux en roulant des yeux. 
Quoi qu'il arrive, il va falloir que la situation change de toute manière, dire que prendre une décision ne changera rien semble être, selon lui, un simple moyen de se décharger de toute forme de responsabilité. 

Sans doute pour ça que ça l'agace autant de l'entendre lui servir ce genre de réponse bateau qui mène à que dalle. 
Sans doute pour ça aussi qu'il se redresse brutalement, forçant son amant à s'asseoir en même temps s'il ne veut pas se faire vulgairement éjecter. 

- J'm'en fou de ce que ça changera ou pas ! Tu crois qu'en continuant à rien faire ça va s'tasser tout seul ? Sérieusement ? 

- J'ai pas dit ça Kacchan. Mais réfléchis deux secondes. Tu vas la quitter, et après ?! Tu crois qu'elle va faire quoi à la seconde où tu lui diras que tu la quittes ? 

Fronçant les sourcils, gardant sa bouche vaguement ouverte sans rien dire pendant quelques secondes, Katsuki s'efforce de faire fonctionner sa cervelle, décryptant ce que Deku lui dit pour saisir sa question. 
Captant où il veut en venir après un moment de flottement, il détourne le regard en frottant ses yeux contre la paume de sa main. 

- Venir te voir ? 

- Elle sera ici en moins de cinq minutes ! Et je fais quoi moi après ? Je lui annonce tranquillement " Ah oui, j'suis au courant chérie, il te quitte pour moi " ?! 

Sans répartie et désappointé, Katsuki affaisse ses épaules et soupire dans le vide alors qu'Izuku se masse les tempes du bout des doigts, continuant son argumentaire en haussant un peu la voix. 

- Et même après ! Tu crois qu'il suffira d'attendre dix jours qu'elle se calme un peu pour lui dire la vérité ? Que dalle Kacchan ! Elle est pas stupide, si on s'montre ensemble, même trois mois après, non seulement elle va capter le délire, mais en plus elle acceptera jamais ça. 

Sentant le ton monter et l'atmosphère devenir doucement électrique, Katsuki souffle bruyamment comme un ado en crise et cherche son boxer dans les environs pour se couvrir un minimum, se sentant assez peu crédible, à s'engueuler la bite à l'air. 

Debout, se rhabillant d'un geste rapide, il fixe son regard dans celui d'Izuku pour le mettre face à la réalité. 

- Ok ! Et donc ? C'est quoi ta solution ?! On attend sagement qu'elle nous prenne en flagrant délit ? 

L'imitant dans sa démarche en se mettant debout à son tour pour chercher son sous-vêtement tombé au pied du lit, Izuku lui tourne le dos un instant sans pour autant interrompre la conversation, renchérissant sans hésiter. 

- Non ! Bien sûr que non. Je vois juste pas comment je pourrais sincèrement aborder le sujet avec elle sans devenir le plus grand fils de pute de l'histoire de l'humanité à ses yeux. Et pas qu'à ses yeux d'ailleurs ... Les autres- 

- Mais qu'est ce que j'en ai à foutre moi des autres ?! Ca t'arrive des fois de prendre des décisions pour toi ?! 

Se retournant brutalement, terminant d'enfiler maladroitement son boxer, Izuku ouvre ensuite ses bras en signe de protestations, le front plissé et le regard sévère. 

- Mais c'est mes potes ! Excuse-moi de pas avoir envie de tout perdre pour ..

- Pour ? Ah mais vas-y j't'en prie Deku, vas au bout de ta pensée. 

Indigné par la tournure de cette conversation et blessé par les propos d'Izuku, il se recule d'un pas en relevant le menton, feintant la simple colère pour masquer le malaise et le chagrin dans son regard. 

- Non, je m'suis juste mal exprimé. C'est pas ce que je veux dire Kacchan. 

- T'es sûr ?! Parce que t'avais l'air bien lancé quand même. 

Se rendant peut-être compte que se mettre dans de tels états ne servira à rien d'autre que de foutre le bordel dans leur relation déjà bien assez complexe, Izuku prend le temps d'inspirer longuement avant de relâcher ses épaules en fermant les yeux. 
Puis, avalant lentement sa salive en fixant ses pupilles dans les siennes, il respire aussi calmement que possible en faisant un pas vers lui. 

- Oui j'suis sûr. Ce que je veux dire Kacchan, c'est que je sais que j'ai fais une connerie, et j'aimerais pouvoir au moins sauver les meubles. C'est pas que je veux pas les perdre "juste" pour toi, c'est que je veux pas les perdre parce que j'ai pas agi comme j'aurais dû. 

Le regardant s'approcher d'un air méfiant, Katsuki pince ses lèvres et détourne les yeux en rechignant, croisant en même temps ses bras sous sa poitrine. 
Cette conversation le dépasse, et il sait maintenant qu'elle ne mènera à rien de toute manière. 
Parce que Deku n'est pas prêt à prendre une décision, et que se foutre sur la gueule n'y changera strictement rien. 

