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11. Jouer avec le feu

" Si elle joue tant avec le feu, c'est parce qu'elle s'est déjà brûlée. Et, malgré la douleur, elle a aimé la danse de la flamme dans son cœur. "


PDV Chiara


Sans prendre la peine de peser le pour et le contre, je tourne les talons et me dirige tout droit vers la chaise située à côté d'Hadrien. Pendant un instant, je me sens imperturbable, audacieuse. Cette audace a prit possession de mes pensées, de mon cerveau, de tout mon être comme si j'étais entièrement guidée par celle-ci. Tout ce que je veux, c'est clouer le bec à Hadrien, et ce, une bonne fois pour toutes.

Sous le regard interloqué de ce dernier, je lui gratifie d'un léger sourire victorieux. Puis je m'assois, sans dire le moindre mot. Je me mets à fixer un point devant moi, afin de rester sereine. Le temps d'un court moment, j'essaye de me vider la tête en me concentrant sur autre chose qu'Hadrien.

Finalement, du coin de l'œil, je remarque que le corps de ce dernier se crispe, que sa mâchoire carrée se contracte, et que sa respiration se fait plus lourde. Plus erratique. Il semble être complètement furax devant mon élan de confiance instantané, mais ne réplique pas. Au contraire, celui-ci demeure mutique.

Tant mieux.

Soudain, quelque chose me fait déchanter rapidement. Très rapidement. J'avale difficilement ma salive, loin d'être rassurée de l'attitude que commence à avoir Hadrien. Sa main posée sur sa cuisse vient se refermer fortement contre elle-même, d'une manière plus que déconcertante. Avec horreur, je pourrai sentir ses ongles s'enfoncer dans la chair de sa paume, tellement je vois que son poing est tendu. Son poing dont la jointure ressort, blanchissant la peau fine de cette zone pourtant déjà meurtrie par un bleu d'une taille considérable. Encore un. Je me demande bien comment, et pourquoi il s'est blessé. Cela doit sûrement être l'un des effets redoutables de l'alcool, malheureusement.

J'essaye tant bien que mal de paraître indifférente face à cet homme ténébreux et tourmenté — mais mon cœur, lui, palpite dans mes tempes à un rythme irrégulier. J'ai l'impression que mon cerveau et mon corps sont maintenant en totale contradiction, comme si tous deux se combattaient pour savoir qui était le plus fort. Comme si l'un était le diable, et l'autre, l'ange. L'un qui me dit de ne rien lâcher, et le second, qui me fait douter en me faisant passer pour une suicidaire. Une grande suicidaire qui désire soigner l'insoignable. Ce qui est encore plus déroutant, c'est que les deux, qui sont pourtant bien différents, semblent parfois s'échanger les rôles.

Présentement, je suis partagée entre un sentiment de fierté d'avoir pu en placer une à Hadrien, et un sentiment de crainte inégalable de subir les représailles de ce même homme. Cela dit, cette crainte, je souhaite l'enterrer coûte que coûte car elle n'a pas lieu d'être. Je ne dois pas avoir peur. Peur de cet être hanté de l'intérieur, que j'ai envie de voir heureux et comblé, et non pas menacé par ses démons qui semblent être aussi sombres que la couleur de ses vêtements.

En y refléchissant bien, jamais je n'ai osé défier Hadrien Lewis d'une telle manière. Ni même l'approcher de si près. Et bien que j'aimerai que les choses se passent différemment, j'aurai dû agir il y a bien longtemps, au lieu de me laisser progressivement marcher dessus comme une pauvre soumise.

Je sais que tout cela est gamin, puérile, mais Hadrien ne m'en laisse pas le choix. Il faut que je m'impose, que je réussisse par un quelconque moyen à lui faire ouvrir les yeux. Que je réussisse à dompter ses démons qui sont enfouis en lui. J'ai envie de réparer ce qui est brisé, et de panser une âme qui se montre détruite et incurable. Mais seulement, comment rendre cela possible quand je ne connais pas le remède, la solution à tout ce désordre qui se trame dans la vie de cet homme ?

