Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

39. Eux, les solains


(1000 mots)


Au sein de l'Armada Magna, la présence des solains offrait, aux vampires de Sol Lazarus et aux humains de Stella Rems, un référentiel commun d'étrangeté.

Ils représentaient d'ailleurs le premier contact de ces deux peuples avec l'extérieur de leur système planétaire. Ce n'était pas Kaldor lui-même qui était venu les quérir ; le dieu-sage éprouvait des difficultés à communiquer, ce qui compliquait ses relations avec les mortels. Les solains avaient joué le rôle d'intermédiaires, sillonnant l'Omnimonde pour porter son message.

Même dans leur apparence, les solains différaient radicalement des humains et des vampires. Leur peau était un cuir rouge épais, souvent squameux, désagréable au toucher et à l'odeur. L'iris de leurs yeux était plus large, plus riche de couleurs. Ils avaient des cornes sur le crâne, ce qui, dans de nombreuses croyances populaires de Lazarus et de Rems, était l'apanage des esprits malins.

« Seryn ? Vous êtes revenue ? »

La solaine répondit à la remarque de l'amirale E'ptal d'un léger signe de tête.

Kaldor était connu des deux planètes. Dans cet Omnimonde aux milliers de cultures, certains le vénéraient comme un dieu, d'autres lui faisaient jouer un rôle secondaire dans leurs panthéons locaux, par exemple celui d'un vieux sage. On reconnaissait toujours son savoir, sa réserve et sa prudence. Mais aucun texte ne parlait des solains. Ils se montraient évasifs quant à leur origine, parlant d'un monde lointain dont ils se seraient enfuis, de dieux qui les auraient maudits, les condamnant à l'exil.

Seule certitude, les solains étaient de puissants mages. Ils n'avaient pas besoin de vaisseaux ou d'armes. Ils voyageaient selon leur désir, circulant dans ce qu'ils nommaient la maille d'Arcs et qui, selon leurs dires, constituait le substrat universel de l'existence. Ils prétendaient pouvoir traverser les mondes de l'esprit aussi bien que le réel.

Le fait est qu'on les voyait parfois circuler entre les vaisseaux, libres dans l'espace, sans combinaison pressurisée, tels des funambules ; qu'ils franchissaient sans effort des distances impossibles pour un objet limité à la vitesse de la lumière ; qu'ils infiltraient facilement les colonies de l'empire.

Les solains savaient lire les pensées des humains et des vampires à proximité. Ils se défendaient d'exercer ce pouvoir sur leurs alliés ; une question de confiance. Aarto leur faisait souvent confiance. Mais les batailles décisives approchant, il craignait que les différentes échelles de nécessités à l'œuvre – protéger l'Omnimonde d'Aton, protéger leurs planètes respectives – n'entrent en contradiction.

« Où étiez-vous ? » demanda Aarto.

La solaine, suspendue à cette toile d'Arcs invisible, flottait à un centimètre du sol. Les possibilités offertes à ces puissants mages leur fermaient irrémédiablement la compagnie des mortels, qui ne pouvaient qu'admirer ou craindre ; la fascination ne connaît pas de juste milieu. Aarto lui-même, en bon stratège, ne pouvait s'empêcher de penser que de tels êtres auraient pu placer Lazarus et Rems sous leur contrôle exclusif. Les officiers de l'Armada avaient effectué un recensement officieux des solains, comme on comptabiliserait les apparitions d'anges, concluant à un nombre de plusieurs centaines. Une telle force dépassait peut-être celle de Kaldor.

« J'ai accompagné Kaldor quérir l'aide d'autres alliés.

— Justement, nous parlions de lui, mentit l'amirale E'ptal. Où se trouve-t-il ? Quelles sont ses propositions ? Un de vos semblables nous a transmis des nouvelles d'une colonie impériale ; la légion était placée en état d'alerte et certaines unités sommées de rejoindre Sol Neredia. Aton aurait-il lancé son assaut ?

— La situation a rapidement évolué, confirma Seryn.

— De quels autres alliés parliez-vous ? demanda Aarto.

— Des omnisaures. »

Le vieux vampire se gratta la tête. Les solains parlaient toujours comme si on pouvait lire dans leur tête ; leur discours était un texte à trous où manquaient de précieuses informations.

« Quels omnisaures ? intervint E'ptal avec patience. De quoi s'agit-il ? Combien sont-ils ? De quoi sont-ils capables ?

— Il y a quatre mille ans, avant que vos civilisations voient le jour, l'Omnimonde était régi par une race d'anciens dieux, cousins des Sermanéens.

— Attendez. Qui sont les... non, peu importe, poursuivez.

— Les omnisaures étaient leurs servants. Des esclaves proto-conscients chargés de disséminer la vie. Ils ont terraformé un grand nombre des planètes aujourd'hui habitées, ils ont installé des écosystèmes que leurs maîtres ont ensuite peuplés de souches pseudo-humaines telles que les humains de Rems ou les vampires de Lazarus. Kaldor, venu après le déclin de ces dieux, est issu des omnisaures.

— Pourquoi n'avons-nous jamais entendu parler de ces omnisaures ?

— Privés de maîtres, ils se sont endormis, sans retour pour la plupart.

— Cette explication me convient, dit l'amirale. Mais pourquoi Kaldor a-t-il attendu le dernier moment pour appeler ses vieux frères à l'aide ? Une question de fierté ?

— Kaldor craint que les omnisaures ne nous soient pas d'un grand secours.

— Non, c'est autre chose. Vous réveillez un ancien esclave qui dort depuis quatre mille ans. Vous craignez donc qu'il soit fou. C'était une question de sécurité. »

Aarto soupira. Il avait prévu de discuter stratégie, pas de rajouter des écheveaux de complexité à leurs plans.

« Quant à l'empire...

— Aton ne se trouve plus à Sol Neredia. Une partie du Sénat lui a fait défection, ainsi que certaines légions.

— Et donc... des légionnaires impériaux vont rejoindre l'Armada Magna ?

— Cela se pourrait.

— Vous aviez quelqu'un en tête, se souvint E'ptal. Un homme des Légions impériales.

— Le consul Catius.

— Si vous le dites.

— Catius est parti de Sol Neredia. Aux dernières nouvelles, il essayait de rallier des colonies à sa cause.

— Aux dernières nouvelles ? Ne pourriez-vous pas aller vérifier par vous-mêmes ?

— Nous avons plus urgent. Nous essayons de localiser Aton et son arme stellaire, Naglfar.

— Oui, c'est légitime.

— Nous allons vous donner la dernière position connue de Catius. Si l'Armada peut lui porter assistance et lui permettre de sécuriser un nombre suffisant de colonies, le reste de l'empire se joindra à lui. Ce ne sera alors plus un problème, ni une menace pour vos mondes respectifs. »

L'amirale E'ptal esquissa un sourire. Résoudre la situation avec le minimum de pertes, tels devaient être les ordres de Rems. Pour arriver à cet objectif, l'arrivée de ce consul était providentielle.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro