Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

première heure

Les vagues s'écrasaient à leurs pieds, le sable était froid sous leurs mains alors qu'ils étaient assis en tailleur, face à l'océan. Le silence était étrangement léger, il régnait depuis bien de longues minutes, et aucun des deux n'osaient le rompre définitivement. Et pourtant, le soleil déclinait dangereusement, et Jisung savait qu'il fallait parler, il l'avait promis, les dix-huit ans de son fils approchaient bien trop vite pour qu'il se permette de rester muet. À cette pensée, il ne put s'empêcher de poser son regard sur Hayun, le couvant d'un regard ému.

"Dix-huit ans déjà.."

Le jeune garçon qui jusque-là fixait les étoiles qui se faisait moins timide souffla du nez, à son tour, son regard se posa sur l'homme à ses côtés, celui qui lui avait donné la vie.

"Tu te souviens du jour de ma naissance ?"

"Bien sûr, un des jours les plus étranges de ma vie.."

Les sourcils de Hayun se froncèrent, ils n'avaient pas comme habitude d'avoir ce type de conversation, de celles qui remuait le passé, et il ne comprenait pas vraiment les déclarations de son géniteur. Avant qu'il puisse lui poser l'interroger, Jisung reprit.

"J'étais seul, c'était une première difficulté certes. Mais en plus de cela, dès que j'ai posé les yeux sur toi, j'ai vu à quel point tu lui ressemblais. C'était triste, car j'ai compris que tu me rappellerais à jamais l'homme que j'ai perdu. Mais j'étais également heureux, car j'ai réalisé que quelque part, il ne serait jamais très loin."

Les yeux de Hayun s'embuèrent de larmes, il distinguait les tremblements dans la voix de son père, et au-delà de ses mots, c'était ce qui lui brisait le plus le cœur. Il prit sa main dans la sienne, la serrant dans un geste de soutien et de réconfort. Jisung, qui jusque-là le fuyait du regard, finit par l'observer de nouveau, les yeux humides également.

"Je lui ai promis de prendre soin de toi et de t'aimer pour deux, j'espère que je n'ai pas été un trop mauvais père jusque-là.."

"Tu as été parfait, ne pense jamais le contraire."

Jisung hocha la tête, il croyait son fils, mais au fond de lui, une petite voix ne pourrait s'empêcher de lui souffler ces paroles tristes et vides de sens. Les cicatrices de ses souvenirs et les plaies ouvertes de sa solitude le faisaient souffrir, d'autant plus ce soir-là. Une émotion nouvelle passa dans son regard, alors qu'il caressa doucement la joue de son fils du bout des doigts.

"Tu lui ressemble tellement, autant physiquement que mentalement, c'est presque effrayant.."

Un soupir s'échappa de ses lèvres.

"Des fois je me dis que je ne suis pas ton père, et mes vergetures me rappellent le contraire."

Hayun ria d'un rire franc, amusé par les propos de son père. Mais malgré cela, il crevait d'envie d'en savoir plus sur son autre géniteur, Jisung n'avait jamais été aussi bavard à ce sujet. Mais encore une fois, il fut coupé par l'homme face à lui.

"C'est pour ça qu'on est là, tu mérites bien un cadeau pour tes dix-huit ans non ?"

Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent alors qu'il prit conscience de l'information, il ne s'attendait clairement pas à cela, assis dans le sable à l'autre bout du pays en pleine nuit.

"Tu vas tout me raconter sur lui ?"

"Oui mais ce n'est pas réellement ça ton cadeau, disons que tu as besoin d'un peu de contexte pour le recevoir."

Les yeux d'Hayun s'illuminèrent alors qu'il se tourna complètement vers son père, près à boire ses paroles encore et encore, jusqu'au lever du soleil.

"J'espère que tu aimes les romances dramatiques.."

"En réalité je préfère les romans historiques avec un maximum d'aventures, mais je ferai avec.."

Sa réplique eut le don d'arracher un rire à Jisung, son regard se perdit sur l"horizon désormais sombre alors qu'il souffla.

"On est nés tous les deux à Busan. Ton père était un rat de bibliothèque allergique au soleil, moi je passais ma vie sur mon skate à longer l'océan. On avait vraiment rien pour se rapprocher, et pourtant..."

——————————

Les vagues s'écrasaient à ses pieds, le sable était chaud sous ses mains alors qu'il était assis en tailleur, face à l'océan. Il était là, attendant il ne savait trop qui, il ne savait trop pourquoi.

Félix, un ami d'enfance dont il n'était pas particulièrement proche, après avoir découvert ses goûts pour le théâtre, l'avait convaincu de venir à une étrange réunion nocturne de marginaux.

Il ne savait pas trop ce qu'il faisait là, Jisung il aimait bien sa solitude.
Mais pour une fois, il avait envie d'un peu d'interaction social, et c'était assez rare pour être souligné, Félix était tombé à pic. Il n'était pas introverti, il avait juste bien du mal à s'attacher et s'intéresser sincèrement.

Sa route jusqu'à la plage avait été bien habituelle, sans nouvelles couleurs ou formes innovantes. Les rues en pentes, les chemins de gravier, le restaurant de Mme Jung, la laverie de Mr Wang. Et la librairie, le garçon aux chemises à carreaux, encore et encore là, tous les jours assis entre les rayons. Jisung le voyait à travers la vitrine jour après jour, il était les seules couleurs sur son chemin parsemé de nuances grisâtres, il l'intriguait. Mais pas comme une grande obsession, plutôt de petites interrogations quotidiennes vite oubliées.

Si vite oubliées que, arrivé face à la mer, son esprit divaguait déjà bien loin à l'horizon. Il avait bien ses propres problèmes Jisung, ses parents absents, son frère insupportable, son anxiété, les nouvelles roues qu'il devrait bientôt acheter pour remplacer celles de sa planche, mais c'est vrai tiens, où trouverait-il cet argent ? Il espérait pouvoir encore rendre service à sa voisine, Madame Choi, cette vieille dame l'avait vu grandir et n'avait aucun mal à le rémunérer contre service rendu. Il devait penser à la contacter...

"Jisung !"

La voix grave de Félix l'avait coupé dans ses songes un peu trop lointains. Quand il se retourna vers son ami, il pu le voir avancer vers lui, les rayons orangés du crépuscule se reflétant dans ses yeux noisettes remplis d'affection envers lui. Félix et Jisung, c'était un peu une amitié à sens unique, c'est ce que se disait souvent le skateur. La vérité, c'est qu'il ne s'avouerait jamais qu'il appréciait beaucoup le blond, il était une de ses seules attaches, bien que faible, dans ce monde si étranger à ses yeux.

Il eut à peine le temps de comprendre ce qui se passa qu'on l'assit sur le sable, l'encerclant de toutes parts. Des adolescents, d'âge différents, de manières distinctes, de styles contraires, trop d'informations pour le cerveau du skateur qui semblait fonctionner au ralenti à cet instant.

Les premières minutes furent floues pour lui, il observait, tentant de mémoriser ces visages, de comprendre leurs expressions, leurs dires, ce qui les animait. Il les scrutait, chacun d'entre eux. Et alors que seul le visage de Félix semblait lui rester en tête, sans s'échapper instantanément comme tout autre, un autre faciès le fit s'arrêter quelques secondes. Ses pensées ralentirent, tout sembla plus net, c'était comme sortir la tête de l'eau.

Sa chemise à carreaux nouée à sa taille, ses jambes croisées devant lui, ces lunettes rondes sur son nez, ce livre posé non loin sur le sable, détail qui retint son attention plus qu'il ne devrait. Finalement il releva la tête, et leurs regards se croisèrent.

Le garçon de la librairie.

Ils se sourirent.

Félix riait un peu trop fort avec le peintre à ses côtés, ils blaguaient sûrement sur le premier croquis de nu particulièrement raté de celui-ci, ça n'avait pas d'importance. Au milieu de sa propre conversation, le blond sembla capter l'échange silencieux entre les deux jeunes hommes. Et dans sa bienveillance qui le caractérisait, il prit la parole, décidé à leur donner un coup de pouce, sans savoir quel effet papillon il provoquerait.

"Jisung je te présente Seungmin !"

Son nom résonna en lui, un peu trop fort, un peu trop longtemps. Autour d'eux, le temps s'était arrêté, comme pour les aider à figer cet instant unique au plus profond de leur mémoire, comme un vers que l'on apprendrait par cœur. Ils ignoraient pourquoi tout ce cirque, mais le cœur a sa raison, et ces quelques secondes d'été étaient bien trop importantes pour être oubliées. Seule sa voix le sortit de son mutisme.

"Enchanté."

"De même."

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro