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Chapitre quarante huit.

[Tu es mon obsession, c'est ta voix, tes mains, tes yeux, ton corps, ta peau, ta façon de parler, ton rire, ton odeur, tes gestes [...]
Lettre de Edith Piaf]



______________

Le coccyx contre le rebord de la fenêtre, la main dans le vide pour laisser s'échapper sa fumée, et le visage tourné vers Izuku, Katsuki entend ses mots à travers l'écho bruyant des battements de son cœur dans ses tympans. 
Ses pulsations cardiaques sont si féroces qu'elles résonnent partout dans son corps, au point de secouer sa respiration devenue instable. 

C'est que cette déclaration le rend fou et nerveux. 

Pendu à ses lèvres, il l'écoute lui rappeler les événements du début de leur relation, précisant régulièrement ses sentiments et demandant pardon à travers ses regrets. 
A vrai dire, il ne s'attendait pas à le voir lui parler autant et être aussi sincère, et tout à coup, sa gorge tremble. 
Son regard navigue de sa bouche à ses pupilles, alors qu'Izuku ne le lâche pas des yeux, et toute l'eau de son organisme semble entrer en ébullition, augmentant sa température corporelle de quelques degrés. 

Ses phalanges se resserrent instinctivement autour de sa cigarette quand Deku conclut son discours en lui rappelant qu'il l'aime, et sa main tressaute quand le filtre lui brûle les doigts, prenant conscience que sa clope s'est consumée toute seule. 
Sans vraiment regarder ce qu'il fait, il tend le bras pour l'écraser dans le cendrier, faisant légèrement tanguer celui-ci, avant qu'Izuku ne le maintienne en place pour l'empêcher de tomber complètement. 

Puis, après un petit instant d'inactivité totale, les yeux rivés dans les siens, il ouvre la bouche pour mieux respirer. 
L'air lui fait défaut, et il doit réellement faire un effort de concentration pour maintenir son souffle en place, au risque de se retrouver en apnée. 
Ses paroles tournent encore dans sa tête, comme une mélodie qui se répète en boucle, et le flot déjà intense de ses émotions entre maintenant en fusion. 

Il doit répondre quelque chose, mais ses pensées se brouillent et s'entortillent sans qu'aucune ne sorte du lot plus que les autres. 
Il y a tant de choses qu'il veut lui dire, lui rétorquer, mais il peine à mettre de l'ordre dans ses idées, dans ses priorités, dans ses sentiments. 
Pourtant, il demeure silencieux depuis plusieurs dizaines de secondes et, alors que le visage d'Izuku prend des allures inquiètes face à son mutisme, ce dernier finit par détourner subitement le regard, éteignant à son tour sa cigarette. 

Paraissant soudain très mal à l'aise, Izuku promène ses yeux un peu partout sur le décor sans jamais s'attarder nul part, et ses épaules paraissent complètement raides, contractées à leur maximum. 
Puis, essayant de ne pas faire trop durer ce moment de gêne, Katsuki prend une large inspiration, s'apprêtant à dire quelque chose, avant de finalement bloquer sa voix au dernier moment, ne laissant échapper qu'un son court et étouffé. 
Parce que toutes ses idées se piègent les unes les autres, il a trop de choses à dire mais ne sait pas par où commencer. 

Et, alors qu'il voit Izuku se pincer les lèvres, semblant sur le point de capituler et de s'éloigner de la fenêtre, un sentiment d'urgence s'empare soudain de lui. 
Comme un reflexe, il pivote contre la fenêtre, décollant son coccyx pour y appuyer son bassin et mieux faire face à Deku. 
Le cœur dans tous ses états, les bras agités et la trachée en feu, il ferme les yeux une seconde pour tenter de mettre de l'ordre dans sa tête. 
Se repassant encore une fois la déclaration d'Izuku pour ne rien oublier, il s'efforce de répondre le plus clairement possible. 

- Je sais ce qu'Ochaco représentait pour toi. Et les autres aussi. Que tu voulais pas les perdre tous, en particulier Ochaco. Je savais ça, et je savais ce que ça impliquait pour nous, j'aurais peut-être dû m'y attendre, m'y préparer en tout cas. Mais j'espérais que ce serait pas si radical. 

