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Chapitre trente-et-un.

[On a deux vies, et la deuxième commence quand on se rend compte qu'on n'en a qu'une. 
Confucius.]



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Depuis le sommet de sa charpente, passant le dos de sa main sur son front transpirant, Katsuki balaye une dernière fois son regard sur le toit presque terminé. 
Debout sur une large poutre en bois, inspectant la qualité de son propre boulot, il hausse finalement les épaules de satisfaction avant de se décider à descendre. 

Pour lui, la journée s'achève enfin et, s'il n'a toujours pas envie de rejoindre Ochaco dans son appartement, il a hâte de quitter ce chantier et d'aller se poser un peu dans sa bagnole. 
Sur l'échafaudage, bien que s'appliquant à ne pas se casser la gueule, il presse la descente pour se dépêcher de remettre les pieds sur la terre ferme et se tirer d'ici. 
Une fois en bas, sentant la sueur lui couler sur les tempes et sa bouche asséchée par l'effort physique, il passe ses deux mains dans ses cheveux en se décidant à boire un peu avant de remonter dans le camion pour retourner à l'atelier. 

Fouillant dans ses affaires sans accorder un regard à ses collègues autour de lui, il dévisse le bouchon de sa bouteille d'eau puis, la tenant d'une main, il récupère son portable de l'autre. 
Le goulot a hauteur du visage, sans l'avoir encore porté à sa bouche, il déverrouille machinalement l'appareil sans vraiment faire attention aux notifications flottantes.
Puis, comme à chaque fin de journée, il ouvre immédiatement sa boîte de réception, cherchant un message de son amant pour se donner un peu de courage, et la force de tenir une journée de plus avec Ochaco.  

Mais ce soir, c'est un autre type de texto qui s'affiche à son écran et, comme si tout venait de s'arrêter brutalement d'exister, il retient son souffle en le relisant plusieurs fois. 

On doit s'arrêter là toi et moi. 

Le visage figé, il ne cligne même plus des yeux, la respiration coupée et les poumons gonflés d'air en suspens. 
Une forme de déni s'empare de lui, et il verrouille le téléphone avant de le déverrouiller à nouveau, espérant bêtement que le message aura disparu entre temps. 
Mais il est toujours là, et Katsuki referme brutalement sa main autour de sa bouteille. 
Ratatinant le plastique entre ses doigts, l'eau déborde par le goulot sans qu'il ne se rende compte du contact frais du liquide contre son poignet. 

Sa poitrine se compresse, le ramenant vaguement à la réalité pour lui rappeler qu'il ne respire plus depuis trop longtemps, et son souffle se débloque subitement et bruyamment. 
Il respire trop vite et trop fort et, mal oxygéné, le sang ne parvient jusqu'à son cerveau, sa vue se brouille et il fait un pas maladroit vers l'arrière quand un vertige le saisit. 

Les genoux tremblants et la bouteille désormais toute aplatie et presque vide dans la main, sa gorge et son estomac se soulèvent à l'unisson, déclenchant la nausée le long de son œsophage.
La panique s'empare soudain de lui, et il secoue frénétiquement la tête de droite à gauche, refusant l'information.

Ca ne peut pas être vrai, il y a forcément une erreur quelque part.  

L'écran toujours déverrouillé face à son visage, il doit fermer les yeux pour parvenir à avaler la salive qui stagne au fond de sa bouche. 
Déglutir lui fait mal, et il plisse son visage en grimaçant, mais la douleur a au moins le mérite de le faire réagir à nouveau, l'incitant à prendre une immense inspiration à s'en secouer la poitrine. 

Deku n'a pas pu lui envoyer ce message, c'est insensé et impensable. 
Complètement inimaginable.

Agité et les doigts tremblants, il s'évertue à ne pas y croire, fronçant les sourcils en décidant d'appeler Izuku. 
Il y a forcément une explication rationnelle à tout ça, ça ne peut pas être vrai. 
Plaquant le combiné contre son oreille, il amorce quelques pas mécaniques au son des tonalités, attendant simplement que Deku lui réponde pour confirmer que c'est juste une putain de mascarade. 

Les sonneries qui s'enchaînent sans s'arrêter déforment progressivement son visage et accélèrent son rythme cardiaque et, le feu dans la gorge, il ouvre la bouche en silence quand il tombe finalement sur le répondeur.
N'agissant soudain plus que par instinct, abandonnant sa bouteille écrasée à ses pieds, il enfonce son téléphone dans sa poche sans le verrouiller, et tourne deux fois sur lui-même à la recherche des clés du camion de l'entreprise. 

