Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre vingt-et-un.

[Qui sait ? Comme la vie est singulière, changeante! Comme il faut peu de chose pour vous perdre ou vous sauver.
Guy de Maupassant.]


_______________

Dans sa quête incessante de faire et d'apporter le bien autour de lui, Izuku s'est enfermé tout seul dans son image de mec qui ne flanche jamais.
Par conviction au départ, par dépit plus tard. 

Il est de ceux qui vouent leurs existences à celle d'autrui pour un sourire ou la sensation d'accomplissement.
Il a trouvé son chemin au travers de celui des autres, en créant la joie autour de lui, il inventait son bonheur et la confiance en soi qu'on lui connaît si bien aujourd'hui. 
Apporter son aide à chaque individu croisant sa route est alors devenu une mission quotidienne. 

Peu importe leurs erreurs du passé ou leurs personnalités, il nouait des liens partout où il pouvait, pour eux bien sûr, mais pour lui aussi, parce que c'est ainsi qu'il avançait. 

Il s'épanouissait là-dedans, des années durant, et c'était parfait. 
Mais comme souvent dans sa vie, il a perdu le contrôle de ses propres agissements et décisions. 
C'est devenu lourd à porter avec le temps, d'être celui qui reste debout pour les autres, celui qui ne se casse jamais la gueule, celui qui aide et qui n'a jamais besoin d'aide. 

Parce que c'est faux bien entendu, quelques fois, il aurait simplement voulu pouvoir trébucher et tendre une main vers le haut pour qu'on la saisisse. 
Seulement, il était déjà trop tard pour admettre qu'il n'est rien de plus qu'un homme, et tous persuadés de sa force, aucun d'eux ne s'interrogeait jamais de son état. 

Il ne leur en veut pas, c'est lui-même qui les a induit à se comporter ainsi avec lui, à penser qu'il n'a pas besoin qu'on lui tienne la main de temps en temps. 
Alors, pour ne pas perdre son image, il a relevé la tête et le menton, étiré son sourire et avancé.

A terme, il s'est piégé tout seul. 
Aujourd'hui, il ne leur avouera jamais qu'il est en train de se ramasser et qu'il ne sait plus quoi faire. 
Parce que ça reviendrait peut-être à détruire l'image forte qu'il a mit tant de temps à se forger, et il ne veut pas, ça reste contraire à ses idéaux vous comprenez. 

Mais c'est vrai, des fois, il en a plein la tête, de cette admiration qu'on lui porte, et de cette manière qu'ils ont tous de systématiquement se tourner vers lui quand ils ont besoin de quelque chose. 
Il les apprécie sincèrement, n'allez pas penser le contraire, mais il lui arrive de devoir prendre sur lui parfois. 

Un peu comme toutes ces fois où il reçoit un appel de l'un d'entre eux, à vingt-deux heures un samedi soir après une journée éreintante, pour se plaindre d'avoir vaguement mal à la gorge en période hivernal. 
Il l'admet, dans ces moments là, même s'il n'en fait rien, il rêverait de leur répondre de prendre un putain de Strepsil et d'aller voir leur médecin. 

Il ne le fait jamais cela va de soi, pas plus qu'il ne montre son agacement quand sa meilleure amie exige sa présence à telle ou telle soirée alors qu'il espérait pouvoir profiter de sa nuit de repos. 
Alors, c'est vrai aussi, des fois il ment un peu, affirmant qu'il est de garde toute la nuit et qu'il ne pourra malheureusement pas venir. 

Pas qu'il n'ait pas envie de les voir bien au contraire, mais parce qu'il a également besoin de se reposer de temps en temps, de souffler, encore mieux même : de respirer. 
C'est fatigant de tenir debout, tout le temps. 

Malgré ça, il fait toujours l'effort d'être présent pour leurs anniversaires, ça reste important pour lui d'être là dans les moments significatifs de la vie de ses amis. 
Parce qu'ils sont réellement chers à son cœur voyez-vous. 

En revanche, il a perdu l'habitude de fêter le sien, d'anniversaire.
Parce que c'est beaucoup d'organisation, et même si Ochaco s'est déjà amusé à lui préparé une fête surprise une année, il lui a calmement demandé de ne plus le faire à l'avenir.
Pas que ça ne lui ait pas fait plaisir, bien au contraire, c'était une excellente soirée dont il se souvient encore très bien, mais ça reste une soirée fatigante de plus dans l'année. 

Il n'est pas malheureux dans sa vie, pas plus que déprimé, mais simplement fatigué. 
Il ne peut s'en prendre qu'à lui-même, d'avoir créé cette boucle infernale de sourires et de façades, c'est pour ça qu'il ne leur dit jamais rien, quoi qu'ils fassent. 

Pourtant, au milieu de tout ça, à un moment où il ne s'y attendait pas, il a trouvé un phare dans l'agitation. 

Tsuyu. 

C'est arrivé par hasard, après sa rupture avec Shimura. 
Il est retourné vivre chez sa mère un petit moment, son bras en lambeau rendant difficile la vie en autonomie, mais il a vite ressenti le besoin de retrouver sa liberté de jeune adulte quand son état s'est arrangé. 

Pour autant, recommencer à vivre seul l'inquiétait un peu, Izuku supporte assez mal la solitude en général. 
Mais il désirait de la compagnie calme, quelqu'un qui ne passerait pas ses soirées à lui demander conseil, à attendre de lui qu'il ait la science infuse. 
Quelqu'un qui ne le connaissait pas. 

C'est sa mère qui a évoqué Tsuyu comme candidate au titre, elle avait entendu parler d'elle par l'amie d'un cousin d'une voisine dont la fille cherchait une colocation. 
Ils se sont rencontrés à l'occasion d'un café en terrasse, et il est tombé sous le charme -façon de parler- de sa simplicité, de sa délicatesse et de son éloquence. 
De sa franchise également, Tsuyu n'est pas une femme vulgaire, mais elle ne cache jamais le fond de sa pensée. 

Cet appartement qu'ils partagent désormais, ils l'ont cherché et trouvé ensemble.
Sans empiéter sur les critères de l'autre, ils ont prit le temps de se mettre d'accords, de faire quelques concessions chacun de leur côté, puis de s'adapter mutuellement à leurs rythmes de vie. 
Sans forcer les choses, sans se mettre la pression, juste en apprenant à cohabiter dans le respect de leur intimité. 

Tsuyu n'a jamais exigé de savoir ce qu'il fait de ses nuits quand il ne dort pas à l'appart', et il ne lui pose pas de questions non plus sur les soirées qu'elle passe avec ses autres amis. 
Ils en parlent pourtant, aujourd'hui ils se partagent beaucoup de choses, mais par envie, pas par obligation. 
C'est quelque chose qui lui plaît, s'il n'a pas envie d'avouer quelque chose, elle n'ira pas lui chercher les mots au fond de la bouche. 

Ils s'apprécient autant qu'ils se respectent, et se comprennent autant qu'ils peuvent s'aider mutuellement. 
C'est là la plus grande différence entre Tsuyu et les autres, sans même le faire exprès, c'est elle qui lui ait venu en aide en premier, et non l'inverse. 
Ne serait-ce que par sa présence rassurante, par sa discrétion et son soutien quotidien quand il rentre lessivé de ses journées de travail, elle est devenue indispensable à sa vie. 

Un peu comme un pilier.

A force d'être le pilier des autres, il avait négligé ses propres besoins, et Tsuyu est arrivée comme un étais dans sa vie. 
Il se sent proche d'elle comme on pourrait le ressentir avec une sœur par exemple.
Tsuyu n'est pas sa meilleure amie, cette place demeurant celle d'Ochaco, qu'il aime profondément. 
Mais quelque part, Tsuyu est une sœur. 

Ni une petite sœur à défendre, ni une grande sœur protectrice, un peu comme une jumelle. 
C'est venu naturellement entre eux, à force de se voir au petit déjeuner, la tronche en vrac et les yeux cernés par une trop courte nuit, ils ont finis par s'avouer des choses. 

