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12. Tension


PDV Chiara

OK. Sois zen, Chiara. Garde ton calme. Inspire, expire. Ça ne sert à rien de stresser. À rien du tout.

J'essaye de me rassurer une fois de plus avant que la séance arrive à son terme... mais j'ai la maudite impression de faire tout le contraire. C'est justement en tentant d'apaiser ma consciense que j'empire ma situation. Mon cœur bat sans cesse à un rythme irrégulier, tandis que ma respiration peine à retrouver sa cadence habituelle. La raison ? Toujours la même. Rien que sa présence à côté de moi me met un désordre pas possible dans la tête. Et ça, je ne peux malheureusement pas le contrôler.

Je lâche un soupir, tout en rivant mon regard aussi pensif que perdu vers les chaussures blanches que porte le thérapeute. J'aimerais tellement que tout soit plus facile, et que ce mur imbrisable entre Hadrien et moi n'existe plus. Mais évidement, la chance ne me sourit également pas là-dessus. Mais comment je dois m'y prendre, au juste ? Comment lui faire ouvrir les yeux et l'aider, alors qu'il me hais par dessus tout ? Au fur et à mesure qu'une multitude de questions viennent occuper mon esprit, un sentiment désagréable commence à s'installer progressivement en moi, contre mon gré. Le doute.

Hadrien est inaccessible, je le sais. Néanmoins, jusqu'ici je persistais toujours à croire que quelque chose en lui pouvait peut-être changer, qu'il y avait cette petite lumière, cette chance qu'il parvienne à sortir de la pénombre. Mais il faut croire qu'Hadrien avait raison. Je suis naïve et incroyablement obstinée, devant une personne que je suis très loin de connaître, et qui n'accepte l'aide de personne. J'en suis consciente, et pourtant, je continue d'accroître le danger. D'attiser le brasier incontrôlable qui reigne en Hadrien. Et je suis à deux doigts de me retrouver dans une situation irréversible et délicate si je continue sur ma lancée. Alors maintenant, je sais ce qu'il me reste à faire.

Tout arrêter.

Tout simplement arrêter de croire à l'impossible, ou encore de m'interresser à Hadrien. Je ne dois plus essayer de chercher la solution miracle, et Dieu sait qu'il y en a une. Hélas, celle-ci m'échappe. Et maintenant, tout est tellement périlleux que ça m'en fend le cœur. Je me sens impuissante. Terriblement impuissante. Alors j'essaie de me convaincre à l'idée de tout laisser tomber, avant que ça ne soit trop tard. Ce n'est pas dans mes habitudes de baisser les bras devant le moindre obstacle...Mais il faut que je me rende à l'évidence. Je ne pourrai jamais soigner les blessures du passé d'Hadrien, afin qu'elles puissent se transformer en cicatrices qui disparaîtront au fil du temps.

Seul lui le pourra.

Bien ! Maintenant j'aimerais que vous me disiez si vous avez des passions, des centres d'intérêts. Des choses qui vous permettent de vous évader, et d'oublier vos problèmes. N'oubliez pas que nous ne sommes pas ici pour juger, mais pour communiquer, alors ayez confiance.

La voix grave de Mr. Flynn me sort de mes pensées et me reconnecte à la séance, que je n'avais pas vraiment suivie depuis plus au moins cinq minutes. Après avoir marqué une courte pause, ce dernier reprend avec entrain :

Moi, par exemple, j'aime bien la photographie. Ça me permet de me concentrer sur autre chose que mes inquiétudes, et de capturer de bons souvenirs. Et vous ?

Lorsque je regarde autour de moi, j'observe plusieurs mains se lever. Hadrien n'en fait pas partie, ce qui est loin de m'étonner. Son visage neutre, absent de toute émotion en dit long sur son envie de participer à la séance. Suite à l'approbation du thérapeute, l'un des cinq premiers volontaires commence à prendre la parole. Puis en vient finalement au tour d'une adolescente, qui souligne son grand interêt pour le chant. Au bout d'un certain temps, ne voyant plus aucune personne participer, Mr. Flynn n'a pas d'autre choix que de désigner quelqu'un au hasard.

Et si nous écoutions Chiara, par exemple ? Je n'ai pas entendu votre voix depuis le début de la séance.

Je lève automatiquement les yeux vers le thérapeute, dès l'instant où celui-ci a prononcé mon prénom. Je ne sais pas pourquoi, mais je savais que ça allait tomber sur moi.

Eh bien...je dirais que le dessin et le piano sont deux passions qui m'aident beaucoup à aller mieux et à remonter la pente. C'est aussi une façon pour moi d'extérioriser mes émotions. En fait c'est pour moi une réelle échappatoire, affirmé-je.

Alors que je termine ma phrase et que Mr. Flynn reprend la parole après m'avoir écouté avec attention, j'entends comme un petit rire moqueur, provenant d'Hadrien. Anticipant la suite, je décide de l'ignorer. Sauf que celui-ci ne semble pas du même avis.

T'es vraiment ridicule, tu le sais ça ? commence-t-il à me murmurer.

