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#110

High school.
7:50 am

⌦ ❛ I love you ❜

« Je t'aime ».

Je t'aime.

Je t'aime ?

Je t'aime.

Je t'aime !
















































—       Je comprends juste pas pourquoi une pomme s'appelle une pomme et pourquoi une pomme de pin s'appelle pas une pine.

—     Pourquoi une « pine » ?

—     Bah je sais pas. A toi de me dire.

—     Tu vas râler si je t'expose ma vision de la chose.

—     C'est pas vrai. Je râle jamais... Eh Minou où tu vas ?

—     Maintenant que tu l'as appelé « Minou », je suis pas sûr qu'il revienne.

« Je t'aime ».

Minho n'avait pas attendu que Seungmin ait terminé de se garer pour sortir de sa voiture. C'était à peine s'il ne s'était pas éjecté lui-même. Changbin eut tout juste le temps de voir la silhouette de son meilleur ami foncer vers le lycée avant de disparaître derrière le portail. 

Minho avait le souffle court, les poumons douloureux tant il reprenait à peine sa respiration à chaque pas. Il marchait vite (trop vite pour son cardio inexistant), préférant se concentrer sur ses grandes enjambées plutôt que le tremblement de ses mains. Il essayait de ne pas trop réfléchir, de mettre une barrière à ce flot de pensées aussi lourdes les unes que les autres qui cherchaient à s'aglutiner aux quatre coins de son cerveau. Pour une fois, il voulait agir avant d'aviser. Il y avait consacrer trop de temps pour continuer à en perdre aujourd'hui.

Le trajet jusqu'au lycée n'avait pas été si long, le trafic s'était trouvé plutôt fluide ce matin-là. Pourtant le voyage avait semblé durer une éternité. 

Pas parce que Changbin posait continuellement des questions dont seul lui se souciait de l'intérêt et de la réponse. 

Mais parce que Minho s'était coincé sous le poids des siennes alors qu'il se répétait en boucle les mots lourds de sens qu'il avait couché sur le papier la veille. Allumant et éteignant l'écan de son téléphone, à constemment revevnir à ses derniers messages avec Jisung ce weekend. Le plus jeune avait fait comme si de rien était, comme si émois étaient restés dans le creux de son silence et Minho, lui, en avait fait de même. Pourtant distance s'était faite ressentir et le garçon avait passé le weekend à cogiter. 

Comme toutes ces autres fois où leur relation avait pris un nouveau tournant et qu'il avait fallu que jours s'allongent douloureusement pour qu'il sache enfin comment le prendre.

Enfin, il savait comment répondre. Minho, il l'avait su à chaque fois.

Mais les sentiments, c'était compliqué. Les appréhender, c'était autre chose. Parfois, il avait du mal à comprendre. Il se posait pleins de questions, souvent trop. Il avait le cœur un peu fragile ; Minho c'était un amoureux de l'amour. Un romantique seul observant dans un coin la jolie romance des autres. Les belles histoires n'arrivent qu'aux autres, pas à lui. Il avait eu quelques histoires, du trop rien et du trop trop et c'était vrai, il avait le béguin mais n'était jamais amoureux. Le coeur qui bat pour quelqu'un, c'est quelque chose mais le cœur qui cogne la cage thoracique pour l'autre, c'est autre chose. Ça fait peur autant que c'est plaisant. Et Minho, il en arrivait souvent à se demander comment ou pourquoi on arrivait à l'aimer. Fallait l'admettre, il était trop trouillard pour ce genre de chose. Un éternel timide.

Alors ouais, les sentiments, c'était compliqué. La théorie avant la pratique ;  de temps en temps, ça devenait son poison.

Jisung et lui en avaient trop soufferts pour se faire à nouveau prendre dans cette boucle infernale.

