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Chapitre vingt.

Je m'ennuyais en ce jour férié !
Alors quitte à rien faire, autant écrire 😊


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[Nous ne sommes jamais aussi mal protégés contre la souffrance que lorsque nous aimons.
Sigmund Freud.]


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Ses doigts tremblent en tirant sur le curseur de la fermeture éclair de sa valise. 
Le dos courbé en avant, les yeux dans le vague et la fatigue sous les paupières, il essaie de se concentrer sur sa check-list. 
En silence, il s'évertue à réciter dans sa tête tout ce à quoi il doit penser alors que ses pensées s'éparpillent dans tous les sens. 

Les mains sur sa valise, le front plissé par la réflexion, il fait son possible pour ne pas perdre le fil alors que sa cervelle fait n'importe quoi. 
Même si le manque de sommeil n'est pas le seul responsable de son état de confusion totale, il accuse néanmoins la fatigue oppressante qui pèse sur son crâne.
Il n'a dormi que quelques heures hier après-midi, sur le canapé qui plus est, et bien qu'il soit relativement confortable, il aurait sans doute mieux récupéré dans son lit. 

Mais il aurait gâché ce temps si précieux qu'il pouvait consacrer à Katsuki s'il s'était contenté d'aller se coucher normalement, et il ne pouvait pas se le permettre. 
Alors, quitte à souffrir de cet état second toute la journée, il a choisi de passer la nuit entière avec lui. 
Il a attendu un moment près de la piscine avant qu'il n'arrive, mais sa patience valait le coup, il ne l'a pas regretté. 

L'agitation qu'il perçoit dans le couloir le ramène vaguement sur terre, et il secoue la tête pour recentrer ses idées, il doit s'assurer qu'il n'a rien oublié dans la maison. 
Seulement, il peine à rester attentif à ses propres pensées, à cause de ses souvenirs, de ses craintes pour la suite également. 

Il redresse son dos et ses épaules, passe une main dans ses cheveux et soupire pour reprendre ses vérifications là où il les avaient laissées, bien qu'il ne se souvienne plus vraiment où il les a laissées. 
A t-il pensé à récupérer sa brosse à dents dans la salle de bain ? 

Il ferme les yeux pour se concentrer, tente de se remémorer ce qu'il a fait. 
Peut-être l'a t-il mise dans la valise en même temps que sa bouteille de shampoing, il n'est plus sûr, ou alors était-ce quand il a tassé sa veste dans un coin ? 

Elle ne lui aura même pas servi, cette veste, il a passé ses nuits à moitié à poil avec Katsuki. 
Même en sortant de la piscine, un peu après trois heures ce matin, l'air s'est révélé un peu frais mais, bien serré dans les bras de son amant, il n'y a pas vraiment prêté attention. 
Ils sont restés un long moment près du dôme, dans le petit espace protégé par la ligne d'arbres. 
Ils ont parlés, se sont embrassés surtout, et ils ont marché un peu avant de s'échouer sur un des bancs de la propriété. 

Il faisait presque noir, seule la lueur pâle de l'éclairage de la piscine leur permettait de distinguer les traits de l'autre, et il a tenu Katsuki entre ses bras pendant longtemps. 
Au total, cet instant volé aura duré plusieurs heures, pourtant il lui semble l'avoir dévoré en dix secondes. 

Une voix s'élève quelque part derrière la porte, qu'il reconnait comme étant celle d'Eijiro semblant demander de l'aide autour de lui pour mettre la main sur son pot de gel, et il presse ses mains sur son front pour se recentrer à nouveau. 
Il lui semble bien qu'il n'était pas certain d'avoir pensé à récupéré quelque chose dans la salle de bain. 
C'était quoi déjà? 

Il ouvre complètement ses yeux pour fixer son regard au plafond et s'efforce de réfléchir, il devait vérifier quelque chose dans sa valise mais il ne sait plus quoi.
Il tourne nerveusement deux fois sur lui-même en repassant sa liste dans sa tête pour reprendre ses vérifications. 

