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Chapitre huit.


[J'entends ta voix dans tous les bruits du monde.
Paul Éluard.]

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Il soupire lourdement et bruyamment en s'affaissant dans l'assise de son canapé, pas franchement intéressé par le téléfilm sans profondeur que l'écran de la télévision lui crache au visage. 

Il souffle devant le très mauvais jeu d'acteur des comédiens, et agrippe fermement la télécommande pour changer de chaîne en s'agaçant sur les boutons. 
Il s'emmerde. 

A vrai dire, il s'est un peu fait chier toute la journée, comme souvent le samedi cela dit, mais il lui semble que celui ci était pire encore que d'habitude. 
Il fait atrocement chaud et, pour empêcher la chaleur de s'infiltrer partout dans l'appartement, les volets sont restés fermés, plongeant le salon dans une semi pénombre qui lui a foutu le cafard. 

Ochaco a passé sa journée à taper sur son ordinateur, à s'acharner sur un dossier pas si important que ça mais qu'elle tient absolument à terminer d'ici lundi, et il a tourné en rond toute la journée. 
C'est long. 

Surveillant l'heure sur son téléphone, et constatant que vingt-et-une heures est déjà passée, il se risque à aller ouvrir un fenêtre, puis les volets, laissant l'air extérieur se frotter à son visage pour estimer la température. 
Il fait encore chaud, mais le vent tiède lui permet tout de même de s'autoriser à laisser ouvert, faisant enfin entrer un peu de lumière naturelle dans l'appartement. 

Il appuie son coude sur le rebord de la fenêtre, faisant vaciller le cendrier en équilibre précaire, avant de le rattraper par réflexe. 
Face au bâtiment voisin, de l'autre côté de la rue, il promène son regard sur la façade en soupirant. 

A travers les fenêtres, il peut suivre les déplacements de ses voisins depuis chez eux, distinguant différentes scènes à droite et à gauche. 
Un gosse qui joue, un couple qui s'engueule, un célibataire endurci qui s'excite sur la manette de sa console. 
Rien de bien intéressant, et Katsuki n'est pas franchement du genre commère, mais il s'emmerde tellement ... 

Dans son dos, il entend l'écho incessant du clavier de l'ordinateur d'Ochaco, qui agite ses doigts sur les touches comme si sa carrière en dépendait. 
Il ne comprend pas comment elle peut à ce point s'investir dans son travail y compris quand elle devrait pourtant se reposer. 

Les semaines de Katsuki sont déjà assez longues, même s'il apprécie le métier qu'il fait, il ne crache pas sur ses week-end, et ne pense absolument pas à sa prochaine charpente quand il rentre chez lui. 
Encore plus en ce moment, les périodes d'été sont toujours pénible quand on travaille perché sur les toits, en attestent les violents coup de soleil de ses épaules. 

Il crame littéralement au boulot. 

"T'as qu'à mettre de la crème solaire", Ochaco lui répète tout le temps ça quand il se plaint des brûlures de sa peau, mais Katsuki n'a pas que ça à foutre. 
Tant pis, ça va pas le tuer de toute manière. 

Alors qu'il s'ennuie encore un peu plus à chaque minute, il tourne son visage au maximum quand une sonnerie de téléphone vient briser le calme de la pièce. 
Sans décoller ses coudes du rebord de la fenêtre, il regarde du coin de l'oeil sa petite amie se désintéresser de son écran d'ordinateur pour se pencher au dessus de son portable, avant de sourire en le prenant dans sa main. 

Reculant sa chaise, elle se redresse sur ses jambes et s'éclipse dans le petit couloir pour prendre l'appel.
Il n'entend pas ce qu'elle dit et, soudain, sa poitrine se contracte et il se mord l'intérieur des joues. 
Si ça se trouve, c'est Deku qui appelle. 

Ce n'est peut-être pas lui, mais depuis la dernière soirée chez Kirishima, Katsuki vit sans cesse avec cette impression désagréable de voir et d'entendre Izuku partout. 
A chaque message qu'Ochaco reçoit, il se demande si c'est lui, quand elle sourit devant une notification, il se demande si ça a un rapport avec lui, quand elle est au téléphone avec quelqu'un, il a parfois l'impression de distinguer sa voix même quand ce n'est pas du tout lui à l'autre bout de la ligne. 

