Chapitre trois.
[Dans la vie, mieux vaut s'attendre au pire.
Harlan Coben.]
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Depuis la soirée d'anniversaire de Kaminari, alors qu'il n'a que très peu discuté avec le meilleur ami de sa copine, celle-ci ne lui a pas lâché la grappe une seule journée avec cette histoire.
Répétant jour après jour à quel point elle aurait aimé qu'il fasse plus d'effort ce jour là.
Et Katsuki, ça l'a tellement gonflé qu'il en a déjà marre de ce mec avant même de le connaitre un peu plus.
Pourtant, il se souvient encore très bien du ressenti qu'il a eu face à lui dès son arrivée, et la manière dont les traits de son visage ont accaparé son regard.
Sa posture, sa démarche légère, et ce sourire serein encadré par les tâches de rousseur de son visage l'ont presque hypnotisé pendant un long moment.
Il y a quelque chose de particulier chez ce garçon, qui semble émaner de lui comme une aura à la fois visible et invisible, transparente mais palpable.
Il en est resté perplexe un long moment, dissimulant ce ressenti derrière sa mauvaise humeur de façade, mais n'a pas pu s'empêcher de le surveiller du coin de l'oeil.
En revanche, ça l'arrangeait bien qu'il ne vienne pas lui parler, un détail qu'il ne parvenait pas identifier le mettait mal à l'aise avec sa présence.
Néanmoins, il n'est pas prêt d'oublier le savon qu'Ochaco lui a passé le lendemain matin, il avait à peine ouvert les yeux qu'elle est venue le rhabiller pour l'hiver, l'accusant de n'avoir fait aucun effort et de l'avoir déçue.
Ca l'a franchement mit en colère, parce qu'il est presque sûr que ce Deku, dont il n'a étrangement plus oublié le nom, n'en a pas autant prit pour son grade.
Alors, malgré ce sentiment de fascination qu'il a éveillé en lui ce jour-là, quand elle a fini par lui dire qu'il allait le revoir ce soir pour l'anniversaire de Mina, près d'un mois après leur première rencontre, il s'est senti contrarié.
Le revoir ne l'enchante qu'à moitié, prit entre son sentiment de jalousie à son égard vis à vis de sa petite amie - parce que ce mec est définitivement trop parfait pour qu'Ochaco n'ait jamais rien tenté avec lui - et l'étrange malaise qu'il ressent quand il se tient dans les parages.
Malheureusement, il sait qu'il n'a pas franchement le choix et, quand ils arrivent dans la petite résidence guindée où vivent Mina et son petit ami Eijiro, il tire fermement sur le frein à main en soupirant de désespoir.
Il sent déjà le regard de sa petite amie sur ses travers alors qu'il défait sa ceinture de sécurité, et elle plisse le front en le dévisageant avant de descendre de la voiture.
- Tu vas faire un effort pour parler avec Deku, hein ?
Il roule des yeux, alors que c'est approximativement la trente sixième fois aujourd'hui qu'elle lui pose cette question, et tire sur la poignée de la portière pour sortir du véhicule brûlant.
- Ouais, ouais.
Il traine les pieds sur le goudron du parking privé, longe la grande piscine commune au centre de la résidence, ignorant totalement les trois baigneurs à l'intérieur, pour rejoindre la porte principale du bâtiment aux allures luxueuses.
Dans le large couloir éclairé, quelques mètres plus loin, il s'arrête devant le deuxième appartement à gauche, attendant que sa copine arrive à sa hauteur pour presser le bouton de la sonnette.
Une dizaine de secondes plus tard, un cliquetis de serrure résonne à travers le bois et le visage enthousiaste d'Eijiro apparaît dans l'embrasure, les invitant immédiatement à entrer avant de refermer derrière eux.
Saluant le couple, il s'excuse de devoir les abandonner un instant, le temps de terminer de préparer quelques plateaux pour l'apéritif, et les laisse s'avancer dans la grande pièce principale.
De là, il leur faut un peu moins d'une minute pour se faire agresser par la bonne humeur excessive de Denki, déjà présent sur les lieux, et sa chevelure blonde vient rapidement à leur rencontre en exclament, un peu trop pour Katsuki, sa joie de les retrouver.
Ce type fait partie de ceux dont Katsuki ne sait jamais trop quoi penser, il lui semble qu'il s'entend pas trop mal avec, pour le peu de fois où il a pu avoir des interactions sérieuses avec lui tout du moins.
Kaminari est du genre bruyant, extraverti, et carrément heureux de vivre.
Dans toute les situations, peu importe le contexte, Denki est content.
C'est bien pour lui remarque, ça doit être cool d'être tout le temps plein d'énergie et de bonne humeur, Katsuki ne connait pas trop ce mode de vie, mais il suppose que ça doit pas être si mal que ça.
- Ah ! Kacchan !
C'est d'ailleurs lui qui lui a trouvé ce surnom stupide, sorti d'il ne sait même pas où, et tous le monde l'a adopté.
Au final, la moitié d'entre eux sont tellement habitués à l'appeler comme ça que, avec un peu de chance, ils ne se souviennent peut-être même pas de son vrai prénom.
Mais bon, si ça peut leur faire plaisir, Katsuki s'en moque.
Ils peuvent bien l'appeler comme ils veulent, ça changera pas sa vie.
A moitié euphorique alors qu'il secoue sa joie de vivre au nez de tous de monde, le surexcité finit quand même par se calmer après deux bonnes minutes.
Ou plus exactement, par se faire calmer par Kyoka, sa copine.
A les regarder, Katsuki se demande souvent ce qu'ils foutent ensemble, alors que la jeune femme est particulièrement calme et discrète à côté de l'engin infernal monté sur ressort qui lui sert de mec.
Sa délicatesse a même plusieurs fois surpris Katsuki, la jeune femme aime le calme elle aussi, principalement à cause de son ouïe très fine, qui rend tous les bruits autour d'elle plus désagréables que pour une personne normale.
C'est franchement étonnant qu'elle supporte avec autant de patience les cris perpétuels de son petit ami.
Mais, finalement, ce qui ressort le plus de leur couple, c'est l'amour qu'ils se portent mutuellement.
Il se voit, cet amour, à travers leurs gestes et les regards, bien que discrets, qu'ils se lancent régulièrement.
Ils ne sont pas du genre à se galocher en public, ou à se faire de grandes démonstrations devant les autres, mais toutes les petites attentions qu'ils se portent l'un à l'autre en permanence transpirent de sentiments.
Et finalement, même aux yeux de Katsuki, c'est mignon.
Ouais, ils sont mignons tous les deux.
Alors, ils se sont sûrement bien trouvé tout compte fait.
Le tirant de ses réflexions, Ochaco se déplace de quelques pas vers l'avant, rejoignant discrètement un petit coin du salon, là où se trouve un autre genre de spécimen parmi le groupe d'amis.
Et celui-ci, Katsuki le porte un peu moins dans son cœur.
Voire pas du tout même.
Il n'y a pas vraiment de raison particulière à ça, il ne s'est jamais disputé ou accroché avec ce type.
Mais c'est comme ça, la première fois qu'ils se sont vus, c'est pas passé.
Ca arrive, tous le monde n'est pas fait pour s'entendre.
Et Katsuki, bah il est pas du tout fait pour s'entendre avec Shoto Todoroki.
Pourtant, à l'instar de Katsuki, Shoto - qu'il se permet souvent d'appeler double face en raison de son étrange situation capillaire qui a tendance à le laisser perplexe - est quelqu'un qui ne semble pas prendre beaucoup de plaisir à se mêler à la foule bruyante.
D'ailleurs, il est souvent en retrait, mais jamais mit à part pour autant.
Les autres semblent beaucoup l'apprécier qui plus est.
D'après Ochaco, c'est pour sa capacité à rester serein en situation de stress, à trouver des solutions vite et bien quand un imprévu se pointe ou que les choses dérapent.
Mais aussi pour sa manière d'être attentif et attentionné envers ceux qui lui sont chers.
Shoto est un homme loyal, qui serait apparemment prêt à sacrifier beaucoup de choses si ça pouvait venir en aide à un de ses amis.
Katsuki suppose que c'est une grande qualité, en effet, mais qui a sans doute ses limites malgré tout, et ses risques également.
Dans ce monde, on a vite fait de tomber sur des personnes mal intentionnées qui se contente de tromper votre confiance pour vous dépouiller avant de disparaitre quand il n'y a plus rien à grapiller.
Cela dit, il semble qu'il n'y ait personne de ce genre dans ce groupe, et Katsuki a rapidement remarqué à quel point ils sont soudés les uns aux autres, ça l'a même franchement dérouté au début.