Minho s'appuya contre le cadran de la porte, une main sur le coeur pour reprendre son souffle. Une légère pellicule de sueur peignait son front, y collant ses cheveux et le garçon s'empressa d'y essuyer du revers de la main. J'dois vraiment me mettre au sport moi. Son regard parcourut la salle de classe, constatant qu'elle était déjà plutôt bien remplie — les cours n'allaient pas tarder à commencer — et il mit quelques secondes à apercevoir la chevelure blonde de Jeongeun. Assise sur sa table, riant en compagnie de Chaeryeong qui s'amusait à mettre des barettes roses dans les cheveux de Jeongin. Minho esquissa une grimace en voyant le plus jeune sourire (non, il ne l'appréciait toujours pas). 

Le châtain prit une grande inspiration, coupant court à ses pensées qui revenaient l'embêter et entra dans la classe aussi rapidement qu'il avait débarqué dans l'enceinte du lycée. Il ne prêta pas attention aux regards curieux des élèves surpris de voir un grand terminal débarquer dans leur salle de petits secondes — ça n'arrivait pas tous les jours. Minho se dirigea vers la table de Jeongeun et naturellement, ses yeux tombèrent sur le brunet assis au bureau voisin en compagnie d'un camarade de classse et le nez déjà dans un manuel scolaire. Il avait ce froncement de sourcils et ce petit sourire au coin des lèvres, Jisung, qui laissait entendre sa concentration dans ses révisions et son attention à ce que pouvaient raconter ses amis. Il avait mis ses lunettes sur le bout de son nez, remonté les manches de sa chemise sur ses avant-bras et ses cheveux avaient également eut droit aux compétences en coiffure de Chaeryeong. 

Il était incroyable. Minho se fit la réflexion qu'à côté, lui faisait vraiment pitié. Avec ses cheveux en bataille, son visage transpirant et les cernes creusant sa peau. Il n'avait même pas fait l'effort de mettre correctement son uniforme ; les boutons n'allaient pas ensemble, sa cravate n'était pas serrée et quelques pans de sa chemise sortaient aléatoirement de son pantalon. Non en se levant, Minho n'en avait eu rien à faire de son apparence.

Jeongeun fut la première à l'apercevoir, tout sourire, mais le garçon l'entendit à peine prononcer son nom. Son regard croisa celui de Jisung qui avait relevé la tête et la seconde suivante, le brunet était tiré hors de sa salle de classe.

—      Wow wow wow tu fais quoi là ?

Minho ignora, continua de l'entraîner aux travers des couloirs et lorsque les escaliers menant au toit apparurent dans son champ de vision, il ralentit le rythme. Sa prise autour de son poignet se déserra et ses doigts glissèrent délicatement jusqu'au creux de sa main pour la lui tenir. Puis sans prendre le temps de souffler un coup, Minho gravit les marches tout en tirant Jisung derrière lui. Celui-ci suivait, probablement sans comprendre quelle mouche l'avait piqué, fixant leurs doigts liés et se concentrant pour ne pas rater une marche tant le châtain allait vite. 

—      Ça va sonner Minho, je vais être en retard !

« Je sais. Je suis désolé », ces mots-là restèrent coincés dans le fond de sa gorge.

La fraîcheur automnale des hauteurs frappa son visage de plein fouet quand il ouvrit la porte et Minho frissonna. Octobre était déjà bien entamé, les températures baissaient de plus en plus et fallait dire qu'il avait du mal à l'accepter... Alors lorsque la porte claqua dans leur dos, il passa le bras autour des épaules de Jisung pour le serrer contre lui avant de l'entraîner derrière l'accès au toit, histoire de se protéger du vent. Leurs cheveux volèrent, leurs chemises où les fraîcheurs s'engouffraient également. Minho posa ses mains sur les épaules de Jisung, l'incitant à lui faire face et même si le brunet le regardait durement, le garçon ne perdit pas la face. Il allait lui en vouloir pour lui faire rater le début des cours, c'était sûr et certain.

—      Minho.

Il tremblait. Peut-être que c'était à cause du froid, peut-être était-ce l'adrénaline et le débordement de mots qu'elle jetait contre les quatre coins de son corps. 

Minho tremblait mais pour une fois, son regard ne flanchait pas. 

Il humidifia ses lèvres, déglutit bruyamment et même si son cœur commençait à battre trop fort pour lui, Minho resta là, à affronter le regard agacé quoique soucieux de Han Jisung. Il prit une grande inspiration qui se mourut en un lourd soupir, le temps qu'il rassemble ses idées et mette de l'ordre dans la multitude de lettres s'acculant au bord de ses lèvres. Sa prise sur les épaules du plus jeune se déserra légèrement, son rythme cardiaque doubla peu à peu de vitesse.

—      Eh...

Les doigts de Jisung vinrent se poser sur ses avant-bras, lui offrant une légère étreinte. A côté de son coup de speed soudain, il était plutôt évident que le châtain était turlupiné. Et même si au fond, le garçon en connaissait la raison, il ne prit pas les devants. Il avait fini par comprendre que lorsque Minho se mettait dans cet état-là pour parvenir à dire quelque chose, il valait mieux se taire et ne pas le couper dans sa lancée. Il attendit sans un mot, se contentant de caresser délicatement son bras au travers du tissu de sa chemise. 

—     Moi aussi.

Jisung fronça les sourcils. La voix de Minho s'était perdue dans le cours du vent. 

Une bourrasque plus forte fit virevolter leurs cheveux et vêtements, ils frissonnèrent de concert. Quelle idée de merde de monter ici.

Les mains de Minho quittèrent les épaules de Jisung pour remonter à ses oreilles légèrement rougies par le froid qu'il couvrit de ses paumes. Puis son front vint se coller au sien, rapprochant leurs corps comme si ce simple geste pouvait les protéger des brises matinales. Quelque part, ça les enfermait dans une bulle où eux seuls savaient y communiquer. Le souffle chaud et tremblotant de Minho s'échoua sur le visage de Jisung et la sonnerie se fit entendre en contrebas. Pourtant, ils n'esquissèrent pas le moindre mouvement.

—      Moi aussi je t'aime Jisung, susurra le plus vieux. Je t'aime, je t'aime, je t'aime. 

—     Minho...

—     Je veux pas que tu crois que t'es pas aussi important pour moi, poursuivit-il sans se soucier de sa pauvre tentative d'intervention. Que nous deux ça compte pas pour moi comme ça compte pour toi parce que c'est pas vrai. C'est pas vrai du tout. Je suis putain d'amoureux de toi Han Jisung. Comme un fou. Et ça fait un bail que j'crève de te le dire mais je savais pas comment. Je savais pas — je sais pas — comment réussir à t'expliquer combien je suis prêt à tout pour toi. Depuis longtemps, très longtemps quand j'y repense, sa voix craqua et il lâcha un rire silencieux. La première fois, j'ai dit à tes parents que j'étais pas amoureux de toi mais en vrai, j'étais déjà prêt à tout pour toi. Vraiment Jisung, j'étais déjà fou de toi à ce moment-là. Je saurais pas expliquer comme il faut, 'fin j'en sais foutrement rien mais depuis, toi et moi on a évolué comme des pokemon et crois-moi, je te jure que j'compte bien prendre soin de la suite. 

Il se tut quelques secondes, le temps de reprendre sa respiration tant il avait débité rapidement. 

—      J'te le dis pas pour prouver et juste histoire de te répondre mais parce que c'est vraiment ce que je ressens et surtout parce que je veux que tu le saches, il embrassa vivement son front. J'veux pas que tu penses qu'on est qu'une passade et que j'suis pas vraiment prêt pour toi et moi. Parce que ça aussi c'est pas vrai. Je t'aime de tout mon coeur Jisung et s'il faut, j'peux le crier sur tous les toits. Tiens ! D'ailleurs, c'est ce que je vais faire. 

Le brunet n'eut pas le temps d'assimiler ces derniers mots que Minho l'avait déjà lâché pour se diriger vers le bord du toit. Le garçon cligna plusieurs fois des yeux, abasourdit et le suivit du regard sans réellement comprendre ce qu'il s'apprêtait à faire. Puis lorsqu'il le vit s'appuyer sur le rebord, hissé sur la pointe des pieds, Jisung écarquilla les yeux et courut derrière lui. Mains en porte voix, penché au-dessus du vide, Minho s'époumona :

—     Je suis amoureux de Han Jisung et j'en ai rien à foutre de ce que vous penser ! J'aime ! Han ! Jisung ! Je ! Suis ! Am-

—      Euh Minho...

