Chapitre treize.
[Il est encore trop tôt pour savoir s'il est trop tard.
Pierre Dac.]
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Les bras tremblants et la nuque raide à s'en froisser une vertèbre, le contact de l'eau sur son corps, jusque là agréable, devient maintenant pénible.
En fermant les yeux, il recule d'un pas, marchant au fond du bassin en secouant quelques remous autour de lui.
Cherchant à éviter le regard d'Izuku, il pivote sur lui-même pour s'avancer jusqu'à l'échelle.
Il faut qu'ils sortent de là.
Eijiro est parti, mais il va bientôt revenir, et Katsuki ne se sent plus capable de regarder qui que ce soit dans les yeux.
Il a maintenant cette impression tout à fait désagréable que son faux-pas s'est gravé sur son front et que tous le monde va s'en rendre compte.
Un pied sur l'échelle, une main sur la petite rambarde en métal, il hisse son corps hors de l'eau, espérant retrouver un peu d'air frais une fois de retour sur les dalles en béton.
Il a l'impression que sa respiration s'est échappée, partie en courant pour fuir l'angoisse qui noue douloureusement son estomac.
Derrière lui, il entend Deku se déplacer, mais il ne se retourne pas pour le regarder, il a bien trop peur de ce qu'il pourrait voir dans ses yeux.
Néanmoins, alors qu'il s'apprête à sortir complètement du bassin, une main se pose discrètement à l'arrière de sa cuisse, et il se fige instantanément.
Contractant tous les muscles de son corps, il demeure immobile et silencieux, face à la dalle en béton alors que les doigts d'Izuku semblent se resserrer dans sa peau pour l'interpeller.
Sa voix lui parvient comme lointaine, ses oreilles bourdonnant encore un peu, et il avale sa salive en l'entendant lui parler doucement.
- Écoute moi une seconde.
Lentement, d'un mouvement mécanique, il tourne sa tête et incline son menton vers le bas, apercevant vaguement la silhouette d'Izuku dans sa vision périphérique.
- Pourquoi ?
Est-ce qu'il y a véritablement besoin de dire quelque chose ?
Doivent-ils réellement verbaliser le fait que ce qu'ils ont fait vient de les mettre dans une position terriblement inconfortable ?
Katsuki a laissé son corps parler tout seul, oubliant tous ses principes.
C'est juste ... Dégueulasse.
Mais ce qui est encore plus immonde, c'est d'avoir encore l'impression de sentir les caresses d'Izuku sur son torse, de ressentir encore le goût de sa langue dans sa bouche et la pression monstrueuse de son sexe touchant le sien.
Comme si Izuku était littéralement entré à l'intérieur de lui, il a laissé sa marque et son influence sous sa peau.
Et il aime ça.
C'est ça, le plus affreux.
Il aime ça.
Il a l'impression que, désormais, il ne pourra plus vivre sans.
Que, s'il veut rester en vie, il va devoir lui quémander sa présence, le supplier de lécher encore son cou.
- Regarde moi.
En s'agrippant un peu plus à la rambarde pour ne pas glisser dans la manœuvre, il fait tourner son corps pour se mettre face à lui.
Les mollets contre le petit escalier, il vient s'asseoir sur le rebord en béton, gardant seulement les pieds dans l'eau.
En gardant une distance qui se veut sûrement sécuritaire, Izuku se contente de refermer ses mains sur ses chevilles, s'arrimant à lui en levant ses yeux dans son regard.
- Il faut qu'on soit naturels.
Arquant un sourcil, Katsuki soupire par le nez en affaissant ses épaules.
Sérieux ?
- Merci, j'aurais pas deviné.
Izuku tourne lentement sa tête de droite à gauche en tiquant légèrement, semblant vouloir dire que Katsuki n'a pas compris où il voulait en venir.
- Je veux dire ... Ils pensent qu'on vient de passer plus d'une heure à faire les cons dans la flotte, il faut qu'on agisse comme si on avait sympathisé, comme des potes.
Il contracte ses épaules et sa mâchoire en plongeant brutalement dans son regard.
Comme des potes ?
Alors qu'il n'a pas du tout ce rôle.
A la limite, il aurait sûrement réussi à faire semblant d'agir comme avant, en évitant de trop lui parler, en écourtant au maximum les conversations avec lui ou en se contentant de lui passer le sel à table.
Mais Izuku lui demande de jouer la comédie pour une relation qu'ils n'ont pas, et qu'ils n'ont jamais réellement eu.
Il a pourtant raison dans le fond, s'il se montre distant alors qu'ils prétendent avoir passé une heure à faire ami-ami dans la piscine, ils seront carrément suspects.
L'ennui, c'est que Katsuki est très mauvais acteur.
Et la situation, qui le met déjà profondément mal à l'aise, prend tout à coup des airs insurmontable.
Stressé et désarmé, il alterne son regard entre les yeux d'Izuku et l'extérieur du dôme, surveillant de là où il est le retour imminent de Kirishima.
Ils ont vraiment failli se faire prendre.
Qu'auraient-ils fait si Eijiro les avait vraiment surpris, s'il était arrivé pendant qu'il avait ses jambes enroulées à son bassin, le froc accroché à la cheville, la bouche ouverte et les tétons dressés comme des flèches.
Il se prend à imaginer à quel point ça aurait pu mal se terminer.
Eijiro est proche de tous les membres du groupe, il ne semble pas avoir de favoris, ou d'affinités plus ou moins étroites avec les uns et les autres.
Il aurait sûrement été partagé entre l'envie de dire la vérité à Ochaco, et le besoin de couvrir ses deux amis au comportement traitre.
Mais surtout, il les aurait vu, tout simplement.
Dans cette position, bougeant dans l'eau l'un contre l'autre, à se mordre les épaules et se lécher le cou.
Quelle honte.
D'y penser, il se sent terriblement mal à l'aise, il est presque sûr qu'il rougit de gêne.
- Je pense que ...
Il cesse une seconde de surveiller la paroi du dôme, baissant le regard vers Deku qui se remet à parler en levant les yeux vers le plafond transparent, semblant chercher ses mots.
Prenant deux longues inspirations profondes, Izuku ferme ses paupières un instant, se mordant la lèvre inférieure, avant de faire remonter une de ses mains le long de son tibia, venant la poser sur son genou plié en caressant doucement le bas de sa cuisse.
- Je - Eijiro va bientôt revenir, on a pas le temps de parler de ... de ce qu'il s'est passé maintenant mais ... Mais je pense qu'il va falloir qu'on le fasse quand même, quand on pourra.
Respirant doucement, comme si son souffle risquait encore de lui faire faux bond s'il expirait trop fort, Katsuki baisse encore un peu plus son regard, vers les doigts qui caressent sa cuisse en silence.
Le contact chatouille et réchauffe sa peau, là où il le touche bien évidemment, mais également au-delà.
La sensation remonte le long de son muscle et contracte son abdomen.
Douce et brûlante en même temps, la caresse fait battre son cœur un peu plus vite, un peu plus fort, et fait gronder le fond de son estomac.
Il a de nouveau envie de lui.
Là, maintenant, alors qu'Eijiro vient presque de les prendre la main dans le sac.
Izuku lui fait vraiment faire n'importe quoi.
Sans pouvoir s'en empêcher, il vient chercher sa main avec la sienne, interrompant les mouvements de ses doigts sur la peau de sa cuisse, pour croiser ses phalanges dans les siennes.
Ils se tiennent la main comme un couple qui n'a rien à se reprocher, alors qu'Eijiro va revenir, alors qu'il est désormais condamné à mentir à Ochaco, alors qu'il ne pourra plus jamais l'embrasser elle, sans se souvenir qu'il l'a embrassé lui.
Ce détail, dont il vient de prendre conscience, lui crispe soudain les épaules.
Il va devoir agir normalement avec Ochaco, il va devoir continuer de dormir avec elle, de la prendre dans ses bras, de la laisser s'assoir sur ses genoux, et répondre à ses "je t'aime".
Il va aussi devoir l'embrasser, alors que sa bouche porte maintenant le goût de la langue d'Izuku.
Il va devoir l'embrasser devant Izuku.
Deku va les voir s'embrasser et se parler de près comme le couple qu'ils forment.
Il a presque l'impression de les tromper tous les deux.
Il n'a pas envie de sentir le regard d'Izuku sur ses travers pendant qu'Ochaco viendra l'embrasser, et il n'a pas non plus envie de le voir détourner les yeux comme si ça le blessait ou le gênait.
Il se sent traitre de tous.
Traitre de lui-même.
De trahir ses propres principes, les sentiments d'Ochaco, la délicatesse des gestes d'Izuku, la confiance que le groupe d'amis lui porte.
Lentement, comme s'il craignait de lui faire mal, Izuku tire un peu sur sa main, toujours liée à la sienne et, la ramenant près de sa bouche, il embrasse ses phalanges les unes après les autres.