Alors que je remets brièvement une mèche de mes cheveux - que j'ai détachés - en place, Hadrien me tire brutalement de mes pensées en se penchant vers moi, d'un geste qui me fait perdre tous mes repères. Mon corps se fige. Il dirige nonchalement son visage à quelques centimètres de mon oreille et murmure, d'une voix qui se veut froide et rauque :

Tu as de la chance qu'on ne soit pas seuls, Chiara. Mais sois-en sûre, tu vas très vite regretter tes actes.

Un frisson me parcourt l'échine, tandis que mon cœur loupe un battement. Mon ventre, lui, agit comme si je me venais de subir une quasi chute libre dans un ascenseur. Sentant encore sa tête tout près de la mienne, son souffle chaud carressant diaboliquement ma peau claire, je déglutis avec difficulté. Je décide de regarder une nouvelle fois devant moi, histoire de ne pas me laisser submerger par l'assurance désarçonnante qui se dégage de cet homme tourmenté. Mais seulement, cette dangereuse proximité entre lui et moi me fait frémir. Elle m'éléctrise. Bordel, il est fort. En un claquement de doigts, Hadrien a le foutu don de retourner toute la situation à son avantage, ce qui me laisse sans voix. Le sang me montant jusqu'aux oreilles, j'essaye de lui répondre :

Encore une de tes menaces ? Désolée mais si tu crois me faire peur avec ton insolence, saches que c'est raté.

Celui-ci ricane mauvaisement tout près de mon oreille, ce qui me fait légerement tressaillir. Son comportement condescendant rendent mes réactions littéralement incontrôlables. Mes cheveux noirs brouillant ma vue, je remarque du coin de l'œil qu'Hadrien s'éloigne légèrement et lentement de moi, un sourire mauvais figé sur ses lèvres.

Ton répondant est aussi pitoyable que ton mensonge, que tu tentes en vain de camoufler. Mais vas-y, continues de t'enfoncer toute seule. Dit-il d'un ton sarcastique.

Je frotte discrètement mes mains moites contre mes cuisses, ou plutôt contre la texture denim de mon jean. Je déteste cette sensation d'humidité qui se forme sur mes paumes. C'est inconfortable. Quelque peu irritée par son commentaire méprisant, je lui rétorque :

Ma répartie est déjà mieux que tes piètres remarques. Tu ne m'effraie pas Hadrien, et ce encore moins avec tes avertissements qui ne tiennent pas la route.

Afin de me donner une certaine contenance, je redresse subtilement mes épaules, garde la tête haute et je me racle brièvement la gorge. Finalement, comme une bombe qui est sur le point d'exploser, Hadrien lâche d'une voix basse et malsaine :

On en reparlera lorsque tu me supplieras corps et âme d'arrêter de piétiner ta petite et misérable vie. Je t'aurais prévenue.

Ses paroles me glacent inévitablement le sang. Cette fois-ci, je tourne par réflexe la tête vers lui. Mes yeux bleus viennent brutalement rencontrer le vert des siens. Dans son regard, j'essaye d'y discerner une quelconque trace d'ironie ou de moquerie, mais tout ce que j'y trouve est une lueur espiègle, tellement malveillante qu'elle pourrait m'empoisonner l'âme. Son sourire a disparu et son visage est fermé, complètement antipathique. Il y a seulement ses yeux dilatés qui viennent me toiser, me défier sans une seule once de retenue. Je ne vois plus la teinte émeraude de ses prunelles, non. Là, je vois deux iris noirs, aveuglant la vraie nature de ceux-ci.

Hypnotisée par son regard ensorcelant, je ne romps pas le contact. Mon cœur tambourine tellement fort dans ma poitrine qu'Hadrien pourrait entendre les battements - loin d'être réguliers - de celui-ci. Une atmosphère électrique vient indéniablement s'installer entre nous. La tension est palpable, pesante. Personne ici ne fait attention à nous, chacun assis dans leur coin. La plupart d'entre eux intéragissent avec leurs voisins, créant ainsi un énorme brouhaha, tandis que d'autres pianotent sur leur téléphone.

Bonjour tout le monde !

La voix de Mr. Flynn me fait sursauter sur place. Je détourne violement mon regard de celui d'Hadrien, tandis que mon thorax monte et descend d'une rapidité étonnante. Dans mon angle de vue, je vois qu'un faible sourire narquois vient se dessiner sur les lèvres de Monsieur Ténébreux. Comme une enfant ayant fait une bêtise, je rougis.

Par automatisme, mes doigts viennent maladroitement jouer avec ma bague argentée. Celle-ci est mon porte bonheur ; j'ai besoin qu'elle soit là, à mes côtés, tout le temps. Jamais je ne m'en séparerai, surtout dans ces moments-ci. C'est comme si mes acolytes était avec moi, et me donnaient du courage. Une force supplémentaire. C'est peut-être bizarre, mais ce bijou symbolique me donne l'impression que Madison et Isaac sont toujours vivants, et que nous sommes encore ce trio imbrisable.

Le thérapeute, venant à peine d'arriver dans la salle, pose ses affaires, enlève sa veste qu'il vient poser sur le dossier de sa chaise puis s'assoit sur celle-ci. Situé en face du rang, Andrew met ses lunettes rectangulaires en place puis commence à s'exprimer d'une voix enthousiaste. Un silence règne dans la pièce, chacun concentré sur ce que le thérapeute dit. J'essaye de faire de même, mais c'est vraiment difficile, avec Hadrien installé à côté de moi. Je suis totalement déconcentrée, mais je n'en laisse rien paraître.

Je constate qu'Ethel n'est toujours pas arrivée. Je ne sais pas ce qu'elle fait. Cela m'inquiètes un peu, sachant que mon amie est toujours l'une des premières à être ici. Mais finalement, celle-ci se pointe avec une quinzaine de minutes de retard, les joues rosies par la froide température de ce début de mois de Novembre. Cette dernière s'excuse auprès de Mr. Flynn en évoquant un souci de transport, et se retourne vers le rang d'un pas sûr.

Quand nos regards se croisent, elle m'accorde un sourire. Mais elle déchante à la seconde qui suit en voyant qui se trouve à mes côtés. Elle fronce les sourcils, et bien que celle-ci voudrait comprendre le pourquoi du comment je me retrouve ici, à quelques centimètres d'Hadrien, cette dernière s'éclipse pour s'assoir sur la seule chaise libre. Ethel déteste Hadrien, c'est un fait. Elle ne peut pas le voir en peinture, et ce pour de multiples raisons. Mais moi, il ne fait qu'exciter ma curiosité. Hadrien est une vraie énigme à lui tout seul, il est comme un livre que l'on lit dans l'obscurité. Un livre qui manque plusieurs pages, qui n'attendent qu'à être retrouvées et assemblées dans l'ordre.

Dans le peu de mots que nous nous sommes échangés lui et moi, j'ai ressenti un tel ascenseur émotionnel que j'en ai eu le ventre et la gorge nouée. Mon corps tendu et tremblant trahissait mes pensées, et avouait sans état d'âmes ma faiblesse face aux démons d'Hadrien.

J'allais passer le reste de l'heure à angoisser pour la suite, à craindre les secondes qui passaient sous mes yeux. À douter, jusqu'à vouloir faire machine arrière. Mais en poursuivant sur ma lancée, j'allais officiellement tomber dans les griffes d'Hadrien. Le constat est désormais sans appel :

À force d'avoir joué avec le feu, je me suis brûlée. Grandement brûlée.

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Hey ! ❤ (Macarena)

DÉSOLÉE POUR LE RETARD 😭

J'ai eu du mal sur ce chapitre, je dois avouer🤔 J'ai un avis mitigé sur celui-ci en fait.

Mais j'espère qu'il vous a plu.⚡

On se retrouve la semaine pro pour voir ce qu'il va se passer à la deuxième partie de la réunion !

Bisous uhuh.

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