—     ...Mou ! Reux ! De ! Han ! Ji ! Sung ! 

—     Lee Minho !

—     Et allez vous faire enculer ! 

—     Descends de là garnement !!

Ah... Ça, ce n'était pas la voix de Jisung...

Minho se tut subitement et baissa lentement les yeux plus bas. L'un des surveillants qui avait l'habitude de l'engueuler le fixait depuis la cour du lycée, une main sur la hanche et l'autre au doigt pointé dans sa direction. Il s'écoula une minute ou peut-être deux durant laquelle ils s'observèrent bouche entrouverte, cerveau en ébullition dans un corps figé avant que le surveillant ne se mette à sprinter vers le bâtiment.

C'est la merde.

Minho cligna plusieurs fois des yeux et après un temps de latence, s'éloigna rapidement du bord du toit, manquant de percuter Jisung qui s'était considérablement rapproché de lui au cours de sa tirade. Minho trébucha, eut le temps de s'accrocher au brunet pour ne pas tomber tandis que celui-ci l'attrapait par la taille.

—      T'es un grand malade.

—      Je sais, je commence à attraper froid.

—      Minho...

—      Pardon.

Le garçon grimaça, désolé de sa tentative de blague foireuse. C'était parfois plus fort que lui. 

Il esquissa un vague sourire, le coeur battant aux tempes que le vent frappait en retour. Il avait la bouche et les lèvres sèches, la voix coincée dans le fond de la gorge et Minho réalisa ce qu'il venait de faire. Qu'à côté de déclarer ses sentiments à Jisung, il venait également de les exposé au monde. Du moins, au surveillant parti les chercher pour leur tirer les oreilles, la cour était vide à cette heure-ci de la matinée. Le châtain écarquilla les yeux, soudainement pris dans un flot d'informations qu'il n'était pas certain d'en savoir l'ordre à traiter. Il venait de crier sur le toit du lycée qu'il était amoureux de Jisung, de son ami. D'un garçon. Et il n'avait pas si peur que ça. 

Non, s'il tremblait, c'était à cause du froid. Minho n'avait pas peur ; aucune images ou mots effrayants ne lui vinrent en tête, pas une appréhension quant au reste de cette journée. Minho s'en foutait. Pour une fois, il n'en avait rien à foutre d'être mis à nu face à quelques inconnus. 

Peut-être que c'était dans l'euphorie du moment et que plus tard, l'adrénaline redescendrait violemment et qu'il s'en rendrait malade mais à ce moment-là, il n'était plus tourmenté. Minho n'avait plus l'impression de devoir traiter un millier de données, qu'il était soudainement capable de grandes choses qui n'avaient plus le pouvoir de l'angoisser comme la pression qu'il se mettait. Un poids semblait s'être envolé de ses épaules, quelque chose de satisfaisant gonflait dans le creux de sa poitrine. Minho fut alors pris d'un rire et probablement que Jisung le pensa réellement devenu dingue à cet instant mais le châtain ne prit pas la peine de se reprendre. Il rit. De joie, de soulagement, de nervosité peut-être. Il ne savait pas trop ce que ça voulait dire, même à quoi il devait s'attendre pour la suite mais putain ce que ça faisait du bien.

Hurler à plein poumons ce que l'on s'obstine à garder pour soi... A noter dans sa liste de choses à faire quand il se sent dépérir. C'était sacrément révélateur et libérateur. 

Jisung l'observait, cils papillonant et bouche entrouverte. Sa tête, son coeur, son corps, c'était la pagaille. Un véritable bordel. Il fixait Minho rire à gorge déployée, un sourire immense aux lèvres et un peu de rose sur les pommettes. Puis le brunet sursauta lorsque le plus grand se tut subitement, comme frappé par quelque chose.

     Ok alors Hanji, il attrapa ses joues, là tout de suite j'veux t'embrasser mais avant, va falloir qu'on sprinte si on veut pas se faire coller dès huit heures du matin. 

—     Euh...

Il ne savait pas réellement ce qu'il voulait répondre et s'il finit par trouver quelque chose à dire, il n'en eut pas le temps. Minho l'avait de nouveau saisit par la main pour l'entraîner au pas de course vers l'intérieur du bahut. Ils manquèrent de tomber plusieurs fois dans les escaliers, dérapèrent sur quelques marches et même s'ils se retrouvaient dans une course contre la montre avec le surveillant qui n'avait pas encore pointé le bout de son nez, il arrivait que Jisung ou Minho se stope pour tirer l'autre contre lui et déposé un baiser chaste sur ses lèvres avant de repartir en riant. 

Ils avaient ce goût frivole d'interdit sur le bout de la langue, celui d'une jeunesse ivre d'un amour implosant et c'était drôlement attendrissant de les voir en prendre conscience à cet instant-là. Comme s'ils s'étaient tenus en apnée jusqu'à maintenant. 

Ils glissèrent sur le carrelage du rez-de-chaussée, masquèrent difficilement leurs rires quand ils se cognèrent contre un mur et manquèrent de tomber au sol. Doigts liés, regards croisés et sourires sur le bout des lèvres, ils n'en avaient rien à faire de potentiellement déranger ou de se faire repérer. Ils vivaient. 

Puis les pas du surveillant martelant le sol se firent entendre non loin et ils cessèrent aussitôt de rire. Ils s'en foutaient mais avec parcimonie. Ni l'un ni l'autre n'avait envie de se retrouver à nettoyer le composte ou le gymnase alors que les examens étaient la semaine suivante. Alors que Minho réflechissait activement à une cachette, il fut tiré en arrière et n'eut pas le temps de comprendre où Jisung l'emmenait que celui-ci fermait la porte dans son dos. Le garçon cligna plusieurs fois des paupières, cherchant à s'habituer à l'obscurité en vain avant d'étertuner à cause d'un trop plein de poussière. 

Puis il réalisa. Ils s'étaient cachés dans le placard sous les escaliers. 

Autrement dit, Jisung les avait enfermé dans un nid à araignées.

Minho ouvrit la bouche pour émettre un cri silencieux alors que d'un réflèxe, il se recroquevillait sur lui-même.

—     Tu veux me tuer ?! S'étrangla-t-il.

—     Chut ! 

Jisung s'empressa de se coller à lui en plaquant une main contre sa bouche que Minho dégagea dans la minute qui suivit.

—     Jisung, j'vais chier dans mon froc !

—     Y'a pas d'araignées ici.

—     T'as une vision nocturne maintenant ?

—     Chut, il va nous entendre.

Rappel à l'ordre, ils se turent le temps de reprendre pour leur souffle pour écouter ce qu'il se passait derrière la porte. Il sembla que des bruits de pas résonnèrent sur les marches au-dessus de leurs têtes et ils se figèrent. Jisung passa ses bras autour des épaules de Minho pour le ramener contre lui, trouver quelque chose à se raccrocher et lui faire savoir qu'il était là pour lui. Accessoirement, il avait envie d'un câlin. Les mains du brunet trouvèrent refuge dans son dos, accrochèrent la chemise de son uniforme alors qu'il cachait son visage dans le creux de son cou. Il soupira lourdement, prit le temps d'apprécier le contact de sa peau contre la sienne malgré l'impression de sentir mille et une pattes remonter le long de sa colonne vertébrale. Minho déglutit et serra un peu plus fort Jisung contre lui.

—     Mais j'ai peur, marmonna-t-il.

—     Je te protège, t'en fais pas.

—     C'est ridicule.

—    C'est pas moi qui ai peur des araignées.

—     Gngngngn.

Jisung retint un rire lorsque le châtain sursauta après qu'un peu de poussière lui soit tombé dessus. Minho considérait chaque contact extérieur à celui du plus jeune comme une attaque imminente d'araignées contre lui. Le garçon les voyait déjà lui grimper dessus avec des sourires sadiques et l'intention de déposer leurs oeufs sous sa peau. Non, Minho n'avait jamais imaginé la possibilité de se faire mordre par une araignée radioactive afin de devenir le prochain Spider-man. 