Il est passé par la salle de bain tout à l'heure, il se souvient y avoir pris son savon et sa serviette. 
Ensuite, il a tourné le dos à la cabine de douche pour s'avancer vers le meuble vasque. 
Entre temps, il a croisé le regard de Katsuki dans le couloir, juste une seconde, mais ça a suffit à lui faire perdre le fil. 
Son ventre a vibré, sa poitrine s'est secouée, et il ne sait plus ce qu'il a fait ensuite. 

Est-ce qu'il a pensé à prendre son peigne ? 
Il plaque sa main sur sa bouche et souffle lourdement l'air de ses poumons contre sa paume. 
Perdu dans trop de réflexions, il rouvre sa valise pour chercher à l'intérieur les éventuels éléments manquants. 
Il farfouille partout entre ses effets personnels, soulève et déplie quelques vêtements sur son passage, se rendant compte par hasard qu'il lui manque un boxer. 

Il cligne deux fois des paupières, fouillant dans ses souvenirs, pour se rappeler qu'il en a prêté un à Katsuki la nuit dernière, quand ils sont sortis de la salle de bain. 
Juste après leurs ébats interdits contre le marbre, ils ont prit une douche ensemble, puis ils sont venus ici, dans la chambre. 

Il lui a filé un sous-vêtement et ils se sont allongés sur le lit. 
Katsuki a caressé la peau de son abdomen, celle de ses côtes aussi, et il a embrassé son front. 
Aussi, il s'est échoué contre lui et ils ont parlé de Shoto avant de devoir redescendre sur terre et rejoindre le salon pour rester discrets. 

Il sursaute, tiré de ses pensées, quand son flacon de parfum passe par-dessus bord, et il claque sa langue à son palais en regardant ses propres mains fouiller dans la valise. 
Il cherche quoi déjà ? 

Il faut qu'il se reprenne, ou il ne va jamais réussir à boucler ses bagages. 
La posture de son dos devient inconfortable, et il se remet bien droit au milieu de la pièce avant de tourner en rond deux ou trois fois. 
Il ne sait plus ce qu'il cherchait. 
Il cherchait bien un truc, à l'instant ? 

Ses pensées qui divaguent l'empêchent de rester concentré et, mécaniquement, il sort de sa chambre pour s'élancer dans le couloir et marcher jusqu'à la salle de bain. 
Avec un peu de chance, il se souviendra en chemin de ce qu'il cherchait. 

Arrivant dans la pièce, pas plus avancé qu'en sortant de sa chambre, il relève le menton et colle un sourire à son visage en y trouvant Denki et Shoto, occupés à entasser leurs affaires dans leurs trousses de toilette. 
Il passe agilement entre eux pour s'avancer jusqu'à la vasque, en évitant tout de même le reflet de Shoto dans le miroir. 

Depuis la dispute d'hier dans la voiture, et même s'ils n'en ont rien montré devant les autres, le ton est réellement monté entre eux. 
Il est conscient depuis un moment déjà de ce que Shoto ressent pour lui, et pendant longtemps, il se sentait un peu coupable de ne pas pouvoir rendre ses sentiments à son ami. 

Mais quand il a entendu parler de cette histoire de chasse gardée, c'est vrai, il l'a mal prit. 
Il n'imaginait pas ce genre de propos dans la bouche de Shoto, et il ne pensait pas non plus qu'il irait chercher des histoires à Katsuki. 
C'est un homme relativement discret en règle général, ce genre de provocation n'est pas tout à fait son genre, et Izuku a commencé à se demander si son ami ne le prenait pas un peu pour sa propriété. 

Quand il a demandé à venir avec lui au bureau de tabac, ça l'a profondément agacé, parce qu'il avait encore cette histoire en travers de la gorge. 
Il n'en a rien montré sur le moment bien sûr, mais quand Shoto a commencé à lui parler de Katsuki à peine le portail passé, il a compris que le trajet allait être pénible. 