Lentement, Izuku ramène son regard vers lui, butant ses yeux inquiets dans les siens, et Katsuki prend une nouvelle inspiration, comme un élan, avant de poursuivre. 

- Je pensais pas que tu m'annoncerais ça par message déjà. Ni que tu cèderais à Shoto, alors que c'est clair que cet enfoiré n'attendait que ça. Et quand tu m'as dit que tu pouvais pas "faire ça" à Ochaco, ça m'a mis en colère. Je t'en ai voulu pour ça. Parce que tu l'as choisi elle sans aucune hésitation. En fait, j'avais souvent l'impression que le reste du groupe avait plus d'importance que moi, que nous. Il fallait tout le temps composer avec eux, et tu refusais de leur parler. 

Dans les iris d'Izuku, il voit passer un nuage de remords, traversant entièrement son regard et, avant de poursuivre à nouveau, il prend le temps d'ancrer encore plus profondément ses yeux dans les siens. 

- Je sais que c'était tes amis, que vous vous connaissez depuis longtemps, que tu tenais à eux, mais des fois j'te comprenais plus. Parce que, pour moi, c'était évident que le secret tiendrait pas, et pourtant, t'avais pas l'air décidé à faire quelque chose. On s'enfonçait de plus en plus dans les mensonges, et moi j'en avais marre de m'cacher. Tu m'en empêchais, mais moi j'avais envie de le montrer à tout le monde, parce que, malgré tout ce qu'il y avait autour, je m'sentais heureux d'être avec toi. J'voulais qu'tout le monde le sache, j'avais envie d'être fier d'être avec toi, plutôt que de m'en cacher. 

Détournant un petit moment le regard, il fixe son attention sur le verre vide encore posé sur la table, scrutant les rayons clairs du soleil qui se reflètent à travers. 

- Ochaco l'aurait mal pris dans tous les cas, t'avais sûrement raison là-dessus, mais on aurait au moins été honnêtes avec elle, et ça aurait certainement créé moins de problèmes, elle aurait peut-être fini par te le pardonner, parce que c'était pas vraiment une faute. J'veux dire .. on fait pas exprès de s'aimer. Même Mina aurait peut-être pas fait son scandale débile. Y'aurait eu quelques tâches dans ton équation, mais je pense que ça ce serait mieux terminé quand même. 

Baissant les yeux, abandonnant le verre, il fait glisser son regard sur le sol, puis le long de la pièce, revenant progressivement vers le visage d'Izuku et, en soupirant doucement pour rester concentré, il approche discrètement sa main de son poignet, enroulant ses doigts autour sans les presser pour autant. 

- J'sais pas où on en serait aujourd'hui, mais peut-être pas là, comme ça ... Mais, tu sais, t'es pas tout seul à avoir des regrets. J'aurais dû quitter Ochaco, avec ou sans ton approbation, parce que c'était dégueulasse ce que j'faisais. Tu m'en aurais sûrement voulu, mais même comme ça, ça aurait pu mieux se finir. J'te laissais faire ta sauce sans trop insister même quand j'trouvais que c'était n'importe quoi. J'avais peur de te perdre, parce que j'me sentais facultatif au milieu d'eux. 

- C'était pas du tout le cas .!

Interrompu dans sa lancée, il pince ses lèvres en inspirant longuement par le nez alors qu'Izuku semble soudain s'affoler. 

Son dos se contracte un peu, son regard s'éparpille et il détourne complètement ses yeux des siens, déplaçant son attention sur sa propre main accrochée au poignet de Deku. 
Bougeant légèrement ses doigts pour palper sa peau douce, il hoche doucement la tête en retenant son souffle. 

- J'te crois. Mais .. Ta relation avec Ochaco avait l'air de passer avant la notre. J'comprenais que tu voulais pas la perdre, mais c'était sans issue. Et quand elle a fini par le savoir, tu t'es barré immédiatement. Tu l'as laissé venir chez toi, et moi, une fois de plus, tu m'as juste envoyé un message. J'aurai dû te répondre, j'voulais le faire. Mais j'pouvais pas. J'étais trop en colère pour te croire et parler avec toi... Et puis .. Après j'ai appris pour Shoto, ce que tu m'avais caché, et j'me suis dit que c'était encore un mensonge de plus pour privilégier tes potes. 

- C'était pas-

- Ouais, je sais. Tu m'l'as dit tout à l'heure. Mais moi je l'ai pris comme ça, sur le moment. Et quand je lui ai refait le portrait, même si j'aurais pas dû faire ça, tu t'es ramené chez moi en pleine nuit pour m'en foutre plein la gueule. Tu t'es déplacé pour ça, tu t'es déplacé pour aller parler à Ochaco, mais pas pour me quitter. 

Secouant la tête, Izuku dégage son poignet de son emprise pour prendre directement sa main dans la sienne, la refermant autour de ses phalanges sans nouer leurs doigts. 
Sans se regarder l'un l'autre, gardant leurs attentions rivées sur cette légère étreinte, Izuku gesticule nerveusement ses jambes deux ou trois fois avant de lui répondre d'une voix incertaine, intimidée peut-être. 

- Je sais. J'ai paniqué quand Shoto est venu. Je réfléchissais même plus, j'avais l'impression d'être au milieu d'un piège. J'aurais pas dû agir comme ça, mais c'était pas franchement une première .. Je crois bien que j'ai passé mon temps à faire n'importe quoi avec toi. Je suis parti voir Ochaco parce que je me disais qu'elle ne devait plus rien comprendre, qu'elle avait besoin d'explications, si on peut appeler ça comme ça. Et puis, j'ai pris une mauvaise décision. Ca non plus c'était pas une première ... 

A travers ses mots, Katsuki perçoit et ressent ses regrets sincères, il sait qu'il lui dit la vérité. 
Même s'il conserve la blessure, qu'elle continue de lui faire mal et qu'il garde un gout amer de déception au fond de la bouche, il a envie de lui faire confiance aujourd'hui et de croire que quelque chose peut renaitre de cette histoire. 
Qu'ils peuvent se donner une chance, un espoir.
Que tout n'est pas complètement détruit. 

Alors, sans lever les yeux, suivant du regard les mouvement de sa propre main, il déplie ses doigts pour jouer distraitement avec ceux de Deku.
Caressant parfois une phalange, d'autre fois la base de son pouce, il frotte sa peau contre la sienne alors que le reste de son environnement semble s'arrêter d'exister. 
Le ronronnement du frigidaire, le mécanisme de l'horloge du salon et l'agitation des quelques riverains au pied de l'immeuble deviennent muets, comme pour ne pas déranger ce moment si important. 

Peut-être qu'un voisin indiscret les observe à travers une fenêtre, mais Katsuki ne s'en formalise pas, ils peuvent bien épier ce qu'ils veulent, il n'a plus rien à cacher de ses sentiments. 
L'instant devient plus doux, son rythme cardiaque ralentit légèrement, mais son estomac flotte dans son abdomen, porté par les vagues d'émotions puissantes. 
Sa gorge et sa trachée se détendent également, et ses paupières tressautent un peu à mesure que ses doigts se font plus aventuriers, glissant de temps en temps entre ceux de Deku, pour en ressortir juste après, continuant leur découverte. 

- Moi aussi ça me fait mal d'être sans toi. Même si je t'en voulais, même si j'étais en colère, tu m'manquais quand même. Et c'était stupide de sortir avec Yo, ça m'aidait même pas à t'oublier. J'pense à toi moi aussi, tout le temps. Et moi aussi, je t'aime. Encore. Trop. 

Marquant une pause, un rire nerveux et nostalgique secoue sa voix, et il plisse un peu le front avant de reprendre. 

- J't'ai déjà dit qu'tu m'faisais faire n'importe quoi ? T'as dit que j'te faisais perdre tes moyens, mais je t'assure que j'en menais pas beaucoup plus large avec toi. T'as parlé de la piscine tout à l'heure, et j'm'en souviens très bien. J'étais complètement à ta merci. Ca m'était jamais arrivé, de me sentir comme ça avec quelqu'un. T'aurais pu me faire faire tout et n'importe quoi que j'aurais même pas bronché. Comme dans la salle de bain, après, le soir. 

En y repensant, ses joues s'échauffent, et le souvenir encore brûlant de sa langue sur sa peau fait gronder sa poitrine. 
S'efforçant de ne pas perdre le fil, il se mord l'intérieur des joues en plissant les paupières, et soupire bruyamment avant de reprendre. 

- Tu m'as fait monter sur une vasque, et moi j't'ai obéis comme une midinette. Je sais pas si tu réalises à quel point ça me ressemble pas. Mais j'perdais la tête à chaque fois que tu m'embrassais. 

Quand il le touchait aussi, quand il passait ses doigts sur sa peau, le long de son ventre et au dessus de son boxer. 
Quand sa bouche se promenait sur sa mâchoire, ses pectoraux, plus bas aussi, quand il a mis ses genoux par terre pour le rendre définitivement fou. 
Et Katsuki, la fièvre consumant tout son être, le regardait faire tout ce qu'il voulait de son corps et de son esprit. 
Il s'en rappelle très bien, les images lui reviennent parfaitement claires, il a cru mourir trois ou quatre fois quand Izuku le fixait droit dans les yeux tout en baladant sa langue autour de son désir en feu. 

- J'étais prisonnier de toi Deku. C'est pas péjoratif, j'veux juste dire que j'pouvais rien y faire. J'te voulais, et j'avais beau savoir qu'il fallait pas, je pouvais pas m'en empêcher. Parce que t'étais incroyable, dans tout, ta façon d'me regarder, de t'approcher de moi ... Je sais pas pourquoi j'ai attendu qu'on se sépare pour te le dire, mais je t'aimais déjà comme un malade. Tu m'rendais débile et malléable. J'suis débile de toi Deku. 

S'arrêtant de parler après ce long monologue, il avale sa salive en relevant enfin les yeux, butant son regard dans celui d'Izuku, qui semble d'ailleurs vouloir rire et pleurer en même temps. 
Une secousse légère et brutale à la fois fait trembler sa cage thoracique, et son souffle lui échappe quelque peu. 

Puis, en jouant à son tour, Izuku aligne ses doigts face aux siens, pressant leurs pulpes les unes contre les autres, avant de complètement imbriquer ses phalanges entre les siennes, scellant finalement leurs mains pour la deuxième fois aujourd'hui. 

- Kacchan ... 

- Et j'ai envie d'être encore débile avec toi. Mais pas en s'planquant dans une salle de bain chez l'autre con, sans faire de bruit pour pas réveiller les autres. J'ai envie de t'embrasser, mais pas en s'cachant derrière une porte de cuisine, ni en s'donnant des rendez vous clandestins chez toi pour repartir ensuite. J'veux pouvoir le faire tout le temps, à chaque fois que j'en ai envie. Et ensuite, j'veux dormir avec toi. J'veux que tu sois là quand je me réveille, j'veux être avec toi tous les jours, j'veux même m'ennuyer avec toi, des fois. Comme un couple normal en fait. Mais surtout, j'veux plus qu'il y ait de mensonges, ni de secrets. 

Aussi, il s'abstiendra pour le moment de le préciser, mais il ne veut plus non plus que Shoto s'amuse à mettre sa bouche de con sur celle d'Izuku. 
En y repensant, un frisson de dégout le parcourt, et il fronce les sourcils en réalisant qu'il n'est peut-être pas le seul à l'avoir fait, pendant les dernières semaines. 
Un sentiment de curiosité dérangée et dérangeante lui noue l'estomac mais, pour ne pas briser l'instant, il remet ses interrogations à plus tard. 

Puis, alors qu'Izuku ouvre la bouche sans rien dire pour autant, Katsuki cède aux secousses de sa poitrine en se rapprochant d'un pas. 
Sans se coller complètement à lui, il soupire par le nez pour tenter d'évacuer un peu de sa surcharge émotionnelle, histoire de ne pas se mettre à trembler comme une feuille, avant d'utiliser sa main libre pour toucher sa tempe, remettant en place une mèche brune. 