—     Tu sais, moi aussi j'ai peur.

—     Ah bon ?

—    Pas des araignées, reprit Jisung après un petit rire contre son oreille. J'ai peur que tu t'en ailles, avoua-t-il d'une petite voix. Ça me fait flipper de me dire que tu t'en vas dans quelques mois et que j'te verrais plus. Y'a tellement de trucs que j'ai envie de faire et de vivre avec toi mais j'ai l'impression qu'on a pas le temps et que c'est la dernière ligne droite. Que faut qu'on se dépêche avant que ça soit trop tard.

Il soupira et Minho sentit son coeur se serrer dans sa poitrine. Jisung avait mis les mots sur ce qui l'inquiétait depuis plusieurs jours. L'idée de leur séparation lui donnait le tournis autant qu'à son amoureux mais il n'avait jamais réellement réussi à le dire à haute voix. Ça l'aurait plongé dans la triste réalité de cette histoire et Minho n'était pas prêt pour ça, il refusait d'y penser.

—    Je suis désolé si je t'ai donné l'impression de précipiter les choses, finit par dire Jisung après un silence. Je t'aime vraiment Minho.

—    Je sais Jisung. J'en doutes pas, répondit le garçon avant d'embrasser sa joue. Moi aussi j'ai peur. Peut-être même plus que les araignées !

—    Ah oui quand même, le brunet lâcha un rire nerveux.

—    Oui oui, il sourit légèrement. On trouvera une solution trésor, j'te le promets. Je t'aime trop pour te laisser. 

Il entendit Jisung renifler et l'idée de le savoir pleurer lui brisa le coeur. Parce que Jisung était celui qui tenait bon et ne pleurait pas. A son tour, Minho sentit les larmes s'aglutiner aux coins de ses yeux et il s'empressa de les fermer pour les contenir parce que, pour une fois, il voulait être celui sur qui même les plus forts pouvaient se reposer. Il voulait se montrer stable pour ceux qu'il aimait, faire comprendre que lui aussi pouvait servir d'épaule sur laquelle se raccrocher et pleurer.

—    J'vais te répéter ma phrase préférée : on a le temps, Jisung souffla. Je te jure qu'on a le temps Hanji et qu'on va en profiter comme jamais on a profité d'un truc.  

Le garçon hocha la tête contre lui et raffermit sa prise autour de ses épaules. 

Ils passèrent alors de longues minutes dans le silence et l'obscurité, à serrer l'autre comme s'ils avaient peur de le voir s'envoler dans la seconde. Comme pris dans un contre-temps, une bulle intemporelle où rien ni personne ne pouvait sonner le gong du début de la fin. Jisung et Minho se tenaient juste là, éternels et l'un contre l'autre. Ils ne savaient pas ce qui allait advenir d'eux dans quelques mois, pas plus qu'ils ne pouvaient deviner comment les choses tourneraient lorsqu'ils seraient sortis du placard (au sens propre). Ils n'en savaient foutrement rien et même si ça les effrayait plus que de raison, à ce moment-là, ils avaient décidé de tout envoyer chier. 

Ils s'aimaient, c'était ce qui importait. 

Et l'amoureux de l'amour pourrait vous dire que même une phobie des araignées ne pourrait pas vaincre ce genre de sentiments.

—    Au fait. Ta cravate est pas mise correctement, ça me stresse.


















;『• • • ✎ nda • • •』;

jsp si c'est cohérent ou si y'a des fautes mdr j'ai repris la mauvaise habitude d'écrire en cours... 😬

j'espère que ça vous aura plu haha je vais tenter de double update aujourd'hui, on verra bien :)) de tt manière je respecte jamais les horaires que je m'impose et que je vous sors... je suppose que j'avais la flemme d'attendre 20h aujourd'hui

passez une bonne soirée, hydratez-vous et prenez soin de vous

<3

sunny~

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