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Chapitre quarante sept.


[L'amour a ses vandales, et j'en suis. J'ai le cœur boiteux. 
Alexandre Jardin]



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Légèrement confus, alternant son regard sur sa droite et sa gauche, Izuku se sent soudain l'envie de se balancer d'un pied sur l'autre comme un enfant. 
Bien qu'il n'en fasse rien, se retenant de gesticuler puérilement, il pince ses lèvres d'hésitation, demeurant ainsi muet comme une carpe depuis quelques secondes. 
La petite rue, à peine fréquentée par une poignée d'âmes distraites, se révèle presque aussi silencieuse que lui, accentuant son sentiment de gêne profond. 

A deux doigts de perdre les pédales, complètement déstabilisé par la question de Katsuki, il s'efforce de ne pas bloquer sa respiration. 
Son stress soudain lui donne l'impression désagréable que le vent siffle d'impatience dans ses oreilles, le sommant de bien vouloir se dépêcher de se décider. 
Comme si la totalité de son environnement venait de s'interrompre pour attendre sa réponse, même les bâtiments qui les entourent semblent rester en suspens, en équilibre sur une pierre. 

La gorge nouée de doutes et le cœur prêt à dérailler, son corps ne bouge plus mais son esprit s'éparpille dans toutes les directions, emmêlant ses réflexions les unes dans les autres. 
Ses idées s'embrouillent un peu et, comme pour indiquer à Katsuki qu'il est encore en vie malgré sa stature figée, il bouge légèrement ses doigts dans l'espace étroit entre ses phalanges. 
Sentant sa paume se frotter un peu plus à la sienne, il frissonne de toute son âme alors qu'un fourmillement galope le long de son dos, jusqu'à atteindre ses cervicales. 

Sa poitrine vibre un peu quand le frémissement explose comme un feu d'artifice dans sa nuque et, telle une onde de choc, l'oscillation se repend jusque dans son estomac. 
Avec tout le courage que ça lui demande, il plante ses yeux dans le regard de Kacchan, plongeant dans ses pupilles pour s'y perdre un petit instant, espérant peut-être y trouver sa réponse. 

Bien sûr, il crève d'envie de prendre à droite. 
De s'approcher de l'appartement de Katsuki, et peut-être, finir par y entrer. 
Et une fois là bas, s'accorder, avec lui, une conversation plus intime, des instants partagés dans le secret d'une pièce fermée. 

Mais, quand bien même il en rêve, il ne veut surtout pas que Kacchan l'interprète comme une décision seulement intéressée par un hypothétique rapprochement physique. 
Il ne voudrait pas qu'il pense qu'il n'attend rien de plus que de finir entre ses draps, et qu'il se précipite à droite pour aller combler une simple pulsion. 
Il ne s'agit pas de ça, bien sûr, mais l'idée que Katsuki puisse le prendre ainsi l'inquiète énormément. 

Alors, il lui faudrait choisir d'aller à gauche. 
S'éloigner de chez Katsuki, et perdre l'opportunité d'une discussion plus discrète et intime. 
Aussi, Kacchan pourrait croire qu'il ne veut pas venir chez lui, que ça ne l'intéresse pas et qu'il s'en fout un peu. 

Finalement, il commence doucement à paniquer, ne sachant pas quoi répondre et, alors que le temps file et qu'il doit se dépêcher de faire un choix, son cœur s'accélère encore un peu plus, résonnant dans ses tempes. 
Puis, quand Katsuki l'interroge du regard en plissant le front, il ouvre de force sa bouche pâteuse en tirant sur sa voix pour la faire sortir. 
Ses idées indécises se disputent le passage de ses cordes vocales et, laissant presque la décision au hasard, il se lance sans même vraiment savoir ce qu'il va dire. 

- A gau- droite. 