Ses pulsations cardiaques résonnent dans ses tempes et au fond de sa gorge quand il met enfin la main dessus et, sans se retourner, il monte dans le véhicule sans réfléchir. 
Ignorant les interrogations de surprise de ses collègues qui tentent de le rattraper, il démarre le moteur en maltraitant l'embrayage.  

Tant pis pour eux, ils se démerderont à retourner à l'atelier autrement, et tant pis pour son patron qui cherchera son véhicule partout, il doit se tirer d'ici maintenant et rejoindre l'appartement d'Izuku tout de suite. 
Parce qu'il doit lui parler, ne serait-ce que pour comprendre, et s'assurer que c'est bien une simple erreur. 

Les mains complètement crispées sur le volant, s'évertuant à se concentrer pour retrouver le trajet, il se mord les lèvres et la langue pour se forcer à respirer. 
Chaque inspiration secoue tous ses muscles en même temps, tordant et déchirant ses os alors que ses paupières s'échauffent.
Le sel dans ses yeux déborde à chaque clignement de cil, mouillant ses joues jusqu'à rejoindre la commissure de ses lèvres, et il secoue la tête pour tenter de retenir vainement les larmes sauvages. 

Izuku ne peut pas lui faire ça, il n'a pu écrire ça. 
C'est pas possible, et Katsuki ne le supporterai pas si c'était vrai. 
Il ne peut pas croire que c'est vrai.  

Le goudron défile sous le camion alors qu'il suit la route sans prêter attention au reste, ni aux autres usagers, ni au radar qui vient de flasher la plaque d'immatriculation. 
Tant pis pour les conséquences qui suivront, plus rien n'a d'importance dans l'immédiat, en dehors d'Izuku. 
Il doit le voir et lui parler. 

Alors, en accélérant encore un peu plus, il débarque sur le parking de la résidence avant de stopper son camion n'importe comment. 
Garé en travers sur une allée, il descend du véhicule sans le verrouiller et avance en courant jusqu'à la porte principale.
Ses doigts tremblent en essayant de taper le digicode, et il frappe brutalement sur le boitier en acier quand celui ci lui indique qu'il s'est trompé dans les chiffres. 

Plaquant ses deux mains sur son visage, il grogne dans ses paumes en fermant les yeux, contractant ses paupières au maximum pour se forcer à réfléchir et se souvenir de ce foutu code. 
Puis, en retenant sa respiration, il tente une nouvelle combinaison en se mordant la langue, priant tout ce qui existe pour qu'elle soit correcte.
Quand la petite lumière verte apparait enfin au dessus des touches, il bondit sur lui-même avant de se jeter sur la porte, ouvrant celle ci comme on défonce une ouverture à grands coups d'épaule.

Ignorant complètement l'ascenseur, qui mettra assurément trop de temps à s'ouvrir, il s'élance dans les escaliers, grimpant les marches trois par trois. 
Ses pas lourds résonnent dans la cage, emplissant le bâtiment d'échos bruyants alors qu'il atteint le palier d'Izuku, le souffle saccadé par l'angoisse et sa course folle. 

Priant pour que la porte de son appartement ne soit pas verrouillée, il entre sans demander la moindre permission et s'invite dans le hall comme un animal fou. 

- Deku !! 

A l'affût de tout, percevant le bruit strident et désagréable d'une chaise raclée sur le sol, il s'avance jusque dans la pièce principale, avant de se figer sur place. 
Les bras le long du corps, la bouche ouverte et la gorge brûlante d'angoisse, il cligne plusieurs fois des yeux sans qu'aucun son ne franchisse ses lèvres. 

Ca ne devait pas se passer comme ça, ça ne peut pas être vrai.
Pourtant ...
Face à lui, silencieux et immobile, Izuku se tient debout près de la table, une main contre sa bouche pour retenir l'écho de ses sanglots, et le visage noyé sous les larmes.
Les yeux rougis, les joues inondées, paralysé par ses pleurs et les épaules tremblantes d'impuissance, il apparait soudain fébrile et paniqué, bien loin de son image habituelle. 

- Deku ...

Comme un murmure frêle et abimé, sa voix s'évanouit en chemin en même temps qu'il amorce un premier pas vers lui. 
Les jambes flageolantes et la bouche mouillée par l'eau salée, il peine à articuler ses mots alors que sa poitrine se resserre. 

- C'est quoi ce message ? 

Face à lui, reculant à mesure que lui s'avance, Izuku secoue la tête de droite à gauche en silence, le visage toujours barré par la pression de sa propre main. 
Tel un gamin apeuré, ou un homme sur le point de mourir, il fait plusieurs pas vers l'arrière sans prêter attention à sa trajectoire. 
Sa gorge émet quelques soubresauts de plus en plus bruyants au fur et à mesure de sa fuite, comme si s'éloigner de lui représentait l'épreuve la plus pénible de sa vie. 
Souffrant, payant le prix de sa propre décision, il s'écarte jusqu'à buter contre le dossier du canapé, stoppant sa course en baissant la tête. 

Ses cheveux couvrent son front et ses paupières, ne laissant plus apparaitre que ses joues trempées, et l'eau qui s'accumule contre sa main. 
Les larmes qui débordent ruissèlent entre ses doigts, certaines coulant jusqu'à son poignet avant de tomber sur le sol. 

Accusant son mutisme, Katsuki pince ses lèvres pour retenir une grimace sanglotante. 
Fermant les yeux un instant, il détourne le visage quelques secondes en s'efforçant de prendre une inspiration à peu près correcte malgré les contractions douloureuses de sa poitrine. 
Le mélange acide de l'incompréhension et de l'angoisse lui soulève l'estomac et fait sursauter sa gorge alors qu'il ouvre subitement les paupières.
Forçant un nouveau pas vers l'avant, le volume de sa voix échappe à son contrôle, remplaçant le quasi silence de la pièce par un rugissement rauque de rage et de déni. 

- C'est quoi cette putain de connerie ?! 

Tremblant comme une feuille, Izuku contracte ses épaules face à sa colère soudaine, avant de relever lentement le visage, retirant péniblement la main qui couvrait sa bouche. 
Laissant ses deux bras retomber le long de son corps, il se mord la lèvre inférieure en détournant le regard, cherchant la force de dire quelque chose entre deux sursauts de sa gorge en pleurs. 

- Je suis désolé. 

- Mais pourquoi ? 

Prenant réellement conscience que tout ça n'est ni une erreur ni une putain de plaisanterie, Katsuki ouvre de grands yeux pétrifiés, voyant tout son monde s'effriter et tomber en miettes à ses pieds. 
Désemparé et misérable, sa poitrine se serre face au silence d'Izuku, de nouveau muet et la bouche remplie d'eau salée.

S'avançant encore de quelques pas malhabiles, il s'arrête à quelques mètres de lui, remarquant de plus près les stigmates de son visage.
Découvrant les sillons rougis par les larmes qui érodent ses joues depuis trop longtemps, ses cils collés les uns aux autres par l'eau qui les recouvre, et le crépitement de sa respiration étouffée, sa rage passagère s'envole comme un tas de feuilles en automne. 

Le voir dans cet état c'est trop pour lui et, instinctivement, comme un réflexe surhumain, il coince son visage entre ses deux mains, pressant doucement ses doigts contre ses joues. 

- Regarde moi. 

Entre deux spasmes de ses épaules, étouffant comme il peut les vibrations fébriles de sa gorge, Katsuki détruit la distance qui les séparait encore, s'approchant au maximum pour coller son front contre le sien alors qu'Izuku peine à garder ses yeux dans les siens.
Le perdre comme ça est bien trop douloureux, et il a besoin de comprendre. 
Quand et comment ils en ont arrivés là, à se déchirer tous les deux ? Juste coupables de s'aimer trop fort. 

- Pourquoi ... 

Attiré malgré lui, le front brûlant d'avoir déjà trop pleurer, Izuku s'affaisse un peu contre lui, venant à son tour refermer ses mains de chaque côté de son visage et essuyer machinalement les larmes de Katsuki avec ses pouces. 

- Je suis désolé de t'avoir fait faire tout ça, de t'avoir obligé à mentir, de-

- Arrête ... C'est pas important ... 

- Personne ne nous pardonnera jamais Kacchan, et il va bientôt tout leur dire. 

Fronçant les sourcils, accélérant le flot infernal de l'eau sur son visage, Katsuki enfonce un peu plus son front dans le sien, butant les os de leurs crânes jusqu'à la limite de sa force. 
Il ne parvient à aucun raisonnement, confus et incapable de réfléchir correctement, et il s'approche encore un peu plus, jusqu'à sentir son torse se presser contre le sien.  

- Qui ça ? 

- Shoto ... 

S'éloignant légèrement son visage du sien, il plonge ses yeux dans son regard humide alors que l'amertume remplit soudain sa poitrine comme une marée noire, empoisonnant son sang et brûlant ses côtes.    
Une vibration sourde lui secoue l'abdomen et son dos se contracte brutalement, saisit par une colère nouvelle. 

- Il t'a dit quelque chose ? 

- Il est venu ici. 

Imaginant tout à coup la présence de Shoto dans cette même pièce il y a quelques minutes, menaçant Izuku de balancer leur liaison pour le forcer à y mettre un terme, sa colère se change en haine profonde.  
Son esprit se remplit d'idées désagréables, pensant à tout ce que cet enfoiré a pu faire ou dire pour le mener à un tel état de faiblesse et de confusion. 
Et il jure que si ce connard a osé user de fourberie pour le rendre malade à ce point, il lui refera le portrait jusqu'à ce qu'il ne puisse plus se reconnaitre lui-même. 

- Qu'est-ce qu'il a fait ? 

Le regard désormais fuyant, Izuku baisse les yeux en pinçant ses lèvres, secouant la tête de droite à gauche en relâchant l'emprise de ses mains sur son visage, remontant la courbe de sa mâchoire pour chercher quelques mèches de ses cheveux et les emmêler dans ses doigts. 

- Rien. 

Le tremblement de sa voix et son incapacité à le regarder dans les yeux ne lui inspirent pas confiance, et Katsuki sent sa poitrine trembler d'appréhension. 
Si Izuku est en train de lui mentir, et il est presque certain que c'est le cas, il va devenir fou de rage. 
Cette situation est déjà bien trop pénible et douloureuse pour y ajouter des secrets mal placés. 

- Me ment pas Deku, pas maintenant. 

Bizarrement agité et incertain, Izuku retient sa respiration en plissant le front, avant de se secouer d'un nouveau sanglot, redoublant de pleurs en s'accrochant fermement à ses cheveux. 

- Il  me laisse pas le choix Kacchan. Ou il parlera à Ochaco, et je peux pas le laisser faire ça. 

Passant sur le fait qu'il reste convaincu qu'il lui cache quelque chose, Katsuki renifle sans discrétion alors que l'eau dans ses yeux brouille sa vue un peu plus à chaque nouvelle larme. 
Maudissant Shoto, se promettant intérieurement de ne pas le laisser s'en tirer comme ça, il murmure entre ses dents une ultime négociation. 
Parce qu'il ne peut pas laisser Deku lui filer entre les doigts de cette manière, il ne peut pas ne pas tout essayer. 

- On peut lui parler avant lui, on-

- Mais j'ai pas le droit de lui faire ça ... Elle comprendra pas. 

- Et à moi t'as le droit ?! 

Haussant soudainement le ton, ses émotions prennent le contrôle alors qu'il relâche pour la première fois la prise de ses mains sur son visage.
Tous les deux trempés de larmes et baignant dans l'impuissance et la confusion la plus totale, ils se scrutent en tremblant avant que Katsuki n'élève à nouveau la voix. 

- T'as le droit de me faire ça, à moi ?! T'as le droit de me quitter comme ça ? Et si moi non plus j'veux pas comprendre ? Si je décide que je le supporterai pas et que j'refuse que tu t'en ailles, on fait quoi ?! 

Parce qu'il ne va pas le supporter, c'est un fait évident. 
Il va se noyer s'il s'en va, il va perdre pied, ça va le tuer c'est certain. 
Izuku a réveillé en lui une autre version de sa propre personne, malgré les mensonges et la comédie, il n'a jamais autant aimé être aimé qu'avec lui. 
Il s'est découvert d'autres facettes, une nouvelle façon d'embrasser, et une flamme inédite au fond du ventre, celle qui l'a fait plonger dans la folie. 

Il connait le goût de sa bouche et de sa peau, les caresses de ses étreintes et l'odeur de ses cheveux, et il sait aujourd'hui qu'il ne vivra plus jamais s'il le perd. 
Ce serait comme se faire arracher un morceau de soi sans anesthésie, puis devoir passer le restant de ses jours avec une partie manquante et une plaie ouverte et purulente. 

- S'il te plait, fait pas ça Kacchan. C'est déjà assez difficile. 

Ses yeux déjà brûlants coulent un peu plus fort, tout tremble et s'effondre autour et à l'intérieur de lui. 
Il ne peut pas y croire, encore moins l'accepter.
Personne, dans cette vie et toute celles qui suivront, ne pourra remplacer ce qu'ils ont vécu ensemble, parce que personne ne le touchera jamais comme il a pu le faire, et personne ne saura voir au fond de ses yeux comme lui en est capable.
Parce que sa présence et sa voix sont devenus vitales, et puis ...

- Mais je t'aime ! Je t'aime et je peux pas te laisser faire ça. 