Il a tenté de rester à peu près stoïque aussi longtemps que possible, mais quand il l'a entendu manquer de respect à Katsuki à travers ses propos, il a fini par rétorquer. 
Le ton est monté et, en arrivant sur le parking du buraliste, ils sont restés dans le véhicule à se prendre la tête pendant près de quarante minutes. 

A bout de nerfs, il a voulu le mettre devant ses propres torts en parlant de sa petite remarque à Katsuki, soulignant qu'il n'est pas un animal à chasser. 
Mais Shoto a démenti, assurant désormais que Katsuki le manipulait, et qu'il cherchait à créer des conflits pour il ne sait quel intérêt personnel. 

Ca n'arrive pas souvent à Izuku de hausser le ton et de gueuler sur qui que ce soit, mais à ce moment là, il s'est carrément emporté. 
Certains passants se sont même retournés sur la voiture, alors que leurs éclats de voix traversaient l'habitacle, et il a fini par sortir de la voiture quand sa patience a cédée. 

Tendu comme un arc, il est allé acheter ses clopes et, à son retour, il a gentiment demandé à Shoto de se la fermer et de lui foutre la paix avec cette histoire. 

- Tu cherches quoi Deku ? 

Il relève les yeux vers la mine curieuse de Denki, qui vient de l'arracher à ses pensées, et sourit en haussant vivement les épaules. 
Il cherchait un truc, c'est vrai ! 

- Mon déo, je sais pas où je l'ai foutu. 

Il s'embrouille complètement, il lui semble bien que ce n'est pas ça qu'il cherchait. 
Mais en y pensant, il se demande maintenant s'il n'aurait pas également oublié son déodorant quelque part dans la grande maison. 

- Je l'ai pas vu, désolé. 

Il secoue la tête, rassurant son ami en prétendant avoir finalement une idée d'où il se trouve, et sort de la pièce en évitant de s'attarder à côté de Shoto. 
Il n'a pas envie de lui parler pour le moment.
Même s'il sait qu'ils vont devoir rouvrir la conversation à un moment ou un autre pour tenter d'apaiser les tensions, là, c'est pas le moment. 

Il est encore trop perturbé par cette fin de week-end, et le flot incessant de ses pensées.
Une fois de retour à l'appartement, continuer de voir Katsuki va s'avérer de plus en plus difficile. 
D'une part parce qu'il travaille beaucoup, d'autre part parce que Katsuki vit toujours avec Ochaco.

Mentir à sa meilleure amie ne lui fait pas plaisir, pas du tout même, mais c'est tout ce qu'il a trouvé pour ne pas lui avouer la vérité. 
Parce qu'il n'est pas foutu de lui dire en face qu'il ressent des sentiments profonds pour son petit ami. 
Du reste, comment le pourrait-il ? 
Elle compte vraiment beaucoup à ses yeux, et si elle découvrait ce qu'il se passe entre eux, il est évident qu'elle en souffrira, et potentiellement qu'elle ne voudra plus jamais lui parler. 
Ne serait-ce que pour ne pas les voir ensemble, lui et Katsuki. 

La faire souffrir lui ferait bien trop de mal, et la voir s'éloigner de lui encore plus. 
Alors il a fait le choix de prendre encore plus de risques. 
Pour la garder près de lui, pour aimer Katsuki, pour combiner les deux. 

Il ne faut pas se méprendre, il sait que c'est ignoble ce qu'il fait, il en a pleinement conscience. 
Mais il reste bien incapable de faire un choix. 
Autrefois c'est vrai, Ochaco aurait été son seul choix, peu importe ses sentiments et les circonstances, il aurait privilégié leur amitié. 

C'est ce qu'il a fait, quand il refusé de voir Shimura après l'accident, également quand il a foutu Monoma à la porte un samedi matin. 
Même si ces relations n'étaient pas très stables, il avait des sentiment quand même, mais il a choisi Ochaco malgré tout. 

Mais cette fois, il n'a pas su faire ce choix. 
Pourtant, il a essayé. 
Quand il a rencontré Katsuki la première fois, il a été frappé par la couleur de ses yeux et les traits marqués de son visage. 
Bien sûr, il ne savait strictement rien de lui, et cette réaction s'est limitée à une simple attirance physique. 