Sa réponse maladroite le stress complètement, se demandant tout à coup s'il ne viendrait pas de passer pour un imbécile. 
Un sentiment d'incertitude et d'affolement lui secoue le ventre et dérègle le balancement de son diaphragme, brouillant sa respiration. 
A deux doigts de se mettre à trembler comme une vieille cafetière surmenée, il tente d'intercepter la réaction de Kacchan en scrutant son visage. 

Lui qui a toujours si facilement cerné les gens, se retrouve à avoir l'impression que Kacchan n'a plus d'expression. 
Il a beau se concentrer, il panique trop pour lire ses rictus et ses mimiques, incapable de dire s'il vient de sourire ou de grimacer. 
Et, alors qu'il s'inquiète comme si sa vie en dépendait, Katsuki, lui, enserre un peu plus sa main dans la sienne pour lui intimer d'avancer à ses côtés. 

Il a tellement peur qu'il le prenne mal, ça le rend fou. 

Pourtant, Katsuki n'a pas l'air vexé, reprenant sa marche pour se diriger, comme convenu, à droite. 
Et Izuku, les jambes raides et lourdes comme deux parpaings, s'évertue à le suivre sans s'emmêler dans ses pas. 

L'étroitesse du trottoir oblige son épaule à effleurer la sienne de temps à autre, quand sa démarche incertaine le fait légèrement zigzaguer vers lui.
Et à chaque fois, son bras entier se contracte, faisant tressauter ses phalanges entre celles de Kacchan. 

C'est drôle, quand il pense à leur première rencontre, à l'impertinence dont il faisait lui-même preuve, à sa manière de mener la danse sur la terrasse de chez Mina, puis dans le jardin de la résidence de Todoroki, et dans la piscine. 
C'en est surprenant, de voir à quel point les rôles ont soudain l'air inversés. 
Izuku ne se fait plus confiance, là tout de suite. 

Parce qu'il se sait responsable de tout ce qui est arrivé, se sent coupable d'avoir tout brisé, tout disloqué, et il a l'impression qu'au moindre mouvement un peu trop zélé, il risquerait de fêler le dernier morceau encore intact. 
Fragile, mais intact. 

Les battements synchronisés de leurs sentiments. 

Alors, à défaut d'oser se faire trop remarquer, pour ne surtout rien brusquer, il marche en silence le long de la route peu empruntée, croisant tout au plus deux ou trois voitures de riverains. 
Avec cette impression constante que sa démarche et sa posture sont toujours incorrectes. 
Un coup il lui semble avancer trop vite, puis trop lentement. 
Qu'il traîne trop des pieds, d'autres fois que ses pas sont trop vifs. 
Son dos lui parait trop raide, ou trop courbé. 
Et il ne sait pas quoi faire de ses cinq doigts restant libres. 

Et puis, après une centaine de mètres, il tourne instinctivement son regard vers Katsuki quand celui ci relance discrètement la conversation. 

- Est-ce qu'Ochaco t'a reparlé depuis ? 

Dans ses yeux, il parvient à lire un scintillement hésitant et incertain, comme s'il se sentait gêné de lui demander ça, mais que la question lui brûlait trop la langue pour qu'il se retienne de la poser. 

Secouant négativement la tête, s'efforçant de ne pas se montrer trop blessé pour ne pas vexer Katsuki, il replace son regard droit devant lui, suivant la route des yeux sans vraiment y prêter attention. 

- Non. J'lui ai pas écris non plus d'ailleurs. Je sais pas vraiment comment elle va depuis, j'aimerais bien prendre de ses nouvelles malgré tout, mais je pense que c'est encore trop tôt. 

Dans sa tête, il ajoute qu'il voudrait pouvoir revenir en arrière et changer le cours de ses décisions. 
Mais dire ça à Kacchan lui parait si déplacé, si hypocrite, lui qui l'a poussé de force dans cette situation, abusant -même involontairement- de leurs sentiments communs pour le maintenir silencieux. 
C'est vrai, au fil des jours, il a pris conscience de la pression qu'il exerçait sur Katsuki, et du contrôle malsain qu'il possédait sur leur relation. 

