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16 | 'À DEUX DANS UNE CHAMBRE'

Au moment où Tohma referma la porte de sa chambre, il fut envahi par les insécurités et les doutes. Il venait de s'enfermer avec Izana dans son lieu de paix, l'endroit qui le représentait le plus. Il espérait vraiment que l'intérieur de sa chambre n'irait pas donner envie au Philipin de ne plus jamais le revoir. Son front vint cogner contre le bois de sa porte, priant mentalement pour qu'il ne critique pas sa pièce.

« ... Tu fiches quoi ? finit par lui demander Kurokawa, et Asanai fit volte-face rapidement, un sourire embarrassé sur les lèvres.

Je réfléchissais, il n'élabora pas plus, et quand il vit la veste rouge d'Izana traînant sur son lit, il marcha d'un pas assez rapide pour la plier et la ranger à côté de son armoire, Il est que vingt-et-une heure, tu veux faire quelque ... Euh ... Tu fais quoi ?

Tohma perdit ses mots en le voyant s'asseoir à son bureau et attraper l'énorme album photo qui prenait la poussière et trônait humblement sur le coin de la table. Cela devait faire plus de six mois que le jeune homme n'y avait pas touché : il ne savait même plus pourquoi, s'occuper d'un album lui avait soudainement paru assez futile et inutile. De plus, ça avait plutôt été sa mère qui faisait ça pour lui : ça devait d'ailleurs être une des seules choses dans lesquelles elle s'était pleinement investie et qui concernait la vie de son fils. Il se redressa de son lit, assez sceptique, et se rapprocha d'Izana qui ouvrait le livre sans rien dire. Ses grands yeux étaient fixés sur l'objet qu'il avait entre ses mains et il portait toute son attention dessus.

« Tu veux vraiment regarder ça ? se plaignit Asanai, gêné, Ça me dérange de rien faire et de regarder ma vieille tête à claques pas photogénique.

— Chut, murmura le Philipin en plaçant un doigt sur ses lèvres, T'étais mignon. Regarde, t'étais encore brun. »

Il lui montra une photo de lui quand il devait avoir approximativement cinq ans.

« C'est pas mignon, j'ai un sextoy dans les mains là, grimaça le garçon aux cheveux mauves.

Ah.

— Roh mon dieu, j'hallucine, ça donne quel genre d'éducation ça, Tohma se mit à geindre et se laissa tomber sur son lit. Il n'aurait pas pu être plus embarrassé. »

La tête contre son oreiller, il ne voyait pas le sourire assez amusé et apaisé qu'Izana n'arrivait pas vraiment à contrôler.

« Oh, t'as eu les cheveux longs toi aussi ? s'étonna-t-il soudainement.

Tohma se redressa brusquement : son animal totem aurait pu être le suricate.

Ça doit dater d'avant mon accident. Quand je me suis réveillé après trois jours de coma, j'avais plus de cheveux, déclara-t-il non sans une certaine amertume.

Ça t'allait bien.

— Ah. Au début je pensais les laisser pousser, mais au final j'aime bien la coupe que j'ai là, bredouilla-t-il, doutant soudainement de ses choix capillaires.

Commence pas à penser que t'es moche maintenant, le contredit immédiatement le plus âgé, J'ai pas commencé à t'apprécier quand t'avais les cheveux longs, penses-y. »

Il était toujours aussi direct. Ça fit sourire Tohma, qui se rapprocha. Son sourire tomba un peu quand il se vit inconscient dans un lit d'hôpital, avec Rindo adossé à un mur de la chambre, l'air soucieux, et un certain blond assis sur une chaise, tête basse. Izana n'eut pas le temps de faire la remarque qu'il y avait Mikey devant ses yeux que les mains d'Asanai vinrent brutalement se plaquer contre le bureau. Kurokawa leva la tête vers lui, confus, et il cligna lentement des yeux. Il pencha doucement la tête sur le côté, l'incitant à parler, ses boucles d'oreilles venant se balancer elles aussi.

« T'as eu les cheveux longs aussi ?

— J'ai coupé court environ deux semaines avant de te rencontrer. »

Tohma ne s'était jamais senti aussi trahi par quelque chose qui ne le regardait pas. Il hésita un peu, comme si ça restait quelque chose de tabou, mais le regard assez intense d'Izana le persuada assez vite.

« T'as des photos ... Sur ton téléphone ? »

D'un simple mouvement assez fluide, Kurokawa sortit son téléphone à clapet comme s'il venait de dégainer un pistolet, et il regarda rapidement les quelques et rares photographies qu'il avait dans sa galerie. Il finit par grimacer visiblement.

« Oulah non–

Avant qu'il puisse ranger son portable aussi vite qu'il l'avait sorti, Tohma réussit à l'attraper, se surprenant lui-même. Il ne se pensait pas capable d'un tel miracle.

Eh ! s'écria le Philipin en se relevant brutalement, les sourcils froncés, J'ai dit non ! »

Le plus jeune prit quelques pas de recul par sécurité, ses orbes bleutées rivées vers l'écran du téléphone. Les lèvres pincées, il ne put s'empêcher de sourire en observant les photos d'Izana quelques mois plus tôt. Un sourire doux, assez passionné et très franc. Un sourire assez amoureux, en somme, même s'il ne pouvait pas le voir. Par contre, Kurokawa pouvait l'observer, et il resta assez submergé par son expression. Seulement, ça ne dura que quelques millisecondes : ce fut le temps qu'il reprenne ses esprits. Il se rapprocha alors de Tohma pour lui reprendre son téléphone des mains.

« Rends le moi.

— Non. »

Même s'il commençait à avoir l'habitude que Asanai lui refuse des choses, cette fois-ci, il ne s'attendit pas à le voir rouvrir la porte de sa chambre avant de partir en courant.

« Si tu le veux va falloir m'attraper ! En attendant, je fouille sur ton passé ! »

Izana était assez fatigué malgré l'heure pas si tardive, et il lui fallut un léger laps de temps pour réaliser que la personne à qui il avait précédemment dit qu'il ne ferait aucun mal venait de s'enfuir en se moquant de lui.

« Ah le fils de pute, jura-t-il avant de s'élancer à sa poursuite dans les escaliers, Tu fais quoi là, reviens ! »

Il descendit les marches quatre à quatre pour le rattraper plus vite et se retrouva face à Tohma. Il était si proche et pourtant inatteignable, de l'autre côté de l'îlot central. Comme deux idiots, ils firent quelques tours autour de la table, pour finalement se retrouver dans la même situation, seulement, c'était Tohma qui était dorénavant dos aux escaliers.

« Tu me soules, marmonna le Philipin, alors qu'en face de lui, Asanai était déjà essoufflé.

T'avais de la barbe, ça te rajoutait au moins cinq ans, pouffa simplement le jeune homme. »

Izana hésita à partir vers la gauche, mais quand il vit que celui aux cheveux violets partait déjà vers la droite, il décida de partir à droite à son tour. Tohma dérapa et remonta à l'étage en courant, Kurokawa sur les talons.

Depuis le canapé, Sukoku resta perdue, assez décontenancée parcequ'il venait de se passer.

« C'est définitivement deux gosses, finit elle par conclure. »

De retour dans la chambre, le Philipin claqua la porte derrière lui et foudroya le jeune homme du regard. Asanai s'affala sur le lit, haletant et en plein fou rire, laissant tomber le téléphone à côté de lui.

« T'es beaucoup plus expressif quand t'es fatigué, c'est drôle !

— Tu te fous de ma gueule, bâtard.

— Bah vu que je suis immunisé maintenant, je profite. »

Izana s'assit à côté de lui sur le bord du lit, ses coudes venant reposer sur ses cuisses alors qu'il se penchait en avant, un sourire assez las et mesquin se dessinant sur ses lèvres.

« Je te rappelle que je t'ai envoyé à l'hôpital la première fois que je t'ai rencontré ? Tu crois vraiment que tu peux me faire confiance ? »

Tohma leva le regard vers lui, les joues un peu rouges, toujours avec une respiration assez sifflante. Il sourit à son tour.

« Si t'avais voulu me frapper, tu l'aurais déjà fait. Ouais, au final, je te fais confiance, on peut dire ça comme ça.

Kurokawa hocha la tête, comme assez satisfait, et planta son attention vers le mur en face de lui, en direction de l'armoire.

T'aurais pas un truc dans lequel je pourrais dormir ? J'ai pas envie de dormir dans mes vêtements.

— Fais gaffe, ça risque d'être trop grand pour toi, se moqua le jeune homme en se relevant avec difficulté. »

Cette fois-ci, un oreiller vint le frapper à l'arrière de la tête, et Tohma manqua de tomber la tête la première. Il tituba un peu et se rattrapa à son armoire, sonné par la puissance du coup.