Ses doigts se perdent un peu dans ses cheveux, disparaissant partiellement dans les reflets de vert, et il avale sa salive avec beaucoup de peine, sentant sa gorge se nouer à nouveau et son cœur s'emballer une fois de plus. 
Cette proximité qui lui avait tant manquée le rend presque fébrile et, en se pinçant les lèvres, il prend tout le temps qu'il lui faut pour détailler les traits de Deku. 
Il ne les avait pas du tout oubliés, bien sûr, mais il a besoin de les admirer une nouvelle fois pour en imprégner ses pupilles.

S'attardant aléatoirement sur la courbe de sa mâchoire, les contours de sa bouche, et les rougeurs nouvelles de ses joues en dessous de ses tâches de rousseur, il remonte progressivement et lentement vers ses yeux. 
A y réfléchir, il n'a jamais autant regardé quelqu'un dans les yeux que Deku, et même ainsi, il a l'impression de n'en avoir jamais assez, qu'il ne s'arrêtera jamais de découvrir de nouvelles nuances dans ses iris. 

Enfin, brisant le silence, Izuku bat plusieurs fois des paupières comme pour chasser quelques poussières de ses yeux, avant de parler à voix basse, presque en chuchotant. 

- Moi aussi je veux être avec toi, et plus me cacher. Ni faire de notre relation un secret, enfin s'il y en a une je veux dire ... J'ai jamais pensé que t'étais facultatif, mais je ferai plus jamais interférer quoi que ce soit entre toi et moi. Je vais peut-être me répéter mais je m'en veux, et j'ai besoin de toi. Alors .. si tu- si on peut encore .. 

Voyant qu'il peine à trouver ses mots, semblant s'emmêler avec sa propre langue, Katsuki sourit en coin, s'amusant légèrement de sa soudaine timidité qu'il ne lui connaissait pas. 
Puis, avant de le laisser complètement s'embourber, il colle son front contre le sien en murmurant tout près de sa bouche. 

- Si on peut encore quoi ? 

Comme s'il venait littéralement de friser, Izuku se fige un instant, les lèvres entrouvertes, s'arrêtant même de battre des cils pendant plusieurs secondes. 
Et après un moment de flottement, semblant rebrancher son serveur et remettre en place toutes ses fonctions motrices, il avale sa salive en clignant frénétiquement des yeux une demi douzaine de fois. 

- Kacchan, je peux t'embrasser ? 

L'estomac désormais baladé comme un petit bateau dans son ventre complètement retourné, Katsuki sent ses muscles s'embraser, calcinant sa peau sur toute la surface de son corps. 
Une envie débordante fait tressauter un nerf dans son cou, et lui fait perdre toute notion de ce qui les entoure. 
Ignorant un potentiel voyeur derrière une des fenêtres d'en face, oubliant le décor et son environnement, sa vision périphérique disparait pour ne plus voir que le visage d'Izuku, si près du sien. 

Son souffle se brise encore, s'émiette dans sa gorge, et le sang afflue soudain trop vite dans ses tempes. 
Même s'il parvient à rester droit et debout, il ne sent plus le sol en dessous de lui, et une violente vibration secoue son dos sur toute sa longueur, comme un frisson bien trop puissant qui viendrait lui mordre la nuque. 

A l'instar de la toute première fois, il ne perçoit plus ni le temps ni le vent, et son esprit se tait tout à coup. 
Les pensées en suspens, flottant dans le vide, il fait mécaniquement rouler une mèche de cheveux sombre entre son index et son pouce. 
Le feu dans sa bouche absorbe l'oxygène qui tente péniblement d'entrer dans ses poumons, et il doit déglutir pour essayer d'apaiser l'incendie avant de réussir à parler. 

Et finalement, sa voix s'échappe fébrilement. 

- Ouais. 

Il n'a pas assez d'air pour le dire, mais dans sa tête, il ajoute un "s'il te plait". 
Comme une supplication oui, parce que c'en est une. 
Il a sincèrement et urgemment besoin de l'embrasser, maintenant, au risque de perdre totalement sa capacité à respirer. 

Sa bouche est si proche qu'il peut en deviner d'ici le gout et la texture, et il sait qu'il ne pourra pas s'en éloigner temps qu'il ne l'aura pas touchée avec la sienne. 
Ca le tuerait probablement, de frustration et de manque, un peu comme un toxicomane en plein sevrage, au nez de qui on secouerait un sachet de drogue. 

Alors, avant de se voir mourir, sentant que toute son existence ne tient plus qu'au deux pauvres centimètres qui les séparent encore, il décolle son front du sien pour mieux incliner la tête, et ferme les yeux en frôlant sa lèvre inférieure. 
Même si rien ne le retient de se jeter sur lui, tout de suite, il a envie de prendre son temps, et de profiter de chaque relief de sa bouche. 

En respirant par le nez, gardant autant que possible le contrôle sur sa respiration, il caresse ses lèvres contre les siennes sans les presser complètement. 
Enumérant une à une toutes les saveurs qu'il retrouve, un peu comme une dégustation, il soupire entre ses dents quand la main libre d'Izuku vient se perdre dans son cou. 
Puis, quand il sent qu'il a besoin de plus, il s'autorise enfin à vraiment embrasser sa bouche. 

Sentant son cœur battre derrière ses paupières, il se laisse totalement porter par ce baiser. 

Un instant, une seconde, il a l'impression de revivre une deuxième fois celui de la piscine, alors qu'il enfonçait son crâne dans la dalle en béton en livrant son corps à Deku. 
Mais finalement, à bien y réfléchir, celui est unique, comme tous ceux qu'ils se sont échangés auparavant, comme chaque instant avec Izuku. 
Comme Izuku. 

Et puis, contrairement à tous les autres, celui ci n'est pas clandestin, il n'a pas le gout de la trahison, ni du mensonge ou de la honte. 
Seulement de l'envie, de leurs sentiments. 
Et du désir aussi, un peu. 
Beaucoup. 

Encore, il a de nouveau besoin d'un peu plus, de fusionner avec lui, pour se mélanger à son corps et, en resserrant sa main dans la sienne, il demande silencieusement l'accès à l'intérieur de sa bouche, pour y inviter sa langue. 
Son corps frémit quand elle croise enfin la sienne, se partageant un peu de salive, et il presse plus fermement ses lèvres sur les siennes. 
Approchant davantage son torse du sien pour se calquer complètement à ses courbes, il fait danser le baiser pendant encore plusieurs secondes, avant de se séparer de lui sans s'éloigner pour autant. 

Rouvrant ses yeux, il prend deux inspirations calmes avant de plaquer à nouveau son front sur le sien. 

- Deku, reste avec moi. 

Semblant un peu à l'ouest, déstabilisé et encore sous l'effet de cet échange, Izuku fait grésiller sa voix en battant deux fois des paupières. 

- J'allais pas partir. 

- Non. J'veux dire, ce soir. Cette nuit. Reste avec moi. 

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Hey !! 

C'est pas beau l'amour ? 

Vous sentez cette odeur de citron qui traîne par là ? 
Bon, j'ai pas du tout l'intention de les faire se sauter dessus comme des sauvages, ce serait pas très cohérent avec la situation. 
Mais l'un n'empêche pas l'autre 😁 et puis un peu de douceur ça fait jamais de mal 🥰

Il est possible que le lemon soit coupé en deux partie, parce qu'il ne va pas commencer dès le début du chapitre, et c'est pas plus mal parce que je risque d'avoir deux trois questions à vous poser avant de passer à la seconde partie. 

Ensuite, certain.e.s d'entre vous ont compris la métaphore avec les cendriers, qui représentent les relations de Katsuki, ( avec le cendrier en verre quand il était avec Ochaco, fragile et mal calé et qui s'est brisé, et celui en alu qui risque pas de se casser si facilement, et Izuku qui le maintient quand il tangue dans ce chapitre ) et je suis super contente que vous l'ayez remarqué 🥰

Je prendrais sûrement le temps de faire un nouveau petit point sur cette histoire au prochain chapitre ❤

D'ici là, je vous embrasse 😘

Prenez soin de vous ❤





PS : Vous aussi vous vous faites asthmater par les moustiques ? 


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