Sans doute qu'il n'a pas suffisamment connu l'amitié dans sa vie pour comprendre ce lien si spécial qui a l'air de les unir les uns aux autres.
Toujours, quand l'un d'entre eux se retrouve en mauvaise posture ou dans une situation désagréable, le reste du groupe a vite fait d'être au courant, tous prêt à rappliquer pour lui venir en aide de quelque manière que ce soit.
Cet altruisme l'impressionne souvent, peut-être parce que c'est un peu inconnu pour lui.
Mais quelques fois, ça le met également mal à l'aise, cette façon qu'ils ont tous d'être au courant de tout, tout le temps.
Parce qu'il semble à Katsuki que, parfois, avoir des secrets c'est important aussi.
Pour se protéger de l'influence des autres, ou simplement pour conserver une part d'intimité propre à chacun.
Il est bien content que les gens ne sachent pas tout de lui, Ochaco elle-même ne connait pas tous ses secrets, et c'est pas plus mal.
- Kacchan ! Restes pas planté là, prend toi une chaise !
Il se tourne lentement vers la voix qui souffle à sa droite, tombant nez à nez avec le sourire conquérant de Hanta, qui lui indique une chaise d'un mouvement de menton en tenant sa bière à trois doigts.
Katsuki le connait assez peu ce type là, il le trouve bizarre parfois.
Comme Shoto, il est célibataire aux dernières nouvelles, mais ça n'a pas l'air de le déranger, Hanta aime bien dire et répéter qu'il se sent parfaitement bien tout seul.
Sans contrainte, sans engagements et sans compte à rendre.
Parce que, et ce n'est un secret pour personne, ce gars là est passé entre toutes les jambes de la ville, voire de la région, et ça l'arrange bien de ne pas être forcé de rester fidèle à une seule personne.
Ca a pas l'air d'être son genre qui plus est, la stabilité.
Mais en dehors de son goût prononcé pour les plaisirs charnels, il ne sait pas grand chose de lui, ils n'ont que rarement conversés à vrai dire.
Prenant place sur la chaise qu'Hanta vient de lui indiquer, il s'affaisse contre le dossier en levant les yeux autour de lui.
L'appartement d'Eijiro et Mina est extraordinairement grand, situé en rez de chaussé et équipé d'une large terrasse couverte de gazon synthétique et encerclée d'une palissade relativement haute, qui permet de s'isoler des yeux curieux des voisins.
La pièce principale, spacieuse, leur permet aisément de tous se regrouper autour de la table basse sans se monter les uns sur les autres.
Se payer un loyer pareil n'est pas donné à tous le monde, surtout en zone urbaine comme ici, et c'est principalement grâce au salaire de Mina que le couple peut se le permettre.
Et comme beaucoup de choses dans la vie de la jeune femme, ça s'est joué sur un coup de poker.
Mina n'a pas peur du risque, encore moins de l'échec, elle essaye tout ce qui lui passe par la tête.
Des fois ça casse, mais elle s'en fou Mina, elle recommence autant de fois que nécessaire, et puis ça finit par fonctionner.
C'est comme ça qu'un jour, après deux ans à travailler dans la même salle de sport, elle a jeté toute ses économies dans l'ouverture de son propre complexe.
Et elle a eu l'idée du siècle sur ce coup là, puisqu'elle se retrouve à la tête d'un établissement renommé qui tourne foutrement bien.
Et elle est pleine de pognon.
Pleine de pognon et pleine d'énergie.
Comme Denki, elle dévore sa vie.
Elle est toujours enjouée, mais elle peut aussi se montrer particulièrement sérieuse quand la situation l'exige.
Dans le fond, Katsuki l'apprécie vraiment même s'il lui dit pas.
Mais parmi tous, le seul que Katsuki considère réellement comme un ami proche, c'est Eijiro.
Il y a quelque chose chez ce mec qui lui plait bien.
Peut-être sa capacité à être à la fois un pote avec qui on peut enchaîner les bières en déconnant, et une oreille attentive qui sait quand l'heure n'est plus à la plaisanterie.
Il se sent plus à l'aise avec lui qu'avec n'importe qui d'autre dans la bande, c'est un type simple qui se prend pas la tête, et il peut réellement apprécier de passer beaucoup de temps à discuter avec lui quand ils se voient en soirée.
- Deku n'est pas encore là ?