Néanmoins, il s'en est voulu de ressentir ce genre de vibrations face à lui, parce qu'il s'agit du petit ami d'Ochaco avant tout. 
Alors il l'a évité toute la soirée, pensant que, de toute manière, ils ne se verraient pas si souvent que ça et point final. 

Mais face à la déception d'Ochaco à ce sujet, il a cédé à ses réclamations, et promit de faire un effort pour lui parler à l'avenir. 
Et quand c'est arrivé, il a quelque peu perdu le contrôle de la situation. 

Dans la boîte de nuit, il a vu Katsuki rester dans sa solitude sur une banquette, et ça l'a troublé. 
Il n'aime pas laisser les gens seuls en règle général, avec lui c'était encore pire. 
Il avait envie de l'accoster, d'aller le voir et de passer sa soirée à côté de lui. 

Il s'est retenu un long moment, argumentant pour lui-même que ce n'était pas une bonne idée d'intervenir de cette manière. 
Mais quand il l'a vu se lever pour rejoindre le bar, l'alcool dans son sang lui est monté à la tête. 
Il l'a suivi et, en le voyant de dos, il est allé mettre son bras sur son épaule. 

Il était déjà conscient que son geste était intrusif, en plus de ne pas beaucoup l'aider à contrôler son attirance, mais il a agit mécaniquement. 
Presque par pulsion. 

Katsuki l'a d'ailleurs un peu agressé sur le départ, mais son visage était si fascinant, illuminé par les éclairs stroboscopiques, qu'il n'a pas su en tenir rigueur. 
Puis, en discutant un peu avec lui à travers la musique, il a approché son visage et senti son odeur. 

Complètement grisant. 

Quand il a compris qu'il était là contre son gré, il a perdu toute autre forme de raisonnement, et il l'a accompagné dehors. 
C'est là qu'il a disjoncté. 

Katsuki a mit ses doigts dans sa cicatrice, et il a perdu la tête. 

Mais encore, à ce moment-là, rien n'indiquait particulièrement que c'était réciproque, il s'est raccroché à ça. 
Jusqu'à la terrasse de l'appartement tout du moins. 
Il savait que ce n'était pas une bonne idée de suggérer à Katsuki de lui tenir compagnie toute la nuit, mais il agissait sans réfléchir. 
Ce n'est pas de sa faute dans le fond, il perd les pédales dès que Katsuki se tient dans les parages. 

C'est là qu'ils ont échangés ce -trop- long regard, et qu'il a commencé à se poser de sérieuses questions. 
N'était-il pas en train de faire n'importe quoi ?  

Ses épaules tressautent quand il manque de se prendre la porte de sa chambre en pleine tête, et il prend une inspiration lente pour se ressaisir.
Marchant sur la moquette, jusqu'au bord du lit, il dévisage sa valise ouverte et mal organisée.
Il cherchait quelque chose tout à l'heure.
Il ne sait plus quoi, mais il cherchait un truc. 

Ereinté et les nerfs à fleur de peau, il agrippe deux coins du bagage, et le retourne brusquement pour étaler tout son contenu sur le draps. 
Il promène son regard sur le tas de bordel, et se masse lentement le front en essayant de se souvenir de ce qu'il cherchait. 
Son dentifrice peut-être ? 

Dépité, il s'assoit sur un bout de matelas épargné par le chantier, et passe mollement sa main dans les affaires éparpillées.
Il faut qu'il se reprenne, ou il va y passer la journée. 

Balayant le barrouf des yeux, son attention divague graduellement vers un oreiller, et il mordille le bout de sa langue en le détaillant. 
C'est juste un coussin sans rien de particulier, mais c'est sur celui-ci que Katsuki a posé sa tête la nuit d'avant, quand ils se sont cachés dans la chambre après la salle de bain.

Être allongé si près de lui a fait trembler toute sa poitrine, et il s'est noyé quelque part dans ses yeux, si profondément qu'il lui semble n'en être jamais ressorti.
Un morceau de lui y est toujours coincé. 

Perdu contre sa peau, il lui a avoué avoir dérangé tout son emploi du temps pour être là, quitte à se prendre la soufflante de sa vie quand il remettra les pieds à l'hôpital ce soir.
C'est la première fois qu'il fait ce genre d'arrangement pas très correct pour se barrer en week-end, et il s'était promit de ne pas le faire d'ailleurs.
Ne pas pouvoir venir lui semblait arrangeant au départ, il évitait de revoir Katsuki, c'était une très bonne chose. 

Mais il a cédé. 
Pour toutes les fois où il se couchait dans son lit et qu'il se souvenait de ce regard, celui qu'ils ont échangés devant la porte de l'appartement d'Eijiro, il a fini par arrêter de réfléchir. 
Encore. 

Il était mitigé entre la satisfaction de le revoir et la culpabilité, conscient d'avoir prit cette décision non pas pour ses amis, mais pour cet inconnu au regard puissant. 
Et tout lui a échappé une fois dans la piscine. 

Auprès de Katsuki, il aura perdu plus d'un boulon. 

- Deku? 

Il contracte ses épaules, s'apercevant tout à coup que ses pensées se sont encore échappées, et tire un sourire innocent et convaincant à ses lèvres en se redressant pour voir entrer Ochaco dans la chambre. 

Sa conscience vient lui morde la gorge, comme à chaque fois qu'il l'a voit depuis quelques temps, et il doit s'appliquer pour ne rien en montrer. 
Il sait faire, cacher ses états d'esprits est loin d'être une nouveauté pour lui, mais il doit reconnaître que ce coup là lui demande beaucoup d'effort. 

S'avançant près de lui, elle arque un sourcil sur le bordel qui jonche le lit avant de lui tendre un objet en souriant. 

- C'est pas ta brosse à dents? 

Ah! 
C'est elle qu'il cherchait tout à l'heure, non ? 

- Merci ! Je la cherchais ! T'es la meilleure.

Il se redresse vivement pour la récupérer en remerciant sa meilleure amie et, la jetant dans le fond de la valise, il s'empresse de tout remettre à l'intérieur avant qu'elle ne lui pose des questions. 

- T'es prêt ? On va y aller. 

- Je suis prêt !

Il sourit de toutes ses dents en tirant sur la poignée avant de taper les roulettes sur le sol et traîner ses affaires derrière lui. 
Rejoignant les escaliers, puis le salon, il trace sa route en gardant le menton bien relevé, enfermant son flot de réflexion quand il traverse son groupe d'amis.  

Discrètement, alors qu'il ouvre le coffre de la voiture de Shoto pour y charger ses affaires, il cherche discrètement le regard de Katsuki. 
Parce que c'est plus fort que lui, surtout parce qu'il ne sait pas quand ils se reverront, il a besoin de le voir une dernière fois avant de s'installer sur la banquette arrière et de s'éloigner de la propriété. 

S'appuyant sur le prétexte de devoir se reposer pour sa garde de ce soir, il presse son crâne contre la vitre pour dormir un petit moment. 
De toute manière, il a réellement tout intérêt à se reposer d'ici là s'il veut tenir toute la nuit sans confondre un abaisse-langue avec un scalpel. 

La position n'est pas particulièrement confortable, et les conversations en fond sonore le dérangent plus qu'elle ne le bercent, mais il s'efforce de garder les yeux fermés pendant tout le trajet.  

Ses pensées ne s'arrêtent pas vraiment de valser pour autant, mais la fatigue parvient à étouffer partiellement leurs murmures, au point qu'il ne se rend pas compte tout de suite d'être arrivé à destination quand Shoto tire sur le frein à main. 
Il lui faut quelques secondes pour réaliser qu'ils sont garés devant l'appartement de Todoroki et, malgré tout impatient de retrouver le calme de son chez lui, il ne perd pas franchement de temps à récupérer sa propre voiture pour rentrer chez lui. 

- A plus tard Deku ! 