Outrée, je hausse un sourcil tout en tournant la tête vers lui. Sa remarque était complètement gratuite et blessante. Après quelques secondes passées à l'affronter du regard, j'ose lui faire part de ce qui me hante l'esprit depuis quelques temps. Depuis que je l'ai rencontré, en fait.

Pourquoi tu as toujours besoin d'être imbuvable avec moi ? Je veux savoir.

Face à ma détermination d'en savoir plus quant à son attitude à mon égard, un rictus mauvais déforme ses lèvres, et ses yeux s'assombrissent. Je ne vois maintenant plus qu'un regard noir, qui ne désire qu'une seule chose : me broyer.

Tu as ce que tu mérites. T'as toujours pas pigé le fait que je hais les petites personnes dans ton genre, qui veulent à tout prix s'immiscer dans ce qui ne les regarde pas.

— Je te ferai regretter, crois-moi. Et tu me suppliera, impuissante, d'arrêter de faire de ta vie une longue descente aux enfers. Je vais te détruire Chiara, continue-t-il d'une voix basse.

Mon corps se bloque instantanément. Je sens mon cœur s'arrêter, puis prendre un rythme plus qu'inquiètant. Mon regard ne cesse de fixer le sol, complètement perdu par cette réalité qui vient de me faire brutalement face. Alors il pense vraiment tout ça. Hadrien va vraiment me faire du mal si je continues. À cours de mots, j'essaye de dire quelque chose. Quelque chose qui aurait la possibilité de me rattraper.

Je voulais juste t'aider ! Répliqué-je désespérément, d'une voix tremblante.

Ses yeux prennent une nuance encore plus sombre dès l'instant où je prononce ce dernier mot. Ce que je peux lire à travers eux, est à la fois un mélange de haine et de venin. Un affreux mélange qui se veut de plus en plus douloureux à soutenir du regard. C'est à ce moment-là que je sais que je n'ai plus aucune chance de m'échapper de ce cauchemar, qui est cette fois-ci, bien réel.

Un problème Mademoiselle Davidson ? Fait Mr. Flynn, intrigué par mon comportement.

Mon corps sursaute et je sens le rouge me monter aux joues, ce qui vaut un petit rictus de satisfaction de la part d'Hadrien. Et merde, il manquait plus que ça. Je dois vraiment penser à être plus discrète, parce que maintenant toute l'attention du groupe se reporte sur moi.

Je...euh...Non monsieur.

Le thérapeute remet ses lunettes en place et laisse échapper un léger soupir.

Bien. J'aimerai que vous soyez plus attentive à la séance, à l'avenir.

Je lui répond d'un simple hôchement de tête, puis j'essaye de me reconcentrer sur l'objectif de la réunion d'aujourd'hui. Sauf que c'est impossible. Trop de choses me traversent la tête. Je n'ai plus l'esprit tranquille. Comment puis-je être sereine, maintenant que je suis consciente du danger qui me tourne autour ?

Depuis le début, je ne voulais qu'une chose. Une chose, un mot qu'Hadrien ne connaissais, et ne connais toujours pas dans sa vie. Si il ne veut de l'aide de personne, alors pourquoi est-il inscrit ici ? L'a-t-on emmené ici de force ? Plein de questions se bousculent dans mes pensées. Quoiqu'il en soit, je me retrouve dans un pétrin pas possible.

Je te sens fébrile d'un coup, se réjouit Hadrien.

Son rictus est si mauvais qu'un frisson me parcourt l'échine. J'en ai la chair de poule. Je commence vraiment à avoir peur de lui, contre mon gré. Remarquant que quelque chose n'allait pas, le thérapeute ne tarde pas à répliquer.

Hadrien et Chiara, je veux tous les deux vous voir à la fin de la séance, fait-il d'un ton grave.

La mine qu'arbore l'homme ténébreux se trouvant à quelques centimètres de moi, me fait tout de suite savoir que sa phrase est loin de l'enchanter. Et pourtant, il ne dit rien, tout comme moi. Quelques instants plus tard, je croise le regard incompréhensif d'Ethel. Un regard qui veut dire "Mais bordel, qu'est-ce que tu fous ?". Les minutes passent, les conversations de thérapie s'enchaînent, et la séance qui paraîssait interminable touche à sa fin. La salle se vide petit à petit, nous nous retrouvons bientôt seuls avec le thérapeute et Hadrien. J'en ai les mains moites de stress.

Après que Mr. Flynn ait finit de parler avec une des inscrites, je décide de me lever de ma chaise et de m'avancer vers ce dernier. Hadrien fait de même quelques secondes plus tard, d'une démarche nonchalante, tout en lâchant un léger soupir d'énèrvement.

Bon, je pense que vous devez savoir pourquoi je vous ai demandé de rester, n'est-ce pas ? Vous pouvez m'expliquer ? Demande Mr. Flynn, les bras croisés.

Je ne vois pas de quoi tu veux parler, répond aussitôt Hadrien, d'un air détaché.

Le thérapeute grimace, irrité du comportement de celui-ci.

Je ne vous permets pas de me tutoyer, monsieur Lewis. Et je ne suis pas idiot, alors vous avez plutôt interêt à m'expliquer la situation, rétorque-t-il.

Alors qu'Andrew termine à peine sa phrase, Hadrien sort son portable de sa poche arrière et jette un coup d'œil à l'heure affichée sur l'écran d'acceuil. Il est 17h30. Puis il fronce les sourcils et range l'appareil en une fraction de secondes. On dirait qu'il est pressé.

Ouais, bref. Et il n'y a rien du tout. Voilà c'est bon, je peux partir ? S'empresse-t-il de dire d'une voix agressive.

Mr. Flynn commençant à perdre patience, décide d'orienter son regard vers le mien.

Mademoiselle, vous avez peut-être quelque chose à dire ?

Hadrien tourne sa tête vers moi. Nos yeux se rencontrent. Je sais ce qu'il veut que je fasse. Que je fasse comme si de rien n'était, comme si il n'y avait aucun problème. Alors qu'il y en a bel et bien un. Allez, trouve quelque chose de plausible Chiara. Creuse tes méninges.

Je...En fait lui et moi on discutait sur la séance, et il se trouve qu'on a parlé trop fort, alors désolée, bredouillé-je.

Est-ce que je viens réellement de dire ça ? Non, non. Correction. Est-ce que je viens réellement de m'enfoncer comme une sombre idiote ? Oui.
Et Andrew n'est pas dupe, il sait que quelque chose cloche entre Hadrien et moi. Son air sceptique me le fait bien savoir.

Quoiqu'il en soit, la prochaine fois que je vous surprends en train de parler en plein millieu de séance, vous risquerez tout les deux une sanction. C'est bien clair ? Fait Mr. Flynn.

On se croirait en école élémentaire, c'est complètement ridicule. Surtout venant d'un mec comme "vous". Mais ouais, ok. Allez salut, j'ai quelqu'un qui m'attend, répond Hadrien tout en se dirigeant vers la porte.

La porte claque, puis silence complet. Le thérapeute brise finalement celui-ci.

Chiara, vous êtes sûre que vous n'avez rien à me dire de plus ? S'inquiète-t-il.

Je baisse la tête, incapable de soutenir une seconde de plus son regard. Devrais-je lui dire la vérité ? Je ne sais pas quoi faire. Me voyant totalement perdue, Mr. Flynn pose une main sur mon épaule.

Vous pouvez tout me dire, si vous avez un souci, dites-le moi, reprend-il.

Après avoir pesé le pour et le contre, je décide de lui raconter les grandes lignes de ce qu'il se passe avec Hadrien, tout en prenant bien soin de ne pas mentionner les menaces qu'il me fait.

Je vois. Vous voulez l'aider, en vain. Hadrien a un caractère assez difficile, accentué par son alcoolisme. Vous ne devriez pas insister. Je sais qui vous êtes Chiara. Vous êtes une femme dotée d'un altruisme sans faille, et je vous admire pour ça. Mais s'il vous plaît, ne vous mettez pas en danger pour lui. Je suis persuadé qu'il peut s'en sortir, sans votre aide, fait-il d'un ton bienveillant.

Ses mots ont comme l'effet d'un pansement pour moi. Quelque part, ses mots me rassurent. Il peut s'en sortir sans moi. C'est sûr. Avant de sortir de la salle, je le remercie. J'allume l'interrupteur du couloir, et longe celui-ci d'un pas détendu. Je me dirige vers les toilettes situées dans le hall d'entrée, tout en sortant mon portable de ma poche. J'aperçois deux messages venant d'Ethel.

De Ethel, à 17h45 : Tu sors quand ?

De Ethel, à 17h55 : Désolée je pourrai pas t'attendre, mais appelles-moi quand tu sors, il faut que tu m'expliques ce qu'il s'est passé tout à l'heure

Je réponds aussitôt à ceux-ci, puis je range mon mobile. Je souffle enfin, les yeux clos. Quelle journée. Je crois que cette séance a été la pire de toutes. Je me dirige vers un des miroirs, et me fixe, quelques instants, mes mains prenant appui contre le lavabo.

Mes joues sont toutes rouges. Lorsque je les touche, je constate qu'elle sont brûlantes. Je décide alors de me passer un léger coup d'eau dessus, histoire de me rafraîchir un peu. Mais lorsque je redresse la tête, je remarque dans la glace une silhouette masculine, s'approchant d'un pas beaucoup trop lent. Mon cœur semble cesser de battre. Cette silhouette, c'est celle d'Hadrien. Et si il y a bien une chose que j'arrive à réaliser, c'est ça.

Je ne peux pas m'échapper.

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Hi !

Après plusieurs mois d'absence, je poste enfin ce chapitre ! Je sais, je suis très très irrégulière en ce moment. Eh oui, j'ai eu le syndrome de la page blanche.

Bon sinon j'espère que vous avez aimé ce chapitre !

Bisous 🖤

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