Chapitre 20 : Little White Lies
Je suis complètement gelé. Je passe mes bras autour de mon corps dans une vaine tentative de réconfort, quand Harry détache le casque qui trône sur ma tête.
- Merci de m'avoir ramené chez moi. Son petit sourire, ne quitte pas ses lèvres rosie par le froid.
- Pas de soucis et puis avec tes problèmes de drogues, j'ai préféré m'assurer que tu ne fasses pas de bêtise, dit-il en riant.
Un silence s'installe, je ne sais pas quoi dire et Harry semble penser la même chose. Il s'approche lentement et lorsque son visage est à deux centimètres du mien, je coupe ma respiration. Il dépose un baiser humide sur ma joue, m'offre son sourire le plus doux, puis chevauche sa moto et je l'entends murmurer,
- À plus, Éden.
Et je le regarde partir à toute vitesse dans les rues noires de la capitale.
Quand j'ouvre la porte, je trouve mon père endormi sur le canapé, une retransmission d'un match de cricket, son bras pendant sur l'accoudoir, il ronfle gentiment. Il va me manquer, lui et ses petites manies. J'éteins la télé et je pose le bol de chips encore plein sur le comptoir de la cuisine.
J'arrive dans ma chambre, direction la douche pour me réchauffer de cette petite balade nocturne.
L'eau chaude coule le long de mon corps et je me met à repenser à la conférence de presse, à Harry et à ce baiser inattendu. À ses mains le long de mes hanches, à ses boucles brune caressant gentiment ma nuque, lorsqu'il dépose une pluie de baiser.
Je ne sais pas ce que signifie ce baiser, mais je déteste ce sentiment de ne pas savoir. Ce n'est pas le genre de chose, qu'on fait entre ami, entre "collègue" comme il a si bien dit. Je suis perdue, d'un côté je ne dois pas me voiler la face, il y a clairement une ambiguïté entre Harry et moi et de l'autre je me sens étrangement en osmose en sa compagnie. L'image d'une abeille attirée vers un pot de miel, me vient à l'esprit.
J'ai toujours pensé que la vie était comparable à un jeu d'échec, soit c'est blanc, soit c'est noir. Je ne fais pas dans la nuance.
Tôt ou tard, j'aurai besoin de réponse, Harry et moi, est-ce le début d'une histoire ou est-ce seulement un passage ? Comme d'habitude Éden, tu te poses toujours trop de questions ma pauvre !
J'enroule mes cheveux noir beaucoup trop long dans une serviette et sort pour découvrir Alex affalée de tout son long sur mon lit.
- Dis donc, tu t'es endormie sous la douche ou quoi ? Me lance Alex, alors que je ferme la porte de la salle de bain.
- Je ne t'ai pas entendue rentrée !
- Oui, Lou et les garçons m'ont déposé. Et toi alors petite cachotière, ou étais-tu ?
Elle pose sa tête sur ses deux mains, ses sourcilles parfaitement épilés se lèvent, signe que j'ai toute son attention.
- Et bien, il se pourrait qu'Harry m'est déposé à la maison.
- Et ?
- Et il se pourrait qu'on se soient embrassé. Je laisse ma phrase en suspend, quand j'entends Alex sauter du lit pour venir me rejoindre, pendant que je m'applique à remplir ma valise.
- On étaient dans les sous-sols du studio quand ... Elle me coupe en plein milieu de ma phrase.
- Dans les sous-sols ? Tiens donc, elle me lance son petit regard coquin.
- Il était tellement en colère, je ne l'ai jamais vu comme ça. Je l'ai un peu provoqué et je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ça à dérapé.
- Dérapé ? Comme l'autre fois ?
- Non cette fois, c'était différent. Je ne pourrais pas l'expliquer mais c'était intense. Comme si il voulait passer toute sa colère dans ce baiser.
- Whaou, bah dis donc. Et alors vous en êtes ou du coup ? Je te connais Eden, si c'est pas clair dans ta tête, tu vas passer ton temps à te poser des questions.
Alex ramène ses cheveux roux en un chignon désordonné au dessus de sa tête.
- Je n'en ai pas la moindre idée ! Je vais trouver le temps de lui parler, quand on sera tout les deux.