Arraché une fois de plus à ses pensées sans profondeur, il lève le menton vers sa copine, debout près du canapé et qui semble chercher du regard son fameux meilleur ami.
Et ça l'agace déjà d'en entendre parler, de ce type.
Ochaco lui a tellement prit la tête après l'anniversaire de Kaminari.
Pointant son visage depuis la cuisine, Kirishima réapparait dans l'embrasure de la porte, les mains chargées de verres et de bouteilles d'alcool pour les déposer sur la table basse en jetant un coup d'oeil à l'horloge accrochée au mur.
- Il a un imprévu, mais il nous rejoint dès qu'il peut.
Puis, venant près de lui, Kirishima lui tend personnellement une bière, agrémentée d'un petit sourire complice, avant de se pencher à son oreille.
- Faut que je te cause.
D'un mouvement du menton, il l'invite à le suivre sur la terrasse, dépliant deux chaises sur le faux gazon pour s'installer face à face autour de la petite table d'extérieur.
Curieux, Katsuki fronce les sourcils en le regardant avaler trois larges gorgées d'alcool avant de taper le fond de sa bouteille sur le plateau, la mine impatiente.
- J'ai cru comprendre que ça ne s'est pas passé comme prévu avec Deku, la dernière fois.
Ah.
Fallait bien que quelqu'un lui en parle, le contraire l'aurait étonné.
Cela dit, il vaut mieux que ce soit Eijiro qui le fasse plutôt qu'un autre, sinon ça l'aurait gonflé.
Et puis, si c'est lui, il sait qu'il peut se laisser aller à dire le fond de sa pensée, sans filtre.
Pas qu'il ne veuille pas les vexer, il s'en cogne de ça, mais il ne voudrait pas qu'on vienne l'embrouiller juste après en lui reprochant de pas aimer Deku.
Alors qu'Eijiro, peu importe ce qu'il en pense, il sait qu'il ne va pas le juger pour ce qu'il va dire.
Alors, en soupirant quand même pour la forme, il tire une clope de son paquet coincé dans sa poche, allume son briquet et fait danser la flamme sous son nez avant de relever les yeux vers lui.
- Ouais, Ochaco m'a fait une scène parce qu'on a pas parlé.
Le visage de son ami se couvre d'une certaine réflexion, semblant étrangement perturbé par cette information comme si elle paraissait ahurissante.
- Tu l'as recalé ou quoi ?
- Hein ? J'ai recalé personne moi, il m'a juste pas adressé la parole.
Assez soudainement, les sourcils d'Eijiro se froncent si violemment qu'ils pourraient bientôt se décrocher de son front.
Pourtant, il ne voit pas vraiment ce qu'il y a de si scandaleux, ils n'ont pas parlé, pas de quoi en faire une affaire d'état.
- Deku ? Deku t'a pas parlé ?
Il écarte les bras en secouant la tête.
C'est quoi le problème ?
Deku n'était pas obligé de lui taper la causette, et il n'a aucunement besoin de se justifier pour ne pas l'avoir fait, ne pas aimer quelqu'un, ça peut arriver, même sans avoir à donner des explications.
Y'a qu'à voir sa relation avec Shoto, et personne lui a jamais fait un foin parce qu'ils préfèrent s'ignorer mutuellement pour éviter les problèmes.
Alors, qu'est-ce qui change avec ce Deku ?
Qu'est-ce qui les fait à ce point réagir quand il s'agit de lui ?
- Et alors ?
- Et alors, Deku il parle à tous le monde en général. C'est bizarre.
Ca n'a pourtant rien de bizarre selon lui, sa gueule lui est peut-être juste pas revenue.
C'est pas grave, il va s'en remettre Katsuki après tout, c'est juste un mec parmi tant d'autres et ça lui fera pas un deuxième trou au cul de pas s'entendre plus que ça avec le meilleur ami d'Ochaco.
- Qu'est-ce que tu veux que ça me foute ?
La bouche contre son goulot, Eijiro rit dans la bouteille, faisant résonner sa voix contre le verre, et il secoue doucement la tête en ramenant sa bière sur son genou.
- Je me doute, que tu t'en fou. Mais c'est un mec bien. Genre vraiment. Si je devais mettre ma vie entre les mains d'une seule personne, ce serait sûrement lui.
Ah ouais. Quand même.
Pour un mec qui se fait surnommer Deku, il est franchement surpris par ce discours dithyrambique et le portait qu'Eijiro semble dresser de lui.