En vérité, il a beaucoup de chance, que Kacchan lui tienne la main aujourd'hui, comme les prémices d'un renouveau qu'il ne mérite pourtant pas. 
C'est sans doute aussi pour ça, qu'il se fait petit et discret, il a tant de choses à se faire pardonner. 
Pour les dommages qu'il a causés, les liens et les consciences qu'il a brisés. 

Kacchan n'était pas obligé de faire ce geste vers lui, quand il y pense. 

- Et les autres ? 

- Eh bien ... 

Marquant une pause, comme pour faire le point avant de parler, il soupire à travers le vent en essayant de trier ses mots. 

- Mina me déteste. Elle m'en a foutu plein la gueule .. -Dans sa tête, il ajoute qu'il se déteste aussi, au moins tout autant.- Denki et Kyoka ne m'ont plus parlé depuis, ils n'ont rien dit, ni de méchant, ni de gentil, je crois qu'ils préfèrent se tenir à l'écart. - Dans sa tête, il ajoute qu'ils ont bien raison -, je sais qu'Eijiro prend des nouvelles par Hanta, mais on ne s'est plus vraiment parlé non plus .. 

Au final, il ne lui reste plus qu'Hanta, et quand il y réfléchit, ça a sûrement un rapport avec le fait que ce dernier le connaissait déjà plus sincèrement. 
Izuku s'est ouvert plus intimement à lui, il ne lui cachait plus la personne qu'il est réellement, et c'est peut-être pour ça, qu'Hanta a su comprendre sa détresse. 
Le comprendre. 

Izuku avait déjà conscience de l'aspect bancal de ses relations avec les autres, tout juste maintenues en place par des fausses apparences bien ficelées, mais les événements ont amplifiés cette situation. 
Son mensonge sur lui-même aura tout de même tenu des années, jusqu'à ce que quelque chose de bien plus fort, plus intense, plus grisant, ne vienne bousculer les fondations de sa personnalité. 
En amenant des émotions profondes et sincères à l'intérieur de lui, Katsuki a secoué toute sa vie, et fait tomber quelques fruits pourris. 

- Si ça peut te rassurer, Mina me déteste aussi. 

Et puis, alors qu'Izuku reconnait, sur le trottoir d'en face, l'immeuble de Katsuki, ils s'interrompent une seconde pour laisser passer une voiture avant de traverser la route. 
Dans sa poitrine, le cœur d'Izuku fait des bonds, de véritables sauts de biche même, rebondissant aléatoirement sur ses côtes comme un animal fou et désorienté. 

A mesure que la porte principale se rapproche, de plus en plus de spasmes agitent ses doigts entre ceux de Kacchan, il a l'impression qu'il s'apprête à franchir un portail défendu. 

Dans le hall, l'ascenseur est encore en grève, à force, Katsuki ne râle même plus de cet état de fait. 
Alors, s'engageant simplement dans les escaliers, ils montent ensemble les étages, gardant leurs mains liées l'une à l'autre sans parler. 
Izuku a la sensation que les marches ne s'arrêtent jamais, comme s'il venait de gravir quatorze étages, et qu'il lui en restait encore autant à monter. 

Ses jambes lui semblent plus lourdes, et ses genoux complètement rouillés, il n'en voit pas le bout et, en même temps, il appréhende le moment où ils atteindront l'appartement. 
A cause du sentiment de malaise qu'il devine à l'avance, s'imaginant déjà ne pas savoir quoi faire de sa peau et de ses dix doigts. 
Il a envie d'être là, mais il ne sait tellement pas comment se comporter qu'il craint de faire une bêtise à chaque seconde. 

Et, comme prévu, quand la porte recherchée se dessine enfin, tout son corps se crispe alors qu'il pose le pied sur le pallier avec l'impression d'avoir escaladé l'Everest deux fois de suite.  
Son cœur bat désormais si fort que les voisins doivent l'entendre, bientôt, il va s'échapper de sa poitrine, par manque de place, pour sautiller à sa convenance. 
Son front devient chaud, comme prit d'une fièvre soudaine, et toutes les vertèbres de son dos frissonnent les unes après les autres, secouées comme des clochettes.  

