Chapitre 49
[ Someone In The Dark ]
- Anna ! Anna, t'es où ?!
J'entendis Michael crier dans tout l'appartement. Je sortis de la chambre pour le regarder avec surprise. Il semblait complètement paniqué, la sueur perlant sur son front et le souffle court.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'y a ?
- Il faut qu'on parte. Ça va pas du tout, déclara-t-il en passant à côté de moi.
Il rentra dans sa chambre pour sortir de gros sacs dans lesquels il empila des vêtements et d'autres affaires. Je ne cherchai pas à comprendre et fit de même. Apparemment, il fallait faire vite. Puis il attrapa ma main pour traverser les pièces et sortir de l'appartement.
- Qu'est-ce qu'il se passe Michael ?!
- Guerre des gangs, ils veulent ma peau. Faut qu'on parte c'est trop risqué de rester ici !
Ok. Bon, encore une histoire avec son trafic ? Vu tout ce qu'il s'était passé, je préférai le suivre bien sagement. Il me fila un casque et grimpa rapidement sur sa moto. Puis il démarra à toute vitesse. Il partit clairement à l'opposé, sur des routes que je ne connaissais pas, il n'y avait pratiquement aucune voiture dans le coin. Il voulait vraiment fuir la ville apparemment.
Sauf que, bien évidemment, tout ne se passa pas comme prévu. Nous roulions sur une route déserte quand des coups de feux sortir de nulle part.
- Putain d'merde ! entendis-je Michael hurler dans son casque.
La moto commença à tanguer dangereusement, jusqu'à ce que je sente les deux bras de Michael m'entourer pour me protéger de la chute. Il glissa sur le sol en me tenant fermement contre lui alors que je poussais un cri d'effroi. Je finis par me redresser au dessus de lui, complètement paniquée.
- Michael ! Michael, t'as rien ? Qu'est-ce qu'il se passe je comprend plus rien ! demandai-je avec affolement.
- C'est l'autre taré, lâcha-t-il en se relevant rapidement. Je pensais l'avoir tuer, mais apparemment pas.
Deux voitures noires venaient de s'arrêter devant nous. Je reconnus rapidement l'homme qui en sortit. Celui de notre rencontre, celui que je devais séduire. Et d'autres personnes descendirent à leurs tours. Je reconnus quelques membres du groupe de Michael que j'avais déjà croisé. Ils furent littéralement jetés au sol, ligotés et menottés.
- Tu pensais en avoir finis avec moi ? lâcha l'homme avec un grand sourire.
C'est alors qu'il attrapa un pistolet et abattit chacun des hommes au sol. Je poussai un cri en me cachant les yeux, Michael m'attrapa contre lui pour me protéger.
- Putain NON ! hurla Michael en serrant les dents. Tu peux me toucher moi, mais pas mes hommes !
- Oh, c'est bien ce que je compte faire.
J'écarquillai les yeux quand je le vis pointer son flingue sur Michael. Celui-ci me poussa en vitesse pour m'écarter de lui, et j'entendis le bruit de la détonation.
Cette fois, un hurlement s'échappa de mes lèvres quand Michael posa une main sur sa poitrine et s'écroula au sol.
- NON ! Non non non non non, Michael, reste avec moi ! sanglotai-je en m'écroulant à ses pieds.
Il tentait de reprendre son souffle alors que j'encerclais son visage de mes mains. Son si beau visage. Et ses yeux. Il me regardait alors que le sang se mettait à faire son apparition au coin de ses lèvres, tout comme sa poitrine devenait rouge.
- Tu y as droit toi aussi, si tu penses t'en sortir sans rien.
Et j'entendis un second coup de feu, et une intense douleur dans mon dos qui se répandit partout dans mon corps. Je m'écroulai au sol en gémissant, attrapant la main de Michael dans la mienne.
Puis ce fut à peine si j'entendis des portières claquer, et les voitures repartirent. J'avais l'impression d'être paralysée.
Alors c'était ça, notre destin ? Depuis le début ? On ne pouvait donc pas vivre en paix ? Ça se finissait comme ça ?
Ma gorge commençait à se remplir de sang, et je n'arrivais presque plus à respirer. Des larmes roulèrent le longs des joues de Michael alors qu'il me regardait toujours, allongé à côté de moi. Il entrelaça nos doigts pour serrer fortement ma main.
- Par-donne... Pardonne-moi, Anna... C'est ma faute... Tout ça... Je t'aime et je...
Il ne put continuer qu'il se mit à tousser, le sang éclaboussant le sol. Alors je secouai la tête pour lui répondre sans cesser de pleurer.
- Non... Je t'aime moi aussi... Je t'aimerai... T-toujours...
- Je t'aime, répéta-t-il simplement dans un dernier souffle.
Et je regardais l'homme de ma vie s'en aller. Petit à petit, sa respiration se faisait plus lente, je le voyais mourir sous mes yeux. Et sa main commença à faiblir dans la mienne, jusqu'à ne plus bouger. Tout comme sa poitrine qui ne se soulevait plus. Je me mis à gémir son nom en me rapprochant de son corps désormais inerte, pleurant à chaudes larmes. Je ne sentais même plus ma propre douleur tant celle de mon cœur était puissante.
Et à mon tour, petit à petit, ma respiration se fit plus lente.
Mon cœur battait moins vite.
Ma vue se brouillait.
Et mon souffle se coupa.
END
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