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Paranoia

Elle ne tenait pas en place. Elle ne tenait plus en place. Avant, se contenter de taper sur un clavier toute la journée, assise dans un box à peine personnalisé et au milieu de centaines d'autres employés ne la dérangeait pas plus que cela. Mais depuis qu'elle connaissait Dick ou Richard - elle hésitait toujours à l'appeler par son véritable prénom - soit depuis une semaine et quatre jours, elle se sentait à l'étroit dans cet espace. Elle avait besoin de bouger, de parler et de ne pas rester bêtement devant cet écran. De plus, sa voisine de droite était en congé maternité et celui de gauche était un homme si proche de la retraite qu'il en devenait aigri et lui parler était comme s'adresser au patron et réclamer une promotion. Autant dire qu'elle s'ennuyait ferme. Et même si ces cinq étranges morts lui trottaient dans la tête, elle se voyait mal faire appel à Dick pour satisfaire sa curiosité. Ses pensées la dirigèrent vers la version numérique du journal de la veille et d'aujourd'hui. Ils y comparaient les analyses, émettaient des hypothèses. Un compte-rendu télévisé et retransmis sous toutes les formes numériques et papiers avait eu lieu. Selon la police, autrement nommée BCPD et reprenant le sigle de Gotham, les victimes se seraient trouvées au mauvais moment au mauvais endroit et n'auraient pas dû "s'amuser" avec les plantes grimpantes, considérées comme toxiques. Toutes la végétation du même genre était vivement invitée à être enlevée des habitations.

"C'est sûr, murmura la brune en fixant l'écran, comme si ça leur faisait réellement quelque chose de voir ces cinq gosses morts."

Dans la rue, des enfants, des bambins mouraient et personne ne faisait rien. Et là... Ils tombaient comme des mouches. Et exposés à la vue de tous, en plus. Comment un être aussi cruel et impitoyable pouvait assassiner de sang-froid, avec une mort lente et douloureuse, des adolescents ? Ce qui attirait la presse, les curieux, les passants, c'était le procédé etrange employé par le meurtrier. Elle devait admettre que même elle était plutôt impressionnée. Des lianes? Des plantes grimpantes? Du poison? Il y avait eu des fuites, même si le dossier était confidentiel. Elle savait donc tout ce qu'il y avait à savoir, comme tout le reste de la ville. Aucun secret ne se gardait très longtemps à Blüdhaven. Au fil de ses pensées, de nouveaux onglets s'ouvraient tous plus intéressants les uns que les autres. Elle trouva même un site façonné à la va-vite, émettant des théories toutes plus farfelues les unes que les autres. Mais si elle avait un esprit de déduction assez vif, rien dans ce qu'elle lut ne lui permit de dresser un portrait robot de l'individu.
Sa journée de travail s'acheva et elle s'aperçut qu'elle n'avait ni mangé, ni fait quoi que ce soit d'autre. Hayley se demanda alors si l'homme masqué était déjà sur l'affaire et s'il avançait rapidement. Elle rentra chez elle, comme tous les soirs et ferma les trois verrous de sa porte, les volets bloqués avec une planche en bois qu'elle plaquait en travers de la paroi puis la fenêtre barrée par une simple chaise, dossier contre la poignée. Depuis les derniers événements, elle avait prit des précautions, quitte à passer pour une paranoïaque. Car en effet, la peur s'immiscait de plus en plus dans son quotidien, l'empêchant de dormir la nuit, l'éveillant sans cesse, en proie à des cauchemars, la forçant à porter des cernes qui tombaient sur son visage fatigué. Elle n'était plus sûre de rien. L'homme qui était sensé l'avoir aidé était entré par effraction chez elle pour la menacer. Même si elle était motivée à le revoir, elle le craignait. C'était bien évidemment le but, elle n'était pas dupe. Mais les manières qu'il avait pris pour l'atteindre l'avait troublée et plongée dans un stress et une hantise permanente.

Son téléphone sonna et elle sursauta. C'était Barbara, son amie. Elle aimait sortir, boire un verre, draguer ouvertement le serveur et rentrer accompagnée. Elle profitait de la vie, racontait ses exploits ou ses misères à Hayley et reprochait à cette dernière d'être trop casanière. Comment ne pas l'être? Elle n'avait parlé à personne de ce qui lui était arrivé en détail et c'était comme si tout à coup, tout ce qu'elle s'était efforcé de refouler au plus profond d'elle la submergeait et lui pourrissait la vie.

"Allô Barbara?

-Salut! Répondit une voix enjouée à l'autre bout du fil. Comment ça va? Ça te dit de sortir ce soir?

-Je... Je ne suis pas sûre que...

-Ah oui... C'est vrai... Je viens te chercher dans dix minutes et je te dépose, sauf si on termine la soirée chez moi. Allez, viens, ça va être sympa!

-Tu ne me laisse pas réellement le choix...

-C'est pas faux, à tout de suite!"

Après avoir raccroché, Hayley regarda son profil dans l'écran noir de son téléphone. Quand elle était entourée, elle était tout à fait normale. Rien ne laissait paraître un tel désespoir et une telle crainte de la solitude. En revanche, rentrer chez elle était une autre affaire. Elle se retrouvait seule avec ses démons, ses cauchemars, ses problèmes que personne ne pourrait résoudre. Elle était seule face à elle-même. Alors dans un sens, cette petite sortie avec Barbara devrait lui remonter le moral. En hâte, elle enfila un petit haut noir à sequins et un jean et elle attendit.

Un message la prévint et elle dévala les escaliers.

"Hayley! S'exclama la rousse en serrant son amie dans ses bras alors qu'elle était à peine dans la voiture. Comment ça va? Ton cou? Ton moral? Tu vas mieux?

-Arrête avec toutes tes questions, Barb'! Ronchonna la brune en refermant la portière. Je préférerais en parler autour d'un verre, si ça ne te dérange pas. On va retrouver des gens?

-Oui, Kyle et Aline."

Hayley se mordit la lèvre mais ne dit rien. Cette soirée commençait plus ou moins de la même façon que la dernière et elle craignait qu'un autre événement arrive.

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