Et il le dira jamais assez fort, même en s'écorchant la voix, même en se déchirant la gorge. 
Alors, à défaut d'être capable de le verbaliser comme il se doit, taisant les mots inutiles et impuissants en s'accrochant à sa nuque, il embrasse sa bouche salée dans un dernier espoir. 
Pressant ses lèvres mouillées sur les siennes, il ferme les yeux alors qu'Izuku referme ses bras autour de son cou, répondant à son baiser comme si c'était le dernier. 

Mais il ne peut pas croire que ce soit le dernier, ça ne peut pas être le dernier. 
Ca ne peut pas. 
Par pitié, dîtes lui que ça ne peut pas. 

Les larmes et la salive le mélangent contre sa langue quand elle cherche la sienne, créant le goût si singulier des remords et du déni. 
Fusionnant ensemble, alliant les pleurs et les regrets, ils se perdent l'un contre l'autre en oubliant le temps qui les menace. 

Ce baiser est si différent de tous ceux qu'ils ont déjà pu se donner ... 
Il n'a ni la fièvre de la piscine, ni la douceur de la chambre de la résidence Todoroki, parce que celui ci fait mal, il est amer et il a le goût de la fin.
Animé d'une pointe de rancœur, de beaucoup d'amour et de trop de désespoir, il les réunit autour d'un ultime échange interdit. 
A l'image de leur relation toute entière, même au moment de se séparer, ils doivent pleurer en secret. 

Puis, comme pour rappeler que le monde n'a pas cessé de tourner malgré eux, une vibration résonne entre eux, là où leurs bassins se touchent, et les arrache péniblement à leur baiser perdu.
Plissant le front en se reculant légèrement, Katsuki cherche son téléphone dans sa poche en passant sa main libre sur ses joues pour tenter d'en chasser le surplus de larmes. 

Réalisant tout à coup qu'il s'est tiré sans rien dire depuis bien trop longtemps, il se pince les lèvres alors que le nom de sa petite amie apparait à l'écran.
Nerveux, les doigts en suspens, il lève lentement les yeux vers Izuku, hésitant sincèrement à répondre à Ochaco. 

Ne pas lui répondre ne ferait que l'inciter à réessayer de le joindre autant de fois qu'il le faudra, mais s'il prend l'appel, alors il doit se préparer à ce que tout éclate maintenant. 
Parce qu'elle entendra ses larmes dans le téléphone même en gardant le silence, et qu'il va devoir justifier son départ d'une manière ou d'une autre. 

Quelques vibrations s'enchaînent, chargeant l'atmosphère déjà lourde d'un peu plus d'angoisse et, alors qu'il ne parvient pas à prendre de décision, Izuku agit finalement avant lui.
Touchant du bout du doigts l'icône vert, il enclenche le haut parleur en fixant son regard au fond du sien, attendant ensemble que le verdict leur tombe dessus. 

Immédiatement, la voix sèche d'Ochaco jaillit hors de l'appareil, trahissant une pointe d'inquiétude mais surtout sa colère, et Izuku prend sa main dans la sienne comme s'ils s'apprêtaient à crever ensemble. 

- Katsuki ?! T'es où bordel ?! 

La bouche sèche, Katsuki prend une inspiration lente, tentant de masquer les spasmes qui secouent encore sa voix en approchant le téléphone de leurs visages, le calant à mi chemin entre eux. 

- Désolé, j'ai dû-

- Me raconte pas de conneries ! Je viens d'apprendre que tu t'es tiré avec le camion de ton patron sans rien dire, je te signale que j'ai dû le convaincre de pas appeler la gendarmerie pour signaler le vol ! Alors, putain de merde Katsuki, où est-ce que t'es ?! 

Se regardant dans les yeux, respirant aussi tranquillement que les soubresauts de leurs poitrines le permettent, ils demeurent silencieux quelques secondes, cherchant peut-être la force de faire ce qui doit être fait. 
Puis, dans un élan de courage, révélant sa présence à travers un murmure brisé par les pleurs, Izuku baisse la tête en soufflant près du micro.  

- Ochaco, écoute moi ... 

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Hey !

Comment allez-vous ?

Bon, je finis ce chapitre sur une légère ( très légère hein ) tension. 😈
Qu'est-ce que vous en pensez ? Dites moi tout 😊

Ca en a peut-être l'air, mais l'histoire ne va se terminer tout de suite, parce que j'ai pas encore fini de les torturer, et il me reste quelques jerricans de larmes en stock.
Je sais pas si vous vous attendiez à ce que ça se passe comme ça, j'aimerais bien vos retours 🥰

Je vous embrasse fort en attendant la suite 😘

Prenez soin de vous ❤ 

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