Des futilités au départ, la contrariété d'avoir écopé d'un PV sur le pare brise, la déception de ne pas avoir trouvé son dessert préféré au magasin, la fatigue d'avoir trop travaillé. 
Et puis, au fil des jours et des confessions, ils se sont ouverts un peu plus. 
Pour parler de leurs échecs amoureux, de leurs disputes personnelles avec leurs familles ou entourages, de leurs mauvais choix. 

Les décisions qu'ils regrettent d'avoir prises, celles qu'ils n'ont pas su prendre, et leurs petits péchés respectifs aussi. 
C'est aussi la différence entre Tsuyu et Ochaco, il ressent toujours ce besoin de protéger sa meilleure amie de ses propres faux-pas, de la tenir éloignée de ses démons internes pour ne jamais lui imposer la moindre souffrance. 

C'est probablement une erreur, Ochaco n'est pas un être fragile, mais c'est plus fort que lui. 
Il n'agit pas ainsi avec Tsuyu, pas qu'il se donne le droit de lui infliger tout et n'importe quoi, mais parce qu'ils sont un bouclier commun l'un pour l'autre. 

Ainsi, il a été là pour elle quand elle s'est effondrée au décès de sa mère l'année dernière, en retour, elle a porté ses cernes quand il ne tenait plus le rythme de ses études. 
Leur relation est saine et équilibrée, c'est ce qu'il aime dans leur complicité. 

Étrangement pourtant, ils ne se prennent jamais dans les bras, quelque soit la situation. 
Ce n'est pas une question de pudeur, c'est ainsi c'est tout. 
De toute manière, ils n'ont pas besoin de ça pour trouver les mots justes quand ça s'avère nécessaire. 

Souvent, quand elle pleure, il s'assoit à côté d'elle, pose un pack de bière sur la table basse, et l'écoute parler autant qu'elle en a besoin.
Et quand c'est à son tour de céder sous la pression, elle attend patiemment qu'il ait terminé de cracher son épuisement et son agacement à travers le salon, puis elle s'assoit sur le bord de son lit et parle avec lui jusqu'à ce que le sommeil l'emporte. 

Des fois, elle s'endort dans sa chambre aussi, ce n'est jamais vraiment intentionnel, mais c'est arrivé plusieurs fois. 
Il n'y a pas d'ambigüité derrière ça, ils n'ont pas ce genre de relation, bien qu'elle soit parfaitement hétéro, elle n'a jamais éprouvé autre forme de sentiment à son égard qu'une amitié sincère et loyale. 

Il n'est pas certain que les autres aient conscience du lien qui les unit l'un à l'autre, mais dans le fond, ça l'arrange bien. 
Comme pour ses crises de colère épisodiques, Tsuyu fait partie de son intimité, et il lui tient à cœur de ne pas leur faire part de leur complicité. 

Peut-être comme pour marquer cette différence, elle ne l'a jamais appelé Deku.
Bien qu'elle ait connaissance de l'existence de ce surnom, elle le nomme toujours Izuku. 

En revanche, Tsuyu est parfaitement au courant de la complexité de ses relations avec les autres, l'amitié sincère qu'il ressent pour eux et qui, en même temps, l'empêche parfois d'avancer sainement. 
Mais elle n'intervient jamais dans ses décisions, elle n'influence pas ses choix, il ne le fait pas non plus pour elle d'ailleurs. 

Ils se conseillent, s'écoutent, et respectent les chemins qu'ils choisissent de prendre, sans se juger, jamais. 

Forcément, il lui a parlé de Katsuki, la première fois qu'il l'a vu à l'anniversaire de Kaminari. 
Il ne savait encore presque rien de lui, mais il en retenait avoir été troublé par son visage et ses yeux. 
Il a ressenti le besoin de partager ça avec elle, et elle l'a écouté jusqu'au bout, sans s'offusquer du fait que Katsuki soit le petit ami d'Ochaco. 

Elle ne lui a pas fait de reproches à ce sujet qui plus est, elle n'a fait que lui conseiller d'être prudent, et d'essayer de ne pas prendre de décisions irréfléchies si la situation venait à évoluer de quelque manière que ce soit. 