- En parlant de discussion, j'ai eu Lucas au téléphone, dit-elle d'une petite voix.
Je sais à quel point le comportement distant de son petit-ami, l'affecte en ce moment.
- Il s'est excusé d'avoir était aussi distant ces derniers temps, il veut qu'on se donne une chance pour aller de l'avant. Il été affolé au téléphone.
Je me dirige pour ouvrir la fenêtre, afin de sortir une cigarette de mon paquet déjà bien entamé. Je respire à plein nez l'odeur du tabac, lorsqu'elle franchit mes lèvres. Avant de lui demander ce qu'elle pense de cette situation.
- Je ne sais pas trop, il me manque c'est sur. Ça fait presque trois ans qu'on est ensemble, je veux nous donner une chance. Je ne sais pas ce que je ferai sans Lucas, elle me répond tordant ses doigts dans tous les sens.
La nicotine dans ma trachée me relaxe et m'aide à mettre de l'ordre dans mes pensées. J'observe la fumée se répandre dans l'obscurité et disparaître dans un nuage blanc.
Alex et Lucas sont sans arrêt sur une corde raide, depuis que je les connais. Lucas l'aime énormément mais pas suffisamment au goût d'Alex.
- Donc, qu'est-ce qui se passe maintenant ? Je me retourne pour lui faire face.
- Maintenant je rentre en France et on recolle les morceaux. Elle s'approche et me choppe la cigarette des doigts pour tirer dessus.
- Je te téléphone dès que j'arrive à l'aéroport de Seattle !
- Tu te rencontres, tu vas jouer dans les plus belles salles, stades des États-Unis, c'est fou !
- Non je ne me rend pas compte, est-ce que tu sais que j'ai jamais pris l'avion de ma vie ?
Elle me sourit et je vois dans ses yeux une pointe de tristesse, qu'elle chasse aussitôt.
- Je te promet de t'appeler après chaque concert et tu sais que tu pourras toujours compter sur moi.
Je la prend dans mes bras pour un câlin réconfortant, on a besoin de ça toutes les deux en ce moment.
- Je sais, je sais. Elle laisse sa tête penché contre mon épaule.
- Et concernant un certain blondinet irlandais ? J'entends son rire derrière mon dos.
- Niall est adorable et on s'entend vraiment bien, mais je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée en ce moment. Elle recule et viens se rassoir sur mon lit.
Je ne dis rien et finis de remplir mon énorme valise, remplis de vêtements, mes affaires de toilettes, mes carnets de musique et surtout ma Gibson 57 Classic offerte par mon père pour mon dix-huitième anniversaire.
♪ ♫♪
Nous y voila, Aéroport de Londres Heathrow, dimanche 7 novembre, 9h00.
Prête à partir pour un mois au pays de l'oncle Sam.
Mon père à déposé Alex ce matin à la gare de Saint-Pancras pour son train en direction de Paris, avant de rouler en direction de l'aéroport. J'aurai pu arriver avec l'équipe mais il a tenu à m'accompagner personnellement.
Me voila donc dans le salon "Lounge VIP" avec les garçons et l'équipe avant notre embarquement imminent. Paul s'est occupé d'enregistrer nos bagages avec l'aide de Dan et Sandy.
Niall tente de me détendre en me racontant des histoires drôles, comme lui seul c'est le faire mais ça n'a pas l'air de fonctionné puisque, mon état de stresse ne cesse d'augmenter, au fur et à mesure que les minutes s'écoulent.
- Tu verras quand on sera à Houston au Texas, je te ferai goûter le meilleur Chili con carne de ta vie !
- J'en ai jamais mangé, je lui réponds, la tête dans mes pensées.
- Sérieusement ?! C'est une tuerie, tu verras ! On ira à Fenway Park, voir les Red Socks de Boston jouer, me répond Niall, d'un enthousiasme débordant.
Je l'écoute d'une oreille observant Louis et Lottie endormis sur les fauteuils de la salle d'attente, Liam est en pleine discussion avec Paul. Quand à Harry il est scotché sur son smartphone, son tee-shirt blanc fait apparaître l'encre noir sous sa peau translucide, ses cheveux mi-long rassemblée en un chignon savamment étudié, il est simplement magnifique.
Comme si il avait entendu mes pensées, ce dernier lève la tête et m'offre un petit sourire discret, auquel je réponds avant de me retourner en direction de Niall, toujours en pleine explication du fameux rêve américain.
L'hôtesse de l'air nous appelle enfin et je lui présente mon billet d'avion, ainsi que mon passeport. Après un rapide coup d'œil, elle me laisse accéder à un couloir qui nous mène directement à l'entrée de l'avion. Nerveuse, je suis Liam, parfaitement à l'aise qui se dirige dans le couloir de l'engin, pour accéder à une pièce séparée par un rideau. Plusieurs large sièges, sont installés côte à côte, j'en profite pour regarder mon billet, qui indique la place numéro B10.
- Tu es à quel numéro Eden ? Me demande Lottie, portant multiples sacs sur ses épaules.
- B10, je lui répond, les yeux rivés sur mon billet.
- Super je suis en A10, on est à côté ! Elle pose ses affaires sur le siège à ma droite, côté hublot.
J'avoue que j'aurai préféré me retrouver à coté d'Harry pendant les dix prochaines heures, d'ailleurs ce dernier est placé sur le siège derrière moi, à côté de Louis déjà endormi sur son fauteuil.
Je m'assois sur mon siège, bien plus confortable et moelleux que je ne le pensais. Un large écran est placé sur le siège devant moi, avec tout un tas de bouton, dont je n'ai aucune idée de leur utilité.
Mes doigts effleurent un bouton au hasard sur le côté de mon siège, qui fait basculer un repose pied.
C'est complètement dingue !
Je dois être la seule idiote fasciné par tout ça, je regarde autour de moi et je remarque que tous le monde, a l'air tout à fait habitué à ce genre de chose. Lou est déjà sur sa tablette, tandis que Lottie à les yeux posés sur un magasine de mode.
Mesdames, messieurs, ici votre Commandant de bord John Baker, bienvenue à bord du vol Americain Airlines 014 à destination de Seattle-Tacoma International Airport, une destination que nous atteindrons dans environ 10 heures de vol, arrivée prévue à 12 heures, heure locale de Seattle. Pour le depart, nous vous prions de bien vouloir rester assis à la place qui vous a été attribuée, pour effectuer le comptage des passagers à bord, et facilité le travail du personnel de bord, nous vous remercions de votre coopération.
Je récupère mon portable, dans la poche de mon sac à dos pour l'éteindre, quand je découvre un message d'une personne que je n'aurai jamais cru recevoir.
Les mains moites, j'ouvre anxieusement le message.
Salut Eden,
J'ai appris que tu avais eu des problèmes de santé dernièrement, j'espère que tu vas mieux :) Je ne sais pas si Alex t'a prévenue mais je suis en stage à Chicago en ce moment avec mon école de commerce, j'ai cru comprendre que tu allais venir au État-Unis. Je sais que nous nous sommes quitter en mauvais termes, mais ça me ferait vraiment plaisir de te voir. Tiens moi au courant !
Je t'embrasse, Nicolas.
- Tout va bien Eden ? Tu es toute pâle, m'interroge Harry, l'air anxieux. Il pose sa main chaude, sur la mienne, dans une tentative d'apaisement.
- Ça va, j'ai simplement un peu peur en avion, mentis-je.
- Tu verras, tout va bien se passer, il me sourit et retourne à son téléphone.
Mon passé vient de me sauter à la figure et tout au fond de moi, j'aimerai que ce petit mensonge sans conséquence, ne se transforme pas en un cauchemar sans issue.
♪ ♫♪
Hello mes petits chats ! 😻
Tout va bien pour vous ?
Contente de pouvoir vous poster ce chapitre 20, dans les temps !
J'espère que vous avez appréciez ce chapitre, pour tout vous dire on touche les 2000 mots !
Pas trop de blabla cette fois-ci, j'ai hâte de vous retrouver dans le prochain chapitre avec nos personnages au États-Unis ! Attendez-vous à des rebondissements 😏
Love, Ness ❤️
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