Il secoue sa main dans les airs en souriant, saluant définitivement ses camarades de trajet, et s'installe derrière son volant en soupirant avant de brancher le câble jack de son tableau de bord sur son téléphone.
Bien qu'il ait moins de dix minutes à rouler, Izuku aime mettre de la musique dans sa voiture et, peut-être un peu par réflexe, il vérifie aussi sa messagerie. 

Il n'est pas surpris outre mesure de n'y voir aucune correspondance de la part de Katsuki, il est évident qu'il ne peut pas lui écrire avant d'avoir un petit moment de solitude. 
Mais il tenait à regarder quand même, au cas où. 

Il tourne la clé de contact, et souffle du nez en s'apercevant qu'il est déjà un peu plus de dix-sept trente. 
La garde à venir risque d'être la plus pénible de toute sa vie alors qu'il se sent encore complètement pâteux, fatigué et le moral au douzième sous-sol. 

Il ferait peut-être bien de faire une sieste en rentrant, au moins pour grapiller une heure de sommeil. 
Alors, en arrivant sur le parking qui borde son bâtiment résidentiel, il sort de la voiture sans descendre sa valise, choisissant de s'en occuper plus tard, et rejoint directement l'ascenseur principal. 

Il traverse mollement le pallier qui le mène à son appartement, et ouvre directement la porte déjà déverrouillée. 
Sa colocataire est sur place. 

Il abandonne ses clés sur le petit meuble de l'entrée et, en passant devant, jette un regard aux terrariums qui prennent beaucoup trop de place dans l'appartement. 
Il s'est plus ou moins habitué à ces machins, à force de vivre avec une jeune vétérinaire passionnée de reptiles, et il a même prit l'habitude de saluer l'iguane et le serpent presque tous les jours. 
Mais il n'empêche que ces trucs sont encombrants. 

Traînant sa carcasse vers le salon, il se dirige immédiatement vers le canapé pour se laisser choir dessus comme un phoque sur la banquise. 
A plat ventre, la tête lourde, il enfonce son visage dans un petit coussin en soufflant bruyamment sans s'en cacher. 

Ici, dans l'intimité de son appartement, il n'a pas besoin de se tenir droit face à sa colocataire. 
Il y a encore trois mois de ça, elle était d'ailleurs la seule personne à l'avoir déjà vu tout au fond du panier, et elle constituait son unique refuge quand il ne tient plus le rythme. 

- Salut. Oh, ça a pas l'air d'aller. Il s'est passé un truc ? 

Alors, c'est vrai, depuis peu, Hanta figure aussi sur la courte liste des gens qui l'ont déjà vu s'écrouler, mais il n'empêche qu'il se confie plus facilement à elle. 
Alors, en tournant la tête pour ne pas complètement s'étouffer dans le tissu, il lève les yeux vers la jeune femme, la regardant s'approcher jusqu'à venir s'assoir au pied du canapé pour discuter avec lui. 

- Salut Tsuyu. 

_________

Hey ! ❤

Vous allez bien ? Mieux que notre cher Deku j'espère ? 

Je tenais à transmettre sa confusion, et le choix de cette histoire de brosse à dents, de peigne et de déo me permettait de faire passer l'idée, j'espère que vous avez apprécié le concept 😊

Je voulais aussi mettre un peu en avant le fait qu'il ne montre pas son désarroi aux autres, et marquer le contraste vis à vis de Tsuyu. 
Je suis presque surprise que personne n'ait pensé à elle d'ailleurs, vous m'avez suggéré d'autres personnages, mais pas elle. 

Je voulais quelqu'un qui soit capable de dire les choses avec franchise, tout en étant capable d'être à l'écoute et de bon conseils pour Izuku, elle me semblait très bien placée pour ça. 

J'ai aussi glissé un peu de Hanta dans le récit, histoire de.

J'espère que ça vous a plu 💕

Je vous embrasse très fort 😘

Prenez soin de vous ❤

PS : Si vous voulez vous amuser à chercher des noms pour l'iguane et le serpent, je suis à l'écoute de vos propositions parce que moi je suis nulle à ce jeu-là ❤


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