Aussi, elle lui a demandé si ce garçon était vraiment aussi beau qu'il le prétendait.
Izuku a sourit, ramené à sa mémoire les traits de Katsuki, et lui a dressé un portait robot.
Ensuite, comme deux adolescents, ils ont stalkés ses réseaux sociaux.
Et Tsuyu a admis qu'elle lui trouvait un certain charme, bien qu'il n'entre pas du tout dans ses standards de sélection. 

Il lui aussi parlé de la seconde soirée tout naturellement, celle chez Kirishima. 
A ce moment-là, il était déjà un peu plus perturbé par ce qu'il s'y était passé, sur la table en bois et sur la terrasse du grand appartement. 
Il a essayé de retranscrire au mieux la vibration de leurs regards, le parfum de sa peau, sa main sur son bras.
La culpabilité, aussi. 

Elle ne l'a pas critiqué, au fond, elle a même eu de la peine pour lui. 
Parce que, décidemment, il trouvait toujours le moyen de tomber sous le charme de la mauvaise personne. 
Alors, le soir suivant, même s'il n'a pas crié, elle s'est assise au bord de son lit avec une cargaison de glace en pot, et ils se sont apitoyés sur leurs sorts amoureux à la Bridget Jones toute la nuit. 

Elle sait aussi que c'est pour lui qu'il a magouillé son emploi du temps pour se rendre à ce week-end dans la résidence de Todoroki. 
Elle lui a rappelé de rester vigilent, d'essayer de ne pas prendre de décisions qu'il regretterait plus tard, mais elle l'a laissé y aller. 
Après tout, "c'est pas à moi de choisir ta route, je suis ton co-pilote mais c'est toi qui a les pédales."

Il sait qu'elle ne va pas lui reprocher d'avoir cédé, au pire, elle lui dira qu'il est dans la merde, mais elle ne jugera pas ses choix, aussi insensés soient-ils. 
Elle ne le dénoncera pas non plus, elle n'a aucun intérêt à faire ça. 

Alors, en rentrant de ce fameux week-end, il a plus que jamais besoin d'en parler avec elle, ne serait-ce que pour porter le fardeau à deux. 
Affalé sur le canapé, allongé sur le ventre et la joue écrasée contre un coussin, il cligne des yeux dans le vide alors qu'elle se tient assise sur le parquet flottant, juste à côté de lui. 

Il soupire doucement, et fait tomber ses chaussures sur le sol en s'aidant de ses pieds, la mine blasée, et au bout du rouleau. 

- Je sais pas ce qu'il s'est passé, mais t'as une tronche affreuse. 

Il souffle contre le tissu et dévie ses pupilles pour la regarder dans les yeux, captant son sourire mi réconfortant mi moqueur. 

- Merci, j'aime beaucoup ton accueil. 

Elle rit en appuyant sa tempe sur le bord de l'assise, et laisse couler quelques secondes de silence avant de reprendre la parole. 

- Tu veux m'en parler ? 

- Ouais. 

Pourtant, il garde la bouche fermée encore un petit moment, le regard fixé sur un point invisible derrière elle, les pensées en désordre et le cœur de travers. 
Bien sûr, les souvenirs de son week-end se dessinent à sa mémoire, et il a envie de sourire. 
Mais le reste vient avec, le mensonge, la trahison, la culpabilité. 

Quand sa conscience croque brutalement le fond de son ventre, il se retourne sur lui-même pour s'allonger sur le dos et plaque ses paumes sur ses yeux, enfermant en même temps quelques mèches de cheveux dans ses doigts. 

- Je suis le pire meilleur ami de toute l'histoire des meilleurs amis. 

Sous ses mains, il contracte ses paupières pour essayer d'effacer les remords qui vrillent ses souvenirs, les entachent comme de l'encre sur un buvard. 
Il ne veut pas ruiner ces images en les colorant du spectre des regrets. 

- Il s'est passé un truc avec Katsuki ? 

Sa bouche tressaute à l'entente de son nom, ses lèvres ont envie de sourire instinctivement mais sa mâchoire reste bloquée par l'écho de sa conscience. 
Il voudrait parler, tout lui dire, il veut lui raconter, mais il ne trouve pas les mots, ni dans quel ordre les sortir. 

Tout est si flou, les émotions se mélangent un peu partout dans son abdomen et il ne sait plus ce qu'il pense. 

