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Chapitre 6 ( nouvelle version )

https://youtu.be/5isjDoE33oU




Engy

Je plisse les yeux avec défi. Je suis peut-être timide et maladroite, surtout dans des situations inconfortables... comme après avoir assisté à un meurtre, mais ce type va me laisser dire ce que j'ai à dire.

Fermant mon poing une nouvelle fois, je toque légèrement trop fort contre la porte. Mon voisin apparaît dans mon champ de vision, s'appuyant contre le cadre tout en s'allumant une cigarette. Son silence est pénible et ne rend pas les choses faciles.

— Je viens juste... te...

Il fronce les sourcils, ce qui rend ses yeux hypnotiques, et mon stress augmente.

— Écoute, tu... m'as sauvée. Je crois que je te dois... un remerciement. J'ai... pas appelé les flics. Je... voulais pas que t'aies des soucis... Enfin... moralement, c'est la chose à faire, mais je te dois cela... en échange d'avoir empêché que ces types m'enlèvent.

Je m'entends parler et je me trouve pathétique. J'aimerais pouvoir reculer le temps et rester sous mon porche à siroter mon café. Non... mais... Remercier un mec pour avoir tué ? À quoi j'ai pensé ? Lui dire en plus que je ne contacterai pas les flics, car je lui suis redevable ? Mais qu'est-ce qui m'arrive ?

Je le scrute sans dire un mot et il baisse légèrement la tête. Il n'y a que ses yeux qui me fixent au moment où il arque un sourcil. Je ne sais pas trop quoi faire maintenant que j'ai dit ce que j'avais à dire.

Je fais un pas maladroit en arrière et il m'observe. Pourquoi est-ce que je me sens comme une biche qui essaie de fuir à reculons sans jamais tourner le dos à son prédateur ?

Je fais un pas de plus, calant une mèche derrière mon oreille, et c'est à ce moment que j'entends sa voix.

— T'appelles pas les flics parce que je te fais peur... lâche-t-il, enjôleur.

Il dit cela comme si c'était une évidence. Il a sans doute raison. Je cherche à être prudente et à ne pas avoir d'ennuis avec lui. Mais sans savoir pourquoi, je ressens le besoin de répliquer pour lui laisser savoir que je n'ai pas peur, alors que si.

— Peut-être... peut-être pas... Tu crois que je serais devant toi si c'était le cas ?

Soudain, il rit doucement, dévoilant ses magnifiques dents blanches, et le son provoque une étrange vibration dans mon corps. Je ne sais pas si son sourire est sécurisant ou effrayant.

— Alors, pourquoi tu trembles ?

Je ne réponds pas, alors il enchaîne.

— Moi, je sais... Parce que tu ne peux pas appeler les flics, autrement, je te réserve le même sort que le type d'hier. Surtout que je ne l'ai pas tué pour toi.

Je déglutis. J'ai envie de vomir tellement le stress me dévore les entrailles. Alors, je me suis trompée. Son intervention d'hier n'avait rien à voir avec le fait qu'il ait voulu m'aider. Il connaissait peut-être ces mecs...

Il continue de fumer sa cigarette et ajoute, en pointant un doigt vers moi :

— Au fait, je crois t'avoir déjà dit de dégager de chez moi, Engy...

Il me fait un clin d'œil et referme la porte. Il connaît mon nom ?

* * *

Au cours de la journée, j'ai avancé mes corvées ménagères ; c'est moi qui suis chargée de nettoyer la maison en l'absence de mes parents. De toute manière, c'est moi qui y vis ; eux, ils ne font que venir dormir.

En fin de journée, j'ai pris le temps de lire un bouquin. Habituellement, je suis fan des romans d'horreur et de thrillers, mais après avoir vu un meurtre sous mes yeux, j'ai vraiment eu besoin de détourner les images de mon esprit. C'est pourquoi j'ai dévoré un livre de Cassandra Clare. Ça m'a permis d'oublier un peu mes terreurs, l'espace d'un moment...

Le souci est que dès que j'ai fermé le livre, j'ai tout de suite commencé à voir les images de mon agresseur se faire poignarder à la gorge ou moi qui courais pour sauver ma peau. Je ressens encore la peur, celle qui me ronge en découvrant que j'allais me faire enlever. Je ne souhaite ça à personne.

Le soir tombé, j'ai vu repartir ma daronne au boulot. Ce qui veut dire que j'ai la maison à moi toute seule. La routine. Je m'installe devant la télé, avec l'intention de mettre un film de Marvel dans l'espoir de m'endormir sur le sofa sans faire de cauchemars. Je ne sais même pas si je vais réussir à fermer l'oeil sans devoir prendre les somnifères de ma mère. Je viens de me faire du pop-corn, mais avant de démarrer le film avec la télécommande, j'entends la porte de la maison s'ouvrir lentement...

Et si c'était les deux types de la veille qui cherchent leur ami mort ?!

Ils reviennent pour me liquider ?

Apeurée en voyant une ombre au bas de la porte, suivie d'une silhouette sur le mur de l'entrée, je crie et laisse échapper mon bol de pop-corn.

Quelqu'un allume l'interrupteur.

— Engy ?!

— Dustin ?!

Je prends mon bol par terre et fonce vers lui en le frappant avec.

— Sale con ! Tu m'as fait peur ! On n'entre pas chez les gens comme ça !

Il rit, mais il est aussi sous le choc.

— Engy ! Qu'est-ce que tu racontes ? Je rentre comme ça chez toi depuis des années ! T'es sûre que ça va ? T'as pris de la drogue ou quoi ? T'es parano. Ah... ou alors tu matais encore un film d'horreur ?

Non, Dustin, pas un film d'horreur, et je suis pas parano, c'est justifié : je suis juste passée à un cheveu de me faire enlever par je ne sais quel genre de psychopathe et j'ai assisté à sa mort par plus dangereux que lui. Je dois également garder le secret. Mais tout va bien !

— Non, laisse tomber. C'est la silhouette sur le mur, elle ne te ressemblait pas, j'ai cru que tu étais un cambrioleur.

Je commence à ramasser le pop-corn partout au sol et Dustin m'aide.

Sa crinière vénitienne ondulée et emmêlée m'indique qu'il pleut dehors. Il m'a toujours fait penser à l'acteur Josh Hutcherson.

En terminant de tout nettoyer, il va jeter le pop-corn dans la poubelle de la cuisine. Il se tourne puis appuie ses hanches contre le comptoir, croisant les bras.

— Bon, tu vas me parler de ton message bizarre ?

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas. Ah oui, maintenant ça me revient. Je crois lui avoir envoyé un texto la nuit passée, sous l'effet du somnifère. Je crois m'être réveillée apeurée, en sueur et je ne me souviens plus trop de ce que je lui ai dit, car je me suis rendormie immédiatement.

— Je... tu peux me rafraîchir la mémoire ?

Je panique un peu là ; lui ai-je dit que mon voisin a assassiné un type ? Que quelqu'un allait m'enlever ?

— Tu m'as demandé de passer la nuit avec toi. Du coup, je suis pas venu, je pensais que t'étais saoule. Tu m'avais spécifiquement dit qu'entre toi et moi, il ne se passerait jamais rien. Mais t'as pas répondu à mes autres messages aujourd'hui, donc je... suis passé.

— Oh ! Euh...

OK, parce que maintenant, il pense que je l'ai invité à venir dans mon lit ?! Je me défends tout de suite, voulant l'éloigner de cette conclusion.

— Non, non, en fait, c'est que je ne me sens pas trop en sécurité dernièrement, ici... toute seule... la nuit. J'avais envie de me sentir... protégée ?

Nerveusement, je prends un verre dans l'armoire et ouvre le robinet pour le remplir d'eau. J'essaie d'avoir l'air naturel, mais le verre tremble un peu dans ma main et Dustin change radicalement. Il semble préoccupé.

Il se rapproche de moi et j'ai un mouvement de recul, ce que je n'ai jamais eu et là, il est tendu. Je viens de le rendre soucieux.

— Engy... Qu'est-ce qui t'arrive ? T'as... t'as peur de moi ?

— Non, c'est pas toi.

— Qui alors ? Quelqu'un t'as fait du mal ? Si je dois venir te protéger, je dois savoir de qui tu as peur.

J'hésite un moment à lui fournir plus d'informations. Je tergiverse entre tout balancer ou garder le secret. Je suis incapable de connaître les retombées de mes options.

Il pose ses mains sur mes épaules voûtées et j'ai un frisson déroutant, n'aimant pas ce contact qui me rappelle les mains de mon agresseur. Il voit que je suis mal.

— Parle-moi.

— Je... je peux pas.

— Ton secret sera le mien. Tu me connais, je ferai rien qui puisse te causer du tort. Tu peux tout me dire.

Je le fais asseoir sur le canapé dans le salon et il prend place alors que je m'installe à ses côtés. J'observe mes mains sur mes genoux, appréciant sa patience, car je ne sais pas comment en parler sans en révéler plus que nécessaire. Si je parle du meurtre, je vais devoir aller au poste de police et j'ai peur de ce que mon voisin pourrait faire. Si on l'arrête et qu'il n'y a pas de preuve, pas de corps, ce sera sa parole contre la mienne. Il affirmera que j'ai tout inventé. En revanche, moi, j'ai une preuve : le sang sur le t-shirt. Mais c'est moi qu'on pourrait accuser, car j'ai du sang sur mes vêtements et pas lui. Faudrait que je brûle le vêtement ; seulement, il est quelque part enfoui dans les ordures. Je devrais juste... ne rien faire, surtout pour éviter que mon voisin ne vienne m'assassiner dans mon lit en pleine nuit. Des tas de films se créent dans ma tête. Je me sens prise au piège. Néanmoins, je peux parler légèrement des types qui nous ont abordées, Bev et moi. Il comprendra que j'ai été agressée et que j'ai besoin de lui près de moi.

— Bon voilà, hier soir, j'allais chez Fred et... Beverly et moi, on s'est fait accoster.

Il cligne rapidement des paupières et hoche doucement la tête. Je poursuis :

— Ils étaient trois.

Il fronce aussitôt les sourcils.

— Sans qu'on s'y attende, ils nous ont agressées.

Cette fois, son visage se transforme en quelque chose qui pourrait ressembler à de la stupeur avec une bonne dose de rage.

— On va bien, comme tu peux le voir, ne t'inquiète pas. Je me suis enfuie, mais j'ai peur... qu'ils reviennent dans le coin.

— Pourquoi reviendraient-ils ?

Je regarde par-dessus l'épaule de mon ami, car je veux absolument éviter que ses yeux plongent dans les miens alors que je m'apprête à fabuler. Je ne vais pas lui dire que l'un d'eux est mort et que tôt ou tard, ces gars vont le chercher dans le coin.

— Je sais pas... un mauvais pressentiment, peut-être.

— Ils avaient environ quel âge ?

— Euh... la vingtaine, je crois.

Hein ? Pourquoi j'ai dit l'âge approximatif de mon voisin et non celui des kidnappeurs qui avaient près de deux fois mon âge ? On dirait que mon subconscient vient d'essayer de dénoncer l'identité du tueur et non de mon agresseur. Je dois arrêter de parler avant que ça ne m'échappe.

Dustin frotte sa nuque avant de me regarder sévèrement.

— Honnêtement, je ne crois pas qu'ils vont revenir. Des délinquants qui s'amusent à faire peur aux filles, ça ne date pas d'hier. Ils ne savent pas où tu habites ?

Le tueur, oui.

Le kidnappeur, lui, bien sûr que non ; il est mort.

Alors je secoue la tête pour le rassurer.

— Bon, tu vois, tout va bien. T'inquiète pas. Mais si tu y tiens, je vais rester cette nuit, je dormirai sur le canapé. À moins que tu veuilles que je te protège de plus... près. Je peux dormir avec toi dans ton lit.

Je le frappe à l'épaule et il rigole.  

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