Mais, quoi qu'il en soit, ça changera rien au fait que Katsuki sera pas vexé si l'autre le porte pas dans son cœur, ça va pas l'empêcher de vivre.
- Et puis tu sais, même s'il influencera jamais Ochaco en ce qui concerne votre relation, elle accorde quand même beaucoup d'importance à son avis.
Et puis quoi encore ?
C'est sûrement pas lui qui va décider, de près ou de loin, si Katsuki peut continuer ou non à sortir avec Ochaco.
Sous ses airs de s'attarder sur rien, il est sincèrement attaché à cette fille qui a réussi à le séduire en venant lui tourner autour sur son chantier.
Quand il l'a rencontré, il ne s'attendait pas à être à ce point bousculé dans ses petites habitudes de mec casanier.
Même s'il n'en a rien montré, il l'a trouvé vraiment belle dès la première fois qu'il l'a vu, et c'était même avant qu'elle ne vienne à sa rencontre pendant sa pause.
Depuis le sommet de la charpente, il l'avait repérée dans le salon de la maison d'en face.
Mais Katsuki et les relations humaines ça fait souvent deux, et il n'a pas pu s'empêcher de se montrer désagréable avec elle quand elle s'est pointée à côté de lui pendant qu'il prenait une pause.
Mais elle ne s'est pas découragée, et ça, ça lui a vraiment plu chez elle.
Cet entêtement à vouloir à tout prix le connaître, elle s'intéressait à lui et ça l'a touché.
Il a fini par céder à son attirance, et il est allé boire un café dans la maison de ses parents.
C'était nouveau pour lui de sentir un regard aussi doux sur lui.
Habitué aux cris et au langage peu orthodoxe de sa mère, la délicatesse et l'affection dont Ochaco a su faire preuve a son égard l'a, comme qui dirait, chamboulé.
Alors c'est sûrement pas un mec, même avec une gueule d'ange, qui va décider de l'avenir de leur relation.
- Je vois pas ce qu'il a de si spécial votre gars.
Tout du moins en dehors de son visage harmonieux et de sa posture confiante, excepté son sourire et l'éclat délicat de sa voix, hormis ses épaules bien bâties et les tâches de rousseur lumineuses qui éclairent son regard étincelant.
- Beaucoup de choses j'ai envie de dire, même si ça fait très vague comme ça. Mais c'est lui qui nous a tous réunis à une époque, on se connaissait pas avant, on a tous une expérience personnelle avec lui.
Pour un peu, Katsuki serait curieux de connaitre leurs histoires à tous avec lui, pour voir jusqu'où va cette admiration qu'ils ont l'air de lui porter.
Mais surtout, il commence sérieusement à se demander si Deku est véritablement un être humain, il ne peut pas être parfait et irréprochable à ce point, il y a forcément un truc qui déconne chez lui.
- Et sinon, il a des défauts quand même ?
Surpris par sa question et le ton contrarié de sa voix, Eijiro se met à rire franchement, avant de tordre sa bouche d'un rictus désabusé pour répondre sans la moindre hésitation.
- Ouais. Ses relations amoureuses, une catastrophe.
Il passera sur le fait que ce n'est pas tout à fait un défaut à proprement parler, mais il se rassure quand même d'apprendre que tout n'est pas complètement idyllique dans la vie de ce mec.
- Ah ?
- Ouais. Il-
Eijiro s'interrompt sur sa lancée, détournant son visage de quelques centimètres sur la droite, et Katsuki fronce les sourcils en cherchant l'origine de ce dérangement.
Portant son regard vers la porte vitrée, il s'aperçoit de la présence de Shoto, qui frappe symboliquement sur le carreau ouvert, un sourire amical planté au visage.
- Deku est arrivé.
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Hey !
J'ai introduit presque tout ce que j'avais besoin d'introduire pour le moment, il y aura deux trois trucs dans le prochain chapitre mais, promis, il va s'y passer un truc 🤪
Au fait, les citations que vous voyez là-haut 👆 sont, dans la mesure du possible, en lien avec au moins un élément du chapitre, mais c'est aussi et surtout juste parce que j'aime bien le concept de caler des petites inspirations.
N'hésitez pas à me donner votre avis sur ce chapitre, le suivant sort dans la foulée 🥰
Je vous embrasse. 😘
Prenez soin de vous. ❤
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