Pour Katsuki, c'est devenu une véritable obsession. 
Deku est partout là où il est, tout le temps. 
C'est presque insupportable, et totalement compulsif. 

Izuku le hante littéralement, accapare ses pensées en quasi permanence. 
Au boulot, dans sa vie privée, il y a toujours une part de lui qui continue de penser aux événements de la soirée d'anniversaire de Mina. 
La sensation est toujours la même à chaque fois, avec ce foutu frisson qui remonte le long de ses bras. 

Il revoit sans cesse l'intensité du regard d'Izuku, à ces moments où il s'est littéralement noyé au fond de ses pupilles, depuis cette nuit là, Katsuki a plus ou moins perdu la tête. 
C'est devenu complètement ingérable, et il pensait, peut-être un peu naïvement, qu'il finirait par passer à autre chose. 
Qu'à la longue, Izuku sortirait de ses pensées et qu'il parviendrait à reprendre sa vie normale là où il l'avait laissé. 

Mais, force est de constater que ça n'est pas arrivé.
L'anniversaire de Mina est passé maintenant, depuis trois semaines déjà, il n'a pas revu Izuku depuis, mais il continue de polluer sa mémoire malgré tout. 

Parfois même, il s'en rend bien compte, tout ça a des répercutions sur son couple, pas qu'Ochaco se doute de quelque chose bien au contraire, elle n'a jamais été aussi ravie qu'en apprenant qu'il avait passé la moitié de la nuit à discuter avec lui. 
Elle s'est réjouie de savoir qu'ils s'entendent bien et, au final, ça amplifie le malaise de Katsuki, parce qu'elle ne se doute de rien, et c'est peut-être ça le pire. 

Mais, quelque fois, il pense à Izuku quand il est prêt d'elle, et ça c'est moche. 
Ca pèse parfois sur son moral, de se rendre compte que, pendant qu'elle l'embrasse ou se colle à lui le soir dans le lit, il est en train de ressasser les souvenirs qu'il a avec Deku. 
Si elle le savait, elle se sentirait tellement trahie qu'il n'ose même pas imaginer la réaction qu'elle pourrait avoir. 

Le cri strident d'un klaxon de camion, deux ou trois rues plus loin, lui remet brutalement les pieds sur terre, et il fourre sa main dans ses cheveux en soupirant. 
Ca le fatigue mentalement d'avoir sans cesse l'esprit à ce point perturbé, réellement. 

Un peu à l'ouest et toujours rongé par l'ennui, il se traîne finalement à travers la pièce pour rejoindre la cuisine et sortir une bière du frigo. 
Il y a un décapsuleur quelque part par là mais, un peu par flemme, il se contente de récupérer son briquet dans sa poche pour faire sauter la capsule, et verse un peu d'alcool sur sa langue en fermant les yeux. 

Puis, cherchant un peu de confort, il s'affale à nouveau sur le canapé. 
Il n'a fait que ça aujourd'hui, canapé-cuisine, et il se sent crevé. 
Fatigué à rien foutre, c'est quand même un comble, mais l'inactivité de ses muscles lui ramollit les membres et il se sent vaseux. 

Il déplie ses jambes pour poser ses talons sur la table basse, et s'enfonce dans le dossier du canapé, sa bière à la main. 
Le grincement d'une porte lui parvient, et il lève vaguement les yeux quand la silhouette d'Ochaco réapparait dans sa vision périphérique. 

Son appel vraisemblablement terminé, elle sourit de toutes ses dents en reposant le téléphone sur la table du salon, avant de contourner le canapé pour se jeter littéralement dessus, visiblement plus heureuse que jamais, pour une raison que Katsuki ignore pour le moment.
Mais s'il se fie à son regard impatient, il ne devrait pas tarder à le savoir. 

Brusquement, elle se laisse retomber contre lui, enfonçant son visage contre son torse et nouant comme elle le peut ses bras autour de son corps. 
Serré contre elle, il abaisse son visage, plantant son nez dans ses cheveux. 
Un instant, il ferme les yeux, cherchant quelque part au fond de lui les sensations et les sentiments qu'il éprouvait pourtant instinctivement autrefois. 

Mais depuis que Deku prend trop de place dans ses pensées, il a parfois du mal à faire le tri dans ce qu'il ressent.
Il se sent véritablement ignoble pour ça, mais il ne peut juste pas lui en parler, il a bien trop honte pour ça. 

Alors il referme ses bras autour d'elle en caressant son dos par dessus son débardeur, devinant les courbes de ses côtes et de ses hanches sous le tissu. 
Son cœur se serre un peu, lui cacher la vérité sur ce qu'il traverse ne lui fait pas plaisir. 
Vraiment pas, Katsuki manque peut-être souvent de délicatesse, mais ce n'est pas non plus un connard sans nom. 

Le menton posé sur son crâne, il fixe son attention droit devant lui, vers la télévision, sans vraiment la regarder pour autant, sentant son ventre se tordre de mensonge alors qu'elle bouge un peu contre lui, relevant son visage et ses yeux. 

- T'as pensé à poser ta journée pour vendredi prochain ? 

Il concentre son attention dans son regard, pour s'efforcer de ne penser à rien d'autre que leur conversation, et incline doucement le menton. 

- Ouais. 

Il ne risquait pas d'oublier, elle lui a rabâché tous les jours qu'il devait absolument poser cette foutue journée. 
Pour une sorte de tradition annuelle, qu'elle entretien depuis plusieurs années avec le groupe d'amis, il devait libérer son vendredi pour partir en week-end pendant trois jours, dans la maison de vacance de la famille Todoroki. 

Le genre de truc qui lui rappelle que lui et Shoto n'ont définitivement pas les mêmes valeurs, monsieur se paie le luxe d'avoir une résidence secondaire de plusieurs centaines de mètres carrés tranquillement posée sur un terrain de près d'un hectare avec piscine couverte et chauffée, rien que ça. 

La résidence ne lui appartient pas personnellement, puisqu'il s'agit de celle de son père, mais il n'empêche qu'il y ramène tout son groupe d'amis une fois par an, juste avant la fin de l'été, le tout aux frais de papa, qui semble prêt à débourser sans compter pour racheter l'affection de son fils. 
Dans un sens, double face a sûrement raison d'en profiter après tout, même si tous le monde sait globalement ce qu'il pense de son père dans le fond. 

Même si Katsuki ignore encore beaucoup de choses, essentiellement parce qu'il n'a pas pris la peine de se renseigner outre mesure, il est à peu près au fait des difficultés de la famille Todoroki, et des démons du père de famille qui l'ont souvent poussé à commettre des actes peu exemplaires.
Même s'il n'en connait pas vraiment les détails, il suppose que tout ça est lié de près ou de loin à la cicatrice de son visage. 

Katsuki est conscient que Shoto a dû souffrir plus souvent qu'à son tour dans sa vie, il n'a jamais douté de son passé aux allures morbides, même si ça ne l'empêche pas de ne pas pouvoir se l'encadrer.   

Quoi qu'il en soit, Katsuki n'a encore jamais mit les pieds dans cette immense maison, il n'a même pas vu de photo, mais il la devine luxueuse. 
Il n'est pas particulièrement pressé d'y être, trois jours c'est long, et il va devoir les passer avec tout le groupe sur le dos. 

Qui plus est, il sait qu'Izuku n'y sera pas, à l'instar de l'année dernière, il n'a pas pu se libérer pour les suivre. 
Au final, il ne sait même pas si cette information le rassure ou l'ennuie encore plus, l'idée de le revoir éveillant en lui autant de nervosité que d'excitation. 

La mine euphorique d'Ochaco se secoue devant lui, et il arque un sourcil en voyant son sourire s'étirer progressivement, révélant toutes ses dents et un éclat lumineux tout au fond de ses yeux. 

- Je viens d'avoir Deku au téléphone, il n'en a pas parlé avant parce qu'il n'était pas sûr de réussir à s'arranger, mais finalement il peut venir avec nous cette année. 