Semblant vouloir profiter de leurs derniers instants avant le retour à la réalité, Deku s'empresse de déposer ses lèvres sur son poignet, remontant un peu plus sur son bras, avant de planter ses yeux dans les siens.
- Viens m'embrasser.
Son œsophage se noue sur lui-même, se tortillant comme un animal fou, et il avale sa salive avec grandes difficultés.
Parce qu'il veut venir l'embrasser, sa bouche le démange, mais Eijiro sera là bientôt, et il ne peut pas prendre le risque de se faire griller alors qu'ils ne sont déjà pas passés loin d'avoir de gros ennuis.
Néanmoins, il ne peut pas s'empêcher de penser que le temps qu'il est en train de perdre à hésiter aurait déjà pu lui servir à l'embrasser deux fois.
Alors, en levant une ultime fois ses yeux vers la paroi du dôme, s'assurant que Kirishima n'est pas encore de retour, il fait glisser ses fesses sur le rebord en béton et rentre à nouveau dans l'eau.
Les pieds au fond du bassin, coincé entre Izuku et l'échelle, il se concentre sur les sensations de son buste qui effleure légèrement le sien, cherchant le contact absolument délicieux de sa peau près de la sienne.
Guidé par ses propres gestes, il relève une main pour la déposer sur la joue encore chaude d'Izuku, pressant ses doigts sur les tâches de rousseur, il les fait ensuite glisser le long de sa mâchoire jusqu'à les refermer derrière sa nuque, caressant la base de son crâne avec son pouce.
Sa peau et ses cheveux sont doux, bien qu'encore humides, et il inspire profondément pour essayer de capter son parfum à travers l'odeur oppressante du chlore dans ses narines.
Son dos frissonne, soulevant un peu de chair de poule aux abords de sa colonne vertébrale alors qu'il détaille un peu son visage avant de s'approcher de sa bouche pour l'embrasser.
Lentement, comme prenant le temps de savourer l'instant en gardant les yeux bien fermés, leurs lèvres s'entrouvrent légèrement, croisant leurs langues à mi chemin entre leurs deux entités pour les caresser l'une à l'autre.
Sa bouche a un goût si différent de toutes les autres bouches qu'il a eu l'occasion de goûter dans sa vie, elle lui parait plus chaude, sucrée et amer à la fois, douce, et en même temps si rêche.
Elle a le goût de la trahison.
Appréciant une dernière fois la sensation interdite, il fait glisser sa langue sur sa lèvre inférieure, léchant la peau rosée pour imprimer les saveurs à sa mémoire avant de se reculer un peu.
Sentant qu'il perdra encore le contrôle s'ils ne s'arrêtent pas tout de suite, il se hisse à reculons sur l'échelle, s'accrochant comme il le peut à la rambarde alors qu'il remonte les marches dans le mauvais sens.
Debout sur le rebord en béton, surplombant Deku de très haut, il le regarde monter à son tour pour le rejoindre sur la terre ferme, puis se poster tout près de lui en enfonçant une dernière fois son regard dans le sien.
Kirishima sera là d'une seconde à l'autre.
Il faut qu'il s'imprègne de son nouveau rôle, il doit agir avec Deku comme il le fait naturellement avec Eijiro.
Ca ne va pas être facile, et il ne sait pas trop comment s'y prendre, mais il n'a pas franchement le choix et, avant de s'éloigner de lui une bonne fois pour toute, il vole un ultime baiser sur ses lèvres.
Dans le silence désormais pesant du dôme, ils rassemblent à peu près leurs affaires trempées, formant des tas de tissu mouillés dans leurs bras pour attendre le retour d'Eijiro, qui montre le bout de son nez quelques trois minutes plus tard, les mains chargées de vêtements secs.
- Je suis pas rentré dans vos chambres, c'est Ochaco qui est allé chercher des fringues dans vos valises.
Il se mord l'intérieur des joues en pensant qu'Ochaco est déjà au courant de leur escapade à moitié à poil dans la piscine, se sentant coupable et monstrueux.
Mais il ne doit surtout pas donner l'air d'avoir quelque chose à se reprocher, alors, feintant l'indifférence, il récupère la petite pile de vêtement d'un geste qui se veut nonchalant avant de sortir du dôme pour aller se changer quelque part à l'abri des regards.
Planqué derrière un arbre, il fait glisser son boxer mouillé le long de ses jambes qui dégoulinent encore, et reste ainsi quelque secondes, le temps de laisser les dernières gouttes d'eau ruisseler jusqu'à ses chevilles.