« Couillon, s'énerva le Philipin, exacerbé, Fais pas trop le malin non plus. Je dois te rappeler l'ordre de supériorité ici ou quoi.

— Je suis quand même chez moi, gémit Tohma en se frottant l'arrière de la tête. De son autre main, il ouvrit son armoire et sortit le premier t-shirt et le premier jogging qu'il trouva, Mais je fais un mètre soixante-neuf, ça va, je suis pas si grand que ça hein.

— T'as quatre centimètres de trop, enflure.

— Quatre centimètres de trop, mais des muscles en moins, fit remarquer le mauve en lui tendant les vêtements.

Ah bah ça, Izana sourit doucement et se leva, Ça s'appelle être faible, dans ton cas.

— Ouais. Bah j'aurais préféré être plus petit mais être capable de me défendre.

— T'inquiète. Maintenant que t'es mon prince, personne n'osera venir te toucher, promis. »

Son sourire éblouit presque Tohma, qui plissa les yeux. Il avait l'impression de voir le soleil. Passant une main dans ses cheveux, il secoua doucement la tête pour se remettre les idées en place, et quand il la releva, il se trouva nez à nez avec un Izana torse-nu.

Il cligna des yeux, comme cassé, dans le plus grand des silences. Sans rien rajouter, il l'observa se changer avec une grande attention, peut-être un peu trop obnubilé par son physique plutôt sportif. Au moment où il allait enfiler le t-shirt, Kurokawa s'arrêta, se sentant clairement observé. Il haussa les sourcils et jeta un coup d'œil rapide à Asanai.

« Surtout regarde encore plus, hein, fit-il remarquer assez ironiquement, T'as l'air de savoir garder ta bite dans ton pantalon.

— Et c'est là que tu as tort et que j'interviens, répliqua immédiatement le jeune homme, du tac au tac, l'air un peu trop sûr de lui. Il croisa les bras, pour les décroiser l'instant d'après et se pointer du doigt, Je ne ressens aucune attirance sexuelle envers toi.

Le Philipin se contenta de pencher la tête sur le côté, confus.

Ah par contre je profite là, t'es magnifique et très attirant, osa continuer le plus jeune, Mais je suis asexuel, donc à partir de ce moment là, j'ai pas de problème à garder ma bite là où elle est.

— Tu deviens quand même un peu plus téméraire, j'ai l'impression, continua Izana en enfilant finalement le t-shirt qu'on lui avait prêté. Il finit rapidement de se changer et s'adossa au mur de sa chambre, Mais ça veut dire quoi ça du coup ?

— Ben, c'est pas très compliqué, commença Tohma en se levant.

Il marcha jusqu'à son bureau et s'assit sur sa chaise. Sortant une feuille blanche de l'un de ses tiroirs, le jeune homme attrapa son stylo bic et commença à écrire.

Tu vois, imaginons que je sois là, Izana se rapprocha de lui et observa son croquis par dessus son épaule, Là où un individu comme toi ou Ran – pas ma mère, elle, elle est un cas spécial – aurait une attirance romantique et une attirance sexuelle, normalement assez équilibrées, moi, je ne ressens aucune attirance sexuelle. Avoir des rapports ne m'intéresse absolument pas : un peu comme les moines, ceux qui font un vœu de chasteté, sauf que eux ils se forcent et moi c'est naturel. Tu vois ?

— Ouais un peu, il vint poser son doigt sur le dessin, se rapprochant en conséquence un peu plus de Tohma, Mais du coup ça se passe comment ? T'es dégoûté ou quoi ? Tu peux embrasser les gens ?

— Bien sûr que je peux embrasser. C'est pas sexuel, un baiser – enfin tout dépend, mais moi j'aime bien. Avec mon ancienne copine, ça allait. Par contre, pour le sexe, c'est un peu plus compliqué : tu vois, y'a plusieurs types de personnes, et être asexuel, ça se définit vraiment par soi-même. Par exemple, certains vont être dégoûtés et refuseront catégoriquement d'avoir tout rapport sexuel, tandis que d'autres vont même apprécier ça. Ça peut paraître étrange, pour une personne asexuelle, mais des fois c'est juste plutôt vu comme un acte de réconfort, et pas sexuel, je pense. Et puis ça doit toujours quand même procurer un certain plaisir.

— Et toi, dans tout ça, t'es où ? Kurokawa avait vraiment l'air investi dans le sujet qu'ils abordaient, et étrangement, Tohma n'en était que plus heureux. Il se sentait écouté, et ça arrivait si peu souvent que ça avait le mérite d'être souligné.

Moi, aucun. Je fais partie de ceux qui n'en ont absolument rien à faire. Je suis mais totalement indifférent au sexe. C'est à dire que oui, je peux avoir des rapports, mais en soi, ça ne m'apporte rien, et je ne les commencerai pas. Je pense surtout que si je suis avec mon partenaire, je ne veux pas qu'il se sente forcé. Il pourra profiter quand même, vu que je m'en fous, il leva le regard pour observer Izana tout en posant son stylo en souriant doucement, Si ça te fait plaisir, alors ça me fera plaisir aussi. Ce n'est pas parceque je ne ressens rien sexuellement que je suis incapable de faire l'amour, tu vois ? Je sais que tu n'es pas asexuel, donc si t'as envie de le faire, je serais là quand même, parceque ça reste aussi romantique. »

Complètement figé, les yeux assez écarquillés, le plus âgé ne répondit rien. Tohma ne comprit d'abord pas pourquoi, puis la réalisation qu'il avait considéré Izana comme son partenaire et qu'il l'avait délibérément utilisé comme un exemple de couple en le tutoyant vint le frapper. Cette réalisation le frappa si fort qu'il se dit qu'à côté, s'il s'était fait renverser une nouvelle fois par la bécane de Mikey, ça n'aurait pas été si mal.

Le visage rouge, le regard fuyant, il se releva et tituba jusqu'à la fenêtre de sa chambre. Quand il l'ouvrit, il se prit en plein visage la claque hivernale d'un vent froid d'une nuit glaciale. Dehors, il givrait, et en débardeur, il n'en menait pas large. Il contempla le sol quelques mètres plus bas, ses iris habituellement pétillantes dorénavant perdues dans un vide intersidéral.

« Je devrais peut-être sauter, marmonna-t-il à lui-même, penché dans le vide.

Ferme la fenêtre, couillon, il fait froid, lui ordonna simplement Kurokawa.

Tu pourras la fermer après que j'ai sauté, continua-t-il sur un ton affreusement morne et monotone. Son âme avait définitivement quitté son corps.

J'ai compris, reprit le Philipin en croisant les bras, pensif.

Tohma se redressa pour le dévisager, déboussolé et toujours aussi gêné.

Compris quoi ?

— L'attirance sexuelle, c'est différent de la libido ou des relations sexuelles en elles-mêmes, marmonna-t-il en plissant les yeux, visiblement très concentré, En fait, c'est comme si tu n'avais pas faim, mais que tu mangeais quand même parceque tu trouves ça bon, ou parceque tu as quand même envie de manger même si tu n'en as pas besoin. »

Asanai resta stupéfait. Refermant lentement la fenêtre de sa chambre, ses iris aux couleurs de l'océan toujours portées sur Izana, il ne dit rien. Il luttait pour ne rien dire, parceque s'il osait ouvrir la bouche, il lui dirait probablement qu'il l'aimait. En tout cas, son cerveau lui criait de lui dire, qu'il était amoureux, qu'il était tombé pour lui beaucoup trop fort et beaucoup trop vite, mais il garda ses lèvres jointes, pour ne pas paraître bizarre. Par contre, même s'il arrivait à contrôler sa voix, il savait qu'il ne maîtrisait pas son regard, et en l'occurrence, là, tout ce qui se bousculait dans sa tête était retransmis à travers ses pupilles qui commençaient d'ailleurs à se dilater assez sérieusement.

Il se retourna assez brusquement pour ne plus voir Kurokawa, et il reprit une grande inspiration, réalisant à peine qu'il avait arrêté de respirer pendant quelques secondes.

« Je pense que je vais aller dormir, bredouilla-t-il finalement, Comme ça je serais plus tenté de dire n'importe quoi. »

Le Philipin fronça les sourcils en entendant sa dernière phrase, déconcerté, puis, les mains dans les poches, s'approcha à son tour pour se laisser tomber sur le lit deux places.

« Il est pas un peu tôt pour dormir ?

— Oh de toute façon, je sais jamais si je pourrais dormir ou si je serais réveillé à six heures, marmonna Tohma en riant faussement. Izana parut d'autant plus confus, mais ne chercha pas à comprendre plus longtemps. »

Le garçon aux cheveux lilas se cala proprement dans son lit et ajusta son oreiller. Quand il se recouvrit de sa couette, faisant face à Izana, il était déjà à moitié en boule, recroquevillé sur lui-même. On était après tout presque en hiver, et il ne faisait pas particulièrement chaud dans sa chambre. Le chef de gang ne se gêna pas pour se faufiler à son tour sous les draps, et il ne tourna pas le dos à Asanai. Au contraire, il l'observa droit dans les yeux, bien conscient que leur nez n'étaient qu'à une dizaine de centimètres d'écart.

« T'as déjà eu une copine, du coup, fit-il remarquer, l'air assez apathique.

Oui, souffla Tohma, soudainement moins à l'aise avec le sujet abordé, Elle s'appelait Shigeyo.

— C'est moche comme prénom.

Le plus jeune ne put s'empêcher de pouffer de rire.

Oui. Et elle n'était pas objectivement jolie non plus, mais je l'aimais bien. C'était en quatrième. Ça a duré presque cinq mois.

— Elle t'a plaqué ?

— Nan, je l'ai fait. J'ai réalisé que je n'étais pas à l'aise avec elle, et elle regardait Ran de manière trop louche quand on le croisait.

— C'était une salope.

— Non ! s'empressa de reprendre Tohma, Non, elle était gentille, c'était juste qu'on n'allait pas bien ensemble !

Izana ne répondit pas et continua d'observer le garçon en face de lui en silence, pensif.

Et toi ? la voix plutôt timide du jeune homme le tira hors de ses réflexions.

Hein ?

— T'as eu des ... Relations ?

— Non. J'ai connu personne à part toi, mon frère et mon ami d'enfance. J'ai passé pas mal de temps en centre de redressement aussi.

— Pourquoi ?

— Hm ? Bah incitation au suicide, meurtre, ce genre de trucs, quand il vit le visage de Tohma se décomposer en face de lui, il sourit doucement, le coin de ses lèvres se redressant de manière assez mesquine, T'as peur de moi ?

— Honnêtement ?

Izana hocha simplement la tête.

Je n'ai pas peur de toi. Je sais que tu ne me feras pas de mal, les autres, je m'en fous, l'humain est une pourriture de base. Par contre, j'ai peur de ne pas réussir à te comprendre comme toi tu me comprends. J'ai un peu peur de ne pas être à la hauteur, tout simplement parceque tu es ... Ben ... Toi.

Là, Kurokawa ne s'y attendait pas. Il aurait pu se douter, que Tohma ne le craignait pas, après la soirée qu'ils avaient passé, mais ce qu'il venait de lui dire lui avait donné l'effet d'une claque. Alors comme instinctivement, ses mains vinrent se placer dans le dos du plus jeune, et il le rapprocha conséquemment de lui pour le serrer contre lui. Sa main droite resta placée au milieu de son dos alors que sa gauche vint se positionner contre le bas de sa tête, ses doigts se perdant un peu dans ses cheveux.

« Personne ne t'a jamais demandé d'être à la hauteur. T'as jamais été à la hauteur et tu ne le seras jamais, couillon. Tu me suffis à toi-même. »

Tohma eut l'impression qu'il était au bord de la combustion. Son cœur battait la chamade jusque dans ses oreilles, incapable de possiblement comprendre la position dans laquelle il se trouvait.

« Ça te dérange si on dort comme ça ? »

Il secoua doucement la tête pour lui faire signe que non. Osant lever très lentement la tête, il remarqua que Kurokawa avait déjà fermé les yeux. Alors que le jeune homme se demandait s'il allait réellement réussir à s'endormir, il réalisa une chose : le cœur qui battait la chamade contre son oreille, ce n'était pas le sien.

« Oh, souffla-t-il presque indistinctement. »

Hésitant un peu, il finit par passer à son tour ses bras autour d'Izana, et il se permit de se laisser aller à sa respiration apaisante et de laisser ses paupières se clôre à leur tour.

Il en vint à la conclusion qu'il aimait vraiment beaucoup quand Izana était fatigué, parcequ'il était beaucoup plus émotif.

Le lendemain, ils furent brutalement réveillés à cinq heures cinquante-deux par la musique assourdissante de Rindo et Ran qui lui hurlait de fermer sa gueule.

Izana comprit alors mieux ce que Tohma avait cherché à lui faire comprendre quand il lui avait dit qu'ils seraient probablement réveillés à six heures.

NDA : Je me suis un peu laissé emporter dans mon inspiration là, c'était long–
Si y'a des asexuels ici, je veux savoir si ça allait ce que j'ai dit, je me suis renseigné auprès d'amis et Google mais je préfère demander pour être sûr de pas raconter de la merde :)

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