Son dos se contracte brutalement et sa cervelle frise, il en oublie même de cligner des yeux, les paupières grandes ouvertes alors que sa bouche s'ouvre progressivement contre son gré. 
C'était pas prévu du tout ça. 

Prostré et silencieux, il finit par battre des cils quand ses yeux s'assèchent, et il prend une longue inspiration pour se ressaisir, voyant sa petite amie plisser le front face à sa réaction. 
Elle incline son visage, prenant un air curieux en fixant son regard droit dans ses pupilles. 

- Bah qu'est-ce qu'il y a ? 

Mal à l'aise, il claque sa langue à son palais en détournant le visage pour fixer la fenêtre, étouffant un grognement dans sa gorge. 

- Rien. Ok, tant mieux. 

Elle reste surprise encore quelques secondes, avant d'hausser les épaules pour passer à autre choses, les réactions de Katsuki sont parfois difficile à interpréter et Ochaco semble avoir compris ça à la longue, se contentant de ne pas insister quand il boude la conversation. 

De toute manière, elle a l'air bien trop heureuse de la présence de son meilleur ami à ce week-end pour se laisser démoraliser par un détail comme celui-ci, et elle s'empresse de se pendre à son cou en fourrant son nez dans le creux de son épaule. 

Discrètement, elle embrasse sa peau une fois, puis une deuxième, pressant un peu plus sa bouche sur sa gorge. 
Sans parler, elle remonte ses lèvres jusqu'à sa mâchoire, couvrant la ligne de l'os de baisers discrets. 

Glissant une de ses mains sous le tissu de son t-shirt délavé, elle aventure ses doigts sur les reliefs de son abdominaux qui se contractent sous son contact, et elle redresse le visage pour s'attaquer à sa bouche.
L'embrassant plusieurs fois alors que sa respiration s'alourdit, elle se hisse au dessus de lui, s'installant sur ses cuisses. 

Katsuki comprend parfaitement où elle veut en venir, et il se mord la lèvre en fermant les yeux, contractant ses paupières au maximum. 
Il n'en a vraiment pas envie. 

C'est même pire que ça en réalité, il n'a pas envie d'elle
Il ne peut pas se concentrer sur ce qu'elle fait, l'esprit trop préoccupé par ce qu'il vient d'apprendre. 
Deku sera là, il le reverra dans six jours, pour tout un week-end entier, l'idée l'empêche complètement de penser à autre chose. 

Ochaco a beau caresser sa peau et mordiller sa lèvre inférieure, il est complètement ailleurs et, quand elle introduit sa main sous la ceinture de son jogging, elle arrête son geste, relevant son visage vers lui en lui lançant un regard désarçonné. 

Evidemment, son corps ne réagit pas à ses stimulations.
Il serre les dents en la voyant se décomposer sur place, la mine préoccupée alors qu'elle s'éloigne de lui pour s'assoir correctement sur l'assise. 

- Tu veux pas ? 

Il se sent ignoble, là tout de suite. 
Il avale sa salive en évitant son regard, mal à l'aise. 

- Je ... J'suis juste fatigué. 

Elle affaisse ses épaules et ses yeux se voilent d'inquiétude. 

- Tu m'as dit la même chose il y a deux jours. Et la semaine dernière aussi. 

Il s'en veut tellement, de la voir comme ça. 
C'est vrai qu'il lui a déjà fait le coup de la fatigue, plusieurs fois. 
Parce qu'il a de plus en plus de mal à la désirer, c'est comme un blocage, il a beau essayer, quelque fois il n'y a rien à faire. 

- T'es sûr que tout va bien ? 

Il se mord la langue en la voyant s'affoler, il a l'impression d'être le dernier des connards dans ces moments là. 
Seulement, il ne peut pas lui dire la vérité, bien sûr que non. 

" Désolé je bande pas parce que je pense à ton meilleur pote", c'est complètement inconcevable. 
Alors, une fois de plus, il se cache derrière un autre mensonge, offrant un sourire crispé supposé être rassurant. 

- Oui. 

Elle sourit en baissant les yeux, puis se penche légèrement en avant pour déposer un baiser sur sa joue, remplit d'une tendresse qu'il ne mérite vraiment pas. 

