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Chapitre 35 ( nouvelle version )

Engy 

Jaylen arrive dans la cuisine et, d'emblée, la pièce se refroidit. Son regard s'assombri. C'est en pleine clarté du jour que ses iris repèrent les marques sur ma gorge. Je n'ai pas vu à quoi ça ressemble, mais pour qu'il reste rigide, j'en déduis que c'est flagrant. Ce que je me demande, c'est pourquoi il semble surpris. Il savait ce qu'il faisait, non ? Je ne comprends pas trop sa réaction.

Je prends mon temps pour mâcher ma bouchée et me laisser le temps de trouver mes mots. Puis, quand je suis prête, j'avale et formule :

— C'est quoi cette histoire de... si tu as une pulsion d'étrangler, c'est pour donner la mort ? Ta main... sur mon cou... avait-elle l'intention de me tuer, Jaylen ?

Ses yeux dérivent lentement vers ses frères, comprenant qu'ils m'ont divulgué quelque chose sur lui.

Il est vêtu d'un jogging gris. Sous son torse nu, je vois les mouvements d'une respiration lente.

— C'est pourtant très clair, constate Jonas en me volant le pancake restant dans mon assiette pour le fourrer au complet dans sa bouche.

— LA FERME ! gronde Jaylen envers son frère d'un ton qui fait trembler tout mon être.

Effectivement, je commence à comprendre que pour Jaylen, quand il fait une prise au cou, c'est une intention de tuer et non un geste purement érotique. Les marques prouvent à elles seules qu'il m'a vraiment étranglée, et moi... comme une délurée, je n'ai rien remarqué. Enfin, je n'ai pas vu la menace, son geste pour moi était ferme, sensuel... Je n'ai peut-être pas les idées claires. Mes souvenirs me font défaut ?

N'obtenant pas de réponse, je m'écarte et, en voulant sortir de la cuisine, je passe près de Jaylen qui, vivement, saisit mon bras.

— C'est pas ce que tu crois, me souffle-t-il pour que ses frangins ne l'entendent pas.

Je déglutis, lève les yeux vers les siens et murmure :

— J'aimerais te croire...

Je tire doucement sur mon bras et il me libère. Je disparais à l'étage, dans sa chambre. Je me faufile dans la salle de bain et les lumières s'illuminent, m'offrant un tableau horrifique. Je me rapproche du lavabo, même si je redoute de voir les dégâts de près. Ma gorge est striée de rouge vif et je vois parfaitement les marques bleutées d'étranglement. J'effleure les blessures du bout des doigts. Dans mon œil droit, un vaisseau a éclaté, laissant une tache de sang. Je me souviens par bribes d'avoir manqué un peu d'oxygène, mais il me semble que ça n'a duré qu'une seconde ou deux... Je ne sais plus. Je croyais que c'était dans le feu de l'action et qu'il avait mal contrôlé sa force. Rien d'intentionnel...

En retournant dans la chambre, je vois surgir Jaylen. Il comprend ce que je viens de réaliser. Je dois récupérer mes affaires et rentrer chez moi.

Jaylen me bloque le passage et m'arrache littéralement mon sac des mains pour le jeter sur le lit.

— Qu'est-ce que tu fais ?! Tu ne pars pas ! Si tu sors d'ici, je ne peux pas te protéger. Si tu vas chez toi, je ne peux pas prédire ce qui t'arrivera. Je ne veux pas que le traqueur te touche. Qu'il entre chez toi pendant que tu dors. Ce mec pourrait tuer ta mère, Engy. Je dois comprendre pourquoi il est revenu.

Il évite le sujet essentiel.

Jaylen se rapproche de moi et attrape mes joues en coupe.

— Laisse-moi juste un peu de temps, Engy. Je dois connaître ses intentions pour ne pas m'inquiéter de ton sort.

On se contemple. Je n'écoute pas vraiment ce qu'il dit. J'ai une question qui me brûle les lèvres :

— La nuit dernière, commencé-je d'une voix qui manque d'assurance, est-ce que les choses ont dérapé et je ne m'en suis pas aperçu ?

— Je ne sais pas ce que mes frères t'ont dit, mais...

— Réponds-moi.

Il pince les lèvres, avant de m'offrir une réponse :

— Avec toi... j'apprends à me... contrôler.

Je hoche doucement la tête, alors qu'une larme roule sur ma joue. Et je dois garder mes paupières fermées pour ne plus le regarder en face. Il a clairement répondu que son geste avait une intention de me tuer, mais qu'il a su se maîtriser. Quand il n'était plus près de moi, je ne ressentais plus rien. Dès que je suis à proximité, j'ai une marée d'émotions qui surgit.

Il pince délicatement mon menton pour que je relève la tête et surtout ouvre les yeux pour le regarder.

Lorsque je m'exécute, je plonge mes yeux dans les siens et il souffle :

— J'ai... j'ai des sentiments pour toi. Et... je ne croyais pas être capable de ressentir ça un jour. Je suis paumé, Engy, je ne sais pas comment agir, je ne sais pas comment te traiter. Je ne voulais pas te faire de mal. Je ne te toucherai plus. Ça vaut mieux. J'aurais dû être conscient du risque. Je me maudis d'avoir des troubles psychiatriques. Si tu savais... à quel point je voudrais juste être quelqu'un de bon, pour que tu daignes me regarder autrement que comme tu le fais en ce moment...

— Je sais pas tout ce que tu as vécu, mais t'es ravagé par une noirceur, Jaylen. Je... je comprends que t'ai envie de me protéger, parce que tu ressens quelque chose de mystérieux pour moi. Mais tu ne changeras jamais, donc... y'a rien de possible entre nous.

— Et si... j'arrêtais tout ?

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Je ne reprends pas le business de mon père. Je mets un terme aux contrats.

Je souris faiblement, non par amusement, mais plutôt avec désolation.

Je pose une main sur son torse, juste pour sentir les battements de son cœur qui sont puissants et très rapides.

— Le souci, Jaylen, c'est que la source du problème n'est pas que dans tes actions... C'est qui tu es, au fond de toi. Tu pourras t'éloigner de la noirceur dans ta vie, ça ne changera jamais qu'elle vit en toi.

— Je peux au moins essayer d'apprendre avec toi ?

— Évite seulement de me tuer pendant ton apprentissage, ce sera un bon début.

Il mord sa lèvre pour retenir un doux sourire.

J'essaie de détendre l'atmosphère anxiogène avec un peu d'humour. Son pouce essuie la larme qui roule sur ma joue.

— Ça n'arrivera pas.

— Je vais... rester le temps que tu règles ce truc avec le gars de la Mustang et... on va éviter de...

Il comprend très bien. Je n'ai pas besoin de terminer ma phrase : ce qui s'est produit, la nuit dernière, ne doit pas recommencer. Je ne donnerai pas en plus raison à Jonas, qui me soupçonne d'être complètement folle, prétend que je prends goût au risque. Non. Je ne me laisserai plus jamais enjôler par Jaylen.


+ + + 


Dans le lit de Jaylen, alors que je suis seule dans la chambre et que j'avais besoin d'un moment pour faire le point, je reçois un appel de Beverly.

Je réponds.

— T'aurais quand même pu me prévenir que tu ne te sentais pas bien et que tu partais en taxi. Fred aurait pu te reconduire.

— J'étais défoncée, Bev, et vous aussi. Je voyais mal Fred prendre le volant avec tout ce qu'il avait bu. J'ai été responsable. Ç'aurait pu être pire, j'aurais pu être partie avec un inconnu super canon, coucher avec lui et découvrir que c'est un... tueur en série.

Ah merde, pourquoi je dis ça ?

Ça m'a échappé. La nervosité sans doute.

Elle éclate de rire.

— Ouais, je pense que tu regardes trop de films d'horreur. Au fait, t'as manqué une soirée torride hier. J'ai couché avec les deux, Fred... et Shawn... Ouais... à l'arrière du Range Rover ! T'images ?! Best night ever ! Ils étaient un brin déçus que tu ne te joignes pas à nous pour clore la soirée. Ils te trouvent un peu... coincée et veulent absolument y remédier. 

 J'écarquille les yeux.

Je repense aussitôt au moment dans la cabine des toilettes au club.

— Mouais... euh... soupiré-je, mal à l'aise. On verra. Bev... t'as couché avec ces deux gars et t'es en couple avec Ethan. Je ne comprends pas.

— Je vais rompre avec lui. Tu sais... on a plein de frictions en ce moment. Et honnêtement, Fred me plaît. Le souci c'est qu'il préfère les unions libres... être sa copine c'est consentir à le voir coucher avec d'autres filles. J'y travaille. D'ailleurs, Shawn et Fred voulaient s'occuper de toi pour ton anniv, et j'ai réussi à faire abstraction. Finalement, après ton départ, j'ai eu les deux.

— Ouais, d'accord... dis-je, perplexe. T'inquiète, j'ai pas l'intention de coucher avec ni l'un ni l'autre de toute façon, pas même les deux en même temps.

Mon amie éclate de rire.

Je n'avais pas remarqué Jaylen dans la pièce. Il a très bien entendu mes propos. Son expression se durcit. Je l'observe marcher jusqu'à ce qu'il disparaisse dans la salle de bain.

— C'est ce que je pensais aussi, ce n'est pas ton genre de prendre ton pied ou de t'intéresser aux mecs. Ethan me disait que tu n'étais pas du tout sexuelle, que t'avais pris aucun plaisir quand tu as couché avec lui et ça lui a déplu.

Je fronce les sourcils. Normal que je n'aie pas eu de plaisir : c'était ma première fois, et ça m'a plutôt fait mal. Il est con, ce mec ! Bev continue :

— T'en fais pas, je romps avec lui ce soir. Je vais ainsi pouvoir dévoiler ma flamme à Fred. Dis-moi à quelle heure tu viens ?

— Quoi ?

— Me fais pas marcher, Engy ! La fête, chez Fred, comme tous les vendredis depuis de nombreux étés. Quand je suis venue te chercher hier, tu m'as promis de venir à la boîte de nuit et à la troisième édition de la fête thématique chez Fred ! 

Ah merde, j'avais complètement oublié.

— Je sais pas si je vais pouvoir... c'est juste que... je suis chez quelqu'un et...

En fait, j'hésite surtout parce que je ne pense pas que sortir d'ici est une bonne chose si j'ai un traqueur après moi.

Il y a un moment de silence. Puis, Beverly finit par enchaîner :

— OK ! Alors c'était vrai que tu as rencontré un mec canon en boîte et que t'es partie avec ?! C'est quoi son nom ?!

Je soupire.

— C'est pas vraiment important.

— Je te laisse pas tranquille tant que tu ne m'auras pas dit son nom. T'as couché avec un inconnu ? Est-ce que je le connais, tu crois ? Il est bon au pieu ?

Si seulement elle connaissait le niveau de plaisir que Jaylen m'a prodigué, elle en serait morte de jalousie.

— Je...

Je n'ai pas le temps d'en placer une qu'elle remet ça :

— Attends, si t'es encore chez lui, c'est qu'il te plait ?

— Hum...

— Amène ton mystérieux mec canon qui n'a pas de nom à la soirée.

— Je crois pas que ce soit une bonne idée. Il est pas très...

Jaylen ouvre la porte coulissante de la salle de bain, toujours torse nu, et mes yeux s'y attardent comme un aimant. J'oublie mes mots ou même la voix de Bev.

— Il est pas très... ? insiste mon amie.

— Euh... Je ne crois pas que les petites soirées à thème soient son truc et je...

— Ne soyez pas timides, amenez-vous. On va s'éclater. Je t'attends pour 21h. Oh, et porte une robe glamour. La thématique est « soirée anonyme ». Donc... vêtements chics et masque.

Beverly raccroche sans que j'aie pu protester.

— C'est quoi cette histoire de fête thématique ?

— C'est juste que... j'ai promis à ma copine de sortir deux soirs de suite. Y'a une fête chez Fred ce soir, elle veut que j'y aille. Mais avec... l'histoire du traqueur, vaut mieux que je reste enfermée ici, le temps que tu gères... ce problème.

Jaylen se rapproche. Je reste la tête contre l'oreiller, fixant l'écran de mon téléphone, voyant que Dustin ne m'écrit pas. Un peu contrariée de n'avoir aucune nouvelle depuis des jours, j'abandonne mon téléphone sur la table de chevet.

Jaylen s'assoit au bord du lit, près de moi.

— Tu devrais y aller. Je jouerai les gardes du corps.

Je me redresse jusqu'à m'asseoir sur le lit.

— T'es sérieux ?

— T'es plus ma captive, petite chose. Tu peux sortir. Mais pas sans protection.

— Mon amie croit que je fréquente un mec. Je... elle... je pense qu'elle a insinué qu'elle voulait te rencontrer.

Je bégaie presque.

— Alors, tu me la présentes. C'est quoi le souci ?

Je souris et mordille ma lèvre.

— Le souci ? Bah... je sais pas, voyons voir... je lui présente un tueur en série...

— Elle ne sait pas.

Jaylen sourit.

 Ça l'amuse...

— Mais moi, si. C'est grave de lui présenter... Je veux dire... ce n'est pas normal. M'enfin... oublie ça. On n'a qu'à ne pas y aller.

— Non, on va y aller.

— Non. De toute manière, c'est un thème de soirée mystère ou anonyme, je sais pas trop. Les gens s'habillent bien et moi... j'ai pas de robe ni de masque.

— J'envoie Joshua t'en trouver une.  

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