D'un mouvement mou et peu confiant, il se couvre enfin des vêtements secs avant d'ajouter le froc mouillé au tas de fringues trempées pour sortir de sa cachette.
Pieds nus dans l'herbe, il rejoint Kirishima qui attend tranquillement près de la rangée d'ormes, et ils restent relativement silencieux jusqu'à ce que Deku revienne à son tour, changé et plus sec que tout à l'heure.
Tous les trois côte à côte, alors qu'Eijiro reste étrangement silencieux, ils avancent dans la propriété jusqu'à voir réapparaitre la grande maison, discernant en même temps le reste du groupe d'amis sur la terrasse.
Comme un signal de départ avant le début du tournage, les deux acteurs se lancent un dernier regard entendu, inclinant imperceptiblement le menton pour entrer dans leurs personnages.
Agir comme un pote.
Prenant tout de suite son rôle en main, Izuku s'approche un peu de lui en parlant suffisamment fort pour avoir l'air tout à fait spontané, pointant du menton un fil à linge étendu un peu plus loin.
- Viens étendre tes fringues, tu vas pas les ramener mouillées dans la maison.
Cachant sa nervosité derrière une attitude naturelle, il lui emboîte le pas vers l'étendoir à linge.
Se postant près du fil tendu, il lève les bras pour pendre les vêtements un à un, veillant à ne pas les faire tomber dans l'herbe.
Sous ses allures tranquilles, son cœur bat à lui briser la cage thoracique, juste à côté de Deku qui ne le regarde pas, il a envie d'aller se cacher dans un trou de souris.
Et il va devoir tenir tout le week-end comme ça.
Et même après ça d'ailleurs, puisque le mensonge perdurera au-delà de la résidence Todoroki, la trahison ne va pas se volatiliser une fois de retour chez lui.
Il est désormais condamné à être un traitre et un menteur.
D'ailleurs, il sait qu'il aura encore envie et besoin de continuer à fréquenter Deku une fois de retour à sa routine habituelle.
Les idées éparpillées dans tous les sens, les mains tremblantes, il s'efforce de ne pas échapper sa pince à linge.
Il va effectivement falloir qu'ils aient une conversation tous les deux, ne serait-ce que pour parler de ce qu'il va se passer ensuite, de ce qu'Izuku prévoit de faire et des décisions qu'il va falloir prendre vis à vis d'Ochaco.
Prenant enfin une petite inspiration discrète mais nécessaire, il tourne le dos au fil à linge pour s'avancer, Deku sur les talons, vers la table de la terrasse, rejoignant le reste du groupe.
- Eh ben ! On vous a cherché partout !
Il se fait violence pour ne pas se crisper à la remarque de Denki.
Ce type a un don pour faire des interventions gênantes.
S'asseyant sur une chaise, prenant son courage à deux mains pour répondre en gardant un air naturel, il attrape rapidement la bière que Mina lui tend en pointant Izuku d'un geste du menton.
- Cet enfoiré m'a foutu à la flotte.
Il ne joue peut-être pas si mal que ça finalement, puisque le petit groupe rit doucement, visiblement réceptif à son air faussement contrarié.
Sauf un, en fait.
Toujours le même il a envie de dire.
A l'autre bout de la table, Shoto le dévisage amèrement, semblant voir clair dans son petit jeu.
Puis, secouant ses cheveux bicolores, il se tourne vers Izuku pour détailler son visage de profil, changeant d'expression pour finalement paraitre déçu.
Peut-être déçu d'avoir perdu toutes ses chances, ou déçu de voir que Deku se montre capable de trahir sa meilleure amie tout en mentant au groupe entier.
Au final, d'entre eux deux, c'est sûrement Izuku qui a la position la plus inconfortable.
Il a l'air de représenter tellement de choses pour le groupe, à la fois le cœur de la petite bande, le conseiller en qui on peut avoir confiance, le sage qui sait toujours prendre les bonnes décisions, l'oreille attentive vers qui tous le monde peut se tourner.
Et peut-être qu'au milieu de toutes ses qualités, ils oublient qu'il n'est rien de plus qu'un homme, qui peut aussi commettre des erreurs, même de très graves erreurs.
Et, si lui n'est pas sûr de sa prestation de comédien, Izuku gère parfaitement son rôle, semblant absolument détendu et à l'aise comme si tout était normal.
Peut-être a-t-il l'habitude, d'interpréter un personnage.
Peut-être ne connaissent ils de lui que ce qu'il veut bien leur montrer.
Peut-être que Deku est un personnage, un masque.
Deku, le masque d'Izuku.
Perdu dans ses réflexions, il ne suit qu'à moitié les conversations autour de lui, écoutant d'une oreille distraite les discussions qui s'animent près de la table, soupirant simplement de temps en temps quand on l'interpelle.
Sa journée et ses émotions l'ont fatigué, les résidus de chlore assèchent sa peau et, dès qu'il a l'occasion de se tirer de là après le repas, il s'empresse de rejoindre l'intérieur de la maison, justifiant son départ par une douche dont il a urgemment besoin.
Et ce n'est pas franchement un mensonge, il a vraiment besoin d'une douche.
Dans la -trop- grande salle de bain, il s'enferme à clé et se défroque à la hâte, jetant les vêtements n'importe où autour de lui sans s'en soucier outre mesure.
Enfin seul, loin des yeux et des oreilles du monde, il se poste face au miroir qui trône au-dessus de la vasque pour détailler son visage.
Il est comme d'habitude, son visage, rien n'a changé.
Pourtant, il le sent étrangement différent.
Marqué de traits invisibles et imperceptibles par les autres, que lui seul peut voir.
Les lignes de la trahison et du mensonge.
Mais aussi les spectres de l'avidité et du désir.
Ceux qu'il ressent pour Deku.
Il le rend fou, il lui fait perdre les pédales.
Il fait brûler d'étranges sentiments à l'intérieur de sa poitrine.
Tellement étranges, qu'au final, il ne sait même pas ce que c'est.
De l'amour ? Si tôt ? Si vite ?
De la fascination ? Si fort ? Si brûlante ?
De la passion ? Si profonde ? Si dévorante ?
Soudain, prenant conscience que c'est probablement un mélange de tout ça, il plaque ses deux mains sur sa bouche en inspirant profondément, avant de se regarder droit dans les yeux à travers le reflet du miroir.
Qu'est-ce qu'il a fait ?
Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
Comment vont ils se sortir de là maintenant ?
Que va-t-il se passer si les autres l'apprennent d'une manière ou d'une autre ?
Si Ochaco le découvre ?
Si Shoto fait part de ses doutes au reste du groupe ?
S'il perd à nouveau le contrôle et qu'il se perd encore dans les bras d'Izuku alors qu'ils se trouvent sous le même toit qu'Ochaco ?
Sa respiration s'accélère progressivement, ses bras se mettent à trembler, ses épaules se tendent alors qu'il prend toute la mesure de ce que leur dérapage implique désormais.
Dépassé et désemparé, il laisse retomber ses mains contre son corps, restant immobile pendant quelques secondes devant le miroir, avant de se décider à allumer l'eau de la douche.
Il va falloir qu'il se remette un peu les idées en place, au moins pour continuer de jouer la comédie jusqu'à la fin du week-end.
Mais peut-il sincèrement croire qu'il ne va plus rien se passer d'ici dimanche ?
Est-il réellement suffisamment naïf pour penser qu'il ne vont pas se retrouver de nouveau pressés l'un contre l'autre dans l'intimité d'un espace secret ?
Même avec beaucoup de volonté et de mauvaise foi, les deux en même temps, il ne peut pas se mentir à lui-même à ce point.
Il a encore envie d'Izuku, d'embrasser sa bouche et de toucher son corps.
Et malgré l'angoisse de se faire prendre, malgré son cœur battant de malaise, il sait qu'il trouvera un moyen de le faire.
Parce qu'il est accro.
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Hey !!
Un chapitre sauvage apparaît !
Comme je l'ai dit, il n'était pas du tout prévu et je le publie juste après l'avoir écrit, alors que d'habitude je laisse passer un peu de temps pour me donner le temps de réfléchir à ce que j'ai écrit et de penser à des modifications.
Mais en réalité, j'avais prévu à l'origine de faire une petite ellipse de genre deux ou trois heures après l'arrivée d'Eijiro, et tout le passage dans la piscine et à table n'était pas prévu du tout.
Mais mon chéri étant parti en week-end chez ses parents, ( que je porte tellement dans mon cœur que je ne veux plus les voir 😂 ) je me retrouve seule à la maison.
Et qu'est ce que je fais quand je suis toute seule pendant tout un w-end ?
Je tape des nuits blanches pour écrire en bouffant du pop corn et en cramant mon paquet de clope, je suis vraiment une larve !
Enfin tout ça pour dire que ça m'a donné un élan d'inspi et que j'ai écrit ça.
Voilà voilà !
Des bisous d'amour 😘
Prenez soin de vous ❤
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