Peut-être parce qu'elle saisit son désarroi, Tsuyu redresse un peu son dos pour décoller sa tête du canapé, et prend les devants sur la conversation. 

- Tu l'as embrassé ?

- Oh Tsuyu, si j'avais fait que ça ... 

Il retire ses mains de son visage pour les étendre le long de son corps et, gonflant ses poumons au maximum, soupire à s'en déchirer la plèvre. 
S'il avait fait que ça ... 

Il s'en voudrait sûrement aussi, mais peut-être un peu moins, peut-être qu'il ne se sentirait pas saisi par cette impression de non retour, le sentiment de ne plus pouvoir faire marche arrière. 
Parce qu'il ne peut plus faire marche arrière, c'est trop tard maintenant. 

Il est amoureux, c'est sûr. 

- Tu peux être un peu plus clair ?

Il tourne sa tête vers elle pour la regarder droit dans les yeux. 
Il n'a pas peur de lui dire, il faut juste qu'il trouve la formulation. 

- On s'est caché dans une salle de bain pour faire l'amour, pendant la nuit. 

Elle arque un sourcil, plus interrogatif que surpris et, libérant sa parole d'une pulsion indélicate, il abandonne son regard pour fixer la table basse. 

- Je l'ai même sucé. 

- Quelle élégance ... 

- Tu m'as demandé d'être plus clair ! 

Sa répartie fait doucement rire la jeune femme, et elle soupire en basculant son buste vers l'arrière, prenant appui sur ses mains pour ne pas tomber à la renverse. 

- Et maintenant ... Tu comptes faire quoi ? 

- J'suis amoureux Tsuyu. 

Pas franchement surprise, elle relève le visage vers le plafond, et croise ses jambes en tailleur sans s'offusquer. 

- Oui, ça j'avais cru comprendre. Mais ça c'est pas une décision. Tu vas faire quoi maintenant, concrètement ? 

Concrètement ? 
Continuer de trahir sa meilleure amie pour commencer, aussi moche soit ce constat, il sait qu'il est bien incapable de faire autrement. 
Katsuki lui a retourné le cerveau, il l'a piraté même, il galope désormais partout dans sa tête comme un cheval de Troie. 

- Je veux le revoir. 

- Et Ochaco ? 

Il se mord la lèvre, à la fois coupable de sa trahison et victime de ses sentiments, avant de tortiller son corps comme si le démon le possédait. 

- Je peux pas lui avouer, je peux pas laisser Kacchan lui en parler, je ... Elle va me haïr. 

- Pourtant, à jouer à ce jeu là, elle finira bien par l'apprendre. Katsuki vit avec elle, vous êtes pas à l'abri qu'elle tombe sur un message compromettant ou quelque chose du genre. 

Il grimace soudainement comme si elle venait de le frapper, il n'est pas stupide, il y a pensé. 
Mais il ne veut pas l'imaginer, rien que de créer la scène dans sa tête, il a mal de voir sa meilleure amie plaquer sa main sur sa bouche et se mettre à pleurer de rage et de déception. 

- Je sais mais ... Je vais la perdre. 

- Peut-être qu'elle comprendra si vous lui dîtes simplement la vérité. Elle va mal le prendre c'est sûr, et ça lui fera de la peine. Mais lui mentir comme ça, c'est pire. 

Il grogne comme un animal blessé, trahissant son incapacité à raisonner correctement, et frotte ses joues ramollies de fatigue. 
Pour lui, lui prendre Katsuki de manière officielle ou officieuse, c'est la même chose. 
Dans tous les cas, il aura trahit sa confiance et dérobé des sentiments qui ne devraient pas être les siens. 

Et puis, le mal est déjà plus que fait maintenant, il a goûté à la peau de Katsuki.
Il vient de s'enfermer dans un nouveau cercle vicieux. 
Encore. 

- Je suis coincé Tsuyu ... 

- Tu sais, si j'étais à ta place, je ferais sûrement pas beaucoup mieux, en vérité je te plains ... Mais il faut que tu sois conscient que le secret ne va pas durer éternellement. Un jour, il va falloir assumer tout ça. Et, si elle t'en laisse encore l'occasion, il faudra faire un choix. 