A côté de lui, Katsuki utilise sa main libre pour chercher ses clés dans la poche opposée et, de ses doigts tremblants qu'Izuku ne remarque pas, il fait tourner la serrure pour déverrouiller la porte.

Dans l'appartement vide et silencieux, ils avancent de quelques pas pour rejoindre le salon, les deux bouches cousues. 
Déposant ses clés et ses effets personnels sur la table centrale, Katsuki tourne son regard vers lui pour lui proposer quelque chose à boire. 
A défaut d'avoir avalé leurs cafés sur la terrasse du bar, Izuku a urgemment besoin d'un verre d'eau, le stress et les sueurs froides le déshydratent. 

Alors, forcé de s'éloigner un petit instant, Katsuki défait sa main de la sienne pour marcher jusqu'à la cuisine, lui tournant temporairement le dos. 
Se sentant soudain vide, Izuku plie et déplie ses doigts plusieurs fois d'affilés, avec cette étrange impression qu'il lui manque quelque chose, comme lorsqu'on retire un bijou longtemps porté. 

Debout près d'une chaise, il balaie du regard la pièce qu'il connait déjà, bien qu'il l'ait vu dans un autre contexte lors de sa dernière visite.
Les lieux lui rappellent des souvenirs quelque peu dérangeants, et l'image d'Ochaco en pleurs lui apparait une seconde.
Les accusations, les cris et les larmes tournent dans sa mémoire, et son visage tique nerveusement à mesure qu'il s'enfonce dans ses réflexions. 

Promenant ses yeux un peu partout, il s'attarde sur une fenêtre, celle au-dessus de laquelle il s'est penché, faisant tomber le cendrier.
La panique le saisissait tellement à ce moment là, la culpabilité aussi, au point qu'il a cru s'étouffer avec, son cœur battait fort, si fort qu'il en a eu mal aux côtes. 

Puis, en tournant la tête, il reconnait le canapé sur lequel il avait passé la nuit, pendant qu'Ochaco pleurait dans la chambre. 
Il l'entendait, mais il n'est pas allé la voir, il n'en avait pas le courage sûrement. 
Ou bien était-ce parce qu'il pleurait au moins autant, dans son coin. 

Cette nuit là fût la première d'une longue lignée de nuits pénibles, baignées de larmes et de regrets. 

- Tiens. 

Battant des paupières, il se tourne à nouveau pour faire face à Kacchan, qui lui tend un grand verre rempli au trois quart et, en le remerciant discrètement, il s'empresse de le siphonner pour rafraichir sa gorge asséchée par le trac. 
L'eau soulage sa bouche pâteuse et sa trachée toute compressée à force de manquer d'air, et il se retient presque de soupirer de satisfaction en reposant le verre sur la table. 

Puis, en traversant la pièce, Katsuki s'en va ouvrir une fenêtre, révélant un tout nouveau cendrier en aluminium, et Izuku se fait la remarque que, s'il venait à tomber, celui ci ne pourrait pas se briser. 

Appuyant son bassin contre le rebord, tournant le dos au décor extérieur pour faire face à Izuku, Katsuki allume une cigarette avant de passer son bras par l'ouverture, pour empêcher la fumée de s'engouffrer dans le salon. 
D'un pas hésitant, Izuku se décide ensuite à le rejoindre lentement, se postant près de lui sans le toucher pour autant, et l'imite en sortant son paquet de clopes de sa poche. 

L'espace restreint du rebord de fenêtre ne leur laisse que peu de marge de manœuvre pour ne pas s'effleurer à chaque nouveau mouvement et, après plus de deux minutes de silence presque pesant, Izuku rassemble les miettes de son courage pour ouvrir la bouche, parlant discrètement. 