- D'accord. 

Silencieuse, elle quitte le canapé et marche lentement jusqu'à la table du salon, retrouvant son ordinateur.
Elle secoue la souris pour réveiller l'écran et se mord la lèvre inférieure en se replongeant dans son travail, un peu plus à contre cœur que tout à l'heure.  

Il se sent horrible, à la voir comme ça, il sait que c'est de sa faute si elle est inquiète, et il passe ses deux mains dans ses cheveux en soupirant. 
Sa poitrine lui fait mal, il ne va pas se mettre à pleurer pour autant, mais il est dépassé par ses propres réactions. 

A défaut d'avoir une meilleure idée, il abandonne à son tour l'assise confortable, traversant ensuite le couloir pour rejoindre la salle de bain. 
A l'intérieur, il s'enferme à clé dans la pièce et vient se poster devant la vasque, faisant face au miroir en appuyant ses mains sur le meuble. 

Il va falloir qu'il se ressaisisse, c'est n'importe quoi ! 
En colère contre lui-même, il lève brutalement la poignée du mitigeur pour faire couler l'eau froide, se regardant dans les yeux à travers le reflet, il secoue la tête avant de plonger ses deux mains sous l'eau, remplissant ses paumes pour s'asperger le visage. 

Le liquide glacé contracte les pores de sa peau, déformant sa face d'une grimace d'inconfort, mais il recommence à nouveau, espérant chasser Deku de son esprit en noyant ses pensées dans la flotte. 
C'est dégueulasse ce qu'il fait, penser à lui quand il est avec elle. 

Pourtant, Dieu sait qu'il essaie de ne pas le faire, mais c'est plus fort que lui, Izuku est partout dans sa tête, il s'insinue littéralement entre ses neurones pour pirater son cerveau. 
Il a prit le contrôle, Katsuki ne gère plus rien. 

Ses émotions, ses sensations, ses sentiments, tout est en vrac. 
Son corps cesse de lui obéir quand Izuku s'infiltre dans ses idées, il ne voit plus que lui et rien d'autre. 
Sa silhouette se dessine à son imagination, il perçoit même les détails de sa peau, la couleur de ses lèvres et l'éclat de ses yeux. 

Il entend sa voix derrière ses tympans, comme un fou à lier. 
Sa peau frissonne toute seule quand sa mémoire lui rappelle le contact de sa main sur son bras, son parfum près de son visage, les reflets de ses cheveux et la texture de ses doigts. 

Il perd la tête, encore un peu plus, si tant est que cela soit possible. 
Debout, raide face à son miroir il plonge ses yeux dans son propre regard, sa poitrine se soulève maladroitement, ses épaules se contractent et son ventre se met à gronder. 

Il sera là. 
Dans la maison de vacances de Todoroki, il sera là, ils vont passer trois jours ensemble. 
A côté de lui, près de sa peau et de son odeur, il pourra peut-être même le toucher. 
Au hasard d'un couloir, ils se retrouveront peut-être seul à seul quelques secondes, quelques minutes, juste un instant, le temps d'observer ses courbes et ses lèvres. 

Il brûlera d'envie de s'en approcher, son être tout entier perdra les pédales, et peut-être que Deku posera sa main quelque part sur lui, sur son épaule ou sur son torse, pour lui parler de trop près. 
Alors il sentira son odeur, il vibrera à son contact et il cherchera à deviner la texture de ses lèvres. 

Soudain, déviant son regard le long du miroir, vers le bas, ses pupilles traversent le lavabo pour atteindre le bas de son corps, et il ferme brutalement les yeux en serrant les dents, refusant d'admettre ce qui est en train de se passer. 
Merde ! 

Il n'a pas réussi sous les doigts d'Ochaco, son corps est resté stoïque à ses avances. 
Mais là, maintenant, avec Deku dans la tête, il est véritablement en érection. 
Et c'est pas une illusion, le sang afflux si fort en bas de son ventre qu'il ressent la douleur de sa peau étirée à la limite de son élasticité. 

