- Monsieur Byun, tout s'est bien passé ?

- Très bien. Dis-je en accrochant le bout de robe rose au mur.

Je soupire en regardant tous les morceaux de tissus accrochés à ce mur orné de pierres.

- Douze. Douze en seulement une semaine.

-Mais vous les avez arrêté.

- Bien sur que je les ai tués. Seulement...le monde est fou. Les gens sont fous...Je suis peut-être moi même fou.

- Vous n'êtes pas fou Monsieur, vous défendez des femmes qui ont besoin d'aide.

- Je ne les défends pas. Je tues leur conjoins. Je suis fou !

Je tourne la tête vers cet homme qui me sert.

- Laisse moi.

- Bien.

En tout cas une chose est sure, ces hommes ne sont pas fou d'amour pour leurs soit disant bien-aimée.

En 24 ans d'existence je n'ai toujours pas compris le plaisir que prennent ces hommes à violenter leur femmes.

Faites leur l'amour, ne les violer pas. Faites leur des caresses, pas des bleus. Faites les rires, pas pleurer. Faites leur plaisir, pas peur. Aimez les, ne les tués pas.

Assis sur ma chaise de bureau, je regarde ce mur coloré de touches de couleurs. Toutes sortes de tissus y sont. Jeans, coton, laine, et même soie.

La soie. Je me souviens bien de cette nuit là. De cet homme que je traquais depuis des lustres. Je me souviens de cette femme qui a voulu faire plaisir à son mari. Cette femme qui, juste vêtu d'une nuisette voulait lui faire passer la plus belle nuit de son existence. Cette femme qui ne se doutait pas que cette nuit là son propre mari l'aurait violée et tuée.

Cet homme qui, plusieurs fois a changé d'identité pour se remarier, puis tuer de nouveau.

Je souris, les pieds sur cette planche de bois, je me rappel de son nom.

M.Kim. Kim JongIn, ou plutôt, devrais-je dire : Le diable en personne.

Sa technique ? User de son charme, aucune femme ne pouvait lui résister...aucune. Toutes attirées par sa beauté sauvage.

Une fois prisent au piège, il les marient, leur fait croire qu'elles seront les plus heureuses du monde puis la nuit de leur un an de mariage il abuse d'elles et les étouffe de ses propres mains.

Il est dommage qu'il soit plus fort que moi, sinon j'aurais utilisé sa propre technique pour l'achever.

Mais je ne suis pas moins mécontent de moi, car cette nuit là, j'ai vu le loup qu'est en lui s'éteindre. Le loup alpha, le loup solitaire et sanguinaire s'étouffer à l'aide de son propre sang.

L'eau chaude coule sur ma peau nue. Je frotte un peu plus longtemps sur ma poitrine et mes mains.

J'enroule mes hanches d'une serviette et regarde ma chemise ainsi que ma veste et mon pantalon. Tout est bon à jeter, enfin...à brûler.

Quand je reviens dans mon bureau, je regarde ce putain de mur.

Quatre-vingt dix neuf. Bordel j'ai tués quatre-vingt dix neuf hommes.

Parfois je me demande réellement si je suis le gentil ou le méchant.