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Beauté insolente.

~Sleep Token - Take me back to heaven ~

— Exton —

D'un ton monotone et monocorde, la voix de cette femme qui nous sert de professeur, tente délibérément de nous transmettre un message. Rien qu'à l'écouter, j'ai envie de m'endormir. Non seulement cela ne m'intéresse pas, mais en plus elle n'y met pas du sien : tout ce qu'elle a à nous offrir c'est des cheveux retenues en chignon, une mine sévère et une longue blouse noire fermée jusqu'au cou. On dirait une gardienne de prison en train de lire ses droits aux condamnés.

Sans blague

Les autres, assis face à leur pupitre, ont l'air d'écouter le ramassis de bêtises qu'elle débite. Sauf peut-être, ce mec à ma droite, avachi sur son siège et cette jeune fille au teint de porcelaine qui griffonne sur son cahier.

— ... Avec ce bracelet le côté magique qui existe en vous ne peut s'exprimer. Tout cela grâce au lapis-lazuli incrusté à l'intérieur. Le temps et la patience feront le reste. Vous serez alors de simples humains et vivrez une existence tout à fait normale...

Pas ouf quand même.

De ce que je me souviens, c'était pas incroyable.

Une enfance routinière. Et celle qui m'a apporté un peu de bonheur n'est autre que ma mère : c'était une sorcière extraordinaire et je n'ai jamais compris pourquoi mon père l'a abandonné avant que je naisse. Tout ce que je sais de lui, c'est qu'il était Lycan. Rien de plus. Et j'ai découvert mon patrimoine génétique à l'âge de 13 ans.

— ... il est formellement interdit de vous servir de vos pouvoirs et de retirer ce bracelet. Si tel est le cas, vous serez sanctionnés en conséquence...

Si je ne trouve pas une solution, je vais vivre une vie minable et pourrir dans des conditions déplorables. En définitive, c'est ce qui m'attend.

Soudain, l'une d'entre nous lève la main. Mon intérêt se concentre sur elle seule. Peut-être aura-t-elle une question intéressante qui fera avancer les choses ?

— Les repas seront à quelle heure ? interroge-t-elle de sa voix fluette.

Raté !

Je n'en crois pas un mot. On est enfermé dans un endroit miteux pour devenir des êtres ordinaires et tout ce qui la chiffonne c'est l'heure des repas. En même temps, cela ne m'étonne guère. Tirée aux quatre épingles, des allures de première de la classe, un visage quelconque et une timidité à mourrir d'ennui. C'est limite si elle ne s'excuse pas d'être là. De prime abord, je suis sûr que c'est une fée et que sa couleur préférée est le rose.

Achevez-moi !

Evidemment, la vieille qui nous sert de professeur se fait un plaisir de lui énoncer les horaires et les modalités de fonctionnement. Mais lorsque la sonnerie retentit, je bondis hors de cette salle pour m'aérer.

Foutu endroit !

Je laisse la porte en bois claquer derrière moi sans me préoccuper de celui qui me suit. Ce n'est pas mon problème. Il faut que je réfléchisse à une idée pour me sortir de cet endroit.

À l'ombre d'un chêne, je commence à réfléchir à cette problématique tout en observant les allers et venues des autres pensionnaires. Et la seule qui retient mon attention est la fille au teint pâle. Elle n'est pas seulement belle, elle est mystérieuse et dégage un puissant attrait : un visage aux traits parfaits encadrés par des cheveux longs noirs qui flottent au vent. Vêtue de couleur sombre, elle s'éloigne de la masse pour aller se réfugier dans un coin. Aucun de ses gestes ne m'échappent. Elle tire un livre de son sac, des écouteurs et se plonge dans l'univers qu'est le sien.

Est-ce un vampire ?

— T'as du feu ?

La voix nasillarde qui me réclame quelque chose me sort de mes chimères. Un gars, engoncé dans ses vêtements, se tient devant moi. Je le reconnais. Il me semble que c'est celui de tout à l'heure, alangui et totalement absent.

— J'ai une tête à fumer ?

Il hausse les épaules et repars aussi sec. À l'observer s'isoler, je crois bien que c'est un loup-garou. Et comme il se dirige vers la belle inconnue, je note les minutes qui lui restent avant qu'il ne se fasse éconduire.

4,3,2 ...

A peine arrive-t-il à son niveau, qu'elle lève son regard bleu sur lui et il s'éclipse aussitôt. Je crois qu'elle n'a même pas eu besoin de lui répondre.

Fascinant.

Les femmes comme cela, m'ont toujours paru intéressante. En général, elles ont de la répartie, de l'esprit et, avec un peu de chance, de l'humour. Clairement, elle me plaît bien. Et pendant que les autres s'occupent de dévorer leur repas, je me rapproche d'elle. De ce que je vois, elle lit Chronique des vampires de Anne Rice.

C'est un bon bouquin ! dis-je en me m'asseyant à ses côtés.

Aucune réponse. Pas un froncement de sourcils. Rien.

— C'est un auteur fascinant. Elle a aussi écrit À l'heure des sorcières et Le lien maléfique, continué-je.

Toujours rien.

— Elle nous enveloppe dans son monde avec finesse.

Elle se tourne vers moi, à la vitesse d'un éclair. Lèvres pincées, elle me foudroie du regard avant de me répondre.

— Laisse-moi tranquille !

Comme première approche, j'avoue que cela décape. Plus d'un homme aurait abandonné, mais pas moi.

— Je crois pas non ! m'exclamé-je en haussant le menton vers les autres, je n'ai aucune envie de me mêler à eux !
—  Donc tu t'es dit que tu allais venir me soûler, juste parce que les autres ne t'intéressent pas !
— Exactement ! souligné-je, sans ciller.

Ses pupilles bleutées me déshabillent. Et un long silence nous entoure. Elle semble m'étudier et plonger au plus profond de moi-même, comme si elle voulait en ressortir l'inavouable. D'un seul coup, le vent se lève et fait tourbillonner les feuilles mortes. Personne ne semble s'en soucier.

— Je n'ai besoin de personne ! gronde-t-elle.
— Ça tombe bien, moi non plus !
— Alors pourquoi tu me colles depuis une bonne demi heure ?
— Je te l'ai dit. Je n'ai nul envie de me mélanger à tous les autres. On est pareil, toi et moi, solitaire et on aime le rester.
— Quelle perspicacité ! lâche-t-elle entre ses dents.

Je retiens un rire car cela commence plutôt bien. Elle laisse échapper un soupir, levant les yeux au ciel, puis les pose à nouveau sur moi.

— Je m'appelle Exton ! affirmé-je avant qu'elle ne me rabroue une nouvelle fois.
— Rose ! souffle-t-elle.

Et elle se détourne pour se plonger dans sa lecture. Mon intuition masculine me murmure de la laisser en paix. Je n'ai aucune envie d'en savoir plus pour le moment.

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