C'est pas possible ! 
Sérieusement, il rigole plus du tout là, il faut qu'il arrête ça tout de suite. 
Complètement désemparé, il se défait de ses vêtements en tremblant, veillant à ne surtout pas poser ses yeux sur sa putain d'érection et entre dans la cabine de douche pour allumer l'eau à puissance maximale, froide de préférence, histoire de se remettre les idées en place. 

La sensation désagréable sur sa peau crispe ses mains et son visage alors que l'eau s'infiltre entre les mèches de ses cheveux. 
La tête baissée, il appuie un de ses bras sur la paroi en faïence et ferme les yeux pour se concentrer, il faut que ça redescende. 

Mais la peau de son ventre a beau souffrir du froid, rien ne se passe un peu plus bas, et il frappe son front contre le mur, pinçant ses lèvres à s'en faire mal, son corps ne lui obéit plus du tout. 
C'est douloureux, ça ne passe pas et il ne peut pas rester comme ça éternellement. 

Forcé de se rendre à l'évidence, et poussé par l'excitation qui suinte sur sa peau sensible, il entrouvre ses lèvres, permettant le passage à un filet d'eau qui s'infiltre dans sa bouche et, en s'insultant intérieurement pour ce qu'il s'apprête à faire, enroule ses doigts autour de sa verge bien trop tendue. 
Les yeux fermés, pour ne pas voir ce qu'il fait, il laisse son poignet se déplacer tout seul. 
De toute manière, il ne maitrise plus rien du tout, sa main agit presque sans son accord. 

Le bruit de l'eau sur le sol de la cabine camouflant l'écho peu gracieux des vas et viens de ses doigts sur sa verge trempée, il se laisse aller à emplifier le mouvement quand son imagination prend le dessus sur sa raison.

A la recherche d'un peu d'air, il relève le visage, se noyant sous le jet d'eau, et ses paupières tressautent à mesure de son petit jeu. 
Il ouvre un peu les yeux, fixant le plafond alors que le plaisir se fraie un chemin entre ses côtes, il se sent immonde d'être en train d'aimer ce qu'il fait en pensant à lui.

Compulsivement, il ouvre et referme ses yeux plusieurs fois de suite sans réussir à se décider. 
Quand il les ouvre, il se souvient qu'Ochaco est à l'autre bout du couloir et qu'il n'a pas été foutu de bander sous ses mains, un sentiment de dégout s'empare de lui et il déteste ça. 
Mais quand il les ferme, l'image de Deku en train de lui lécher les tétons s'impose à son imagination. 
Et ça le fait kiffer alors que ça devrait pas.
Il faut qu'il se dépêche d'arrêter ça. 

Accélérant délibérément le mouvement, il utilise sa main libre pour s'accrocher au mitigeur, prenant appui dessus pour mieux s'acharner sur son sexe tendu, jusqu'à ce que son corps daigne enfin le délivrer alors que l'eau de la douche se mélange à son sperme sur la grille de la bonde. 
Reprenant son souffle perdu cinq minutes plus tôt, il crache l'eau qui s'était introduit dans sa bouche et rince succinctement sa main souillée. 

Il n'est pas particulièrement fier de ce qu'il vient de faire, et la culpabilité se mélange aux résidus de plaisir.
Revoir Izuku le week-end prochain risque d'être bien plus éprouvant que prévu. 

Bordel.
___________

Comment vont mes petits amours ? 

Ce chapitre me faisait peur, j'avais l'impression que mes idées étaient toutes désorganisées et que j'allais m'arracher les cheveux dessus. 
Au final, je l'ai écrit d'une traite en une soirée ... 🙃

J'espère qu'on ressent bien le fait que Katsuki est complètement paumé et qu'il n'arrive plus à penser correctement, c'est important pour le reste de l'histoire. 

Le chapitre suivant m'embête un peu, parcequil fait ( en partie tout du moins ) office de transition, et vous savez que j'aime pas écrire des transitions parceque j'ai tout le temps l'impression que vous allez vous emmerder en le lisant.
Du coup je m'embête un peu à tourner l'ensemble pour qu'il soit un peu sympa à lire, mais il devrait quand même sortir rapidement, pas de panique.

Je vous embrasse très fort d'ici là 😘

Prenez soin de vous ❤

  

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