Au delà de le mettre passablement en colère, c'est surtout très pénible à vivre. 
Parce qu'il est bien trop amoureux pour accepter de rompre les liens avec Izuku une fois qu'il aura quitté Ochaco, et parce qu'il l'aime trop fort pour l'obliger à rompre ses liens avec sa meilleure amie pour poursuivre sereinement leur relation. 
Pourtant, dans tous les cas, il y aura forcément une part d'ombre dans la conclusion de tout ce merdier, que ce soit lui ou Ochaco, l'un des deux va se faire jarter de la vie d'Izuku. 

- Kacchan ... Je sais que c'est le bordel, et que c'est pas réglo ce que je t'oblige à supporter. Et je sais qu'un jour ou l'autre il va falloir faire quelque chose .. Tu veux bien me laisser juste ... un tout petit peu plus de temps ? 

Du temps ... Ca va leur servir à que dalle du temps, si ce n'est à s'enfoncer un peu plus dans leur mensonge et à amplifier le scandale qui va éclater quand tout le monde sera au courant. 

- Deku, ça sert à r-

- Je sais ! Je sais ... Donne moi juste un petit moment pour trouver un moyen de lui parler. 

Soupirant une nouvelle fois, vidant entièrement ses poumons jusqu'à se percer les bronches, il décroise ses bras en gardant néanmoins ses yeux fixés vers un point invisible de la pièce, évitant délibérément le regard de Deku qui fait un pas de plus vers lui. 

Comme apprivoisant un animal sauvage, Izuku avance lentement vers lui en surveillant les réactions de son visage jusqu'à pouvoir effleurer sa main. 
Puis, restant silencieux plusieurs secondes, il mordille sa lèvre inférieure en le dévisageant prudemment, scrutant parfois ses traits, d'autres fois ses iris encore contrariés. 

Respirant lentement, Katsuki continue néanmoins de tirer la tronche pendant un moment, faisant mine d'ignorer la main que Deku glisse discrètement contre la sienne. 
Le sentant caresser sa paume avec son pouce, il claque sa langue à son palais face à sa propre incapacité à lui en vouloir. 

C'est vrai, avec n'importe qui d'autre, il aurait déjà foutu le camps sur une dernière réplique cinglante.
Et là il reste planté là sans répartie, à pas pouvoir s'empêcher d'apprécier son contact et d'avoir envie de le reprendre dans ses bras. 

C'est insupportable, cette manière qu'à Izuku de le faire agir n'importe comment. 

Frustré et se sentant sur le point de perdre patience, il grogne en s'écartant finalement de lui, marchant quelques pas aléatoirement dans la pièce jusqu'à se poster face au bureau. 
Lui tournant le dos, il appuie ses mains sur le plateau en bordel et baisse la tête en fermant les yeux. 

La culpabilité, la colère, peut-être un peu la honte également, lui montent au crâne et crispent sa colonne vertébrale, gonflant également sa gorge d'une sensation de suffocation.
Derrière lui, il perçoit les déplacements d'Izuku, qui semble marcher jusqu'à lui en soupirant. 
Il ouvre un oeil quand deux bras s'enroulent autour de lui, puis ouvre complètement ses deux yeux pour voir les mains d'Izuku se nouer sous son thorax. 
Sentant en même temps son torse venir se calquer contre son dos, il se mord la langue quand le contact doux de sa peau parvient à l'apaiser subitement. 

Appuyant son front dans le creux de ses omoplates, Izuku embrasse les reliefs de ses vertèbres en silence, enchainant cinq ou six baisers discrets avant de s'interrompre pour chuchoter près de son épaule. 

- Je veux te garder près de moi. 

Refermant ses paupières, Katsuki plisse le front et bloque sa respiration une seconde, le temps d'essayer de remettre un peu d'ordre à ses pensées, avant d'avaler péniblement la salive qui obstrue le fond de sa gorge pour libérer sa parole. 

- Moi aussi. 

C'est évident, bien sûr qu'il veut le garder près de lui, sinon il ne serait pas là. 
Il n'aurait pas monté toute une mise en scène pour leurrer sa copine en partant ce matin et il ne serait pas en train d'alourdir sa conscience de toute une montagne de mensonges.

Et il n'accepterait pas non plus de prendre le risque de se brouiller avec le seul véritable ami qu'il ait jamais eu. 
D'y repenser, ses épaules s'alourdissent et il relève le visage pour fixer du regard le mur qui lui fait face en relançant la discussion. 

- Eijiro .. Il nous a grillé. 

Dans son dos, il sent le visage d'Izuku se contracter et son souffle s'alourdir sans qu'il ne réponde quoi que ce soit pour autant. 

- Il m'a parlé au téléphone. Il a dit qu'il nous en veut pas de ... d'être ensemble, mais qu'il tolère pas qu'on le fasse dans le dos d'Ochaco. 

Puis, prenant une large inspiration alors qu'Izuku resserre son éteinte autour de son corps, il se racle la gorge avant de poursuivre presque dans un murmure. 

- Il dit qu'il nous balancera pas, mais il est en colère. 

Le silence s'abat dans la pièce, et il sent le souffle lent d'Izuku contre sa peau, semblant assimiler les informations pour les assembler dans son esprit avant de se prononcer sur la situation. 

- Ca m'étonne pas beaucoup d'Eijiro, de réagir comme ça. A vrai dire, même si ça m'emmerde qu'il le sache, je suis pas vraiment inquiet. 

Il marque une pause en venant embrasser son omoplate comme pour préparer le terrain avant de poursuivre dans sa réponse. 

- On aura plus de soucis à se faire si Mina l'apprend. 

- Pourquoi ? 

- Mina est plutôt nerveuse dans son genre, et très proche d'Ochaco. Je t'assure qu'elle aura aucune pitié à nous coller une droite chacun. 

Désabusé et à bout de nerf, Katsuki secoue la tête de droite à gauche, ne sachant même plus quoi penser de la situation, si ce n'est qu'elle est en train de leur échapper complètement. 
Quoi qu'ils décident de faire, et le moment qu'ils choisiront pour le faire, il va falloir gérer une avalanches de réactions et de conséquences catastrophiques. 

Et encore, s'il n'y avait que de Mina dont il fallait se méfier ... 

- Et double-face ? Il m'a déjà à l'oeil. Tu crois qu'il fera quoi, s'il se rend compte qu'il avait raison d'avoir des soupçons ? 

Bougeant un peu contre lui pour frotter son nez contre son dos, Izuku délie en même temps ses mains pour les balader sur son abdomen, remontant quelques fois sur ses pectoraux pour caresser sa peau. 

- Hanta m'a parlé de Shoto l'autre jour ... Il essaie de surveiller ce qu'il dit et ce qu'il pense ... J'ai conscience que Shoto pourrait vraiment poser problème. Ne serait-ce que par jalousie, il serait capable de chercher à traquer tous nos faits et gestes à la moindre occasion. 

Ce bordel est sans fin, et s'il fait confiance à Eijiro pour tenir sa langue, il n'en va pas de même pour Todoroki, qui se fera même certainement une joie d'accabler Katsuki. 

- Tu vas faire quelque chose pour ça ? 

- Pas pour le moment, si je lui en parle, ça fera que le conforter dans les soupçons qu'il a déjà ...

Fatigué par cette discussion, sentant l'angoisse lui saisir la gorge et faire remonter la nausée le long de son œsophage, il serre les dents en se contentant de ne rien dire. 
Il n'a pas envie de passer sa journée à parler de ça, l'heure continue de défiler malgré eux et, avant toute chose, il est ici pour passer du temps avec lui. 

Alors, même si se voiler gentiment la face en ignorant l'épée de Damoclès qui tangue au-dessus de leurs tête ne va certainement pas arranger la situation, il se décide à clore le sujet en levant le visage vers le plafond, avant de décoller ses mains du bureau pour redresser son dos. 

Toujours accroché à lui malgré tout, Izuku soupire longuement, tentant peut-être de chasser les idées désagréables de ses pensées. 
Puis, passant ses doigts sur ses côtes, il sourit discrètement alors que Katsuki contracte ses muscles sous les chatouilles que ses gestes lui imposent. 

- Dis-moi Kacchan ... C'est quoi ça ? 

Plissant le front et arquant un sourcil, Katsuki cligne plusieurs fois des paupières alors qu'il n'a aucune idée de ce dont il lui parle. 

- C'est quoi quoi ? 

Puis, remarquant qu'Izuku déplace encore ses mains sur son corps, il grimace en faisant siffler l'air entre ses dents alors qu'il le sent appuyer fortement sur les zones douloureuses du coup de soleil de son dos. 

- Ca ! 

Râlant pour la forme, il se retourne vivement pour lui faire face, l'empêchant de martyriser un peu plus sa peau rougie par la brûlure. 
Puis, croisant le regard moralisateur de son amant, il roule des yeux en affaissant ses épaules. 

- Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ? J'vais pas me faire tartiner le dos par mes collègues. 

Détendant subtilement l'atmosphère, Izuku pose un baiser discret à ses lèvres avant de l'attraper par le bras, l'entraînant soudainement avec lui hors de la chambre. 

- Tu m'emmènes où encore ?! 

- Prendre une douche, après je te passe de la Biafine. 

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Hey ! 😁

Ce chapitre est un peu un moment charnière, il n'apporte pas beaucoup de nouveautés mais c'était important qu'ils en parlent. 

Le prochain chapitre sera sûrement un peu mignon avec des paillettes ( et peut-être quelques folies aussi, je me suis pas encore décidée là dessus ) parce qu'après la fête est finie pour un long moment 😜😱 donc il va falloir le savourer 😅

Je vous fais plein de bisous d'ici là 😘

Prenez soin de vous ❤






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