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46. L'élément essentiel et capital


(1100 mots)

Vaincre Aton, sur le coup, ça paraissait insurmontable à tout le monde. Sauf peut-être Kaldor, qui continuait de faire des plans.

Barfol, La fois où j'ai porté la moustache


« C'est terminé, centurion, rendez les armes.

— La légion ne se rend pas ! » clama l'homme au bout du couloir, d'une voix affaiblie.

Le canon tremblant d'une arme apparut dans l'angle. Une balle siffla, rebondit sur les cloisons, manqua sans doute d'arracher des cheveux à Catius avant de disparaître dans le grillage du sol.

« Vous n'êtes pas la légion ! gronda le consul. La légion se bat pour une certaine idée de l'empire. Privés de cette idée, vous n'êtes plus rien ! Nous étions deux fois moins nombreux et nous avons gagné !

— Vous n'avez pas encore gagné. Tant qu'il restera un homme en vie dans la Première Légion, nous lutterons...

— L'Arx est à nous ! Nous avons pris le contrôle de ce vaisseau ! Ferval s'est désormais rangée de notre côté ! Chaque minute qui passe apporte son lot de morts inutiles. Il est temps de mettre fin à cette bataille ridicule !

— Vous mentez !

— Vous m'insultez, centurion. Ai-je jamais menti à quiconque ? »

Jusqu'ici caché derrière un meuble poussé en travers du couloir, Catius se leva de toute sa hauteur.

« Je suis sans arme, déclara-t-il en laissant tomber son glaive. Je viens vers vous, centurion.

— N'approchez pas ! Je suis prêt à tirer !

— Votre honneur commande de ne pas abattre un homme désarmé.

— De toute façon, vous avez un bouclier personnel.

— Sa batterie est fichue.

— Qui êtes-vous pour me parler d'honneur et de principes ? Vous avez trahi l'Imperium !

— Ne comprenez-vous toujours pas ? Les ennemis de l'empire, qui sont-ils ? Qui nous menace aujourd'hui de destruction ? Où sont les hordes barbares que les Légions devront affronter pour notre survie ? D'où viendraient-elles ? Qui les dirigerait ? Il n'y a personne ! Le seul ennemi de l'empire – c'est l'empire lui-même ! Vous et moi, dans ce couloir, nous en sommes la preuve.

— Cela, je veux bien le croire. Le seul ennemi de l'empire... c'est vous !

— Ce n'est pas contre l'empire que je me suis révolté, centurion, mais contre Aton. »

Catius croisa les bras. L'homme caché par l'angle était gravement blessé.

« Pourquoi ne me tuez-vous pas ? demanda l'homme.

— Parce que cela ne servirait à rien. Vous seriez remplacé par d'autres. »

Catius avança jusqu'à l'angle. Le centurion était immobile, la respiration sifflante. Assis contre le mur, sa main armée était tombée au sol et ne bougeait plus ; il avait une hémorragie à l'abdomen. Le consul fit un signe à ses troupes.

« Toute vie est une chance, centurion, même celle de son adversaire d'un jour.

— C'est absurde.

— C'est étrange, en effet, il faut le croire. »

Alors qu'on plaçait l'homme sur une civière, il prit la main de Catius.

« Je ne le... crois pas.

— Il est impensable que des hommes affrontent d'autres hommes, alors que des forces nous encerclent, qui menacent la vie elle-même.

— Tout cela est de... votre faute. »

Sa main resta dans la sienne ; on lui prodiguait un massage cardiaque déjà inutile. Catius prit une grande inspiration. L'odeur du sang avait déjà infecté l'air ; dans l'atmosphère confinée d'un vaisseau, elle met longtemps à disparaître.

« Olà, légionnaires, tremblez devant la horde barbaresque ! Vive Kaldor ! Vive Catius ! Ne tirez pas ! »

Un homme à moustache, aussi hirsute que ses ancêtres des cavernes, flanqué d'une troupe de compagnons en armes, déboula dans le couloir. Il portait une veste de cuir reprisée de toutes parts, un pantalon de toile parsemé de traces noires ; une estafilade de sang barrait son front couvert de suie. Les légionnaires de la Troisième, surpris par l'olibrius, reculaient patiemment en se maintenant à distance.

« Je suis Catius, déclara le consul.

— Diantre, vous êtes encore plus costaud que dans mon imagination. Enchanté. Capitaine Barfol de T'schnizta, ou T'schnitza, selon les sources.

— Capitaine, au nom de l'empire, je vous remercie pour votre aide.

— Euh, pas de quoi. Il va y avoir un peu de ménage à faire, mais on a minimisé les pertes, Kaldor nous en sera reconnaissant.

— Vous êtes blessé, capitaine.

— Ah, ça ? Ouais, je me suis cogné la tête contre une porte. Consul Catius, je vous présente ma seconde, Segonde, et quelques-uns de mes valeureux compagnons. Le sieur Othon s'excuse de ne pas avoir été là, apparemment il me faisait confiance pour régler la situation.

— Vous êtes donc un des alliés de Kaldor.

— Ah, ouais, je fais partie de l'Armada Magna. Je suis un peu l'élément essentiel et capital. Comme la rasade d'alcool dans les pêches au sirop, comme la moustache sur un visage vigoureux, comme les manches sur une veste, 'voyez. »

Il éternua.

« L'Armada est une association fragile d'intérêts partisans, dans laquelle je cultive mon indépendance d'esprit. D'ailleurs, je vous y souhaite officiellement la bienvenue.

— Qui vous dis que je souhaite la rejoindre ?

— Vous êtes un gars sympa, Catius, c'est ce que m'a dit le sieur Othon. En tout cas, ce que j'ai retenu. C'est donc qu'il a bien insisté sur ce point. L'Imperium est à vous, pas vrai ? Avec ce système dans votre poche, Neredia sera forcée de vous accueillir en héros, de vous couronner empereur, et hop, Kaldor aura transformé un ennemi en allié.

— Justement. J'aurai autre chose à faire que de participer à votre Armada.

— Ah, moi aussi, j'avais autre chose à faire. Des parties de carte, principalement. Je venais tout juste d'apprendre à tricher comme un professionnel. J'allais enfin pouvoir ruiner les gens qui me ruinaient. Quand tout à coup sonnèrent les trompettes de ma conscience. Vous connaissez la suite. »

Catius entama un tour de la salle des commandes. Il regrettait que le centurion n'ait pas accepté la reddition ; plusieurs officiers plus raisonnables avaient sommé leurs troupes de se rendre sans conditions. La bataille prenait lentement fin.

« Nous ne sommes pas en mesure de lutter contre ces forces, dit-il sèchement. D'ailleurs, ce n'était pas ce qui était prévu. Je devais sauver l'empire. Tel était le plan de Kaldor. Je n'ai jamais entendu parler d'une participation de l'Imperium à l'Armada. Peut-être que certains d'entre vous comptaient là-dessus, mais ça n'a jamais été mon cas. Je vais rentrer à Neredia en vainqueur, pacifier le Sénat, retrouver mon fils et préserver comme je peux la paix dans l'empire.

— Oh, vous savez, ce n'était qu'une proposition. Vous avez raison. Vous n'êtes pas de taille. Moi non plus, je suis tout juste bon à ramasser des escargots. Les solains non plus. Kaldor non plus n'est pas de taille. En fait, personne n'est de taille. Aton est un trop gros poisson pour nous. Malgré ça, il faudra bien gagner, sinon l'univers prendra fin. Et ça, ce n'est dans les plans de personne. »

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