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Chapitre 2

Ce matin-là, Gabriel s'était réveillé avant l'heure. Pour lui qui était toujours en retard, c'était un exploit. Le jeune homme sortit donc de chez-lui radieux. Plus qu'en temps normal, si cela fut possible.

Gabriel était un éternel optimiste. Son sourire ne faiblissait jamais. Il aimait aider les autres, le fait de résoudre leurs problèmes et les voir plus légers était la chose qu'il aimait le plus au monde. Il ne faisait pas ça pour la gloire ou pour quelqu'autre raison. Non. Il faisait ça parce qu'il voulait que tout le monde ait une vie simple et belle. Le jeune homme était né dans une famille avec des revenus leur permettant de vivre convenablement, des parents aimants et il n'avait jamais eu de gros et lourds problèmes dans sa vie. Mais Gabriel s'était rapidement rendu compte de l'injustice du monde et en avait fait la raison pour laquelle il se levait chaque matin.

Sur son trajet jusqu'à son arrêt de bus, le garçon passa devant cette maison. De ce qu'il avait compris, il y vivait la jeune fille qu'il croisait souvent dans les couloirs, celle qui était toujours seule et ne souriait jamais. Mais en passant devant, il se rendit compte qu'une plaque était accrochée au portail. Gabriel s'approcha pour l'observer. Elle était noire, damasquinée d'argent. « Vole, tel un oiseau ». Voilà ce que disaient les inscriptions. Le jeune homme fronça les sourcils et plissa ses yeux verts. Il trouvait cela assez étrange d'afficher une phrase dont personne ne pouvait saisir le réel sens devant sa maison.

Un bruit raisonna alors au bout de la rue. Le garçon releva la tête pour apercevoir son bus. Il se mit a paniquer. Comment allait-il faire ? Tentant le tout pour le tout, il se mit à courir et fit arrêter le véhicule. Le chauffeur eut pitié de lui et le laissa monter, en lui précisant tout de même que cela ne se reproduirait pas. Gabriel se laissa tomber sur un siège et entra dans une longue contemplation de ses baskets qu'il aimait tant. L'une était violette, l'autre orange.

.•.

La matinée était passée lentement pour Gabriel. Il avait manqué de s'endormir plusieurs fois, prêté son cahier de maths et ne l'avait pas revu, s'était pris de passion pour les mots anciens et enfin passé le reste du temps à discuter. Mais pour le moment, le jeune homme dévorait son repas, il mourrait de faim. Et de toute façon il fallait qu'il retourne rapidement dans l'établissement, il savait ce qu'il voulait faire de bien aujourd'hui.

Et il n'allait pas se laisser abattre.

.•.

Gabriel tournait comme s'il avait perdu quelque chose. C'est à ce moment-ci qu'il la vit. Le garçon se mit presque à courir pour la rattraper sur son chemin vers les tréfonds de la cour. Il posa alors une main sur l'épaule de la jeune fille, s'armant de son plus grand sourire. Elle se retourna violemment. Elle ne semblait pas être d'excellente humeur et le fait qu'on l'importune n'avait pas arrangé les choses.

-Salut ?

-Qu'est-ce que tu veux ?

Elle avait été si glaciale que même le sourire de Gabriel s'était presque éteint.

-Eh bien, en fait..., commença-t-il

-Va droit au but, je n'ai pas que ça à faire, lança la jeune fille

-Tuestoujoursseuleetmoijedétestequandçaarrivealorsjevoulaissavoirsijepouvaistetenircompagnieetpeutêtretarracherunsourire ?

-Quoi ?

-Tu es toujours seule et moi je déteste quand ça arrive alors je voulais savoir si je pouvais te tenir compagnie et peut être t'arracher un sourire ?

-Non, laisse tomber, au revoir. 

La jeune fille tourna les talons et se remit à marcher. Mais c'était sans compter Gabriel qui se planta devant elle.

-Je n'ai pas dit mon dernier mot, on ne se débarrasse pas de moi comme ça.

Puis, il tendit la main :

-Moi c'est Gabriel.

Son interlocutrice soupira. Elle ignora la main levée du jeune homme mais pris tout de même la peine de répondre d'un ton las :

-Clara.

.•.

La première semaine, Gabriel avait bien cru qu'il allait y passer. Les seules paroles que prononçait Clara étaient des menaces de mort très sombres. Mais, au plus grand agacement de la jeune fille, il répondait à cela en disant qu'au moins, ils avaient une conversation.

Après un mois, les deux adolescents avaient des échanges oraux assez rapides. Mais ils en avaient, à la plus grande joie du garçon. Gabriel sentait pourtant que quelque chose n'allait vraiment pas avec Clara. Pas une seule fois son expression froide ne s'était effacé. Comme si elle ne pouvait exprimer que de la tristesse et de la colère, sans jamais que la joie ne l'atteigne.

Durant les mois qui suivirent, Gabriel ne cessa de chercher ce qu'il se passait de si grave. Ce fut au bout du quatrième mois qu'il put enfin connaître toute l'histoire.

Ce jour-là il rejoignit Clara après le déjeuner comme il avait l'habitude de le faire. Sauf que cette fois-ci, il trouva la jeune fille recroquevillée sur le banc, en sanglots. Gabriel s'approcha d'elle et lui demanda ce qui n'allait pas. Il ne s'attendait pas à une réponse, d'ailleurs, il était persuadé qu'il n'en aurait pas. Mais il semblait que Clara avait désespérément besoin d'aide. Et elle en était arrivée à un point où elle ne pouvait plus rien garder pour elle. Alors, la jeune fille se mit à parler :

-C'est... c'est mon f-frère... ça fait se-sept mois mais... mais je n'y arrive p-pas...

-Que se passe-t-il avec ton frère ? questionna doucement Gabriel

Clara releva la tête, planta ses yeux dans ceux du jeune homme et lança dans un souffle :

-Il est mort.

Un lourd silence plana. Le temps semblait s'être arrêté. Le garçon posa délicatement sa main sur l'épaule de son interlocutrice.

-Tu veux qu'on essaie de faire quelque chose ? Mais pas juste toi, seule. Je suis prêt à faire tout ce qu'il faut pour t'arracher un sourire, tu te souviens ? Crois-moi je ne vais pas te laisser tomber.

Clara l'enlaça alors, laissant toute la pression qu'elle portait se reposer sur le jeune homme. Elle lui murmura au passage un « merci » étouffé qui illumina son visage.

C'était ce qui rendait Gabriel si lumineux. Il se nourrissait des plus petites choses. Insignifiantes mais si importantes. Il était humble et ça le rendait bien plus brillant que les autres.

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