- Eijiro est resté proche de toi, n'est-ce pas ? 

Hochant d'abord la tête en silence, Katsuki aspire la fumée dans sa gorge avant de lui répondre. 

- Ouais. 

Un léger sourire apparait sur le visage d'Izuku, qui baisse les yeux sur son filtre. 
En réalité, ça lui fait plaisir qu'Eijiro n'ait pas laissé tomber Katsuki, qu'il soit resté son ami malgré tout, à l'image d'Hanta pour lui. 
A vrai dire, ça ne l'étonne pas énormément d'Eijiro, il a toujours été comme ça, il sait se mettre à la place des autres pour mieux les comprendre et leur venir en aide. 
Sans doute a t-il, comme Hanta, su prendre conscience des sentiments qui les ont unis, et voir à quel point ils avaient -ont- besoin d'un de l'autre, quitte à commettre de graves erreurs. 

- C'est bien .. Je m'en serais voulu encore plus si j'avais aussi détruit votre amitié. Vous vous entendez bien depuis le début. 

Pinçant ses lèvres, Katsuki le dévisage un instant, plissant un peu le front, avant de détourner le regard vers le centre de la pièce. 

- Et toi ? Tes amitiés que tu voulais tant protéger, elles sont détruites, n'est-ce pas ?  

Un rire nerveux échappe à sa gorge. 
Il n'y a rien de drôle, mais l'anxiété et les remords déforment ses réactions, et il hausse les épaules en tirant sur sa cigarette. 

- On dirait bien .. Enfin, pour la plupart en tout cas. 

Ces fameuses amitiés, au nom desquelles il a trainé Katsuki dans ce bourbier sans fin, en le poussant au secret, en le tenant au silence. 
Au final, il aura presque tout perdu, si on exclut Hanta, il ne lui reste ni ses amis, ni Katsuki. 
Un vrai fiasco, en définitive. 

- Je suis désolé Kacchan. Je l'ai déjà dit, mais je suis désolé. 

- Pour ? 

Tournant son visage vers lui, il attend que Katsuki en fasse de même pour capter son regard. 
Plongeant ses yeux dans les siens, il inspire lentement et profondément en scrutant ses iris. 

- Pour .. tout ? Pour t'avoir forcé à ne rien dire à Ochaco, pour t'avoir obligé à mentir, à rester avec elle malgré tout. Je suis désolé de t'avoir mis dans cette situation délicate, d'avoir trop pensé à eux, de n'avoir pas su retenir et contrôler mes sentiments pour toi. 

Concentré sur ses yeux, il lui semble pourtant voir, du coin de l'oeil, les pommettes de Kacchan changer légèrement de teintes, se couvrant de quelques nuances rosées. 

- Tu sais, moi aussi j'aurais tout aussi bien pu dire la vérité à Ochaco, avec ou sans ton accord. J'imagine que, sur ce point, on a tous les deux choisi le silence et le mensonge. 

- Pourquoi ? 

- J'avais peur que tu t'barres si je le faisais. 

En mordant sa langue, Izuku rompt le contact visuel en fermant les yeux. 
A vrai dire, la réponse de Kacchan ne le rassure pas particulièrement, pas du tout même, elle ne fait que prouver un peu plus à quel point il faisait pression sur lui. 
Et il s'en veut encore davantage. 

- Pourtant .. C'est toi qui avais raison. J'aurais dû avouer la vérité. Ca aurait fait mal, mais sûrement pas autant qu'aujourd'hui. 

- T'aurais perdu Ochaco quand même, non ? C'est bien ça que tu voulais à tout prix éviter ? 

Soufflant par le nez, il rouvre ses yeux et secoue la tête de dépit. 
Bon dieu, qu'il se sent ridicule. 

- Au final, je vous aie perdu tous les deux. 

- C'est toi qui m'as quitté. 

Dans les yeux de Katsuki, il croit percevoir les éclats mélangés d'une accusation et d'une invitation, comme pour lui rappeler qu'il ne l'a pas perdu, il l'a abandonné. 

Et qu'il ne tient qu'à lui de revenir le chercher. 

Une vague d'émotions et de sentiments brouillés, entremêlés et désordonnés, se soulève sous son sternum, et il prend une inspiration tremblante en se retournant complètement pour faire face au paysage, appuyant ses coudes sur le rebord en béton. 
Fixant son regard sur un bâtiment au hasard, scrutant les imperfections de sa façade et les différentes fenêtres sans pour autant chercher à épier ce qu'il se passe de l'autre côté, il prie intérieurement pour que sa voix ne lui fasse pas défaut maintenant. 

La gorge complètement nouée, presque au point de se refermer sur elle-même, il la sent trembler et se contracter au moment d'ouvrir la bouche. 
Cherchant des mots difficiles à mettre en place, il bloque son souffle pendant une seconde avant de se lancer, aussi paniqué que s'il s'apprêtait à se jeter dans le vide. 

- Je suis toujours amoureux de toi Kacchan. Très amoureux.  

Sans tourner la tête, ignorant volontairement les réactions physiques de Katsuki pour ne pas se laisser déconcentrer, il fixe son regard sur un petit pot de fleurs en terre cuite pendu à un rebord de fenêtre, tout en poursuivant sa déclaration. 

- Je pense à toi. Tout le temps. Et tu me manques, beaucoup. Je me suis trompé, en décidant de privilégier ma relation avec Ochaco. Elle comptait tellement pour moi, je pensais que je pourrais pas m'en remettre si je la perdais. Mais la vérité, c'est que je m'en remet pas de t'avoir pe- laissé partir. Ochaco est partie, ça me fait mal, mais pas autant que de ne plus te voir et te parler. 

Baissant le regard, il se désintéresse de ses fleurs pour suivre des yeux les déplacements d'un chat dans la petite rue. 

- Je regrette un paquet de choses tu sais Kacchan. Mais c'est toi que je regrette le plus. Je savais même pas qu'on pouvait aimer quelqu'un aussi fort, et aussi vite. Je crois que je te l'ai jamais dit, mais tu me faisais perdre mes moyens, je te jure. Dès le premier soir, chez Denki, et puis dans la boite pour l'anniversaire de Mina .. C'est moi qui suis venu vers toi, mais je t'assure que c'est toi qui m'as pris dans tes filets. 

Puis, rassemblant ce qu'il lui reste de confiance et de dignité, il redresse sa posture pour se remettre bien droit, pivote légèrement son corps pour affronter le regard et les réactions de Kacchan, et s'enfonce à l'intérieur de ses yeux. 

- Et dans la maison de vacances .. Dans le jardin, dans la piscine ... Je pouvais pas m'empêcher de te regarder, et de te vouloir .. Et j'étais tellement secoué par tout ce que je ressentais, ce que je ressens toujours, que j'ai réellement cru que je pourrais me débrouiller. Parce que j'étais attiré vers toi sans pouvoir rien y faire. Et maintenant .. Je sais que j'aimerai plus jamais quelqu'un comme je t'aime toi. Et je mérite pas que tu m'écoutes aujourd'hui, encore moins que tu me pardonnes, ni que tu me tiennes la main. Parce que j'ai commis beaucoup d'erreurs avec toi. J'ai été égoïste, alors que .. je t'aime tellement. 


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Hey ! 

Les trois petits démons ont terminées leur séjour, me revoilà 😊
J'espère que vous allez bien 🥰

Je suis contente de publier aujourd'hui 😁

J'ai écris comme j'ai pu ces derniers jours, à peu près 1000 mots chaque soir, et je pensais ne pas avoir terminé avant demain. 
Donc je suis contente 😁

Elle est importante, cette conversation, elle s'étale un peu mais je ne veux surtout pas la boucler trop vite ❤

J'espère qu'elle vous plait 😁

Je vous fait plein de bisous 😘

Prenez soin de vous ❤




  



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