Un choix carrément impossible ... 
C'est comme demander à un aveugle s'il préfère voir de l'oeil droit ou du gauche, dans tous les cas il lui en manque un, et rien ne lui permet d'émettre une préférence. 

- Pitié Tsuyu, achève moi et mettons fin à tout ça. 

Elle rit en redressant son corps, et frappe son front du plat de sa main pour lui faire remarquer qu'il dit n'importe quoi. 

- Ca va pas non ? Y'aurai du sang partout après, et j'ai pas que ça à foutre que de nettoyer les rainures du plancher. 

Dépité, tant par sa situation que par la remarque de son amie, qui semble ne vouloir le laisser en vie que pour ne pas s'encombrer des tâches ménagères, il croise ses mains sur son ventre en vidant l'air de ses poumons. 

Il n'a plus le courage de réfléchir, sa tête va éclater. 

Gardant le silence un instant, il finit par lui offrir un sourire en tournant le visage vers elle, plissant son front d'une moue désemparée pour changer de sujet.

- Et toi ton week-end ? 

Elle hausse les sourcils, semblant réfléchir à ce qu'elle a fait de ses journées, et se redresse sur ses jambes pour quitter le parquet, venant finalement s'assoir sur les tibias de son colocataire en lui lançant un regard amusé. 

- Snakespeare s'est échappé vendredi soir, heureusement que t'étais pas là, il a passé toute la nuit dans ton lit. 

Ca fait un moment qu'il soupçonne cette bête d'essayer de le tuer dans son sommeil, depuis qu'il a failli lui marcher sur la queue un matin, alors qu'il s'était -encore- fait la malle. 
Et il a beau lui dire bonjour sur un ton parfaitement mielleux chaque jour depuis cet incident, l'animal semble particulièrement rancunier à son égard. 

- Ce machin veut ma mort.

Pourtant, ils s'entendaient bien avant, même si ça le dégoutait un peu de le voir engloutir des rats. 
D'ailleurs, il ne le nourrit jamais, c'est trop pour lui, il a de la peine pour les rongeurs. 

A la limite, il préfère filer des trèfles à Dante, et l'iguane n'essaye pas de l'assassiner, lui. 

_________________

Hey ! 😁

Ce chapitre était à la fois transitoire, et en même temps un moyen d'instaurer un peu plus la personnalité d'Izuku, sa relation avec Tsuyu et les rapports instables qu'ils maintient autour de lui.
La fin est un peu plus légère, pour ne pas vous laisser sur un arrière goût de dépression 😘

Bon, j'ai choisi les noms des bestioles parmi vos commentaires, et j'ai hésité.
Pascal me plaisait aussi pour l'iguane, j'ai mit un moment à me décider.
On m'avait proposé Dante en duo avec Aristote pour une référence bien particulière, mais puisque je n'ai gardé qu'un des deux, considérons qu'il fait référence au poète et écrivain Dante 😁.

Et puis Snakespeare, l'idée était bien trop géniale pour que je ne la garde pas ! ( Mais Kaa était super aussi 😊). D'ailleurs, je l'ai pas précisé dedans parce que j'ai pas trouvé de tournure de phrase pour introduire ça proprement, mais j'ai décidé de façon totalement arbitraire qu'il s'agit d'un boa constrictor.

A priori, le prochain chapitre devrait revenir au point de vu de Katsuki, mais pour vous dire la vérité, même si j'ai une vision globale de ma trame, quand je termine un chapitre je n'ai jamais d'idée précise de ce que je vais dire dans le suivant, j'écris au feeling.

J'en profite vite fait pour dire à ceux qui ne sont pas abonnés que j'ai publié un avant-propos pour une future fiction à venir "Quatre ans et six mois."
A priori, l'idée a plu à ceux qui sont allés y jeter un oeil et qui ont réagis en commentaires, donc si le cœur vous en dit, passez y faire un tour 😘

Dîtes donc, mais c'est que j'ai encore déblatéré comme un moulin !
Je vous laisse là-dessus pour aujourd'hui, avec plein de bisous comme toujours 😘

Prenez soin de vous ❤










Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro